SÉRIE D'ÉTÉ (accès libre)
Y a-t-il une vie après la montre ? #01
Ils ou elles ont animé le secteur des montres à un moment donné de leur vie, mais ils ont fini par s’en éloigner pour retrouver d’autres passions, sans rien oublier de leur expérience horlogère. Ainsi, il y aurait une vie après la montre ! Où sont-ils à présent et que sont-ils devenus ? Qu'auraient-ils à nous apprendre ? À compter de demain et jusqu’à la fin des vacances horlogères, notre série de l’été 2017 va explorer de nouveaux univers pour les anciens aventuriers du temps…
Il y a celles et ceux qui nous quittent et qu’on ne revoit plus jamais, parce qu’ils changent de vie ou de pays, parce qu’ils prennent leur retraite, parce qu’ils e retrouvent pas de poste à la hauteur de leurs espérances ou parce qu’ils veulent tout simplement couper les ponts : aussi étrange que cela puisse nous paraître, à nous qui sommes restés dans le chaudron de potion magique, ils oublient facilement la montre, ses sortilèges et ses réseaux. C’est souvent qu’ils n’étaient pas vraiment « de la famille » et qu’ils n’avaient jamais réussi à s’y intégrer. Avez-vous remarqué comme on discerne rapidement, chez les nouveaux venus dans notre communauté de travail, ceux qui ont une vraie passion pour les montres [ceux qui sont et seront « de la famille »] et ceux qui ont simplement débarqué par hasard dans notre paysage ?
Il y a, bien entendu, ceux qui sont temporairement en marge de l’horlogerie, sur la touche ou au chômage, mais qui font toujours partie « de la famille », où ils ont bien l’intention de réinsérer dès que possible. C'est d'ailleurs en appelant certains d'entre eux pour cette série d'été que nous avons compris qu'il y avait d'intéressantes « chaises musicales » à prévoir pour la rentrée : pas de souci, nous vous en reparlerons ! On ne peut donc pas considérer que ces exilés provisoires nous ont quittés définitivement : laissons-les aux projets horlogers qu’ils mitonnent pour revenir sur le devant de la scène et souhaitons leur bonne chance pour les nouvelles aventures qui les attendent. Nous ne parlons évidemment pas des serial killers de la montre et de ces destructeurs récidivistes de marques horlogères, qui ont été continuer ailleurs leur petit travail de démolition programmée : à quand un Fichier fédéral des foireux (FFF) pour ces personnages grotesques, mais si récurrents dans l'actualité de l'industrie des montres...
Et puis, il y a les autres [les meilleurs !], ceux qui ont choisi d’exprimer ailleurs que dans la montre leur vision du monde ou leur goût de l’excellence, mais sans jamais renier leur passion initiale, qui les aura marqués pour la vie. Certains s’intéressent toujours à notre mundillo horloger [leur abonnement à Business Montres est ici un lien précieux avec l’ambiance des vallées], mais ils préfèrent ne plus apparaître : nous respecterons leur souci de discrétion, tout en le regrettant parce que certaines trajectoires sont savoureuses. Heureusement, d’autres sont ravis de nous confier ce qu’ils font et là où ils vont. Nous allons raconter quelques-uns de ces itinéraires personnels loin de la montre, mais près du cœur des hommes et des femmes de l’horlogerie : nous les retrouverons dans la Silicon Valley aussi bien que dans les vignobles français ou à Hong Kong, dans le chocolat, dans la peinture, dans la musique ou dans la maroquinerie. Où qu’ils soient, quoi qu’ils fassent, ces membres de notre famille sont et restent des nôtres : ils vont nous accompagner pendant les vacances horlogères…