TAG HEUER
Drôle d’idée, cette opération de graffitis dans le parking d’une manufacture, mais c’est peut-être de l’horlogerie 2.0 et de la communication post-moderne
TAG Heuer tagué par TAG Heuer : en soi, c’est d’emblée plaisant. Un des plus célèbres graffiteurs de la scène américaine à l’action dans le parking d’une marque horlogère suisse : c’est déjà plus amusant. Installer l’atelier de ce graffiteur au cœur des ateliers horlogers de la manufacture, c’est franchement refondateur d’une certaine idée du luxe générationnel. Comme d’habitude, il fallait le culot de Jean-Claude Biver pour tenter le coup : quel autre CEO aurait accepté, sur son territoire, les bombes de peinture, les bavures qui coulent et les tags incontrôlés d’un troll artistique ?
Avouons-le franchement ! Un Alec Monopoly à l’œuvre dans le béton d’un parking, avec la neige d’un hiver chauxdefonnier, c’est, au choix, ridicule [pour les vestales de la communication sur les montres], anecdotique [pour les bien-pensants de l’industrie des montres de luxe] ou carrément refondateur [pour les …