ATLANTIC-TAC #41 (accès libre) : Des musiques rétro-nostalgiques, des comptes à rebours démocratisés et le côté obscur de la Lune
Le 10 / 05 / 2013 à 11:17 Par Le sniper de Business Montres - 1578 mots
Et aussi beaucoup de classique, mais pas que... Une seconde qui tire la langue au temps, la rondeur d’un officier gentleman et le snobisme d’un cadran qui ne dit pas son nom... C'est l'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte sans jamais oser le demander...
◉◉◉◉ ATLANTIC-TAC, c'est la chronique horlogère du vendredi sur Atlantico, le portail d'informations horlogères en liberté (2,7 millions de visiteurs mensuels). Une …
Et aussi beaucoup de classique, mais pas que... Une seconde qui tire la langue au temps, la rondeur d’un officier gentleman et le snobisme d’un cadran qui ne dit pas son nom... C'est l'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte sans jamais oser le demander...
◉◉◉◉ ATLANTIC-TAC, c'est la chronique horlogère du vendredi sur Atlantico, le portail d'informations horlogères en liberté (2,7 millions de visiteurs mensuels). Une chronique en toute curiosité éditoriale, en collaboration avec Business Montres, pour parler des marques, des montres et de ceux qui les font. Cette semaine, au sommaire de ce trente-cinquième épisode d'Atlantic-tac (résumé ci-dessous) : ►►► MB&F : La radicalité nostalgique d’une génération musicale... Chefs-d’oeuvre de la micro-mécanique européenne, les montres et les boîtes à musique étaient fabriquées dans les mêmes vallées, par les mêmes ouvriers et grâce aux mêmes outils. Quoique techniquement obsolètes, les montres ont survécu aux aléas de l’histoire. Les boîtes à musique – qui étaient encore utilisées dans les années 1940 pour faire du karaoké avec les « tubes » de l’époque – n’ont pas compris l’évolution des marchés : il ne reste qu’une seule manufacture, la maison Reuge, sur les centaines qui existaient voici un siècle. Il n’est pas si paradoxal que ça de voir la jeune maison MB&F, parangon de la nouvelle avant-garde des créateurs horlogers, s’associer aux survivants de Reuge pour créer un des objets du temps les plus décalés du moment : une boîte à musique intersidérale, qu’on remonte... ►►► ROLEX : La démocratisation (relative) du compte à rebours... Mais non, Rolex ne pratique pas toujours l’escalade dans le bling-bling ! La preuve avec la nouvelle Yacht-Master II, un chronographe nautique qui n’existait qu’en or et qui est maintenant proposé en acier, avec une lunette en céramique bleue du meilleur effet. En 44 mm, c’est une vraie Rolex (on les préfère en acier), bâtie pour durer comme une Rolex, mais c’est surtout une montre impressionnante, esthétiquement très réussie et d’une fonctionnalité idéale pour ceux qui pratiquent les régates : le compte à rebours mécanique est programmable, avec une minute rétrograde et synchronisable pour passer... ►►► OMEGA : Le côté obscurément céramique de la Lune... La Speedmaster d’Omega – la montre qui a marché sur la Lune – est une icône absolue pour les collectionneurs. Elle revient cette année dans les vitrines dans une version en céramique noire (boîtier de 44 mm, poussoirs et cadran décorés d’index en or blanc). Deux très simples, mais très efficaces touches de rouge sur le cadran de cette « Dark Side of The Moon », plus la formule chimique de l’oxyde de zirconium qui est le matériau de base de la céramique. Concentré de nouvelles technologies visible à travers le fond en verre saphir, le mouvement... ►►► HERMÈS : Les dames du temps jadis... C’était un privilège des seuls messieurs : arrêter le temps ! Une pression sur le poussoir dans la couronne de cette montre Arceau : les aiguilles viennent s’immobiliser à une heure qui n’existe, un peu à gauche et un peu à droite des 12 h. C’est le temps de la pause : un temps suspendu, qui efface l’heure, sans toutefois l’oublier (elle continue sa ronde quelque part dans la montre). Une autre pression sur le poussoir : les aiguilles reviennent à leur vraie place, celle de la vraie heure de tout le monde (vidéo de démonstration). On revient dans le temps, comme si de rien n’était. Pour ce printemps, Hermès offre aux femmes la possibilité d’arrêter à leur tour le temps, dans un boîtier plus portable (38 mm) qui peut aller de l’acier tout simple à l’or serti. Pied de nez supplémentaire au temps... ►►► PATEK PHILIPPE : Le choix d’un officier et gentleman... La Calatrava est un des piliers des collections de la fameuse manufacture Patek Philippe depuis la crise de 1929 : ses ventes avaient sauvé l’entreprise dans la grande dépression des années 1930. Ne pas voir dans sa relance en 39 mm, un symptôme de crise [tout va très bien pour Patek Philippe !], mais le choix d’une marque qui cultive ses classiques pour rassurer ses collectionneurs en travaillant son héritage. Cette Calatrava référence 5227 est devenue l’arbitre des nouvelles élégances horlogères, avec son boîtier rond faussement simple mais en réalité très étudié dans sa minceur comme dans ses galbes. Le couvercle à charnière de son fond (défini comme « style officier ») fera craquer les amateurs : on peut y graver une dédicace ou se contenter de l’ouvrir pour admirer, à travers le fond transparent, le mouvement automatique fini à la main. La pureté du cadran – lui aussi soigneusement travaillé : proportions, index, aiguilles, date – est... ►►► JULIEN COUDRAY : Le snobisme du no logo horloger... Un frisson néo-classique pour finir : pour être une des plus belles marques du grand retour au classique qui saisit la Suisse, Julien Coudray n’en est pas moins une marque française, patronymiquement (c’était le nom de l’horloger de François-Ier) et capitalistiquement (les investisseurs sont français). Le vrai point fort d’une identité de marque, c’est quand on n’a plus besoin d’apposer son nom sur la tête de la montre : avec cette Classica 1548, Julien Coudray se passe de toute mention sur son cadran en or émaillé grand feu, avec des chiffres romains en émail grand feu, comme au XVIIe siècle. Pas le moindre marquage « Swiss Made » tellement il est évident que ce travail horloger est suisse : qui d’autre que Julien Coudray, dont la manufacture est nichée au Locle, dans le cœur de la watch valley, saurait faire de telles aiguilles bicolores... CETTE SEMAINE,POUR UNE NOUVELLE SÉQUENCEATLANTIC-TAC EN TEXTE INTÉGRAL,IL FAUT CLIQUER SUR LES HÉLICES DE L'OVNI MUSICAL (ci-dessous)... D'AUTRES SÉQUENCES ATLANTIC-TAC...