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JEUDI : Ouf, c'est moins pire que prévu, merci pour cette minute de répit, M. le bourreau !

La décevante montre intelligente présentée hier par Samsung manque précisément de cette intelligence du marché qui aurait pu représenter une menace immédiate pour l'industrie des montres. Ce n'est que partie remise : pas question de se rassurer avec cette fausse innovation ! Le plus dur reste à venir : comme on aimerait être sûr que les Suisses ont compris le défi...  ▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, enquêtesRUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le …


La décevante montre intelligente présentée hier par Samsung manque précisément de cette intelligence du marché qui aurait pu représenter une menace immédiate pour l'industrie des montres. Ce n'est que partie remise : pas question de se rassurer avec cette fausse innovation ! Le plus dur reste à venir : comme on aimerait être sûr que les Suisses ont compris le défi...

 
ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, enquêtes
RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...
❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité... ❏❏❏❏ ÇA NE MARCHERA JAMAIS ! Une publicité Renault de 1997, qui évoque assez précisément l'actuel débat – y en a-t-il un ? – sur l'avenir des smartwatches et de l'horlogerie traditionnelle...❏❏❏❏ LA GUERRE DES PÉDALES : le cyclisme comme nouveau champ-clos entre horlogers espagnols... ❏❏❏❏ LA GRANDE PUTE DE L'HORLOGERIE : apparemment, Hublot n'a plus la cote chez les golden boys de Wall Street... ❏❏❏❏ BREITLING : l'initiation au culte au grand B ailé... ❏❏❏❏ RAKETA : la reconquête stratégique des aéroports de Moscou... ❏❏❏❏ RENDEZ-VOUS OF COLLECTIONS : Rocollection, c'est le 24 novembre à Paris et c'est un rendez-vous o-bli-ga-toi-re et in-con-tour-na-ble ! ❏❏❏❏ TRAFIC D'OR : on épargne les amateurs alors qu'on pénalise les professionnels... ❏❏❏❏ AMENDE : les diamantaires anversois proches de la manufacture De Grisogono vont-ils payer une amende de cinq milliards d'euros ? ❏❏❏❏ PHILIPPE DUFOUR : est-ce qu'on n'a pas perdu notre âme, notre « irremplaçable valeur ajoutée humaine », en accordant trop de place à l'horlogerie des machines ? ❏❏❏❏ SMARTWATCHES : la nouvelle montre connectée de Samsung est plutôt rassurante par sa banalité, mais on aurait tort de se réjouir de cette inanité... ❏❏❏❏ MÊME PAS PEUR ? Les commentaires de Grégory Pons (Business Montres) à la Radio Télévision Suisse : pour les réécouter, cliquez sur l'image de Dick Tracy – dont la montre nous avait fait tant rêver – ci-dessous...
 
 LES IN–10–CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
◉◉ SMARTWATCHES (1) : même si elle est esthétiquement beaucoup plus réussie qu'on ne l'espérait pour une montre-gadget ciblant les geeks technophiles, la nouvelle « montre connectée » (smartwatch) de Samsung est tout de même « moins pire » que ce qu'on pouvait redouter pour l'horlogerie suisse. Une montre totalement convaincante et parfaitement rupturiste aurait représenté un danger immédiat pour son effet d'entraînement pour l'ensemble de ce marché émergent, tout de même promis à plusieurs dizaines de millions de pièces dès leur apparition dans les vitrines. On parle de 60 millions de iWatch Apple dès la première année : info ou intox ? La nouvelle Samsung Galaxy Gear (ci-dessous) n'est jamais qu'un outil connecté de poignet, avec une autonomie réduite [24 heures, c'est grotesque !], un écran de taille réduite, des fonctions convenues et pas forcément accessibles en toute facilité, un bouquet d'applications qui ne « cassent pas des briques » et un prix encore dissuasif pour la réelle valeur ajoutée (autour de 300 dollars) : on ne voit pas comment elle pourrait sidérer la concurrence chez Apple, qui doit plutôt se réjouir d'avoir pris son temps en intégrant à sa future iWatch toutes les données biométriques et personnelles indispensables. La disruption attendue ne s'est pas produite : pas pour l'instant ! Merci de cette minute de répit, M. le bourreau électronique !
 
 
◉◉ CARPO-CONNEXION : il n'y a pas non plus de quoi pavoiser côté horlogerie suisse, qui a vraiment du retard à l'allumage (écoutez le podcast de la RTS ci-dessus). D'une part, parce que Casio (Japon) nous prépare une arrivée sur ce marché, avec une proposition très consistante qui répondra à quelques critères essentiels du cahier des charges idéal pour réussir sa smartwatch : une vraie montre issue d'une marque légitime sur ce terrain, un produit de mode accessible et personnalisable (sans doute sur une base G-Shock), une maîtrise de la micro-consommation renforcée par la technologie solaire, une habitudes des technologies tactiles, un réseau de distribution crédible [à la fois dans points de vente high-tech et dans le circuit horloger], etc. Les Japonais n'ont visiblement pas l'intention de se laisser déborder, mais peuvent-ils déborder les Suisses sur ce terrain ? On attend, pour l'instant, la manifestation d'un quelconque intérêt du Swatch Group pour cet enjeu majeur qu'est la carpo-connexion (multi-connectique de poignet) : Nick Hayek a suffisamment clamé son mépris pour cette « fausse révolution » des montres connectées pour qu'on s'en inquiète. D'autres initiatives mûrissent, mais seule la marque Swatch a les moyens industriels de répondre au défi fonctionnel lancé aux montres traditionnelles par les montres connectées. En a-t-elle les moyens managériaux ?
 
 
◉◉ UNE SPÉCIALITÉ ESPAGNOLE : le Tour de France est-il un champ-clos pour les horlogers espagnols ? Chronométré par Festina (marque barcelonaise), il verra débarquer l'année prochaine une équipe cycliste Euskaltel-Euskadi, actuellement relancée par Fernando Alonso, ambassadeur horloger de la marque espagnole Viceroy. Fernando Alonso est également pilote chez Ferrari (F1), ce qui le conduit à porter une Hublot sur les circuits...
 
◉◉ SANS MONTRE, C'EST ENCORE MIEUX : les belles montres suisses seraient-elles en train de passer de mode chez les businessmen américains un peu snobs ? On sait que les Anglo-Saxons adorent les listes de choses à faire ou à ne pas faire, les conseils pour bien se vêtir ou les guides de maintien en société. Concernant les montres, les « Règles non écrites pour faire bonne figure à Wall Street  » de Business Insider – sont pour le moins surprenantes. C'est très ironique, mais aussi très révélateur. Tout le monde en prend pour son grade dans ce manuel de savoir-vivre pour les golden boys : « Laissez tomber la Daytona (Rolex) – portez une Rolex, c'est comme conduire une Audi. Ça signifie que vous vez de l'argent, mais que vous n'avez rien à dire ! Oubliez vos montres de jogging : mieux vaut ne rien porter ! Ne plus porter de montres, c'est le nouveau snobisme de ceux qui collectionnaient les Patek Philippe ! Fuyez Hublot, cette marque de deuxième zone et de troisième catégorie pour les finitions, qui se permet de doubler ses prix et qui embauche à tour de bras des célébrités pour porter ses montres : cette marque est la grande pute de l'horlogerie ». Sans commentaires...
 
 
◉◉ BREITLING : Didier Gottardini et Jean-Christophe Guyon nous proposent un Breitling très carré (ci-dessous) dans la collection Vintage Watch Collection chez Favre (Lausanne, Suisse). Pourquoi pas, les montres de collection étant à la mode et Breitling devenant une référence émergente sur ce marché ? L'histoire est connue : les auteurs la compilent sans surprises. « C'est en 1884 que le Jurassien Léon Breitling fonde la marque éponyme, devenue mondialement connue. A l'origine spécialisé dans les chronographes et les compteurs, Breitling devient peu avant la Seconde Guerre mondiale le fournisseur officiel de la Royal Air Force britannique, puis pendant la guerre celui des forces aériennes américaines, renforçant ainsi sa position dans le monde de l'aviation. L'année 1952 voit apparaître le chronographe Navitimer, qui deviendra la montre-instrument des pilotes du monde entier. Ce livre présente les modèles mythiques de Breitling à travers une sélection personnelle et non exhaustive de très belles photos avec, en fond, le contexte historique de l'époque des années 1960, 1970 et 1980 ». Quelques interviews de grands collectionneurs, d'un as de la patrouille Breitling ou d'un pilote de la Patrouille de France, ainsi que des photos d'archives inédites et des publicités agrémentent la promenade « initiatique » dans ces 225 pages illustrées (38 CHF, 29 euros). Les aficionados vont adorer cette plongée dans leur univers. Les néophytes vont s'initier aux grands mystères du culte de ce B ailé...
 
 
◉◉ TRAFICS D'OR : en 2012, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF, France) a mené une enquête sur l’activité de rachat d’or et de bijoux auprès des consommateurs. Bilan : un taux d’anomalies atteignant les 54,21 %. Le développement de l’activité de rachat d’or et de bijoux auprès des consommateurs continue sa percée. Les résultats de l’enquête sur ce secteur de la DGCCRF présente un taux d’anomalie s’élevant à 54,21 %. Au menu : multiplication de publicités trompeuses, consommateur mal informé, absence de factures. Tout est détaillé sur le blog Bijoux et pierres précieuses du courageux Jean-Jacques Richard (expert dans ce domaine) : il pointe du doigt la terrible inégalité qui voir les professionnels sévèrement encadrés dans ce domaine et le secteur « parallèle » non professionnel quasiment libéré de toute contrainte...
 
◉◉ CINQ MILLIARDS D'EUROS DANS LE BRUT : Alors que le parquet belge avait accepté une transaction à 150 millions d’euros pour passer l'éponge sur les agissements du diamantaire Omega Diamonds, accusé de commerce illégal de diamants, les douaniers belges ont des exigences plus corsées : 4,6 milliards d’euros d'amende ! Etablie depuis de nombreuses années Pelikaanstraat à Anvers, Omega Diamonds – qui figure(rait) dans le tour de table du rachat de De Grisogono par des fonds angolais –  a fait commerce de diamants de façon illégale et à une échelle inédite, en falsifiant des documents qui ont permis à la compagnie de se constituer une fortune gigantesque. On apprend cependant que Omega Diamonds pourrait ne pas payer cette amende, l’entreprise ayant conclu un accord avec le parquet d’Anvers, ce qui a suspendu les poursuites pour fraude fiscale, blanchiment d’argent, faux et même formation d’une organisation criminelle. Les douanes belges ne comptent pas en rester là. Sur la base de leur propre enquête (un document de plus de 700 pages), elles estiment que le commerce illégal de diamants bruts par Omega Diamonds ne peut pas rester impuni. C’est pourquoi elles réclament à 12 parties, dont Omega Diamonds et son patron, la somme de 2,28 milliards d’euros (en contrepartie de tous les diamants importés illégalement), ainsi qu’une amende de 2,29 milliards d’euros. Les accusés risquent tout de même de 4 à 12 mois de prison, sur la base de la loi sur les douanes. Les juges trancheront.
 
◉◉ PHILIPPE DUFOUR : avec un demi-siècle derrière l'établi, le constat de Philippe Dufour sur les évolutions du marché et sur ce qui a été bêtement sacrifié, la « valeur ajoutée humaine », seul facteur irremplaçable de résistance face à une horlogerie industrielle qui dispose partout dans le monde des mêmes machines. Une nouvelle vidéo exclusive du canal Business Montres Vision, première chaîne images du web horloger francophone (déjà, plus de 1,2 « vues » au compteur, sans la moindre seconde de publicité, en auto-promotion pure)...
 
 
◉◉ ROCOLLECTION : ne cherchez pas, vous êtes déjà pris le 24 novembre, puisque vous serez, comme tout bon amateur de montres qui se respect, au salon Rocollection  (Rendez-vous of Collectors, bien sûr). Héritier du salon Men’s World (quatre éditions : Carrousel du Louvre, Cité des sciences, Palais Brongniart), Rocollection 2013 tiendra sa quatrième édition au cœur historique de Paris. « Exclusivement consacré aux univers de l'horlogerie (montres-bracelet en majorité), des instruments d'écriture, des briquets et des couteaux anciens, cet événement qui élargit chaque année son public, rassemble collectionneurs, amateurs et professionnels, en un concept unique et dans un lieu idéal, offrant cette année un nouvel espace et de nouveaux volumes : la Maison des Compagnons du Devoir (1, place Saint Gervais Paris 75004). Le savoir-faire de haute tradition et la passion des métiers de grande maîtrise qui baignent cet espace chargé d’Histoire et d’histoires, correspondent parfaitement aux objets présentés » (renseignements et informations pratiques : Rocollection)...
 
 
◉◉ RAKETA : non, la manufacture russe Raketa (la plus ancienne du pays et une des plus anciennes du monde) ne se lance pas dans le low-cost aérien ! L'affiche ci-dessous est là pour annoncer le débarquement de Raketa dans cinq boutiques d'aéroports duty free de Cheremetievo et Vnoukovo (Moscou), en partenariat avec RegStaer, qui distribue déjà des marques comme Ulysse Nardin, Maurice Lacroix, TAG Heuer ou Breitling. Pour faire le point sur la stratégie nationale et internationale de Raketa, on peut se reporter à notre analyse Business Montres du 15 juin ou écouter les explications (en français) de son CEO, Jacques von Polier, sur le plateau de la télévision russe francophone Pro-Russia (canal étatique)...
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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