LECTURES (accès libre)
Un an de « Misstweederies » qui questionnent avec autant de pertinence que d'impertinence l’univers du luxe
Si Miss Tweed n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Mais existe-t-elle vraiment ? Pour ceux qui en douteraient, une séance de rattrapage est organisée ce dimanche 5 décembre à la Biennale (éphémère) de Paris : Miss Tweed y présentera une compilation annuelle de ses articles, réédités avec les dessins de Claire Laude qui en sont le complément visuel indispensable. Pourquoi ne faut-il pas manquer ce rendez-vous qui s’annonce très parisien, avec la tour Eiffel en ligne de mire ?
Cette compilation – A year in the news, 2020-2021 – reprend les articles publiés depuis un an par Miss Tweed. Un an déjà ? Un an seulement… si on considère que la journaliste Astrid Wendlandt (ci-dessous), dont « Miss Tweed » est le nom de plume, n’aura mis qu’une année pour se faire un nom et une réputation dans les milieux du luxe, de la mode et de l’horlogerie, où ses missives dominicales sont aussi attendues que redoutées. Si les articles sont publiés chaque semaine dans un excellent français, ils sont écrits en anglais – c’est malheureusement la langue choisie pour cette compilation, qui est illustrée par les dessins originaux de la belle Claire Laude, qui en disent sous la fausse simplicité de leur ligne claire. Qu’on l’adore ou qu’on la déteste, le média en ligne Miss Tweed ne laisse plus personne indifférent, notamment dans le village horloger où les liens pour ses chroniques hebdomadaires circulent dès la fin du dimanche après-midi [l’abonnement est conseillé pour ne rien manquer d’important !]…
Pour celles et ceux qui ne seraient encore abonnés aux écrits de Miss Tweed, cette compilation format album 21 cm x 23 cm (148 p., 25 euros) est un raccourci pour aborder son univers, mais le mieux est encore de profiter de la rencontre qu’elle propose à ses lecteurs, ce dimanche 5 décembre, entre 14:30 et 16:30, à la Biennale de Paris, qui se tient cette année au Champ-de-Mars, en face de l’École Militaire. On trouvera dans le document en bas de la page le moyen de profiter d’une entrée non payante à cette Biennale. On pourra acheter le livre sur place, mais on peut également le commander en ligne sur le site de Miss Tweed, où Astrid Wendlandt propose également ses autres ouvrages.
Même si nous ne sommes pas toujours d’accord avec les analyses de Miss Tweed et même si nous divergeons parfois sur les conclusions qu’elle tire de ses informations sur l’actualité, il lui sera beaucoup pardonné – ne serait-ce que parce que son média est ligne est, comme Business Montres, exempt de toute publicité et qu’il réserve ses contenus aux lecteurs qui paient pour y accéder. Comme c’est précisé en quatrième de couverture de A year in the news 2020-2021, « Miss Tweed incarne un esprit de résistance à la pression que les grandes marques exercent sur les journalistes pour qu'ils écrivent ce qu'on leur dit. [Ce média] est sans publicité pour garantir une totale indépendance éditoriale ». Parmi les sujets abordés, à peu près tout ce qui a pu concerner, au cours de l’année écoulée, le groupe Richemont, le groupe LVMH, le groupe Kering, le Swatch Group et les autres, les Italiens, les Chinois, les joailliers, les horlogers et tout ce qui tient une place notable dans le village du luxe, qu’on parle de boutiques, de distribution digitale, de ressources humaines ou d’éthique. Impossible de tout lister [une table des matières n’aurait pas été un luxe !], mais ce survol de l’actualité immédiate est un excellent pense-bête pour tout se remettre en mémoire.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter quelques bons moments à passer en compagnie de cette journaliste indépendante qui n’a pas sa plume dans sa poche, sous le regard amusé de son illustratrice qui ose dessiner comme on ne l'a jamais notre Comédie humaine du luxe contemporain...