ROCK’N’HORL 2018 (accès libre)
La preuve qu’Alexandre Benalla est un vrai agent secret de la République française
On a les « affaires d’État » qu’on peut : la République française s’offre un coup de chaud estival avec un chargé de mission qui tenait du James Bond polymorphe autant que du Tonton Macoute. Scandale bénin en soi, mais « Business Montres » apporte la preuve qui manquait aux fins limiers parlementaires : c’est à ses frais qu’Alexandre Benalla s’était offert le carpo-équipement indispensable à tout bon agent secret qui se respecte…
En tant qu’adjoint au chef de cabinet du président de la République, chargé selon les uns d’une mission de « bagagiste » auprès de l’équipe de France de football et, selon les autres, de la structuration des classiques « barbouzes de l’Élysée », Alexandre Benalla avait apparemment un pistolet automatique de service, une voiture de fonction bourrée de gadgets policiers, un képi de lieutenant-colonel de réserve dans la gendarmerie, un logement « présidentiel », une accréditation secret-défense, des badges d’accès à l’Assemblée nationale, des fausses-vraies cartes de visite et, surtout, un sacré culot…
Il avait aussi – c’est la plus probante des preuves ! – une montre de cador en immersion, un vrai carpo-équipement d’agent secret, l’instrument professionnel sans lequel on ne saurait prétendre agir comme un homme de l’ombre ou appartenir aux forces spéciales de la République : il s’agit d’une Garmin Fēnix 5 comme en portent à peu près tous les membres du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République : les super-flics qui veillent sur Emmanuel Macron). Un équipement costaud et endurant, acquis à titre privé [aucun accord commercial ou promotionnel ne lie le GSPR et Garmin, entreprise américaine spécialisée dans les montres équipées de GPS], moyennant à peu près 500 euros, qui est également la montre préférée des gendarmes de choc, des forces spéciales françaises et des baroudeurs dans les régiments d’élite [le plus souvent à la place de la Casio G-Shock : les guerriers de la République adorent le GPS de Garmin], ainsi que les agents de sécurité.
• Avantages de cette Garmin : c’est une vraie multi-sportive de 47 mm de diamètre, ultra-fonctionnelle et connectée, très lisible même en plein soleil, avec jusqu’à 24 heures d’autonomie en mode GPS ou deux semaines en mode smartwatch (présentation vidéo ci-dessous).
• Inconvénients de cette Garmin : quelque part dans les coulisses de l’État profond américain [qui n’existe pas pour les bisounours], des analystes d’on ne sait quel service secret peuvent analyser les données transmises clandestinement par les montres des agents français, qu’ils soient en mission ou à l’entraînement [informations démenties tant par Garmin que par les services secrets américaines, mais personne ne les croit] – rien n’indique en effet que les montres utilisées un peu naïvement par les agents français aient été « durcies » pour les rendre « étanches » à la diffusion de données indiscrètes sur leurs activités. On peut d’ailleurs imaginer que, pendant la garde à vue d’Alexandre Benalla [alors qu’il était privé de sa montre], sa Garmin a dû être longuement analysée et exploitée pour en extraire les données les plus utiles (contacts, déplacements récents, appels téléphoniques, etc.) à l’opération lancée contre lui par des juges et d’autres policiers…
Quoiqu’il en soit, on peut féliciter Alexandre Benalla de cet excellent choix horloger, acquis spontanément sans bénéficier de faveurs républicaines plus ou moins licites. Un choix qu’on repère sur à peu près toutes les images de presse qui le présentent avec le poignet découvert (au passage, remerciements à Paris-Match et à l’AFP pour les illustrations de cet article). C’est probablement la montre qui en sait le plus sur cette « affaire d’État » et sur la vérité [les vérités ?] à propos d’Alexandre Benalla. Garmin : la montre qui peut faire trembler la République ?