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CHER$ ÉMIR$ (accès libre)
Qu’est devenue la Patek Philippe de Bruno Le Maire ?

Dans « Nos très chers émirs », les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot racontent les liaisons dangereuses qui se sont établies entre le personnel politique français et les monarchies du Golfe. Leur coup de projecteur est édifiant, avec des situations sans ambiguïtés, des détails ridicules et des anecdotes explosives, voire ravageuses pour la réputation des politiciens cités. Il y est évidemment question de montres (extrait du livre ci-dessous : c'est Bruno Le Maire qui parle)…


« Je vais vous raconter une anecdote, confie le candidat à la primaire à droite, depuis la terrasse de son QG de campagne dans le VIe arrondissement de Paris. En 2009, quand j’étais ministre de l’Agriculture, j’avais été chargé d’accompagner cheikh Hamad, l’émir du Qatar pendant quatre heures dans Paris. À la fin, il m’a fait cadeau d’une montre Patek Philippe cerclée de diamants, d’une valeur de 85 000 euros. Vous imaginez, cela représente une année de mon traitement de député ! Je l’ai mise dans le coffre du ministère. Je pense qu’elle doit y être encore ! » (…) L’ancien diplomate et directeur de cabinet de Dominique de Villepin au ministère des Affaires étrangères connaît les arcanes de nos relations avec les monarchies du Golfe. “Leurs dirigeants fonctionnent avec de la flatterie. Ils sont d’une grande amabilité. Ils vous proposent des cadeaux. Regardez les poignets de bon nombre de ministres ! “, sourit Bruno Le Maire. »

••• À ce jour, personne n’a revu cette Patek Philippe [ce n’est pas forcément celle qui est illustrée ici] et le ministère de l’Agriculture n’a pas jugé bon de nous préciser ce qu’elle avait bien pu devenir. Ceci dit, il ne s’agit que d’une montre qui vaudrait aujourd’hui un peu plus de 110 000 euros et d’un bénigne tentative pas très morale de se faire un ami. Tant qu’à parler de malversations, il faudra bien qu’on se penche sur la magnifique affaire de corruption dont parlait récemment le « journal intime » de M. l’actionnaire du groupe Kernault Richewatch et qui se chiffrerait autour des 30 millions de francs suisses de préjudice pour la marque concernée (BusinessMontres du 21 octobre)…


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