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REPÉRAGES #219-2024 (accès libre)
Sept montres qui ont clairement l’intention de conquérir quelques audacieux poignets

En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 219e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Ba111od, Bvlgari, Carl Suchy & Söhne, Girard-Perregaux, Hublot, Jaeger-LeCoultre et Omega…


Pour se tenir au courant des nouveautés en cours, de nombreux lecteurs apprécient le panorama que constitue cette chronique « Repérages » – c’est d’ailleurs, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 1500 nouveautés chroniquées chaque année. Cependant, ces mêmes lecteurs se sentaient un peu frustrés de ne pas y trouver notre avis sur les montres retenues. Nous commençons donc à commenter notre sélection de montres dans les pages plus ou moins quotidiennes de « Repérages » : des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté positivement – tout le monde l’aura compris, les absents ont toujours tort ! 

JAEGER-LECOULTRE Master Hybris Artistica Calibre 945 « Dragon »

Jaeger-LeCoultre a le plaisir de dévoiler la nouvelle expression de son célèbre Calibre 945 avec la monstre Master Hybris Artistica Calibre 945 « Dragon ». Proposée dans une boîte en or rose 750/1000, cette édition limitée à cinq exemplaires arbore une lunette et un cadran au design inédit qui invoquent le pouvoir mythique du dragon. Une pièce qui célèbre la créativité artistique de la Grande Maison, mais aussi sa maîtrise des arts décoratifs et son ingéniosité technique. Une pièce animée par les mouvements des planètes et le pouvoir mythique du dragonNé en 2010, le Calibre 945 témoigne de l’expertise éprouvée de la Manufacture en matière de complications célestes. Il associe une carte des étoiles déployée sur une coupole et un calendrier zodiacal au Cosmotourbillon breveté de Jaeger-LeCoultre, un tourbillon volant céleste en orbite autour du cadran. À ces fonctions sophistiquées s’ajoute encore une répétition minutes innovante. L’essence même du Calibre 945 réside dans sa manière particulière d’utiliser le cadran pour traduire visuellement la mesure du temps astronomique, mais aussi pour illustrer le lien qui unit l’humanité au cosmos de façon à la fois littérale et philosophique. Passés maîtres dans l’art d’afficher le tempssidéral – qui permet aux astronomes de suivre le déplacement apparent des constellations dans le ciel nocturne – les horlogers de Jaeger-LeCoultre ont imaginé une nouvelle version de ce calibre unique qui offre un fascinant ballet de complications célestes. Un mouvement d’exception mérite un habillage à sa mesure. Ainsi, la montre Master Hybris Artistica Calibre 945 « Dragon » apporte une expression artistique inédite de ce mariage de complications dans laquelle le pouvoir mythique du dragon suggère un parallèle avec la puissance incommensurable du cosmos. Allégorie subtile des profondeurs infinies du ciel nocturne, le cadran à multiples niveaux sublime la beauté du thème céleste tout en créant un décor en trois dimensions servant de toile de fond à une paire de magnifiques dragons en or ouvragés. Habillées de délicates écailles gravées à la main, ces deux créatures ondulent autour de la coupole étoilée bombée, attirant le regard vers le Cosmotourbillon qui effectue un tour complet du cadran en un jour sidéral. Visible sur le pourtour de la carte des étoiles et sous le tourbillon, le niveau le plus profond du cadran – un disque noir mat sablé – est orné de minuscules étoiles, comme un écho à la coupole céleste ; sur l’extérieur, on retrouve en inscriptions blanches le nom des mois et les secondes du tourbillon. Le mois et la date du calendrier zodiacal sont précisés au moyen d’un indicateur en or en forme de soleil. Le cadran est entouré de trois rehauts concentriques qui expriment ensemble l’heure solaire (l’heure civile que nous utilisons tous les jours). Pour gagner en profondeur visuelle, chacun arbore unedécoration de surface différente : le rehaut intérieur opalin indique les 24 heures ; le rehaut extérieur, à la finition opaline argentée, affiche les minutes ; entre les deux, le rehaut des 12 heures est brossé de manière circulaire et agrémenté d’index dorés appliqués. De son côté, la boîte vient parfaitement compléter le cadran artistique et la sophistication mécanique de la Master Hybris Artistica Calibre 945 « Dragon ». Fruit de 50 heures de travail, le motif qui décore la lunette, gravé à la main par les artisans des Métiers Rares de la Manufacture, évoque les écailles des dragons sculptés ainsi que la doublure en alligator du bracelet.

Le cosmos au poignet : un tourbillon en orbite autour du cadran La coupole céleste cartographie en temps réel les constellations de l’hémisphère nord telles qu’observées depuis le 46e parallèle – la latitude du siège de la Manufacture dans la Vallée de Joux. Au-delà de sa fonction purement technique de mécanisme de régulation, le Cosmotourbillon mesure, quant à lui, le passage du temps en un jour sidéral en effectuant un tour complet du cadran dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. D’une durée précise de 23 heures, 56 minutes et 4,1 secondes, le jour sidéral est basé sur la rotation de la Terre par rapport aux étoiles et non par rapport à son orbite autour du Soleil, comme le jour solaire de 24 heures – celui qui définit notre calendrier civil. Le Calibre 945 concentre également toute l’expertise de Jaeger-LeCoultre en matière de montres à sonnerie. Celle-ci atteint de nouveaux sommets en associant ces fonctions astronomiques à une répétition minutes, considérée comme la plus difficile mais aussi la plus gratifiante de toutes les complications horlogères à maîtriser pour un horloger. La technicité de sa conception tient à la complexité de son mécanisme, nécessaire pour retranscrire avec précision l’heure indiquée par les aiguilles en une série de sonneries parfaitement programmées, émettant des sons différents pour les heures, les quarts et les minutes. Cet instrument de musique miniaturisé représente un véritable défi artistique car les carillons doivent produire un son pur, harmonieux et parfaitement audible. Chez Jaeger-LeCoultre, la quête permanente du son idéal a donné lieu à de nombreuses innovations brevetées, telles que les timbres en cristal, les marteaux à trébuchet ou encore le régulateur silencieux. Dans le mécanisme de la répétition minutes du Calibre 945, ces inventions dégagent une aura particulière qui vient accentuer le romantisme de la mesure du temps céleste. La nouvelle Master Hybris Artistica Calibre 945 « Dragon » incarne tout le savoir-faire de Jaeger-LeCoultre dans la réalisation de montres astronomiques et à sonnerie. Synthèse inspirante d’art et de mécanique, elle traduit avec éloquence sa quête constante de l’harmonie entre innovation et tradition.

UN COMMENTAIRE ? Artistiquement, cette montre témoigne d’une maestria époustouflante dans la maîtrise des métiers d’art. Mécaniquement, on ne peut que s’incliner devant l’ingéniosité de ces complications enchevêtrées et de cet intéressant Cosmotourbillon à vocation sidérale. Horlogèrement parlant, c’est une montre qui marque son temps en nous positionnant dans les grands élans spatiotemporels. Esthétiquement, en revanche, le compte n’y est pas, tellement il se dégage peu d’émotions de ce boîtier légèrement surdimensionné (45 mm de diamètre avec une épaisseur non négligeable de 16,5 mm) et de ce cadran qui manque légèrement d’harmonie : cette montre est bien plus un chef-d’œuvre de virtuosité technique et un objet de vitrine qu’une montre à porter. Et, malheureusement, la manufacture a désespérément besoin de montres qu’on ait envie de porter…

BVLGARI Octo Roma Grande sonnerie tourbillon

Un duo, un trio, un quatuor – Bvlgari compose une symphonie horlogère, qui ajoute une complexité harmonique à sa vaste gamme de garde-temps à carillon. Qu’elles sonnent sur deux, trois ou quatre gongs, qu’elles répètent les minutes ou qu’elles sonnent automatiquement les heures, les nouvelles montres Octo Roma jouent des intervalles de tritons, créés par Bvlgari en collaboration avec le chef d’orchestre italo-suisse Lorenzo Viotti. L’Octo Roma Grande Sonnerie Tourbillon et l’Octo Roma Carillon Tourbillon réinventent les territoires sonores de Bvlgari. Leur carillon repose sur un nouvel intervalle musical qui bouscule les codes : le triton. Cette dissonance, inédite sur une montre acoustique, confère une tonalité unique. Marque ancrée dans la culture romaine, dans l’Antiquité mais aussi dans la période baroque, Bvlgari s’aventure sur un territoire qui, tout en se démarquant de l’harmonie musicale conventionnelle, s’inscrit pleinement dans la musique classique.La maîtrise polyphonique de Bvlgari s’exprime dans des ensembles mécaniques dignes d’un récital, logés dans l’emblématique boîtier Octo Roma, référence des grandes complications de Bvlgari. Outre les deux garde-temps à carillon déjà mentionnés, Bvlgari relance l’Octo Finissimo Répétition Minutes, entièrement en carbone. Cet instrument de musique high-tech détient le record de la montre à carillon la plus fine jamais créée. L’expertise de Bvlgari en acoustique horlogère est inégalée. La marque est la seule à produire en série trois types de montres-bracelets à carillon et son répertoire complet s’appuie sur les compétences exceptionnelles d’horlogers émérites, dans ce domaine devenu rare. La créativité des équipes dans le domaine acoustique témoigne également de l’expertise technique de Bvlgari. Ces équipes ont su développer un extraordinaire savoir-faire en acoustique horlogère, qui fait l’immense fierté de la Maison.

Avec une répétition minutes sur deux tons, un carillon sur trois, une grande et une petite sonnerie sur quatre tons, la Manufacture Bvlgari du Sentier, en Suisse, maîtrise toute la gamme des instruments horlogers à carillon. En mode grande sonnerie, le calibre BVV 800 de l’Octo Roma Grande Sonnerie Tourbillon sonne automatiquement les heures et les quarts. Il peut également répéter les heures, les quarts et les minutes sur demande. En mode grande sonnerie, il sonne les quarts avec ses quatre gongs et marteaux. L’Octo Roma Carillon Tourbillon sonne les heures, les quarts et les minutes, sonnant les quarts sur trois notes grâce au nouveau carillon du calibre BVL428. En 2016, Bvlgari présentait la répétition minutes la plus fine du monde, sonnant sur deux notes avec un mouvement d’une épaisseur record d’à peine 3,12 mm. Fin 2024, Bvlgari rééditera ces trois mécanismes saisissants, instruments d’horlogerie musicale, dans un récital de musique de chambre… pour le poignet. Le thème de ce nouvel opus est le triton, intervalle célèbre dans l’histoire de la musique, également connu sous le nom de quarte augmentée ou de quinte diminuée. Cette approche créative et disruptive de la gamme tonale est le fruit de la collaboration entre Bvlgari et le chef d’orchestre Lorenzo Viotti. À seulement 34 ans, ce natif de Lausanne dirige actuellement l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas, l’Orchestre de chambre des Pays-Bas et l’Opéra national des Pays-Bas. « Le triton, souvent appelé « intervalle du diable », s’étend sur six demi-tons ou trois tons entiers », explique Lorenzo Viotti. « Il divise l’octave en deux et apporte dissonance et tension. » Alors que tout, dans le design de l’Octo Roma Grande Sonnerie Tourbillon et de l’Octo Roma Carillon Tourbillon, reflète l’harmonie et arbore une symétrie soignée, leur paysage sonore crée un contraste auditif intriguant. « Cette combinaison de notes recherche avant tout la dissonance, la tension créée par le triton », précise Lorenzo Viotti. « Elle contraste fortement avec la préférence moderne pour les intervalles harmoniques consonants. Dans le symbolisme médiéval, certains accords étaient liés à des concepts spirituels. Le triton était jugé dérangeant et, en raison de son asymétrie, contraire au canon religieux reflétant l’harmonie divine - d’où son surnom d’accord du diable ».

Le triton introduit une rupture dans la phrase musicale, une tension dramatique employée par d’innombrables compositeurs, de Gesualdo à John Coltrane, de Stravinsky à Metallica. Fabrizio Buonamassa Stigliani, Directeur exécutif de la création de produits chez Bvlgari, déclare : « Rompant avec le consensus classique de la musicalité horlogère, Bvlgari invente un nouveau registre, grâce à la collaboration technique et artistique d’un prodige de la musique. Même les quatre notes de sa Grande Sonnerie, jusque-là réglées sur le carillon de Big Ben, échappent désormais aux sacro-saintes tonalités de Westminster ». Son carillon des quarts sonne quatre notes inhabituelles, intrigantes et uniques. Pour inciter le porteur à être attentif et à compter les coups, la dissonance du triton crée une vigilance parfaitement adaptée à une montre qui donne l’heure de manière audible. Tout comme les violons et les pianos, initialement en bois, ont depuis longtemps transcendé leurs origines pour intégrer des matériaux plus techniques et radicaux, Bvlgari hisse ses montres à carillon dans de nouvelles sphères matérielles. L’Octo Roma Grande Sonnerie Tourbillon est en titane, l’Octo Roma Carillon Tourbillon en or rose et l’Octo Finissimo Répétition Minutes en CTP (Carbon Thin Ply) multicouche, à la fois ultraléger et rigide. Et Fabrizio Buonamassa Stigliani de conclure : « la capacité de faire résonner, d’extraire de ces trois matériaux les riches nuances des accords majeurs et mineurs, n’est qu’une partie des prouesses accomplies ». De la même manière que Lorenzo Viotti dirige d’une main de maître les œuvres de Brahms, Wagner ou Dvořák, Bvlgari maîtrise l’interaction des matériaux, des techniques et des émotions dans un son qui porte désormais sa signature.

UN COMMENTAIRE ? Le nec plus ultra dans le fin du fin de l’art pour l’art d’un domaine musical qui fascine l’horlogerie depuis les origines des mécaniques du temps. Hier, ces sonneries annonçaient l’heure des messes et des prières. Aujourd’hui, elles enchantent le temps qui passe, Bvlgari se permettant même de créer une disruption purement musicale avec son « intervalle du diable », une incursion très contemporaine dans le domaine des dissonances en quête d’une autre musicalité. C’est justement parce que personne ne se permettrait de remettre en doute l’expertise de Bvlgari dans ce domaine musical qu’on se demande pourquoi la marque néglige à ce point les « sonneries à la romaine » – les seules qui manquent à sa couronne sonore…

HUBLOT Big Bang Unico Sailing Team

Ce collector de 100 exemplaires en fibre de carbone, comme l’IMOCA d’Alan Roura, incarne la fusion entre le skipper, son bolide des mers et la technologie Hublot au service de sa performance. Une pièce qui revient aux sources d’Hublot et de son audace. Il y a 20 ans, Hublot, alors une petite marque indépendante, présenta la première montre technique destinée à la mer d’une maison dont même le nom, Hublot, traduit l’ouverture sur l’océan. C’est là, en 2004, qu’est présentée la Subaquaneus. Vingt ans plus tard, tout a changé. Hublot est devenue une manufacture intégrée, l’une des marques les plus disruptives qui a fait de sa R&D le moteur de ses explorations horlogères. Mais son attachement à la mer est toujours intact, surtout depuis que Hublot lui a donné un nom et un visage : Alan Roura. Depuis 2022, le skipper suisse et l’horloger parcourent les océans, de la Route du Rhum au Vendée Globe, en passant par la Transat Jacques-Vabre et la Vendée-Arctique. Avec, à son poignet, le meilleur de la technologie horlogère mise au service de sa conquête des flots. Cette pièce d’exception, c’est la nouvelle Big Bang Unico Sailing Team. Il n’y en aura que 100 exemplaires. Elle s’habille des tons noirs et jaune qui sont les mêmes que sur l’IMOCA d’Alan Roura. Le choix n’est pas anodin : l’association noir & jaune est la reprise exacte du duo noir & or qui habilla la toute première Hublot Classic Original des années 1980. C’est l’association audacieuse, irrévérencieuse, de l’or jaune et d’un bracelet en caoutchouc noir. Ce sont, depuis plus de 40 ans, les marqueurs de la manufacture. Aucun doute possible sur leur provenance : Alan Roura est suisse, Hublot est suisse, la montre est Swiss Made. Cette origine helvétique de l’homme, de son chrono et de son sponsor se retrouve sur son bateau comme sur sa montre, avec le même drapeau suisse frappé sur sa coque comme dans le compteur à 9h, siglé de la mention « SUI 7 », trigramme qui identifie l’IMOCA dans ses courses au large.L’horlogerie comme la course au large font des progrès constants dans ce qui les unit : précision, robustesse, design, performance.

La Big Bang Unico Sailing Team traduit tout cela, et bien plus encore. Elle partage avec l’IMOCA d’Alan Roura une véritable armure en fibre de carbone polie, aussi léger que résistant. Le choix de ce matériau incarne la fusion entre l’homme et sa machine, entre le skipper, son bateau, et sa montre, indispensable chronomètre de sa performance en course. La Big Bang Unico Sailing Team d’Alan Roura concentre l’essence de l’IMOCA Hublot sur lequel il navigue, comme son extension naturelle portée au poignet. La montre, l’homme et son bolide des mers ne font plus qu’un. D’un diamètre de 42 mm, c’est une création compacte, nerveuse. Son bracelet est en tissu avec revêtementen polyuréthane ultra-résistant, noir et monobloc dont la surface semble tissée comme une voile. Ce bracelet puise son inspiration directe dans la Grand-Voile de l’IMOCA du skipper. On y retrouve la mention figée entrès grands caractères, « Hublot », qui habille tout le bracelet : c’est la reprise exacte du logo « Hublot » de la Grand-Voile de l’IMOCA, qui témoigne de sa présence sur les mers, sa signature esthétique. Mêmesupport, même police, même couleur, même orientation : à nouveau, la fusion est totale entre la montre et l’IMOCA, entre le skipper et son sponsor. Et pour amarrer le chrono au poignet, une boucle déployante en céramique noire a été spécialement conçue. Le cœur de la pièce marque lui aussi une rupture. Elle intègre la toute dernière génération de calibre Unico Manufacture, le chronographe à remontage automatique HUB1280. Fort de trois jours de réserve de marche et de 354 composants, cadencé à 4hz, il dévoile à 6h sa signature esthétique, son emblématique roue à colonnes, dont le design rappelle les winchs grâce auxquels Alan Roura déploie et tend ses voiles.

UN COMMENTAIRE ? » Que serait l’horlogerie suisse sans ses multiples et permanentes inspirations nautiques ? Certaines sont légitimes, d’autres un peu moins. On classera cette Hublot parmi les plus pertinentes des « montres de navigateur » – du moins si vous avez un peu moins de 23 000 francs suisses à investir dans une « sportive chic » en fibre de carbone noire avec laquelle il est déconseillé de trop faire trempette, puisqu’elle n’est étanche qu’à 100 mètres – si vous êtes toujours à bord à cette profondeur, c’est que vous êtes noyé !

GIRARD-PERREGAUX Laureato Japan « Aiiro » Editions

Quoiqu’installée dans la watch valley francophone et quoique ses équipes soient francophones, la maison Girard-Perregaux ne souhaite pas communiquer en français sur cette Laureato. Ceci alors que la communauté des amateurs francophones représente 150 millions de locuteurs à moins de trois heures d’avion de La Chaux-de-Fonds. Nous respectons cette volonté en ne présentant pas en français cette montre à nos lecteurs francophones…

UN COMMENTAIRE ? Sans commentaires, sinon pour regretter que la marque ne fasse pas le moindre effort pour ses publics francophones, alors que cette Laureato est une des plus réussies de ces dernières années. Certes, cette pièce est exclusive pour le marché japonais, mais, dans ce cas, pourquoi l’accompagner d’une communiqué de presse en anglais ?

BA111OD CHPTR_Δ 40 mm

A l'occasion de la nouvelle saison, BA111od dévoile l'extension de sa ligne iconique, CHPTR_Δ, caractérisée par une lecture asymétrique du temps. Cette avancée, proposée en exclusivité par la marque, reste une réalisation unique sur le marché de l'horlogerie. Après le succès de la première mondiale, l'an dernier, de cette complication maison affichant l'heure de manière hypocycloïdale dans une version de 44 mm, la jeune marque répond à la demande croissante en introduisant quatre modèles de 40 mm de diamètre, offrant une variété de styles : un design bicolore en acier avec revêtement PVD en or jaune, une version anthracite avec ou sans lunette sertie de diamants noirs naturels, et un modèle classique en acier, similaire au best-seller de la ligne de 44 mm. Fruit d'une collaboration avec Olivier Mory, le célèbre horloger de La Chaux- de-Fonds, ces garde-temps combinent ingénieusement un affichage circulaire des minutes avec une présentation hypocycloïdale des heures, symbolisée par un triangle en relief au premier plan du cadran. Cette approche révolutionnaire transforme la lecture du temps en une expérience chorégraphiée, capturant une temporalité alternative qui reflète le mouvement perpétuel de la vie. Aujourd’hui, le CHPTR_Δ, pionnier de la première complication manufacture de la marque, s'enrichit de quatre nouvelles déclinaisons en 40mm, élargissant ainsi son attrait auprès des amateurs de belle horlogerie. Les trois nouvelles variantes, en diamètre de 40mm, qui se distinguent par leur esthétique, incarnent un style unique et raffiné, avec différents bracelets, permettant à chacun de trouver l’association parfaite. Les modèles CHPTR_Δ.6 [Phantom] et CHPTR_Δ.7 [Ella] Black Diamond se distinguent par leur teinte anthracite sophistiquée, agrémentée ou non d'un sertissage subtil. Les détails minutieusement travaillés confèrent à cette pièce une touche de luxe discrète dans une élégance intemporelle. CHPTR_Δ.8 [Kairos] présente une esthétique pure avec son boîtier en acier inoxydable. Reprenant toutes les caractéristiques du bestseller en 44mm, cette version incarne la quintessence du design horloger contemporain, mettant en valeur simplicité et sophistication dans un équilibre parfait. Enfin le CHPTR_Δ.9 Bico se pare d'une élégante combinaison bicolore, associant l'acier à un revêtement pvd or jaune. Une fusion de matériaux pour une allure à la fois classique et contemporaine, entre l'éclat du métal précieux et la robustesse de l'acier.

UN COMMENTAIRE ? Une bonne idée, ce retour à un boîtier plus portable de 40 mm pour une des complications les plus originales du marché : ces heures qui vagabondent dans une logique circulaire sans pour autant tourner en rond suscitent toujours une curiosité propice aux conversations horlogères. Vous verrez, la conception hypocycloïdale des mécaniques horlogères vous vaudra quelques tournées apéritives ! Bon point pour cette série en 40 mm : les montres sont nettement moins austères dans leurs livrées claires ou enrichies d’or…

CARL SUCHY & SÖHNE nouvelles Belvedere (Champagne)

Carl Suchy & Söhne présente les deux dernières additions à sa prestigieuse collection Belvedere : les Belvedere Champagne etBordeaux. Incarnant à la fois l’élégance et la sportivité, les modèles Champagne et Bordeaux se distinguent par leurs palettes de couleursraffinées et leurs matériaux choisis avec soin. La version Champagne éblouit avec ses riches nuances dorées, tandis que la Bordeaux captive par son rouge profond et envoûtant. Les deux modèles, dotés d’uneaiguille des secondes dorée et d’index luminescents Super-LumiNova, allient précision et fonctionnalité. Une particularité distinctive des montres-bracelets Belvedere réside dans leur affichage de date unique ; une fonctionnalité présente également dans les versions Bordeaux et Champagne. La fenêtre de date mobile, progressant jour après jour, assure non seulement une lisibilité exceptionnelle, mais confère également une dynamique au cadran. Le rotor doré, orné de la façadefinement micro-gravée du palais de Belvedere, transforme chaque montre en un objet d’art, exsudant l’exclusivité. Que ce soit pour des occasions formelles ou des sorties décontractées, les montres Belvedere Champagne et Bordeaux confèrent une sophistication intemporelle grâce à leurs teintes élégantes.

UN COMMENTAIRE ? Une très jolie montre, agréable à porter (40,8 mm qui se font oublier au poignet), dotée d’un très fiable mouvement automatique suisse (Dubois Dépraz) et assez originale pour que personne ne puisse l’identifier sans avoir préalablement demandé quelle en était la marque. Le prix n’est pas très accessible (7 900 euros), mais c’est la rançon de l’exclusivité de cette marque et de l’extrême bienfacture de sa réalisation…

OMEGA Seamaster Regatta America’s Cup

La passion d'Omega pour l'exploration marine a inspiré nombre de ses montres les plus innovantes. En endossant le rôle de chronométreur de la plus célèbre régate au monde, la marque suisse a créé d'innombrables modèles de montres, conçus spécifiquement pour répondre aux défis de la course de bateaux à haute vitesse. La dernière montre Omega perpétue cette tradition. Lancée à l'occasion de la 37e Coupe de l'America, la Seamaster Regatta Omega de 46,75 mm est entièrement équipée pour la vie en mer. Il s’agit d'une montre instrument pour les marins, avec des affichages analogique et numérique. Dotée d'un boîtier en titane grade 5, la Seamaster Regatta est équipée d'outils précieux : un indicateur des phases de Lune, un chronographe, un journal de bord, un thermomètre, un accéléromètre, 3 alarmes et, bien sûr, une fonction régate. Pour Raynald Aeschlimann, Président et CEO d'Omega, la nouvelle Seamaster vient enrichir au bon moment la gamme impressionnante de montres instruments de la marque. « Notre nouvelle Seamaster Regatta fait partie de la même famille de montres que la Speedmaster X33. Il s’agit d’un outil multifonction à porter au poignet. Comme son nom l'indique, c'est la montre idéale pour les navigateurs, et le moment est parfaitement opportun pour son lancement. Cette grande compétition à Barcelone inspirera sans aucun doute les navigateurs du monde entier, et cette montre répond parfaitement à leurs besoins. »

La lecture d'une montre peut être un défi en mer, notamment dans des eaux agitées, c’est pourquoi Omega s'est assuré que la Regatta offre ses indications en un coup d'œil. Le cadran unique de la montre est doté d'un affichage à cristaux liquides avec inscriptions noires sur un fond blanc-gris pour présenter ses multiples relevés numériques, ainsi que des aiguilles des heures, des minutes et des secondes centrales inspirées de la Diver 300M, qui peuvent être masquées lorsque le mode rétroéclairé est activé afin d’améliorer la lisibilité des indications numériques. Il est inutile d'avoir plusieurs fonctions à portée de main si la montre est difficile à utiliser sur le pont. Pour rendre l’utilisation par les marins plus aisée, la Regatta possède quatre poussoirs, l'un rouge et les trois autres de couleur bleue, tous moulés en caoutchouc pour une utilisation facile en mer. Elle est également dotée d’une couronne sablée rehaussée du logo Omega gravé au laser, actionnée par un système de poussée et de rotation. Outre ses indications numériques et analogiques, la Regatta peut fournir à un navigateur des signaux sonores. Le fond de la montre révèle un motif vague sur le fond de boîte conçu d’après les principes de « Résonance de Helmholtz ». Cette création possède une cavité résonnante qui contribue à intensifier le volume des alarmes aux multiples fonctions. Le fond surélevé est estampillé du logo distinctif de la 37e Coupe de l’America et arbore les mentions « Seamaster Regatta » et « 37th America’q Cup » gravées. Le nom du tout nouveau mouvement à quartz multifonction de la montre est également gravé : le Calibre 5701 d'Omega. Afin de compléter le cadran, les poussoirs et la lunette en céramique polie bleue, l'instrument ultime d'Omega pour les navigateurs est présenté sur un bracelet en caoutchouc bleu intégré fixé avec le système breveté Quick-Change d'Omega.

UN COMMENTAIRE ? Ce n’est pas simplement une nouvelle Seamaster : c’est quasiment une nouvelle famille de montres multifonctionnelles, avec une nouvelle esthétique et un nouveau calibre électronique qui fait à peu près tout ce qui est nécessaire à bord (sauf le café), en y incluant des signaux sonores audibles et indispensables pendant les manœuvres. Cette Seamaster fera de chaque régattier un équipier de la « Cup » (cmptez dans les 7 000 francs suisses pour gagner vos propres courses). Attention, ce boîtier en titane est assez musclé : 46,7 mm – poignets de poulet s’abstenir !

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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