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LUNDI : Méga des O

Mega et Omega sont dans un bateau : après une dispute devant les juges suisses, O (mega) tombe à l'eau. Que reste-t-il ? Mega sur le cadran des montres Franck Muller ! Il aurait été navrant qu'un amateur aussi myope que financièrement insouciant en arrive à confondre une Mega ultra-compliquée de Franck Muller et la Planet Ocean de James Bond...   ❏ AU SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI Des informations qui seront détaillées après le signal d'alarme ci-dessous...❍ L'ÉDITO DU JOUR : les trésoreries de la distribution …


Mega et Omega sont dans un bateau : après une dispute devant les juges suisses, O (mega) tombe à l'eau. Que reste-t-il ? Mega sur le cadran des montres Franck Muller !

Il aurait été navrant qu'un amateur aussi myope que financièrement insouciant en arrive à confondre une Mega ultra-compliquée de Franck Muller et la Planet Ocean de James Bond...

 
 
❏ AU SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI 
Des informations qui seront détaillées après le signal d'alarme ci-dessous...
❍ L'ÉDITO DU JOUR : les trésoreries de la distribution asiatique sont à sec et les premières listes de montres discomptées viennent de faire leur apparition à Singapour et à Hong Kong, avec des montres de grandes marques à moitié prix...
❍ LE PÉRISCOPE DU JOUR : les lectures et les liens utiles pour mieux décoder l'actualité périphérique des montres et pour mieux percevoir les "signaux faibles" qui auront peut-être un impact sociétal fort sur l'industrie horlogère...
❍ L'INNOVATION DU JOUR : il n'y a aucun raison pour que la montre-clé high-tech lancée par BYD (Chine) fasse un bide...
❍ LE PROCÈS DU JOUR : au cas où vous en doutiez, "Mega" ne veut pas dire la même chose que "Omega"...
❍ LA POLÉMIQUE DU JOUR : l'étrange silence de Jean-Claude Sabrier sur ses sources et ses traductions "libres" commence à secouer la communauté allemande des historiens de l'horlogerie, qui le soupçonnent de désinformation...
❍ LA QUESTION DU JOUR : combien et en quelle monnaie les marques paient-elles les journalistes pour qu'ils racontent autant de bêtises dans la plupart des "suppléments horlogers" [comprenez : "Pièges à pubs"] diffusés en fin d'année ?
❍ L'INTERRO ÉCRITE DU JOUR : tout ce qu'il fallait retenir des informations publiées la semaine dernière dans Business Montres, en exclusivité, en priorité ou en toute liberté [pas de souci, on ne ramassera pas les copies à la fin de la page]...
❍ LE CONCEPT ÉNERGÉTIQUE DU JOUR : on se demande parfois pourquoi où les bureaux techniques ne vont pas chercher tout ça !
❍ LES ACTUALITÉS DU JOUR : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté éditoriale ()...
 
 
❏ L'ÉDITO DU JOUR
Le retour des stocks vagabonds dans le paysage horloger
 C'est reparti comme en 2009, et quasiment comme à chaque crise horlogère : sur les marchés asiatiques, la fermeture de quelques points de vente et la débandade de quelques autres a fait éclore des stocks de montres de grandes marques, avec des discomptes qui en sont pour l'instant à 30 % du prix... détaillant (hors taxes), soit à peu près 40 000 euros la montre affichée à 100 000 euros prix catalogue. Les listings – très bien faits : image, référence, prix public – circulent encore discrètement chez les parallélistes qui ont pignon sur rue à Singapour ou à Hong Kong. Les marques les plus touchées sont évidemment celles qui sont les plus exposées en Chine, essentiellement dans le (très) haut de gamme [plus de 25 000 dollars américains]. Ces soldeurs n'opèrent pas encore en Europe...
 Les faits sont têtus, même s'ils sont brutaux : comment pourrait-il en être autrement qu'avec le grand déballage qui se prépare ? Depuis des mois, tous les clignotants étaient à l'orange, mais les marques et les institutions horlogères ont persisté à ne vouloir émettre que des signaux rassurants et lénifiants. La semaine dernière, c'était encore la baisse de 10 % des volumes pour le seul mois de septembre qui était jugée "pas inquiétante" par la FH suisse – alors que ces 10 % correspondent à la destruction virtuelle de 450 emplois. Sans écouter les signaux faibles, on a continué à exporter à tout va et à bourrer les tiroirs de la distribution en aval des frontières suisses, qu'il s'agisse des filiales régionales, des sructures locales ou des détaillants. Le ralentissement économique international aidant, sans perspective de relance de l'activité en Chine avant le second trimestre 2013 [quand la nouvelle équipe prendra les commandes au sein de l'appareil d'Etat chinois], il est aussi naturel qu'inévitable de voir les déstockages se multiplier à la périphérie de l'ensemble grand-chinois...
 Ces discomptes sauvages ne vont évidemment pas faciliter la vie des détaillants locaux, ni améliorer la rentabilité des boutiques monomarques imprudemment ouvertes à travers toute l'Asie. Pas plus sots que les autres, et même sans doute plus opportunistes que les autres, les touristes chinois en déplacement hors de Chine vont avoir de belles surprises quand ils se verront proposer, dans leurs destinations asiatiques de shopping, des montres de grandes marques à moitié prix. Du coup, ils auront moins faim en Europe ou aux Etats-Unis, où ces stocks d'invendus ne vont plus tarder à faire leur apparition. À quand la première vente de haute horlogerie sur vente-privee.com ou les premières palettes de montres haut de gamme chez Costco ? Ils n'auront aucune raison de se gêner : autant dire que les ennuis ne font que commencer ! En 2010, la sortie de crise avait été d'autant plus rapide que l'hallucinante demande chinoise avait permis de "purger" au plus vite des tuyaux sérieusement engorgés. En 2013, si la relance chinoise n'est pas au rendez-vous, ou si elle tarde parce que ses propres tuyaux horlogers sont bouchés, il faudra attendre de résorber tous ces excédents pour retrouver une situation de marché à peu près saine...
G.P.
 
 
❏ L'INTERRO ÉCRITE DU JOUR
Ce qu'il ne fallait pas manquer dans Business Montres la semaine dernière...
▷▷▷ L'adieu à Dominique Baron : une grande dame de la montre vient de nous quitter. Dominique Baron avait tous les talents, ceux du coeur et ceux de l'esprit, ceux de l'artiste et ceux de la femme (Business Montres du 22 octobre)...
▷▷▷ La nouvelle vitrine Watchzoomer : le magicien des vitrines, Xavier Dietlin, a conçu une vitrine dont la loupe devient un élément d'animation pour inviter à découvrir les détails de la montre (Business Montres du 26 octobre)...
▷▷▷ La Chine en passe de perdre le contrôle de son opinion publique : un étrange aveu du Quotidien du Peuple, qui craint désormais que la situation sociale devienne impossible à maîtriser, alors qu'on peut se poser des questions sur la pérennité du système chinois (Business Montres du 22 octobre)...
▷▷▷ James Bond, un amoureux des montres est un amant volage : l'agent secret de Sa Majesté a toujours aimé les belles montres, mais il change de marque presque aussi souvent que de James Bond girl (Business Montres du 27 octobre)...
▷▷▷ L'incroyable histoire de la montre sous-présidentielle en sous-Russie : une montre de luxe qui s'exhibe sans vergogne face à un peuple dans la misère, puis qu'on gomme et qu'on remplace par un collage anonyme (Business Montres du 24 octobre)...
▷▷▷ Les montres à découvrir cette semaine : sept pièces qui ont marqué la semaine, comme HYT H1, JeanRichard 1681 Ronde, Hublot Big Bang Pavé, Ice-Watch Ice-Twist, Nixon Grand Prix, Franck Muller Vintage et Armin Strom Tourbillon (Business Montres du 26 octobre)...
▷▷▷ Les limites logiques du storytelling historique chez Cartier : à quoi aurait pu servir une montre qui n'avait pas d'aiguille des secondes pour mesurer des performances inférieures à une minute ? Les légendes Cartier font de la résistance (Business Montres du 24 octobre)...
▷▷▷ Et toujours, tous les jours : les chaises musicales, les nouvelles marques de l'année 2012, le buzz horloger sur la Toile, les rumeurs de la semaine (info ou intox ?), les liens utiles de notre Périscope, les vidéos de la page "Regarder", les grandes et les petites actualités qui font le sel du Quotidien des Montres et qui pimentent les conversations autour de la machine à café...
 
 
 
❏ L'INNOVATION DU JOUR
Pas de bide en vue pour BYD (Build Your Dream)...
 L'entreprise chinoise BYD (Build Your Dream), dont le milliardaire américain Warren Buffet est actionnaire (10 %), vient de lancer, en partenariat avec Mercedes-Benz (gamme électrique), une montre-clé de contact qui, pour n'être pas totalement originale [en 2008, Jaeger-LeCoultre avait pris une initiative dans ce sens pour l'Aston Martin DBS], n'en est pas moins technologiquement très avancée et stratégiquement intéressante, dans la mesure où elle ressemble à une montre "normale" et correctement dessinée. On appréciera au passage le style néo-classique et la petite seconde de cette montre à quartz : on ne savait pas les amateurs de voitures électriques aussi traditionnalistes ! Pourquoi stratégique ? Parce que remettre de la technologie au poignet, sans renoncer à l'objet montre, revient à rendre à l'objet du temps une fonction que lui dénient les écrans nomades qui suffisent largement aux nouvelles générations pour afficher l'heure : associer montre et automobile est ici révélateur du nouveau rôle fonctionnel que pourrait jouer la montre dans notre quotidien. La révolution connectée est en marche [Business Montres du 8 septembre] et il faut s'attendre à ce qu'elle redistribue les cartes dans l'entrée de gamme...
 
 
 
 
❏ LA POLÉMIQUE DU JOUR
Que peut bien cacher un historien qui persiste à cacher ses sources ?
 Inutile de revenir en détail sur les multiples incohérences, les allégations douteuses et les omissions du livre de Jean-Claude Sabrier sur La montre à remontage automatique. Elles ont déjà été pointés du doigt par Business Montres (27 septembre), détaillées par l'historien Joseph Flores dans la revue Horlogerie ancienne (revue de l'AFAHA, Association française des amateurs d'horlogerie ancienne) et relayées sur son site Ancienne horlogerie. Au cours de ces derniers mois, des questions très précises ont été posées à Jean-Claude Sabrier sur ses sources "historiques" concernant certains documents traduits sans référence au texte initial, mais elles sont restées sans réponse. Ce qui n'a pas empêché Joseph Flores de continuer son enquête : en février dernier, Business Montres qualifiait Joseph Flores de "Sherlock Holmes de la montre historique" – ce n'était sans doute pas exagéré...
 Dernier développement en date : la très sérieuse Deutsche Gesellschaft für Chronometrie (Allemagne) semble maintenant s'émouvoir d'un document cité par Jean-Claude Sabrier, mais non sourcé en dépit de multiples demandes. Un document qui pourrait changer l'histoire de la montre automatique, puisqu'il fait état, en 1775, des montres "automatiques" fonctionnant "de façon ininterrompue, quand elles sont portées sur le corps et ainsi sont maintenues en mouvement". 1775, c'est deux ans avant la mention d'un mouvement automatique attribué à un certain "Perlet" – considéré depuis Alfred Chapuis (1954) comme Abraham Louis Perrelet – et c'est trois ans avant la présentation d'un croquis et d'éléments techniques à l'Académie des sciences de Paris par un certain Hubert Sarton – pièces qui restent, à ce jour, le plus ancien document authentiquement attesté dans l'histoire de la montre automatique [document étrangement négligé par Jean-Claude Sabrier]. Nous serions ainsi à la veille d'un nouveau bond en arrière pour l'apparition des premières montres automatiques. L'élément nouveau de 1775 – un article dans une gazette – a piqué la curiosité des historiens allemands, qui ont retrouvé un "article" comparable dans les archives historiques de la Staatsbibliothek de Berlin. Comparable, c'est-à-dire très proche sur le fond et sur nombre de détails, mais divergent sur certains points, qui relèvent soit d'une traduction fautive et partisane de Jean-Claude Sabrier [une sorte de "désinformation"], soit d'une erreur sur la source [il y existerait deux documents similaires, mais non identiques, l'un retrouvé à Berlin, l'autre en possession de Jean-Claude Sabrier]. Le seul à pouvoir éclaircir cette situation est Jean-Claude Sabrier lui-même, qui se refuse obstinément à toute présentation de l'original de 1175, comme à tout commentaire et à toute indication sur le document de 1775 qu'il cite en référence de son raisonnement historique. On sait que les historiens allemands ne plaisantent pas avec la rigueur documentaire : pour l'instant, ils en sont à ne pas comprendre les raisons du silence de l'historien Sabrier, mais ils pourraient vite s'interroger sur son sérieux...
 
 
 
❏ LA QUESTION DU JOUR
Combien les marques payent-elles le bullshit des suppléments horlogers ?
 Pour ne pas ajouter de la confusion à la dérision, Business Montres ne citera pas de noms, d'autant que chaque lecteur a déjà sa propre grille de décodage et sait à quoi s'en tenir. La question est simple : à quoi riment la plupart de ces "suppléments horlogers" qui ne sont que de simples "pièges à pub" de fin d'année ? Généralement, ils font bien vivre les margoulins qui les pilotent et qui abusent les marques avec des audiences mirifiques, alors que toutes les études confidentielles qui ont pu être réalisées démontrent que les lecteurs des magazines concernés ne supportent plus ces "suppléments" et ces "hors-séries" publicitaires, qu'ils ne les considèrent pas comme dignes du titre qui les co-édite et qu'ils ne leur trouvent pas le moindre intérêt éditorial. Tant mieux pour ceux qui dupent ainsi les marques depuis des années : ce sont eux qui ont raison d'abuser ainsi de la crédulité (intéressée ?) des équipes locales des annonceurs. Question subsidiaire non négligeable : combien et dans quelle monnaie sont payés les journalistes qui couvrent ainsi de leur signature, plus ou moins discrètement avouée, le bullshit des services de communication [en bon français, on dirait "connerie"] ? Comment peuvent-ils accepter de relayer autant de bêtises qui désinforment les lecteurs éventuels, d'autant que, dans une ambiance 2.0, les lecteurs spécialisés ont vite fait de répérer les maillons faibles de cette propagande et de les disséquer sur Internet ? On en trouvera une bonne (et cinglante) illustration dans une série de pages consacrées par Forumamontres à ce phénomène : " Quand le supplément de L'Express traite les collectionneurs par le mépris". La discussion sur Chronomania est encore plus expéditive ! C'est évidemment désastreux pour l'image des médias ainsi supplémentés et c'est tout aussi pernicieux pour l'image des marques ainsi associées à un objet de mépris et donc décrédibilisées. Quand à l'image des journalistes, n'en parlons pas...
Exemple de ce bullshit qu'on croirait rédigé par les marques : à propos de la maison Péquignet, souvenons-nous de ce qu'on lisait dans "Le meilleur des montres" (L'Express, novembre 2011). "L'entreprise familiale qui fait une percée remarquée dans le haut de gamme avec une offre répondant parfaitement à la demande voit ses ateliers tourner à plein régime pour livrer leurs montres de manufacture, dont nombre d'exemplaires sont d'ores et déjà réservés pour des collectionneurs avertis. Avec cette réussite et près de 400 montres qui sortent chaque mois des ateliers, l'horlogerie française est en train d'écrire un nouveau chapitre de son histoire". Nos lecteurs savent à présent que la marque a divisé son chiffre d'affaires par deux au cours de ces dernières années ("percée remarquable" et "réponse parfaite à la demande", disions-nous), que son volume de production s'était effondré ("ateliers à plein régime", nous jurait-on) et que le nouveau chapitre annoncé n'était autre que celui d'une cessation de paiement à la veille de l'été (Business Montres du 18 septembre dernier). Les publicités passées par Péquignet dans L'Express – factures impayées à ce jour – n'étaient sans doute pour rien dans cet enthousiasme rédactionnel...
❍❍❍ Cette "question du jour" ne concerne évidemment pas toutes les propositions "spécial montres" de cette fin d'année : certains médias ont encore la décence de proposer des créations rédactionnelles originales, des angles intéressants et une approche authentiquement "journalistique" [c'est-à-dire... bonne] de la matière éditoriale horlogère. Nous en reparlerons dans les jours qui viennent. Précisons, pour compléter ce tour d'horizon critique des médias, que beaucoup de ces "suppléments horlogers [dont d'ailleurs celui de L'Express, "Le meilleur de montres", dont il était question à l'instant] ont été en leur temps lancés, conçus et co-réalisés par Business Montres (Grégory Pons), parce qu'il était intéressant, au début de la décennie 2000, de diffuser plus largement une culture générale horlogère à peu près absente des médias grand public. L'évolution ultérieure n'a pas vraiment été favorable à la liberté d'expression, les pressions publicitaires des groupes de luxe poussant les rédactions à une servilité éditoriale "à la virgule près" – ce qui ne nous concernait plus. L'explosion de l'Internet horloger a donné le coup de grâce à la légitimité de ces "suppléments"...
 
 
 
 
❏ LE PROCÈS DU JOUR
Il fallait être un peu... gaga pour ne pas faire la différence entre Mega et Omega !
 En marquant "Mega" sur les cadrans de sa collection d'ultra-complications, Franck Muller proposait une contrefaçon des montres Omega. C'est du moins ainsi qu'on le voyait à Bienne, où Omega a entamé une action en juste contre Franck Muller. L'affaire était insstruite depuis juillet 2009 : il s'agissait d'empêcher Franck Muller d'exploiter commercialement le "Mega" en question (ci-dessus et ci-dessous). Vu de l'extérieur, les risques de confusion entre une montre Omega et une Mega Franck Muller semblaient assez minces, même pour les victimes d'une forte myopie, mais il faut bien donner du travail aux avocats. Le tribunal de commerce de Bienne a finalement considéré que le mot "Mega" appartenait au domaine public (c'est un descriptif de grandeur tiré d'une racine grecque) : il est donc parfaitement adapté pour décrire la qualité de montres superlatives et de complications mécaniques d'avant-garde. D'autant qu'on trouvait également, sur le cadran des Mega contestées, la mention Franck Muller et Geneva en lettres de même taille. Pas de contrefaçon, donc, et pas de risque de confusion dans l'esprit des consommateurs – au cas où un collectionneur illettré [incapable de lire la marque], aussi myope que fortuné confonde une Omega et une Mega Franck Muller, la plus chère des Omega valant cinq moins cher que la moins chère des Franck Muller – l'ensemble des Mega étant tarifiées de 20 à 200 fois plus cher que le prix moyen d'une Omega.  Commentaire d'une juriste suisse : "La décision du Tribunal suisse est particulièrement dure pour Omega AG. Les juges ont fait preuve d’une grande sévérité dans la comparaison des produis en cause. Il n’est pas certain que le consommateur d’attention moyenne aurait remarqué la moindre différence entre les deux montres, même si l’une est beaucoup plus chère que l’autre !"(Village de la justice)...
 
 
 
 
❏ LE PÉRISCOPE DU JOUR
Un coup de projecteur sur la périphérie du monde horloger (liens utiles)...
▷▷▷ Un des plus grands crimes d'Etat de l'après-guerre : 30 à 50 millions de morts en trois ans ! Et Mao fait toujours l'objet d'un culte de la part des actuels dirigeants chinois, qui sont tous ses héritiers (Bakchich)...
▷▷▷ Entreprises : Le retour des stratèges. En politique comme en économie, on navigue à vue. Pas de cap défini, aucune capacité d’anticipation ou de projection. Nous nous trouvons confrontés à un évident vide stratégique (Valeurs actuelles)...
▷▷▷ L’économie du bon sens: l’état serait-il la source du succès des entrepreneurs ? Questions  sur l’utilité respective de l’action publique et privée : public contre privé, quel est le vrai débat ? (Objectif Eco)...
▷▷▷ Jacques Sapir : "Ce qui coûterait le moins cher, ce serait une dissolution de la zone Euro" ! Un des plus célèbres opposants à l'euro, professeur d'économie à l'EHESS, sur la crise grecque et sur l'avenir de l'Europe monétaire (BFM TV)...
▷▷▷ La Confédération suisse en fait-elle plus pour son tourisme que pour son horlogerie ? Il n'est pas inutile de se poser la question face à la mobilisation pour sauver une industrie pénalisée par la crise en Europe (AFP)...
▷▷▷ Les nouveaux touristes chinois préfèrent le tourisme... en  Chine !  Une évolution intéressante vers un recentrage autarcique du " tourisme marchand" qui a permis aux marchés horlogers occidentaux de survivre (Marketing to China)...
▷▷▷ Baromètre économique : ce que huit théories classiques sur les cycles d'activités nous apprennent de notre situation actuelle (du cycle Kitchin au cycle Juglar, en passant par les idées de William Stanley Jevons, le vrai fonctionnement du monde : Atlantico)...
▷▷▷ Tais-toi, riche twitto ! Louis Vuitton, Dior, Yves Saint-Laurent : ces marques de luxe s'illustrent par leur relation client sur les médias sociaux. Pour les autres, le constat est sans appel : l'industrie du luxe est en retard sur le Social CRM (RelationClientMag)...
▷▷▷ Le monstre invisible de la dette implicite : d’après la BCE, avant le début de la crise financière (2007), la somme des dettes explicites et des obligations implicites de la sécurité sociale de la zone euro avoisinait les 400 % du PIB (Le blog d'Acrithène)...
▷▷▷ Avec le ralentissement de l'économie, les postes au gouvernement attirent davantage en Chine : le nombre de candidats à vouloir intégrer la fonction publique pourrait atteindre le record de 1,5 million de personnes (Le Quotidien du Peuple)...
▷▷▷ Le pari du « Made in America » : de plus en plus d’entreprises manufacturières tentent le retour au bercail. Plus qu’une révolution, le phénomène marque une évolution aux Etats-Unis (Le Temps)...
▷▷▷ La catastrophe qui vient et la maladresse des banquiers : les banques continuent de refuser leur part de responsabilité. Dans le même temps, le ralentissement économique et les hausses d'impôt exaspérent les contribuables (Atlantico)...
 
 
 
 
❏ LE CONCEPT ÉNERGÉTIQUE DU JOUR
Mieux qu'un tourbillon volant, une boule volante centrifugée...
 Parfois, les bureaux techniques vont chercher très loin des solutions qu'ils ont sous les yeux : c'est le principe de la spiroballe à laquelle jouent beaucoup d'enfants (en anglais, "tetherball" : il existe une fédération internationale) ou, encore plus ancien et dans un style plus guerrier, la fonction de la quintaine médiévale (ci-contre). À quoi bon se compliquer la vie quand une boule suspendue à un fil est capable d'entraîner un mouvement d'horlogerie mécanique, par simple effet gyroscopique, en utilisant la force centrifuge de la gravité naturelle. Si vous avez un doute, voyez le brevet ci-dessous et la vidéo qui suit, le résultat final étant présenté ci-dessus. Il s'agit d'un échappement révolutionnaire, qui utilise un concept de pendule volant imaginé en 1883 par l'ingénieur américain Adler Christian Clausen et resté non industrialisé en dépit de multiples tentatives de construction (notamment en bois). De l'avis général, c'est une des idées horlogères les plus déjantées de tous les temps (voir notamment  le bulletin de la NAWCC), mais elle n'a bizarrement pas donné naissance à une nouvelle génération de mouvements mécaniques, ni en montres de poignet, ni en horlogers de table ou de mur. 
 
 
 
 
 
❏ LES ACTUALITÉS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté éditoriale...
 
  ANTICYTHÈRE : dans une page de présentation très bien faite, la traduction franco-latine des pages que Cicéron consacre à une "machine" qui serait donc la jumelle de celle d'Anticythère. Passionnant et très instructif (La question du latin)... 
 
  ARCHIVES : quelles évolutions nous annoncaient, dans notre rapport aux objets du temps, les "tendançologues" de 2012, il y a tout juste dix ans ? Finalement, ils ne se sont pas trop trompés (Business Montres du 28 octobre)...
 
❍  PANERAI : des Panerai portées par des militaires français ? Eh oui, c'est vrai, et c'est assez peu connu ! C'était le cas pour les Français engagés volontaires comme nageurs de combat dans la Decima MAS italienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Pas très politiquement correct, mais horlogèrement intéressant d'avoir retrouvé leurs traces...
 
❍❍❍  JEANRICHARD : la nouvelle montre 1681 Ronde, qui porte une partie des espoirs de renaissance de la marque-soeur de Girard-Perregaux (Business Montres du 26 octobre) est d'autant plus intéressante qu'elle propose, à un prix très accessible (premier prix, en acier, autour et à partir de 4 000 euros), un vrai mouvement automatique "manufacture" (ci-dessous). C'est un retour de la marque à son positionnement initial, à l'orée du luxe, mais avec des arguments de luxe et d'exclusivité qui en font une grande "petite marque"...
 
 
❍  OMEGA  : une page consacrée au film Skyfall sur le site de la marque [ce qui n'était pas le cas pour les précédents épisodes], qui accorde décidément beaucoup d'importance stratégique à ce lancement...
 
  ROCK'N'HORL : finalement, Vincent Perriard peut aller se rhabiller avec sa HYT H1 pleine de fluides compliquées ! Avec un peu d'eau, deux billes flottantes font le même travail pour 120 fois moins cher (Business Montres du 28 octobre)...
 
  HEURES LIQUIDES : toujours à propos des "heures fluidiques" de Vincent Perriard (HYT H1), un autre concept très bon marché pour animer son propre écran d'ordinateur. La dropclock fait "baver" le chiffre des heures et des minutes ! On en découvre le fonctionnement dans la vidéo en haut de page (pour le téléchargement : 15 dollars chez Dropclock)...
 
  ÉCOLE D'HORLOGERIE : l'avenir de la seule école d'horlogerie au Canada est en péril. Avec des inscriptions constamment en baisse au cours des cinq dernières années, le programme d'études trifluvien pourrait être appelé à disparaître dès l'an prochain – ce qui pose évidemment le problème du SAV et des services horlogers de proximité dans les années à venir (Le Nouvelliste, Canada)...
 
  ATLANTIC-TAC : De quoi équiper un chasseur de vampires, un chasseur de pieuvres, un chasseur d'émotions, un chasseur d'espions, un chasseur de fluides et un chasseur d'électeurs ! Il y en a pour tous les goût dans tous les styles et à tous les prix : c'est l'actualité des montres telle que vous n'avez jamais osé demander qu'on vous la raconte (Business Montres du 27 octobre)...
 
  IWC : pour le responsable du marché indien pour IWC, "la crise était une bénédiction déguisée". Il parle évidemment de la précédente crise (celle de 2008-2009), qui a permet à la marque de se différencier de la concurrence aux yeux de consommateurs indiens plus attentifs que jamais à la qualité de l'offre horlogère (Live Mint & The Wall Street Journal, Inde)...
 
  MONTRES DE L'ANNÉE : trois montres de femmes pour les trois prix décernés par Montres Passion pour ses prix annuels. Récompensées : la Breguet Heritage Phases de Lune rétrograde ("Montre de l'année"), la Velvet de Roger Dubuis ("2e Prix du jury") et la Baignoire Folle de Cartier ("3e Prix du jury'). Prix spécial du jury à la manufacture Jaeger-LeCoultre. Résultats du match à la mi-temps : Richemont : 3-Swatch Group : 1...
 
  CAMPAGNE DE L'ANNÉE : dans la catégorie "Film et cyber", la récompense décernée par Montres Passion va à Piaget pour son film Dragon et Phénix (Business Montres Vision du 14 janvier dernier). Dans la catégorie "Print", le prix est accordé à Roger Dubuis sa campagne "Embrace an Incredible World" (Business Montres du 7 septembre : en bas de page). Le "Prix Coup de coeur" est attribué à Hermès pour  sa campagne "Pégase" (ci-dessous). Score final du match : 6 prix pour le groupe Richemont, 1 pour le Swatch Group et pour les indépendants...
 
 
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