REPÉRAGES #284-2024 (accès libre)
Sept montres qui ont un sens très particulier des beaux-arts de l’horlogerie classique (en prime : nos sept commentaires)

Cette chronique vise à vous tenir au courant des nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 000 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

FOSSIL « Machine » Année du serpent

L’année du serpent de bois commence le 29 janvier 2025. Le serpent est le sixième Animal dans l'ordre d'arrivée qui apparaît dans le zodiaque chinois, lié au calendrier chinois. Célébrez l'année du Serpent avec cette collection capsule du Nouvel An lunaire, qui symbolise la sagesse et la transformation. Cette montre exclusive est dotée d'un cadran noir avec effet « rayons de soleil » et d'un superbe serpent 3D doré, d'une lunette brossée dorée et d'un bracelet en cuir noir. Les produits en cuir Fossil répondent aux exigences du Leather Working Group pour une fabrication responsable.

UN COMMENTAIRE ? Ce sera sans doute la montre figurative la plus accessible de toute la prochaine vague des montres qui célèbreront l’année du Serpent : à moins de 160 euros, ce superbe serpent est entre cinquante et deux cents fois moins coûteux que les serpents de haute horlogerie restylés par les artisans suisses. Pas sûr que les montres concurrentes soient cinquante à deux cents fois plus convaincantes (boîtier de 42 mm, mouvement à quartz, étanchéité à 50 m)…

VENEZIANICO Arsenale Ultrablack

L'allure d'Absolute Black définit la dernière création de la marque des frères Morelli, alliant le minimalisme du cadran Musou Black à l'élégance avant-gardiste du modèle Arsenale. Absolute Black. Regarder l'obscurité, c'est la laisser vous regarder en retour. C'est un espace de catharsis, où l'on peut se perdre pour mieux renaître, un lieu où le temps se dilate dans une dimension parallèle, indéfinie, prête à inspirer la créativité. Avec Arsenale Ultrablack, Venezianico propose non seulement un voyage émotionnel, mais aussi une recherche quasi obsessionnelle de la perfection : chaque détail de la production est traité avec le plus grand soin, des finitions au produit final. L'Arsenale Ultrablack est également une invitation à explorer l'inconnu, évoquant l'esprit d'aventure et de découverte qui, pendant des siècles, a défini l'Arsenal de Venise. Le fond du boîtier présente une station spatiale dans l'immensité du cosmos, symbole d'un voyage vers de nouveaux horizons, tout comme l'Arsenal historique était le point de départ d'expéditions courageuses vers des terres inconnues. Ce lien entre passé et futur s'exprime dans le noir absolu du cadran, qui évoque l'infini et le défi de l'inexploré. Ainsi, Arsenale se transforme en une vision moderne et cosmique, où la soif de connaissance rencontre l'ingéniosité et la bravoure, célébrant à la fois la tradition et l'innovation.Cette création représente un mélange de la double expertise de la marque : d'un côté, le succès des modèles Redentore et Nereide en version Ultrablack, utilisant la peinture Musou Black pour le cadran ; de l'autre, l'élégance de la récente Arsenale avec son bracelet intégré, symbolisant l'évolution continue de la marque.

Il en résulte un design minimaliste, défini par le cadran noir absolu. La peinture Musou Black, qui absorbe 99,4 % de la lumière, renforce l'esthétique minimaliste de la montre, attirant l'attention sans détails superflus. Le boîtier, d'un diamètre de 40 mm, d'une largeur entre cornes de 44 mm et d'une épaisseur de seulement 8,95 mm, renferme un cadran sophistiqué où minimalisme et technologie convergent pour former un noir profond qui repousse les limites de la perception et capture l'essence du temps. Le tout est complété par un verre saphir ultrafin d'à peine plus d'un millimètre d'épaisseur, qui permet de voir sans entrave le noir absolu, offrant une vision pure et sans compromis. Le processus de production est méticuleux : les disques en laiton sont traités avec soin, et la peinture Musou Black, spécialement adaptée pour adhérer parfaitement au métal, est appliquée à l'aide d'un aérographe de précision afin d'assurer une couverture uniforme. Le processus de séchage se déroule dans un environnement sans poussière, où le moindre contact pourrait compromettre la finition. Le logo de la marque est ensuite ajouté avec une extrême précision et soumis à des contrôles de qualité rigoureux, car la moindre touche pourrait laisser une marque permanente. Les surfaces de l'Arsenale Ultrablack alternent les finitions brossées et polies, rehaussant l'élégance de la montre sans compromettre sa durabilité. Ce garde-temps sophistiqué et contemporain est idéal pour ceux qui apprécient une esthétique moderne qui communique la force, la classe, la retenue et un caractère décisif. Le design est complété par un bracelet en caoutchouc sportif ou, sur demande et moyennant un coût supplémentaire, par le bracelet en acier Canova Concept, offrant une option d'élégance intemporelle.

UN COMMENTAIRE ? Il ne sera pas facile de trouver un meilleur rapport qualité-prix que cette montre automatique ultra-noire de 40 mm (boîtier acier), étanche à 50 m, que Venezianico propose dans les 800 euros (bracelet caoutchouc, en comptant une centaine d’euros supplémentaires pour l’excellent bracelet à maillons métalliques). C’est ce qu’on appelle une montre sport-chic de caractère !

HUBLOT Classic Fusion Takashi Murakami Black Ceramic Rainbow

Un résultat incroyable pour conclure l'une des séries de collaboration horlogère les plus passionnantes de l'horlogerie moderne. La 13e et dernière pièce unique de la série NFT de Hublot X Takashi Murakami a été vendue lors de la « TOKI : Watch Auction » de la maison Phillips à Hong Kong pour 2 095 500 HKD, prime de l'acheteur incluse, offerte par Phillips, pulvérisant ainsi plusieurs fois l'estimation initiale de 450 000 HKD. Fidèle à l'approche multimédia et pluridisciplinaire de Takashi Murakami, qui consiste à briser les structures de l'art contemporain, et à la volonté de Hublot d'aller là où aucun horloger n'est allé auparavant, le duo a introduit un concept inédit en 2022 en faisant le lien entre le numérique et le physique. Ce qui avait commencé comme une série de 324 œuvres d’art NFT uniques de Murakami, inspirées par les graphismes de jeux vidéo et les téléviseurs à faible résolution des années 1970, a laissé place à 12 éditions uniques de la Classic Fusion Takashi Murakami, chacune associée à sa propre œuvre d’art, disponibles sur Hublot.com. Inspirée de la toute première montre réalisée en collaboration par Hublot et Takashi Murakami, la Classic Fusion Takashi Murakami Black Ceramic est la fusion parfaite de l'horlogerie innovante et de l'art cinétiquecontemporain. La fleur souriante, emblème de Murakami, est sertie de pierres précieuses au-dessus du verre saphir, ce qui confère à la pièce un caractère tridimensionnel. Placés entre le cadran et les aiguilles, les douze pétales forment un disque qui tourne avec les mouvements du poignet. Animés par le mouvement de manufacture Unico à remontage automatique de Hublot, doté d'une réserve de marche de 72 heures, lespétales tournent grâce à un ingénieux système de roulement à billes développé par les ingénieurs de Hublot.

Si chacune des 12 pièces uniques de la Classic Fusion Takashi Murakami Black Ceramic révèle une fleur souriante sertie de 103 pierres précieuses aux couleurs de l’arc-en-ciel, chaque modèle n’arbore qu’une seule couleur et un seul type de pierre précieuse sur ses pétales mobiles. La 13e et dernière pièce combine essentiellement le boîtier en céramique noire de 45 mm de la toute première série Classic Fusion de Hublot X Takashi Murakami avec les pétales arc-en-ciel de l'édition Sapphire Rainbow, incorporant 384 pierres précieuses sur les pétales, le tout formant un dégradé de couleurs parfait avec différents types de rubis, saphirs, améthystes, tsavorites et topazes. En plus de cette pièce unique, l'enchérisseur gagnant recevra également une œuvre d'art NFT liée à la montre, ainsi qu'une occasion très rare de visiter le studio de Takashi Murakami à Miyoshi, au Japon.

UN COMMENTAIRE ? Quelle précieuse « fleur » que cette Classic Fusion, adjugée pour 256 000 euros, avec son boîtier de 45 mm (étanche à 50 m) et ses centaines de pierres précieuses multicolores qui tournoient dans la lumière ! La radicalité de son style joaillier génialement animé en fait une des pièces les plus créatives de l’année…

MORITZ GROSSMANN Enamel Roman Vintage (édition limitée) 

Le noir est l'absence de lumière. C'est la définition physique d'une couleur qui est synonyme de classicisme et d'élégance. Chez Moritz Grossmann, le noir est utilisé pour former des contrastes élégants et sert également de témoignage aux plus hauts standards de savoir-faire. L'édition limitée Enamel Roman Vintage, par exemple, a un cadran en émail dont la fabrication présente de multiples défis. Moritz Grossmann a choisi l'occasion de son seizième anniversaire pour mettre une fois de plus en lumière l'expertise des ateliers et des ateliers de Glashütte. La tradition nécessite un renouvellement, sinon elle reste stagnante dans le passé et ne peut pas survivre. C'est une approche que Moritz Grossmann incarne depuis 2008 : la manufacture a ouvert ses portes il y a seize ans en hommage à l'une des personnalités les plus exceptionnelles de l'histoire de l'horlogerie à Glashütte. Moritz Grossmann était un horloger innovant et, avec la fondation de l'école horlogerie allemande à Glashütte, a influencé une génération d'artisans. Ses valeurs et sa vision vivent maintenant dans la manufacture Moritz Grossmann, qui crée une petite mais exquise collection de montres sophistiquées qui restent toujours fidèles aux normes de l'homme qui a donné son nom à la manufacture. Les caractéristiques de ces garde-temps comprennent des mouvements de fabrication exclusifs avec des détails innovants qui sont conçus, fabriqués et finement décorés en interne dans les propres ateliers de l'entreprise. Les normes les plus élevées entrent également en jeu lors de la finition des montres, comme le démontre de manière impressionnante le modèle spécial marquant le seizième anniversaire de la manufacture.

L’Enamel Roman Vintage, qui est limité à huit pièces, sert d'interprétation contemporaine de la philosophie de l'entreprise : son thème est le contraste entre le noir, le blanc et le rouge, qui apporte l'art de l'horlogerie tel que cultivé par Moritz Grossmann à l'ère moderne. L'ombre profonde et parfaite que l'on trouve sur le cadran attire l'œil. Il est enraciné dans la technique de l'émaillage, un métier ancien. Les plus anciens émaux connus datent des siècles avant Jésus-Christ, lorsque les émaux artistiques étaient déjà utilisés par les habitants d'Asie de l'Est et des anciens Égyptiens. Plus tard, l'art de l'émaillage a connu son apogée à Byzance et aussi en Europe. Même au début, les gens s'émerveillaient devant l'émail en raison de sa couleur, de sa beauté et de son éclat, et plus tard, il a été apprécié pour ses caractéristiques, y compris la durabilité, le fait qu'il ne vieillit pas, qu'il soit lisse et qu'il a un éclat fin mais subtil. L'intérieur de l'Enamel Roman Vintage abrite le calibre 100.1, un mouvement de pilier avec des composants bien proportionnés fabriqués à partir d'argent allemand non traité dans une finition de haute qualité. La plaque caractéristique de 2/3 avec de larges nerrures horizontales a été signée par une gravure à la main. Il a une découpe incurvée qui révèle la balance Grossmann distinctive, maintenue par un bit d'équilibre étagé et gravé à la main avec la vis micrométrique fine typique. Une autre caractéristique spéciale du mouvement manufacture est le mécanisme de réglage de la main perfectionné, qui élimine deux problèmes potentiels : éviter l'entrée de particules étrangères pendant le processus d'ajustement et modifier involontairement les aiguilles lors de la remise en place de la couronne. Avec une courte traction sur la couronne d'enroulement, le mécanisme passe au réglage de l’aiguille et arrête le mouvement en même temps. La couronne revient immédiatement à sa position d'origine, où les aiguilles peuvent maintenant être ajustées avec précision. Le mouvement est ensuite redémarré à l'aide d'un poussoir situé sous la couronne d'enroulement. Cela réinitialise simultanément le mécanisme à sa fonction de remontage. L'Enamel Roman Vintage en l'honneur du seizième anniversaire de la manufacture a un étui en or blanc, porté sur un bracelet en cuir alligator noir. Ce modèle spécial est limité à huit pièces.

UN COMMENTAIRE ? Rigueur de l’ultra-classicisme pour ce qui est du style et de l’exécution artistique, rigueur de l’ultra-pointillisme pour ce qui est de la mécanique, rigueur de l’ultra-élitisme pour ce qui est du prix annoncé (comptez dans les 63 000 euros pour cette trois-aiguilles dont il ne sera réalisé que huit exemplaires). La touche « contemporaine » revendiquée est sans doute à chercher dans le dépouillement minimaliste de ces chiffres romains qui s’étirent dans ce boîtier de 41 mm en or blanc dont l’étanchéité n’est pas précisée…

AWAKE Sơn Mài – Silver Leaf « The Poppies » Limited Edition 

L'édition limitée «The Poppies » est un hommage horloger et artisanal au Remembrance Day anglais (jour du souvenir) et à la tradition des « Poppies » (coquelicots) qui lui est associée. Une édition limitée respectueuse dont 10% des ventes sont reversées à l'association caritative Scotty’s Little Soldiers. Au-delà de toute notion de quantité, l'objectif de cette édition spéciale est de toucher le cœur des amateurs et collectionneurs de montres britanniques et du Commonwealth (mais pas seulement !) à travers un projet aussi sincère dans son approche qu'irréprochable dans son exécution artisanale et horlogère. (Re)donner du sens au temps et à l'objet qui l'incarne, tout en mettant en valeur les hommes, les cultures, les traditions, les techniques et les savoir-faire qui nous touchent : telle est la vision d'Awake. Fidèles à cet état d’esprit qui guide et motive tous nos projets, nous avons imaginé une édition limitée, présentée lors du dernier salon WatchPro de Londres, qui témoigne de notre affection et de notre respect pour un pays riche de traditions et dont l'histoire est intimement liée à celle de la France, pays d'origine d'Awake. « The Poppies » est un hommage sincère à une tradition anglaise qui doit être transmise pour ne pas être oubliée, à travers des gestes et des techniques qui se transmettent de génération en génération pour ne pas se perdre... En 2023, lors de la première édition du Salon WatchPro, nous avons été touchés par les « deux minutes de silence » observées par tous les exposants et visiteurs en l'honneur du « Remembrance Day » (jour du Souvenir) et par la tradition du « Poppy » (coquelicot) qui lui est associée. Coïncidence ou hasard du calendrier, nous recevions quelques jours plus tard les premiers cadrans de notre toute nouvelle collection Sơn Mài, uniques et réalisés à la main selon la technique ancestrale du « Sơn Mài », l'art vietnamien de la laque naturelle poncée, et magnifiés par l'application subtile de feuilles d'argent pur... En observant la profondeur et les reflets du cadran rouge de la version « Lava », l'idée est née presque instantanément...

« The Poppies » est un hommage horloger et artisanal, né de l’association de la créativité française, de l'excellence horlogère suisse et de l'art ancestral vietnamien, à une tradition chère aux coeurs des britanniques. Le « Poppy » (coquelicot) est utilisé outre-Manche et dans certains pays du Commonwealth comme emblème du souvenir de la Première Guerre mondiale, et ce depuis 1921. Chaque année, des millions de Britanniques portent fièrement cette fleur rouge à leur boutonnière, en mémoire des soldats morts pendant la guerre. Une tradition cousine de celle célébrée en France, qui consiste à commémorer l'armistice du 11 novembre 1918 avec un bleuet à la boutonnière. La légende veut que ces deux fleurs, le bleuet et le coquelicot, aient été les seules à repousser sur les champs de bataille et les tombes des soldats, comme un symbole de la volonté de la nature de faire (re)naître la beauté là où l'homme a semé le chaos. Cette broche est portée au moins jusqu'à la fin du « Remembrance Day » (jour du Souvenir), célébré le premier dimanche après le 11 novembre, en mémoire des morts et des blessés de guerre. Loin d'être une jolie fleur choisie au hasard, ces coquelicots sont devenus au fil du temps un véritable symbole de souvenir et d’espoir. L’idée et l’envie de réaliser cette édition « The Poppies » sont nées d'un moment de communion, et la raison d'être de ce projet va bien au-delà d'une approche purement commerciale. Pour témoigner de notre respect et notre attachement à cette tradition, nous avons décidé de reverser 10% de chaque montre vendue à Scotty’s Little Soldiers, une association caritative enregistrée en Angleterre et au Pays de Galles, qui se consacre au soutien des enfants et des jeunes militaires endeuillés. Les membres de Scotty’s Little Soldiers travaillent au quotidien pour atténuer les effets du deuil pour les jeunes qui ont vécu la mort d'un parent ayant servi dans les forces armées de la Couronne Britannique. À notre modeste échelle, nous sommes fiers de leur donner un coup de pouce, afin que chaque enfant qui en a besoin puisse bénéficier d'un accès au meilleur soutien en matière de santé émotionnelle et de bien- être, d'opportunités de développement exceptionnelles et d'une chance de retrouver le sourire. La « Journée du Coquelicot du Souvenir » aurait été créée par Mme Guérin (1878 - 1961), née à Pont- d'Arc (Ardèche). Suite à son invitation à la convention de l'American Legion à Cleveland (Ohio) en 1920, elle fut surnommée « La dame au coquelicot de France ». Elle y lance l'idée d'une « Journée interalliée du coquelicot ». Son initiative proposait que tous les pays alliés de la Première Guerre mondiale utilisent des coquelicots artificiels fabriqués par des veuves et des orphelins français. Ces fleurs en papier serviraient d'emblème à la mémoire de ceux qui ont donné leur vie au cours de la Première Guerre mondiale. Elle venait de créer, dans le même temps une méthode de collecte de fonds pour soutenir les familles de ceux qui sont tombés au champ d'honneur et de ceux qui ont survécu.

UN COMMENTAIRE ? Quelle belle, généreuse et sympathique idée que cette montre « Poppies », qui mériterait symétriquement une montre « Bleuet », en hommage aux fils et filles de France sacrifiés dans tous les champs d’honneur de ces derniers siècles (comptez dans les 2 000 euros pour cette montre au cadran façon coulée de lave superbement exécuté)…

VACHERON CONSTANTIN Les Cabinotiers « Le vent divin : le Tigre blanc »

En proposant de remonter aux origines mythologiques du Temps, Vacheron Constantin s’est intéressée à sa dimension cyclique à travers les saisons. Quatre animaux sacrés de la tradition asiatique ont été choisis pour incarner les saisons : le Dragon azur pour le printemps ; l’Oiseau vermillon pour l’été ; le Tigre blanc pour l’automne ; la Tortue noire pour l’hiver.. La série Les Cabinotiers Le Temps Divin explore la notion de temps dans ses différentes perceptions culturelles et conceptuelles : tantôt physique et linéaire comme une chronologie ; tantôt astronomique et cyclique comme les saisons ; tantôt métaphysique dans l'étirement infini de l'instant présent. Pour chacune de ces interprétations, Vacheron Constantin propose un voyage vers différents horizons culturels, une odyssée horlogère rythmée par la mécanique du temps et mise en scène par des métiers d'art. Pour incarner le temps cyclique, fait d’alternance de phénomènes astronomiques, de déclins et de renaissance, Vacheron Constantin a opté pour la succession des saisons. Chacune d’entre elles est symbolisée par un animal sacré de la culture traditionnelle asiatique, mise en relief par un travail de marqueterie sur bois. Les pièces sont dotées d’un dispositif à tourbillon, actionné par le calibre ultra-plat 2160.L’alternance du jour et de la nuit, des saisons et des lunaisons a très tôt incité les hommes à y chercher une régularité. L’horlogerie est née de ces observations, donnant progressivement au temps une identité scientifique qui n’a cessé de progresser. Du temps cyclique est ainsi né le temps physique, à séquencer et mesurer, puis le temps métaphysique, qui alimente une réflexion plus profonde sur un concept inhérent aux fondements de notre univers. La thématique Le Temps Divin explore ces différentes acceptions du terme, donnant au temps cyclique le visage des saisons tel qu’il apparaît dans les cultures asiatiques en général et chinoise en particulier.

Ce n’est pas la première fois que Vacheron Constantin s’intéresseau cycle des saisons dans les différentes cultures, comme en attestent les collections Métiers d’Art – Le char d’Apollon ; les quatre saisons ou encore les Métiers d’Art. La Maison s’est également déjà penchée sur le cycle du zodiaque chinois qui a également inspiré de nombreuses pièces de la Maison au rang desquelles cette montre Mercator signes du zodiaque des années 1990 ou cette horloge de table art déco de 1927. Le rythme des saisons et des années revêt une importance hautement symbolique dans les cultures asiatiques, souvent associé à des créatures mythologiques et aux signes du zodiaque. Dans une telle cosmogonie, l’écliptique céleste, cette ligne imaginaire correspondant au déplacement apparent du Soleil observé depuis la Terre, est divisé en quatre sections de sept constellations, chacune étant représentée par son animal sacré : le Dragon azur, symbole de force et de pouvoir pour l’Est et le printemps ; l’Oiseau vermillon, symbole de chance et de prospérité pour le Sud et l’été ; le Tigre blanc, symbole de sérieux et de courage pour l’Ouest et l’automne ; la Tortue noire, symbole de sagesse et de longévité pour le Nord et l’hiver. Ces animaux ont ainsi pris forme sous le geste du marqueteur. En guise d’inspiration, il a notamment pu s’intéresser aux peintures murales du tumulus de Kitora au Japon, un tombeau circulaire datant du VIIe siècle, représentant ces animaux mythiques. Le marqueteur commence par dessiner son motif selon des dimensions quatre fois supérieures à la taille du cadran. Le trait doit être net et précis avant que le dessin soit ramené à ses justes proportions et imprimé en autant de tirages nécessaires à la découpe. Celle-ci intervient sur papier-calque pour chacune des pièces constitutives de la marqueterie, en prenant soin de laisser le pourtour dégagé.

L’étape suivante, l’une des plus délicates, consiste à appliquer ces calques sur un « mille-feuilles » de bois, soit une superposition d’une dizaine de couches de placage d’une épaisseur de 0,6 mm chacune destinées à être sciées d’un bloc afin d’en faciliter la découpe. L’opération se fait à la scie à chantourner, actionnée au pied par une pédale, le but étant de partager en deux le trait de dessin d’une largeur de l’ordre du dixième de millimètre. Vient enfin l’assemblage, comme un puzzle, des composants délicatement poncés, voire préalablement chauffés ou teintés. A ce stade, ils ne mesurent plus que 0,4mm d’épaisseur et, pour certains, guère davantage en largeur. Le collage se fait sur le support définitif avant ponçage final pour mise à niveau et vernissage. Cette précision millimétrique propre à la marqueterie sur bois est d’autant plus complexe qu’elle exige souvent un très grand nombre de pièces constitutives, soit en moyenne plus de 200 minuscules composants issus de 8 à 10 essences différentes pour chacun des cadrans. La réalisation du dragon nécessite par exemple une pièce de bois pour chacune de ses écailles. Au total, la réalisation d’un seul cadran demande un mois et demi de travail. La finesse du boîtier des quatre modèles tient au calibre 2160 ultra-plat, d’une hauteur d’à peine 5,65 mm. Cadencé à 18 000 alternances/heure, il offre une réserve de marche de 80 heures par remontage couplé à un rotor périphérique. Cette architecture ouverte sur le mouvement à 188 composants permet d’apprécier le niveau de finitions apportées à ce mécanisme de haute horlogerie avec une platine perlée côté cadran et des ponts anglés à la main et décorés Côtes de Genève côté fond. Les roues du train d’engrenage sont cerclées, les vis chanfreinées et polies tandis que la barrette de suspension du tourbillon, avec sa cage en forme de croix de Malte porteuse de la petite seconde indiquée par une vis noircie, est délicatement bercée.

UN COMMENTAIRE ? Irrésistible pour les grands amateurs fortunés, cette combinaison des arts décoratifs (marqueterie de bois) et du génie mécanique (calibre 2160 ultra-plat à tourbillon, boîtier de 42 mm) ! La créativité réside dans chaque détail du savoir-faire artistique et horloger, avec un niveau de prix tout aussi superlatif, que Vacheron Constantin n’entend réserver qu’à ses clients les plus sérieux – c’est un peu normal : chacune de ces montres est une pièce unique qui n’a pas de prix, sinon celui de la passion qui va pousser le collectionneur attiré par ce tigre à ne plus avoir de limites…

DEPANCEL Série R – Full Black (série limitée 100 pièces)

La Série-R Full Black, édition limitée à 100 pièces, incarne la puissance du noir sous toutes ses dimensions. Inspirée des codes de l’automobile vintage, elle marie un design audacieux à une technicité irréprochable. Son boîtier noir, réalisé grâce à un traitement PVD de haute précision, dégage une impression de robustesse et de caractère. Avec un cadran subtilement contrasté et des matériaux choisis pour leur résistance, la Série-R Full Black associe élégance et esprit sportif. Résolument affirmée, elle s’adresse à ceux qui perçoivent leur montre comme un symbole de liberté et de maîtrise. La Série-R Full Black, avec son boîtier carré inspiré de la calandre iconique de la Delage D8, se distingue par son caractère audacieux et son design iconique. En version intégralement noire, elle se réaffirme comme symbole d'indépendance et de défi aux conventions. Pour les passionnés, cette édition limitée s’accompagne d’un autre modèle d’exception : l’Allure Chronographe Manuel Full Black. Avec son boîtier rond et son héritage des chronos de Formule 1 des années 70, l’Allure célèbre l’authenticité et la spontanéité des héros de la piste. Deux montres, deux visions du noir, pour une élégance incomparable. Équipée du mouvement automatique Miyota 9122, cette montre allie fiabilité et précision, sublimées par le réglage minutieux réalisé par nos horlogers français. Ce calibre, issu d’un savoir-faire reconnu, se distingue par sa robustesse et sa performance, répondant aux attentes des amateurs de belle horlogerie mécanique. 

Sa réserve de marche d’environ 40 heures et ses finitions soignées en font un choix apprécié des passionnés, combinant tradition et modernité. Grâce au travail expert de nos horlogers, ce mouvement atteint une précision optimale, incarnant l’équilibre parfait entre technicité et raffinement. Le cadran carré de la Série-R Full Black se distingue par sa complication triple calendrier, offrant une lecture fluide et élégante de la date, du jour et du mois. Les index appliqués, rhodiés et polis, orange et SLN apportent une touche de raffinement, tandis que les compteurs noirs et les aiguilles, au fini plat, soulignent son caractère sportif et vintage. L'ensemble est rehaussé par une teinte orange et old radium, créant un contraste subtil qui évoque une esthétique rétro tout en garantissant une visibilité optimale dans toutes les conditions de lumière. Ce cadran carré allie parfaitement fonctionnalité et style, faisant de la Série-R Full Black une montre au design audacieux et intemporel. Inspiré par la calandre de la Delage D8, le boîtier de la Série-R se distingue par ses arêtes nettes, sa glace saphir biseautée, et son protège-couronne. Les courbes tendues et les angles biseautés à 6h et 12h viennent parfaire l'ergonomie, offrant ainsi un confort optimal au poignet. Le noir, symbole de mystère et de sophistication, a marqué l’univers de l'automobile et trouve également un écho dans l’horlogerie. Dans ces deux domaines, cette teinte incarne à la fois l’élégance et la quête d’intemporalité. Des voitures iconiques comme celles aux carrosseries noires et lignes sculpturales évoquent une esthétique qui rappelle le design sobre et précis des garde-temps d’exception. Ce parallèle souligne un langage commun, celui du raffinement et de la performance, partagé entre les passionnés d’automobile et d’horlogerie. Dans les deux cas, le noir demeure une signature intemporelle, associée au luxe et à une mécanique précise, qu’elle prenne la forme d’un moteur puissant ou d’un mécanisme horloger parfaitement orchestré.

UN COMMENTAIRE ? Puisque les boîtiers de forme sont à la mode depuis quelques mois, Depancel ne saurait manquer une tendance aussi fortement émergente : voici donc, dans l’esprit des montres vintage des années 1970, un chronographe « noirci » très contemporain, qui n’est pas de taille modeste (43 mm x 36 mm, épaisseur à 12,7 mm, étanchéité à 50 m), mais qui coche toutes les bonnes cases en matière de style. Ce n’est pas un chronographe, mais une triple complication : jour, mois, date (les poussoirs servent de correcteurs). Le prix est tout aussi sympathique : comptez dans les 800 euros pour cette série limitée…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS