LUNDI-MARDI : Les super-gendarmes français n'ont pas eu le droit de décorer le cadran de leur Submariner et ils devront se contenter du fond gravé...
Les manufactures sont en phase d'engourdissement estival, ce qui arrange bien les marques tentées par le chômage technique, mais l'actualité des montres ne se relâche pas. La preuve par Hublot, Rolex, IWC et Bell & Ross... ▶▶▶ EN RÉSUMÉ ❏❏❏❏ ROLEX : les premières images de la Submariner GIGN... ❏❏❏❏ HUBLOT : même Rihanna est passée par la terrasse du Hublot Palace...❏❏❏❏ IWC : champion du monde avec les champions du monde...
Les manufactures sont en phase d'engourdissement estival, ce qui arrange bien les marques tentées par le chômage technique, mais l'actualité des montres ne se relâche pas. La preuve par Hublot, Rolex, IWC et Bell & Ross...
▶▶▶ EN RÉSUMÉ
❏❏❏❏ ROLEX : les premières images de la Submariner GIGN... ❏❏❏❏ HUBLOT : même Rihanna est passée par la terrasse du Hublot Palace...❏❏❏❏ IWC : champion du monde avec les champions du monde... ❏❏❏❏ DUBAÏ : même là, ça décroche ! ❏❏❏❏ RICHARD MILLE : vrai ou fausse, la Skull de Neymar ? ❏❏❏❏ TRICOLORE : Bell & Ross défile pour le 14-Juillet... ❏❏❏❏ SMARTWATCH : réfléchissons au cas Kodak... ❏❏❏❏ L'ÉPÉE 1839 : des mélodies sans surprises pour une horloge qui n'en manque pas... ❏❏❏❏ DISCOMPTE : Costco débarque en Europe... ❏❏❏❏ PETER KNAPP : ce n'est pas parce qu'on n'y parle pas de montres qu'il faut manquer l'exposition Peter Knapp au musée du château de Penthes (Suisse). C'est juste pour regretter que l'horlogerie ait si peu utilisé les talents d'un des plus grands photographes de mode de son temps (ci-dessus : une publicité pour Dim dont auraient rêvé les marchands de montres en couleurs)...
▶▶▶ L'ÉTÉ DES INFOS HORLOGÈRES Notées à la volée, en vrac, en bref et toujours dans la plus totale indépendance...
◉◉◉◉ COCORICO : magistrale opération de communication de Bell & Ross dans les médias français à l'occasion du 14-Juillet, fête nationale française. La marque aux multiples cocardes – qui prépare activement le centenaire de la Première Guerre mondiale, avec notamment d'autres montres d'aviateur – a pu s'offrir la Une du Figaro (ci-contre), mais, surtout, une intense promotion sur la télé BFM Business, avec un rhabillage systématique de tous les écrans publicitaires aux couleurs de la marque (campagne encore visible aujourd'hui) et de nombreux spots de 30 secondes, en plus d'un nouveau film promotionnel de 90 secondes (ci-dessus : la vidéo sur Business Montres Vision), qui doit être la première publicité horlogère jamais tournée à bord d'un vrai porte-avions, avec des vrais appareils et des vrais pilotes de l'Aéronavale française – ce qui beaucoup énervé les concurrents de Bell & Ross sur ce terrain privilégié de l'horlogerie aéro-militaire qui avaient été jusqu'à proposer des « enveloppes » pour convaincre l'état-major de bénéficier de tels privilèges [ce n'est évidemment qu'une infâme rumeur, dont la direction française de ces marques est bien incapable, mais on se demande alors pourquoi on lui a claqué la nez]. Ne pas manquer, dans la même série du 14-Juillet, l'interview de Carlos Rosillo dans le Good Morning Business de BFM (le plus grand show économique matinal en France) : de quoi remettre les idées à l'endroit sur la légitimité de la marque et la rigueur de son approche, tant dans le design des montres que dans la constance de son réenracinement dans l'histoire militaire...
◉◉◉◉ LES NOUVELLES DU FRONT (1) : puisque « Tout va très bien, Madame la Marquise » [refrain connu], il faudra juste nous expliquer les informations qui remontent des vallées sur les « licenciements » (réels ou déguisés) et la mise en chômage technique de nombreux ateliers, qu’ils soient indépendants ou intégrés dans les « usines » des grandes manufactures. Maintenant qu’on a procédé au non-renouvellement des contrats de travail temporaires et largué quelques frontaliers intérimaires, on va commencer à passer aux choses sérieuses. Ainsi, il faudrait être un sacrée mauvaise langue pour accorder foi à la mise en chômage technique de quelques ateliers dans la nouvelle manufacture de Rolex, à Bienne – d’autant que Bertrand Gros, le patron du groupe Rolex, nous jurait récemment, « les yeux dans les yeux », que tout allait mieux que bien pour la marque à la couronne…
◉◉◉◉ LES NOUVELLES DU FRONT (2) : Business Montres avait tort d’estimer récemment que, faute de moteur chinois et de moteur russe, l’horlogerie suisse pouvait au moins compter sur son traditionnel moteur proche-oriental – marché qui, à défaut de croissance explosive, semblait assez solide et générateur de beaux volumes. Manque de chance, des informations en provenance de Dubaï laissent penser que ce n’est plus le cas. D’une part, les clients russes – pénalisés par l’actuelle récession dans les économies ex-soviétiques (dont l’Ukraine) – ont déserté les émirats et leurs shopping malls réfrigérés, imités en cela par les acheteurs chinois, rendus frileux par la campagne anti-corruption et surtout inquiets des nouvelles dispositions d’un gouvernement qui voudrait concentrer sur les nouvelles zones franches du territoire chinois la manne touristique que représentent les achats des globe shoppers (même l’affluence des habituels consommateurs indiens est enrayée). D’autre part, et c’est encore plus flagrant en période de Ramadan, habituellement propice à l’échange de cadeaux, la situation géopolitique en Irak, en Syrie et en Palestine – sans parler des bruits de botte en Arabie séoudite et en Turquie comme aux frontières iraniennes – est un facteur d’inquiétude supplémentaire, qui étouffe localement toute dynamique commerciale. Du coup, les stocks sont au plus haut et le moral au plus bas. Une situation économique déprimée qui contraste avec la vigueur de la bulle immobilière dans les émirats…
◉◉◉◉ LES NOUVELLES DU FRONT (3) : faillite annoncée par Master Timekeeper, l’entreprie horlogère de Bulle qui assurait la productions des montres Le Marquand et des montres Side Watch. Une fermeture qui met 27 personnes au chômage et qui va poser des problèmes à la vingtaine de marques horlogères qui sous-traitaient à cet atelier certaines de leurs opérations de montage. De là à penser que certaines de ces marques ont tout fait – ou, plutôt, n'ont rien fait – pour empêcher cette faillite et mettre la main sur les capacités de l'atelier...
◉◉◉◉ SMARTWATCHES : excellent commentaire (privé) d’un expert à propos de ces montres connectées. L’exemple de Kodak est très révélateur du refus – classique dans les grandes entreprises – non pas d’une innovation, mais du changement de modèle économique que l’acceptation de cette rupture nécessiterait. Kodak a été un des co-inventeurs du concept des appareils photo numériques, mais sans comprendre à quel point ces appareils photo allaient profondément révolutionner le marché : c’est précisément parce que Kodak, opérateur historique et tout-puissant sur le marché – gagnait trop d’argent avec les films argentiques classiques que Kodak a refusé d’entrer dans la logique rupturiste du numérique. Question de culture : quand on a dépensé des milliards de dollars, pendant des décennies, pour innover en proposant les meilleurs films argentiques du monde, on a du mal à se remettre en question en imaginant que le monde entier va pouvoir se passer de ces films toujours plus extraordinaires que le marché exigeait. Moralité : les montres connectées sont une innovation de rupture [beaucoup plus sur le plan sociétal de l’usage du poignet que sur le plan de la technologie d’accès à l’heure exacte], mais l’industrie horlogère a du mal à imaginer la vie sans ces montres classiques et généralement mécaniques autour desquelles les marques n’ont cessé de structurer leur image et de valoriser leur légitimité. Difficile d’imaginer qu’on puisse se passer de belles montres, qui leur ont gagner tant d'argent : reste à savoir si l’industrie peut se passer de l’Evangile selon saint Nick…
◉◉◉◉ QUI SONT LES VRAIS VAINQUEURS DU MONDIAL 2014 ? (1) Du Mondial de football horloger, bien sûr. De toute évidence, Hublot rafle la mise, avec son savoir-faire sur place [même Rihanna est passée par la terrasse de l’hôtel Hublot Palace : en haut de la page et ci-dessous, avec le roi Pelé et Ricardo Guadalupe] et son panneau d’arbitrage, qui a marqué tous les esprits [même ceux des Guignols de l’info : révélation Business Montres du 10 juillet]. Évidemment, tout ça a coûté très cher en investissements promotionnels [estimation Business Montres : 42 millions de francs suisses pour l’enveloppe globale], mais, à l’heure des comptes, les profits sont immenses : pas loin de 24 minutes d’exposition médiatique pour la marque grâce au panneau d’arbitrage (estimation : 123 millions de francs suisses d’équivalent publicitaire), des centaines de montres vendues directement ou indirectement (estimation : 2 millions de francs suisses) et un fantastique capital image (notoriété positive et durable) accumulé en prévision de l’Euro 2016 – qui se jouera en France, excellent marché pour Hublot, qui y bénéficiera de tout le réseau LVMH – comme du Mondial 2018, qui se déroulera en Russie, marché qui demeure une terre de mission pour Hublot…
◉◉◉◉ QUI SONT LES VRAIS VAINQUEURS DU MONDIAL 2014 ? (2) L’autre vainqueur n’a quasiment pas pris la parole pendant ce mois de football intensif, mais c’est bien IWC, partenaire plus ou moins officiel de l’équipe allemande championne du monde et marque préférée de son entraîneur, le désormais célèbre Joachim Löw, dont tout le monde a pu admirer la Portugaise. Ce n’était pas de l’ambush marketing de bas étage, juste un placement de produit intelligent et prévoyant. Considérée comme invaincue pendant le tournoi [en dépit de sa troisième place], l’équipe hollandaise avait pour sa part un entraîneur expert en montres, puisqu’il portait pendant toute la compétition une montre Christiaan van der Klaauw, un très discret horloger indépendant des Pays-Bas (source : Monochrome), qui ne produit que des montres de niche – et il fallait vraiment la repérer cette Pendulum, avec ses index en éléphants, qui n’a été réalisée qu’à 25 exemplaires... ••• Par pudeur, nous n’en dirons pas plus sur les vrais perdants de ce championnat du monde, mais tout le monde les aura reconnus…
◉◉◉◉ SUPER-GENDARMES : pour les 40 ans du GIGN, Rolex a réussi à s'imposer pour une montre commémorative qui sera un futur collector très recherché. 120 Submariner Date à lunette céramique, pas une de plus, et sans cadran distinctif [ce qui peut limiter la spéculation], mais un fond gravé (ci-dessous) du fameux logo des super-gendarmes français – fond relativement facile à remplacer ou à... contrefaire, même avec les numéros de brevet (effacés sur l'image). Cette série très limitée de Rolex était une révélation Business Montres du 1er avril, dans la série de nos vrais faux poissons d'avril, où se logeaient d'autres vraies fausses nouvelles parmi les fausses vraies nouvelles...
◉◉◉◉ QUELQUES PETITS RIENS SUR UN PETIT PEU DE TOUT : arrivée en Espagne du discompteur géant américain Costco, celui qui se permet parfois de déstocker les plus grandes marques, y compris des lots de... Patek Philippe ! Premier magasin prévu à Séville : vu le nombre de détaillants horlogers espagnols surstockés, cette ouverture peut tenter quelques vocations. Il faut quand même noter que les précédentes tentatives de l'enseigne pour s'implanter en Europe se sont soldées par un échec, mais, on ne sait jamais, à la faveur de la crise et d'un malentendu... ◉◉◉◉ CHINE : c'est un peu inquiétant, non, ces rumeurs de taxation des montres neuves rapportées au pays par les touristes chinois avides de global shopping à travers le monde ? Apparemment, le Politburo veut réserver les centaines de millions de dollars de cette consommation ultra-marine hors taxes aux seules zones duty free de la Grande Chine [celles qui sont contrôlées par le pouvoir central et par les réseaux commerciaux de ses affiliés] : de quoi plomber un peu plus l'ambiance sur les places horlogères européennes et américaines, qui ne surnagent plus que grâce à ces touristes... ◉◉◉◉ RICHARD MILLE : la RM-052 Skull ostensiblement portée par Neymar (Business Montres du 12 juillet) à la place des montres de ses multiples sponsors horlogers (Seiko, Parmigiani, etc.) ne serait-elle pas une... contrefaçon ! Non que le footballeur brésilien n'ait pas les moyens de s'offrir une Skull [avec 22 millions de dollars de revenus annuels, c'est permis !], mais la montre paraît suspecte aux yeux des spécialistes, y compris chez Richard Mille où personne ne se souvient d'un tel achat, alors que ces montres très recherchées sont tracées dans le monde entier... ◉◉◉◉ L'ÉPÉE : pour savoir commment sonne cette horloge musicale de L'Épée 1839 (ci-dessous), qui reprend la tradition des objets du temps musicaux, cliquez ici [on aurait quand même préféré une musique moins convenue pour ces douze mélodies]. Fruit d'une collaboration avec Reuge, cette Duet dispose d'un mouvement de 40 jours animé par cinq barillets. On peut choisir sa musique pour faire sonner les heures (huit secondes à chaque nouvelle heure)...
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...