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ANTIQUORUM (accès libre)
La première vente aux enchères sous confinement de l’histoire horlogère

Opportun ou opportuniste ? Intelligent ou indécent ? Antiquorum a choisi de maintenir sa vente aux enchères de cet après-midi, mais en l’organisant autour d’un original concept de… confinement numérique : les résultats de cette dispersion de 295 lots nous diront vite si c’était une bonne idée…


Comme il s’agit d’une « vente privée », il conviendra d’être inscrit pour pouvoir enchérir, mais on peut se contenter d’assister à la vente sur son écran – enfin, sur le site d’Antiquorum, en croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas de problème technique. Sous le marteau de Julien Schaerer [qui adjugera en direct de Genève, sous le contrôle d’un huissier], 295 lots au programme, avec une assez jolie sélection de montres recherchées par le collectionneurs. Cette première « vente au enchères sous confinement » de l’histoire des montres est un test pour tout le monde : pour les collectionneurs [dont personne ne peut dire qu’il seront au rendez-vous, avec assez de confiance dans l’avenir pour enchérir au moins au niveau des estimations, qui sont réalistes] comme pour les concurrents de Romain Réa, le CEO d’Antiquorum, qui ont tous remballé leur rendez-vous de la mi-mai pour le reporter ultérieurement en craignant un échec commercial retentissant [c’est en ça, entre autres, que la démarche d’Antiquorum est pionnière], et même pour les marques horlogères, qui vont avoir une idée de la consistance de la demande de montres pour la première fois depuis le déclenchement de la chronapocalypse (notamment de la pérennité du goût des montres chez les collectionneurs asiatique en cour de déconfinement). Quelques lots sortent de l’ordinaire, par exemple, pour la première fois aux enchères, la Rolex Submariner réalisée en 2015 pour les 40 ans du GIGN français (lot 111, estimé entre 40 000 euros et 80 000 euros, soit entre 10 fois et 20 fois le prix payé à l’époque par les 120 souscripteurs : ci-dessous)…

Donc, à la fois pour le plaisir des yeux et pour le privilège d’assister à une passionnante tentative d’échapper à la morosité sanitaire, tous devant vos écrans dès 14 heures (heure de Genève et de Paris). On discutera à l’issue de cette vente pour savoir si elle était opportune (utile à tout le monde) ou simplement opportuniste (profitable ou non pour Antiquorum) et on verra bien s’il était intelligent ou indécent d’oser parler de montres quand des milliers d’Européens agonisaient dans les salles de réanimation. Pour l’instant, place aux montres : d’après vous, combien peut « faire » la pièce unique Patek Philippe World Time de 2009 ci-dessous (lot n° 293, estimé 120 000-180 000 euros) ?

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