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MERCREDI : Les rubis chatonnés d'une nouvelle Machine à héritage et la dialectique du nouveau basculement horizontal

Les indés sont peut-être pendus (Business Montres du 14 août), mais ceux qui n'ont pas encore la tête sur le billot restent furieusement créatifs dans la sublimation des codes néo-classiques : la prochaine Legacy Machine n°2 de la bande à Maximilian Büsser pose des questions qui feront le buzz...  ▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES...


Les indés sont peut-être pendus (Business Montres du 14 août), mais ceux qui n'ont pas encore la tête sur le billot restent furieusement créatifs dans la sublimation des codes néo-classiques : la prochaine Legacy Machine n°2 de la bande à Maximilian Büsser pose des questions qui feront le buzz...

 
ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES...
❏❏❏❏ AU PROGRAMMME ET EN RÉSUMÉ : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité... ❏❏❏❏ ÉDITORIAL : comment on a basculé d'un monde vertical vers un univers horizontal interconnecté, ce qui implique de nouveaux rapports entre les marques et leurs publics... ❏❏❏❏ MEMENTO MORI : les sculptures de Lisa Black sont les Memento Mori de notre temps (ci-dessus : un sablier animalier). Elles expriment un étrange rapport au temps qui passe, avec des crânes d'or – ici, un cercopithèque – sur lesquels rebondit le sable des heures qui s'écoulent... ❏❏❏❏ FERDINAND BERTHOUD : et alors, qu'est-ce qu'il devient dans tout ça, ce cher vieux Ferdinand Berthoud, l'inventeur français du chronomètre de marine, qui est aujourd'hui marque déposée du côté de Fleurier (ci-contre) ? ❏❏❏❏ STATISTIQUES : la preuve que les statistiques économiques optimistes chinoises sont manipulées... ❏❏❏❏ HAMILTON : on en a repéré une dans un des derniers James Bond, mais la marque du swatch Group refuse absolument de l'admettre pour ne pas faire de peine à Omega (Swatch Group)... ❏❏❏❏ TEMPS SPECTRAL : des fantômes de temps qui passe à cinquante tour par seconde... ❏❏❏❏ CARPO-CONNEXION : Apple vise bien au-delà de la simple montre connectée au téléphone et cible le futur marché de la carpo-connexion universelle... ❏❏❏❏ TIME TILL NOW : on peut se passer d'aiguilles, pourvu qu'on se contente de lire l'heure quand elle est donnée par des mots... ❏❏❏❏ CHOPARD : enfin une démarche positive des marques horlogères pour l'approvisionnement en or « éthique »... ❏❏❏❏ ROLEX : toutes les fripouilles rêvent de porter une Rolex, mais tous les porteurs de Rolex ne sont pas des fripouilles... ❏❏❏❏ JOAILLERIE : l'histoire des métaux précieux vient de gagner 2 000 ans et une origine extra-terrestre... ❏❏❏❏ LOUIS VUITTON : le loge LV devient de plus en plus lourd à porter pour une marque en quête d'exclusivité... ❏❏❏❏ CITIZEN : une chasse au trésor dans les rues de New York... ❏❏❏❏ SMARTWATCH : trois milliards de revenus supplémentaires pour Apple si seulement 5 % des possesseurs de iPhone optent pour une iWatch... ❏❏❏❏ HAUTE MÉCHANIQUE : 507 idées d'engrenages, de rouages et de dispositifs mécaniques qui sont une manne pour les constructeurs horlogers en panne de créativité... ❏❏❏❏ MB&F : il y a de Legacy Machine N° 2 dans l'air (voir ci-dessous), et son alignement de rubis chatonnés sent furieusement le retour au classicisme horloger le plus intégriste qui soit...
 
 ÉDITORIAL
Le grand basculement horizontal...
◉◉ Hier, quand tout était simple, la société fonctionnait sur un mode vertical : en haut, à la pointe de la pyramide, le pouvoir ; en bas, les sujets. Un schéma qu'on retrouvait dans les entreprises et dans leur façon de s'adresser à leur public, de l'autorité surplombante vers la base obéissante. Un schéma qui permettait également aux médias de fonctionner sur une mode autoritaire, entre les journalistes-experts (la classe parlante) et les lecteurs fidèles (la classe écoutante). Quelques décennies de ferments anti-autoritaires et de mutations technologiques ont ébranlé, puis démantelé ce dispositif, qui était de la civilisation européenne depuis des siècles. Les polarités ont vraiment commencé à s'inverser avec l'accès à Internet, réseau qui n'a pas de centre, mais seulement des maillons-relais qui sont eux-mêmes des noyaux de redistribution. Du coup, tout le monde a dû s'adapter : le monde politique avec ses primaires qui rendent le pouvoir à la base, la sphère économique avec des entreprises moins arrogantes dans leur domination et la société civile avec les réseaux sociaux qui égalisent l'accès à l'information et ses relais...
◉◉ C'est ainsi qu'on est passé de la verticalité à l'horizontalité, où chacun – responsable politique sans cravate, entreprise en dialogue avec son public ou individus interconnectés – n'est plus que le primus inter pares d'un immense maillage planétaire qui voit les uns tutoyer les autres et les puissants questionner les humbles. L'économie active redécouvre la force de la proximité (financement collaboratif, réseaux d'entraide) et la consommation s'épanouit dans le partage, si possible local. Dans cette économie de la fonctionnalité, la vraie richesse n'est plus dans la propriété, mais dans l'usage et dans le service : la location plutôt que la possession ! On économise un peu d'argent, mais on gaspille moins de ressources naturelles. C'est l'échange qui prime, à tous les niveaux. De nouveaux codes sociétaux apparaissent, pour les industries du luxe comme pour les consommations de commodité...
◉◉◉◉ Et l'horlogerie, dans toute cette horizontalité ? Pas sûr qu'elle ait pris en compte cette mutation, probablement irréversible, dont nous ne vivons que les premiers vagissements. Les marques de montres vont devoir réapprendre l'humilité dans l'expression de leurs valeurs et le partage dans l'exploitation de leurs connaissances, voire dans la démonstration de leur savoir-faire. À l'âge du many to many, plus question de monter en chaire – voire sur ses grands chevaux – pour asséner des discours que le fact checking collectif ridiculisera après quelques minutes : la transparence, c'est la sincérité additionnée d'un peu de simplicité [est-ce trop demander ?]. Dans une logique horizontale, plus question de tricher sur des qualités de fabrication, ni sur la localisation précise de ces fabrications : de sérieux retours de manivelle se préparent du côté du Swiss Made ! Et plus question de tricher avec les prix quand les éléments sensibles d'un compte d'exploitation sont pratiquement à la portée de tous. Le défi, c'est d'en donner plus – des émotions, des passions, des gratifications – pour moins cher : c'est la nouvelle bataille de la créativité accessible, qui verra les jeunes créateurs indépendants se mettre au diapason de leurs nouveaux publics, en espérant que les marques de tradition comprendront les nouvelles orientations du marché. Prêts pour la nouvelle horizontalité ? De toute façon, personne n'a le choix...
G.P.
 
 
 
 HENRY T. BROWN
507 idées de mouvements mécaniques..
◉◉ Le célèbre ouvrage de Henry T. Brown sur Les Mouvements mécaniques a beau dater de 1868, il reste une référence fascinante pour tous les amateurs d'engrenages et de dispositifs mécaniques : 507 de ces mouvements ont été publiés dans les dizaines d'éditions successives de l'ouvrage, qu'on trouve maintenant sur Internet, dans une base de données facile à feuilleter, certaines étant animées comme le n° 123 (ci-dessous), qui constituerait une excellente idée de réserve de marche linéaire (507movements.com). 507 visions de la haute méchanique : une mine pour les constructeurs horlogers en panne de créativité et une manne pour les bureaux d'études qui seraient à court d'idées...
 
 
 
 RÉÉCRITURE
Deux millénaires de plus pour la joaillerie des étoiles...
◉◉ Neuf perles de métal retrouvées dans une tombe égyptienne et datées de 3 000 ans avant notre ère changent notre perception de l'histoire métallurgique et de l'histoire joaillière. Deux millénaires avant que l'homme ne parvienne à exploiter le minerai de fer, les Egyptiens utilisaient du fer issu de météorites, métal assez précieux pour en faire des bijoux forgés et martelés. C'est le résultat d'une étude récente des archéologues de l'UCL (Journal of Archeological Science), qui ont pu prouver que le métal de ces perles contenaient des éléments rares (nickel, cobalt, phosphore, etc.) qu'on ne trouve associées au fer que dans les météorites tombées de l'espace. Seul problème avec ces traces de métallurgie antique : en 5 000 ans, la corrosion en efface le souvenir et il a fallu des trésors d'ingéniosité high tech pour prouver que ces perles rouillées provenaient bien d'une météorite et non de fer terrestre...
 
 
 
 
 PROPELLER CLOCK
L'astucieux « temps spectral » d'un affichage optotronique...
◉◉ Cette Propeller Clock nous arrive de Pologne, avec un très amusant concept électronique : 32 LEDs sont pilotées par un micro-contrôleur, qui utilise une sorte d'effet stroboscopique pour générer une illusion d'affichage de l'heure, une temps fantôme très saisissant, à 50 tours par seconde. Pas d'aiguilles, mais des « spectres lumineux » d'aiguilles. Pas de chiffres, ni d'index, mais des jeux de lumières qui égrènent le temps, seconde après seconde, minute après minute, heure après heure. Par temps e canicule, il faudrait coupler cette horloge à un ventilateur...
 
 
 CONCEPT
Les heures qui passent, dans le style bref du langage SMS...
◉◉ Les lecteurs qui ont de la mémoire se souviennent de la montre QlockTwo, qui affichait l'heure en l'écrivant en toutes lettres (Business Montres du 14 décembre 2012). Le concept Time Till Now est beaucoup moins raffiné : il s'agit seulement d'indiquer, avec un repaire horaire très classique (reévélée puis voilée par un disque), les groupes de minutes significatives (« et quart », « moins vingt-cinq », « moins dix », etc. : démonstration dans cette animation), grâce à un cadran rotatif qui dévoile, toutes les cinq minutes, l'avancée du temps qui passe. 125 dollars pour jouer à apprendre l'anglais horaire...
 
 
 
 
 ROLEX
« Toutes les fripouilles portent une Rolex, mais... »
◉◉ Mais... tous les porteurs de Rolex ne sont pas des fripouilles... Pas un jour sans qu'on découvre, où que ce soit dans le monde, qu'un malfaiteur ou un malfaisant quelconque s'est fait prendre la main dans le sac, avec une Rolex au poignet ! Pas un baron de la drogue, un oligarque ou un fonctionnaire communiste corrompu qui n'ait, au moment de son arrestation, sa collection de Rolex. Même le champion américain des droits civiques, l'ex-Révérend Jesse Jackson, ancien candidat à la présidentielle américaine, vient d'être condamné pour avoir acheté, sur ses fonds électoraux, une Rolex facturée 43 000 dollars [dont une presse qui n'a pas peur du ridicule nous apprend qu'elle était « plaquée or » !]. À croire que la marque est devenue, aux yeux des juges, un de ces « indices graves et concordants » qui fondent la culpabilité d'une homme. Ne revenons pas ici sur les propos imbéciles d'un Jacques Séguéla à propos de la « Rolex à cinquante ans » (Business Montres du 16 février 2009 : c'était le premier article dans la presse horlogère à ce sujet). La Rolex est plus que jamais le symbole d'un luxe un peu faisandé, qui finit par effacer l'honnêteté de 99 % des porteurs de Rolex : un Dalai Lama Rolex au poignet n'efface pas un Fidel Castro avec deux Rolex au même poignet ! Ce préambule pour signaler un article de NBC News : « Comment repérer une Rolex de corruption ? ». L'auteur y explore l'attirance pour le totem Rolex, notamment celle des politiciens. En nous rappelant au passage l'existence d'un excellent film de Max Ophüls, en 1953 : Madame de, avec Danielle Darrieux (extrait ci-dessous). Toute l'intrigue est basée sur une paire de boucles d'oreille qui passe de propriétaire en propriétaire en incarnant, à chaque changement, les mythes et les illusions du luxe, de l'amour et de l'ostentation. Un film qu'il faudrait projeter dans tous les stages d'intégration en entreprise des manufactures de montres...
 
 
 
 
 LES IN–10–CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ SMARTWATCH (1) : c'est à se demander si Apple ne laisse ses concurrents se déchirer sur le terrain des smartwatches purement connectées pour préparer une offensive sur le futur terrain de l'intelligence au poignet – au sens large du terme. Intelligence qui engloberait non seulement les liaisons avec le téléphone ou la tablette, mais aussi toutes les données personnelles, biométriques ou autres, ainsi que les éléments culturels nomades (musique, images, etc.). C'est peut-être à cet effet que, pour préparer le lancement de son iWatch, apparemment programmé pour 2014, Apple vient de recruter comme consultant Jay Blahnik, expert dans le domaine du fitness, qui avait déjà développé pour Nike le bracelet Fuelband, pionnier de la bioconnectique de poignet.
 
◉◉ SMARTWATCH (2) : voir [ou, du moins, imaginer] Apple s'orienter ainsi vers une vision encore plus globale de la future carpo-connexion – du grec καρπός (karpos : « le poignet ») latinisé en carpus – est, à la limite, beaucoup plus dangereux pour la montre suisse ! Autant il sera relativement facile de résister aux assauts des montres pour geeks ultra-connectés qui seront lancées cet automne, et qui ne seront que des écrans téléphoniques déportés, autant il sera périlleux d'affronter des challengers plus solides sur le terrain des méga-données nomades, qui compileront au poignet non seulement les connexions téléphoniques, mais également tous les profils biométriques, économiques et culturels indispensables à la survie dans les sociétés 3.0.
 
◉◉ SMARTWATCH (3) : À quoi bon s'inquiéter, diront certains, puisque l'horlogerie suisse haut de gamme est smartwatch-proof ? Il suffit d'y croire, ce qui n'est pas le cas du magazine Forbes, qui pointe les différentes raisons pour lesquelles « les manufactures horlogères ont du souci à se faire à propos d'Apple ». Avec une intervention de Manuel Emch (RJ-Romain Jerome), qui remet les pendules à l'heure : « Compter trois milliards de dollars de recettes si seulement 5 % des acheteurs de iPhone s'offrent un iWatch...  » Si l'industrie horlogère devait convaincre 10 % de ses meilleurs clients [les 200 000 ménages UHNW] d'augmenter de 10 % leurs dépenses horlogères annuelles, ça ne génèrerait qu'un milliard de dollars supplémentaires : c'est déjà le pot de terre contre le pot de fer. Lire également la seconde séquence de cette analyse qui cadre bien le nouveau enjeu, pour les montres classiques comme pour les montres intelligentes : réveiller l'appétit des super-riches pour réenchanter, grâce au nouveau luxe, les objets du quotidien...
 
◉◉ CONTREFAÇONS : l'intervention des douanes européennes est gratuite pour ce qui concerne les contrefaçons (rétention en douane, inspection, frais administratifs, etc.), mais les marques concernées doivent prendre en charge les frais de stockage des marchandises contrefaites, ainsi que leur destruction sous contrôle douanier. L'Union européenne vient de mettre en place ds procédures « simplifiées et accélérées » pour lutter, à la source, contre ces importations de produits contrefaits : la destruction en procédure accélérée, en l'absence d'opposition du destinataire ou du transporteur, devient possible pour les petits envois postaux, dont la recrudescence va de pair avec l'essor du commerce électronique.
 
◉◉ CITIZEN : pour marquer les 21 ans de son parrainage de l'US Open [et non, ce n'est pas Rolex !], Citizen organise, dans les rues de New York, une grande chasse au trésor avec son ambassadrice, la championne Victoria Azarenka, « Vika » pour les fans (ci-contre). Il s'agit de trouver cinq balles de tennis dissimulées dans des lieux emblématiques de la ville et de gagner, grâce à ces balles, des billets gratuits pour la compétition dont Citizen – leader aux Etats-Unis sur son segment de marché, grâce au concept Eco-Drive (énergie solaire) – est chronométreur officiel...
 
◉◉ LOUIS VUITTON : que faire de cet encombrant logo « LV », qui a fait du maroquinier français la première référence du luxe mondial, mais qui est aujourd'hui tellement « vulgarisé » que son omniprésence risque de démoder tout l'édifice Louis Vuitton et d'entraîner dans sa chute tout l'empire LVMH, dont il assure l'essentiel des profits ? Un casse-tête marketing sur lequel se penche la direction de la marque et que nous explique Capital : « Le succès de son logo est-il un piège pour Louis Vuitton ? ». En Chine, le logo est le meilleur moyen de se faire repérer comme un corrompu potentiel... Et les hausses de prix répétées (12 % au cours des neuf derniers mois) n'y font rien : « Tout cela n’a, semble-t-il, pas suffi à rectifier l’image d’une marque qui écoule aussi chaque année des millions de porte-monnaie, besaces et autres objets siglés, note Capital. D’où le choix récent d’accélérer encore cette stratégie de valorisation en revenant à un vieil adage : ce qui est rare est cher. Par chance, Louis Vuitton maîtrise sa distribution à 100 % et peut donc régler aisément les compteurs. Aucun Vuitton n’est vendu hors de ses boutiques. Après avoir joué les pionniers en ouvrant plus d’une dizaine de magasins chaque année, jusqu’en Mongolie ou au Kazakhstan, la marque a appuyé brutalement sur le frein en 2010 pour se stabiliser à 466 points de vente. Fini, les ouvertures de boutiques, donc. "Ceux qui ­désirent nous acheter voya­geront", déclarait récemment Bernard Arnault »...
 
◉◉ CHOPARD : la marque devient le premier géant du luxe horloger-joaillier à s'associer avec l'ONG Alliance for Responsible Mining (ARM), qui défend l'éthique des petites communautés de mineurs (notamment d'or) dans les pays en voie de développement. Cet or « certifié éthique » bénéficiera chez Chopard d'un traitement à part, pour creéer des bijoux qui seront d'autant plus « éthiques » que leurs pierres bénéficieront d'un autre label, celui de l'ONG Responsible Jewellery Council (RJC : 400 adhérents dans l'univers de la joaillerie), qui certifie déjà les achats de pierres précieuses par la manufacture familiale de Karl Friedrich et Caroline Scheufele....
 
◉◉ HAMILTON : amusante polémique sur Internet à propos du film Quantum of Solace, où James Bond porte – forcément – une Omega. Problème : les aficionados ont repéré une Hamilton Khaki X-Wind (ci-contre), parfaitement reconnaissable au poignet d'un second rôle, Jeffery Wright, qui joue l'agent de la CIA Felix Leiter. Pas grave, sauf que Hamilton jure ses grands dieux que – contrairement aux apparences – il ne s'agit absolument pas d'une Hamilton. Chacun aura compris l'explication : au Swatch Group, on ne veut voir qu'une seule tête à propos de James Bond, et c'est celle d'Omega. Les « petites » marques satellites qui auraient réussi à faire une apparition à l'écran sont priées de faire comme si elles n'y étaient pas (source : blog James Bond Watches)...
 
◉◉ RICHEMONT : alors que les marques du groupe inondaient la presse de communiqués sur leurs ouvertures de boutiques en Chine, pas un seul mot sur les fermetures de boutiques en Chine. C'est devenu un secret industriel ! Pas une ligne sur les seize boutiques fermées par IWC, alors que d'autres fermetures sont déjà à l'étude. L'état-major du groupe – qui refuse de fournir le moindre chiffre concernant le nombre actuel des boutiques de ses marques en Chine – a d'ailleurs commandé une étude globale sur la rentabilité réelle de ces boutiques, marque par marque, point de vente par point de vente, en déconsolidant les chiffres par marché, histoire d'évaluer l'impact d'une stratégie d'ouverture à tout-va qui ne trouve plus beaucoup de défenseurs...
 
◉◉ STATISTIQUES : faut-il vraiment croire aux statistiques officielles des grandes nations ? Même les Etats-Unis peuvent tricher, à plus forte raison un régime communiste aussi centralisé que la Chine ! Surtout quand ces statistiques peuvent changer la confiance des marchés et orienter les décisions des acteurs économiques. Un article du Temps rappelle quelques vérités élémentaires, en présentant, entre autres, une vérification facile à faire : la comparaison croisée des importations/exportations entre deux pays, comme la Chine et Taïwan (ci-dessous). Le résultat n'est pas surprenant : maîtres du jeu, les Chinois bidonnent et on peut donc penser que leurs relativement bonnes statistiques relèvent de la désinformation...
 
 
 
 
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