MERCREDI : Une sale histoire de faux diamants qui ressemblent trop à des vrais
Omega se lâche un peu en offrant une campagne promotionnelle très sexy à Berenice Marlohe, la James Bond girl française de Skyfall... Il y avait longtemps qu'on n'avait pas osé une fille en sous-vêtements pour une montre de luxe : comme quoi on peut sortir sans risques du couple marque-produit... ◀▶ AU SOMMAIRE DE CE ZAPPING DU MERCREDIDes informations développées après le téléscopage culturel ci-dessous...◇◇◇ L'ALERTE DU JOUR : quand les faux diamants de synthèse …
Omega se lâche un peu en offrant une campagne promotionnelle très sexy à Berenice Marlohe, la James Bond girl française de Skyfall...
Il y avait longtemps qu'on n'avait pas osé une fille en sous-vêtements pour une montre de luxe : comme quoi on peut sortir sans risques du couple marque-produit...
- TÉLÉSCOPAGE SPATIO-TEMPOREL : La reine en tenue de ville ; son sniper en tenue de campagne...
◀▶ LES MILLIARDAIRES DU JOURComment peut-on être aussi nul ?◇◇◇ L'intelligence (au sens anglais du terme : "renseignement") réclame un minimum de documentation. Le site Weath-X, qui se présente comme une sorte d'agence conseil en intelligence sur les riches, a dû mettre ses documentalistes au chômage avant de compiler une enquête assez grotesque sur les Luxury Watch Titans, qui oublie la plupart des très grandes fortunes suisses (dont Nayla Hayek, les frères Wertheimler, la famille Scheufele, les intérêts familiaux Audemars et quelques autres ), mais aussi quelques beaux magots internationaux (notamment américains et asiatiques). Ce ne sont pourtant pas les sources "ouvertes" qui manquent dans ce domaine ! Le principe même du classement est de toute façon bancal : faut-il déconsolider la partie purement horlogère des actifs (professionnels ou privés ?) ainsi valorisés ou considérer qu'on est un "milliardaire de l'horlogerie" dès qu'on a quelques billes dans une entreprise de montres ? 
◀▶ LES NOUVELLES MARQUES DU JOURUn berceau italien, un alsacien et un espagnol en vue du cap des 100 marques... 
◇◇◇ Dans la série des nouvelles marques qui se refusent à faire comme les autres marques (analyse Business Montres du 27 novembre), voici une intéressante initiative... alsacienne. Eh oui, des montres "Alsace Made", ça manquait dans le paysage ! L’Association Horlogère d’Alsace (AHA : association à but non lucratif selon la loi de 1908) a pour objet la réalisation de montres en séries très limitées et la restauration de montres goussets « fatiguées » qui retrouvent une seconde jeunesse sous la forme de montres-bracelets. Explication trouvée sur le site : « En effet, l’envie de réaliser des montres de qualité trottaient dans certains esprits et principalement dans celui de Thierry Schebath, le président de l’association. Antoine B. horloger de grand talent à la retraite, cherchait également un moyen de poursuivre sa passion en réalisant des projets attrayants et des montres d’exceptions (voir les modèles uniques). Il relève les défis relatifs aux modifications de mouvement ». Tout est dit : on refait des boîtiers à partir d'une collection de prototypes, on recycle des mouvements et on vend le tout par souscription (plusieurs sont ouvertes sur le site). L'imagination ne manque pas à ces nouveaux entrepreneurs alsaciens, qui ont notamment conçu une intéressante série de variantes sur le thème inusable des Panerai, avec des mouvements Unitas à couronne à gauche et petite seconde à 12 h [encore jamais tentés à notre connaissance]. Sinon, tout y passe, qu'on parle de Fliegers (montres de pilote) ou de Kampschwimmers, de style Hamilton ou de mono-aiguille. Pas de marque, donc, mais c'est la règle du jeu – ce qui ne nous dissuadera pas de faire des montres de l'AHA la référence # 86/Génération 2012 des montres de l'année. Une initiative qui est à rapprocher d'une autre néo-manufacture française, Haute Couture Horlogère (Business Montres du 23 novembre), positionnée sur le même créneau de la réédition historico-légendaire et qui sera donc notre référence # 87/Génération 2012... ◇◇◇ On retombe dans une horlogerie beaucoup plus traditionnelle avec la nouvelle marque Harmattan, classée référence # 88/Génération 2012, dont les trois premières collections – Uro (élégance), Kian (style militaire : ci-dessous) et Skyner (sport chic) – ont été dessinées par le designer milanais Gaggero G.Battista, qui n'a pas lésiné sur les détails à la mode et les coquetteries de style. Rien d'inoubliable, ni d'éblouissant dans cette proposition, mais il y a une volonté de bien faire, donc un chemin... 
◇◇◇ Pour la référence # 89/Génération 2012, direction l'Espagne, avec la nouvelle marque Munich 10 ATM lancée il y a quelques semaines par un groupe local de distribution (Issar, qui distribue notamment Casio), avec des mouvements japonais, une fabrication chinoise et des citations stylistiques pour se donner un genre sportif, le tout entre 15 et 150 euros. Ce qui est déjà cher payé pour ce que c'est... ◀▶ LES ACTUALITÉS DU JOURNotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté éditoriale... ◇◇◇ CHAISES MUSICALES (1) : série de sièges éjectables à la direction de David Yurman (Etats-Unis), où deux des piliers de la maison viennent de démissionner. David Minster, l'ex-COO, était dans les murs depuis onze ans et l'ex-CFO, Scott Vogel, en place depuis vingt ans ! Comme Business Montres le révélait cet été (13 août), le premier a été remplacé par Ruth Sommers (qui était consultante) et le second par Adrianne Shapira, qui forment – avec le nouveau CEO Glen Senk (ex-Urban Oufitters) – une équipe parfaitement capable de mener à bien une possible entrée sur le marché boursier du joaillier américain... ◇◇◇ CHAISES MUSICALES (2) : les lecteurs de Business Montres en sont informés depuis longtemps, mais c'est maintenant officiel. Stanislas de Quercize, qui présidait Van Cleef & Arpels (après un passage par Cartier Etats-Unis et Cartier France), prend la présidence de Cartier à partir de cette fin d'année... ◇◇◇ CHAISES MUSICALES (3) : du coup, Bernard Fornas (qui présidait Cartier après une carrière au sein des marques Richemont) est nommé directeur général adjoint du groupe Richemont, où il s'occupera des marques, tandis que Richard Lepeu, également nommé directeur général adjoint, veillera sur les services fonctionnels d'un groupe qui reste présidé par Johann Rupert. ◇◇◇ CHAISES MUSICALES (4) : ancien CEO de Gucci Japon, Christophe de Pous prend la responsabilité de Gucci Amérique du Nord, un marché désormais considéré comme ultra-stratégique par le groupe (il remplace Lauren Lendrum, parti en avril dernier)... ◇◇◇ ARNOLD & SON : la nouvelle campagne de publicité de la marque [ex-British Masters] nous garantit près de 250 ans d'histoire horlogère, d'héritage mécanique ["Hand-crafted in Switzerland", tout de même]et de mouvements "manufacture". Et le concept ? Il doit être dans la date ("Since 1764")... 
◇◇◇ GREENPEACE (1) : intéressante à suivre, la campagne menée par Greenpeace (l'organisation écologiste) contre la présence de substances toxiques dans les vêtements des grandes marques de mode. Selon le nouveau rapport présenté aujourd’hui par Greenpeace International à Beijing, de grandes marques de mode vendent des vêtements contaminés par des substances toxiques, qui, si émises dans l’environnement, se dégradent en composantes susceptibles d´agir comme perturbateurs hormonaux ou d´être à l’origine du développement de tumeurs cancérigènes. En cause : Benetton, Jack & Jones, Only, Vero Moda, Blažek, C&A, Diesel, Esprit, Gap, Armani, H&M, Zara [marque directement visée et violemment attaquée], Levi’s, Victoria’s Secret, Mango, Marks & Spencer, Metersbonwe, Calvin Klein, Tommy Hilfiger, et Vancl (source : Greenpeace). ◇◇◇ GREENPEACE (2) : hier, Greenpeace aurait interpellé les gouvernements pour qu'ils fassent pression sur les marques. Aujourd'hui, la guérilla sociétale vise directement les marques en misant sur les réseaux sociaux pour créer du buzz et faire plier les directions, sommées de s'expliquer et de se justifier. Les entreprises sont désormais les otages des groupes de pression, qui ne les lâcheront plus : c'est tellement plus facile et toujours tellement plus payant... ◇◇◇ PYTHONS : dans le même esprit de pression sociétale contre les marques, on s'en prend maintenant au commerce de peaux de python pour la mode et à ses abus. "Le commerce de peaux de python utilisées dans l'industrie de la mode européenne est susceptible de mettre en danger la survie de l'espèce en Asie du sud-est, selon un rapport publié par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Une proportion importante des peaux vendues provient illégalement d'animaux sauvages, au-delà des quotas autorisés, avec l'utilisation de faux permis, affirme Thomas Walle, de l'UICN" (source : Huffington Post Québec). Le principe est le même : cibler des entreprises à forte notoriété, donc très sensibles à leur image, et les désigner publiquement comme des coupables [ce qu'elles sont probablement dans ce trafic de peaux, effectivement menaçant pour les reptiles concernés]. Les entreprises de mode, c'est facile, c'est pas cher et ça peut rapporter gros ! 
◇◇◇ OLD ENGLAND-BUCHERER : comment ça, on va remplacer les lettres Old England sur la façade d'un magasin parisien que tout le monde pensait "classé monument historique" et surveillé de très près par l'architecte parisiens des Monuments Historiques. Apparemment, notre photo des travaux en cours (Business Montres du 26 novembre) et notre allusion à un changement de l'enseigne ont interpellé les lecteurs parisiens, un peu nostalgiques. Eh oui, c'est permis : Bucherer pourra remplacer le lettrage Old England par celui de sa propre enseigne, pourvu qu'il soit réalisé dans le même esprit. Pour en savoir plus, on peut découvrir ci-contre ce que donnera la façade du futur mégastore à la fin des travaux : les bois blonds de la façade ont été respectés, ainsi que le style général des lettres, mais la vieille Angleterre a définitivement cédé la place aux émissaires lucernois. Un rappel à cette occasion aux médias perroquets : Old England-Bucherer ne sera pas, et de loin, le plus grand magasin de montres du monde : la Chine compte déjà deux points de vente d'une surface supérieure, l'un de 3 000 mètres carrés, l'autre de 6 000 mètres carrés... ◇◇◇ THE WATCH ENTHUSIAST : pour sa première apparition sur le marché français, l'application The Watch Enthusiast s'est offert le salon Belles Montres, une intervention sur BFM et quelques premiers articles dans la presse numérique. Voir notamment "TheWatchEnthusiast : guide critique horloger indépendant sous forme d’appli pour smartphones et tablettes" dans Montresdeluxe.com, qui nous explique : "En tout, 124 marques, 2.673 montres, 13.553 images et 190 vidéos. Pour le moment. La base de données étant mise à jour et augmentée régulièrement. Tous les modèles présentés sont décrits et jugés selon cinq critères (le concept, le mouvement, le design, l'avenir et le rapport qualité/prix) qui ont été mis au point par des professionnels du secteur horloger. Par des hommes qui connaissent le métier et les produits sur le bout de doigts. Et qui peuvent donner leur avis et leur opinion sur ces montres en toute indépendance dans la mesure où ce guide critique ne vit pas de la publicité, mais des recettes générées par la vente de l’application".... ◇◇◇ NINA RICCI : six pétales (parfois sertis, parfois habillés de nacre) pour une heure en corolle qui rend hommage à l'élégance parisienne. C'est plutôt réussi, même si ça ressemble plutôt à ce que nous propose Chanel... 
◇◇◇ AFRIQUE : l'Afrique comme espoir suprême et suprême pensée pour défricher de nouveaux marchés horlogers ? Dans "The Rise of the African Consumer", le McKinsey Quaterly y croit très fort, chiffres à l'appui : une étude à découvrir pour en tirer quelques enseignements sur la distribution des montres – aujourd'hui réduite à l'essentiel... ◇◇◇ HERMÈS : c'est quand même le sommet du chic, ce timbre-poste officiel français dédié à Hermès, qui a réussi à enfermer l'esprit de ses fameux carrés de soie et toute l'impertinence de son style dans quelques millimètres carrés de papier gommé. C'est le plus petit "carré Hermès" du monde et c'est sans doute le moins cher (0,97 centimes d'euros), mais quel message d'amour !
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