> 


VENDREDI (accès libre) : Un sniper qui n'est pas vraiment « dévasté par le remords »

Puisque c'est dans l'air du temps, faisons nous aussi l'aveu de quelques comptes et de quelques mécomptes cachés en Suisse (et ailleurs)... Au programme : des rumeurs qui se confirment, des plans médias qui dérapent, des naissances de stars qui se préparent, des concepts qui se dévoilent et toujours plus de questions qui se posent...  CETTE SEMAINE, LE SNIPER A...(développements ci-dessous) 


Puisque c'est dans l'air du temps, faisons nous aussi l'aveu de quelques comptes et de quelques mécomptes cachés en Suisse (et ailleurs)... Au programme : des rumeurs qui se confirment, des plans médias qui dérapent, des naissances de stars qui se préparent, des concepts qui se dévoilent et toujours plus de questions qui se posent...

 
CETTE SEMAINE,
LE SNIPER A...
(développements ci-dessous) ▶▶▶ dérangé chez Péquignet une veillée funèbre à la mémoire du génie des alpages mortuaciens... ▶▶▶ refermé la porte et jeté la clé d'Harry Winston avec Frédéric de Narp... ▶▶▶ conjecturé sur la texture avec Girard-Perregaux... ▶▶▶ ouvert la boîte à gifles avec Breitling... ▶▶▶ signalé une machine à remonter le temps... ▶▶▶ médité sur des machines ni plus ni moins obsolètes que les montres mécaniques... ▶▶▶ régaté avec Swiss Military... ▶▶▶ pris une flèche en plein coeur avec la nouvelle amazone de Girard-Perregaux (ci-dessus)... ▶▶▶ rigolé à gorge horlogère déployée avec Groland... ▶▶▶ déniché un jumeau onomastique pour deLaCour... ▶▶▶ entrouvert la porte des étoiles grâce à Hublot... ▶▶▶ titillé le Gang des Bambous unis... ▶▶▶ confirmé l'hypothèse d'une imminente bataille de géants dans la joaillerie... ▶▶▶ planté quelques graines de futures stars horlogères avec Christie's... ▶▶▶ décidé d'apprendre la samba avant de visiter Champion YOT dans le Hall 2.0 de Baselworld...
 
122 000 CHF en vente charitable pour cette Tortue Continuity Ocean créée spécialement par Blacksand Genève (groupe Mouawad) pour la vente aux enchères du 15e Bal du Printemps...
 
 
 
TROUVÉ
que Breitling poussait le mauvais goût un peu loin... 
◉◉ Pour une fois, Breitling ne nous livre une histoire d'Emergency totalement bidonnée (Business Montresdu 9 octobre 2012), mais la marque se livre à un aguichage d'un goût douteux pour la relance de sa montre Emergency à Baselworld, dans trois semaines. Personne n'a oublié la disparition tragique de l'aventurier milliardaire Steve Fossett, en septembre 2007, dans le désert du Nevada. L'affaire avait fait le tour des médias du monde entier et on avait parlé, à l'époque, de sa Breitling Emergency : comme il ne la portait pas le jour du crash de son avion privé, il avait été impossible de le localiser, avant qu'on ne retrouve ses restes, un an plus tard. On visionnera le film de Breitling ci-dessous et on appréciera l'éthique plus ou moins décentes des analogies – notamment la situation dans un tel paysage – avec cette affaire Steve Fossett. Que ne ferait-on pas pour promouvoir une nouvelle montre, parce que c'est uniquement la nouvelle Emergency 2 qu'il s'agit ?
◉◉◉ Heureusement, grâce à la direction de Breitling France, on apprend que la nouvelle Emergency 2 émettra sur les deux canaux d'urgence internationaux [l'ancienne version de la montre était obsolète]. L'Emergency 2 conservera un affichage digital, mais en reprenant le principe esthétique de la lourde lunette crantée des Chronospace de la marque. Sur le flanc du boîtier en titane, un système original et très particulier, avec un ergot caoutchouté : ce sera la « prise » qui permettra de recharger la batterie de la montre, toujours aussi gourmande en énergie. D'autres nouveautés attendent les amateurs autour de l'aquarium du nouveau stand (Business Montres du 26 mars – au fait, il n'y aura pas de sirènes en bikini pour s'y ébattre, comme l'annonçait notre édition du 1er avril) : on découvrira notamment une collection Breitling for Bentley entièrement renouvelée et un nouveau chronographe « 30 secondes » (Calibre 06, dérivé du Calibre 01). Pour les détaillants, en revanche, Breitling a ouvert la boîte à gifles en lançant un pack Top Range – commande obligatoire d'un minimum de 25 montres pour rester AD (Authorized Dealer)...
 
 
 
  
▶ SALUÉ
le départ d'un Frédéric de Narp (Harry Winston) toujours aussi pressé...
◉◉ Séquence chaise musicale de la semaine, la démission de Frédéric de Narp de la présidence de la marque Harry Winston – à peine le rachat par le Swatch Group finalisé – n'aura sans doute pas surpris les lecteurs de Business Montres (14 janvier), qui avait anticipé un sérieux coup de torchon au sein de la direction new-yorkaise. Pas plus que ces mêmes lecteurs n'auront été surpris par la nomination de Nayla Hayek (chairman du Swatch Group et soeur de Nick Hayek) à la place de Frédéric de Narp : c'était annoncé dans Business Montres dès le 31 janvier. On peut voir dans cette épisode des chaises musicales la marque de deux caractères et d'une urgence. Premier caractère : Frédéric de Narp a toujours été un "homme pressé", très pressé (Business Montres du 18 novembre 2011). Sans doute un peu trop pressé, tant pour mettre en place chez Harry Winston – où il était arrivé fin 2009 (révélation Business Montres du 4 décembre 2009) – une équipe à sa main [le ménage avait été brutal] que pour appliquer une stratégie marquée par un volontarisme agressif, coups de menton carré à l'appui : "Qui m'aime me suive, et au galop" (Business Montres) ! Avec de tels hussards, ça passe ou ça casse ! Là, après une carrière à succès chez Richemont, ça a cassé. Il aura manqué au showman Frédéric de Narp un à deux ans pour prouver la validité de son approche, mais ses actionnaires – sévèrement étrillés ces dernières années et inquiets par l'endettement croissant de la marque – ont préféré vendre tout de suite que de continuer l'aventure (et les investissements) vers les altitudes où Frédéric de Narp entendait repositionner la marque. Frédéric de Narp ne devrait pas être seul à quitter l'état-major new-yorkais de la maison Harry Winston : la rumeur américaine voudrait que son parachute doré se soit ouvert à hauteur de 15 millions de dollars, ce qui est confortable pour un atterrissage en douceur...
◉◉ Second caractère : à la brutalité d'un carnassier très versé dans les mondanités du tout New-York socio-économique correspond très exactement la brutalité rugueuses des relations humaines telle qu'on les pratique au sein du Swatch Group pour ceux qui ne sont pas des amis oou des vassaux de la « famille ». Frédéric de Narp n'avait rien pour s'entendre avec la famille des actionnaires du Swatch Group, qui n'a rien fait pour le retenir. Le poids des mots, le choc des égos. Nayla Hayek revient donc sur le terrain joaillier dont elle était familière du temps de la licence horlogère signée avec Tiffany & Co. On ne sait pas encore clairement si elle conservera la présidence d'une marque intégrée dans le "pôle luxe" du groupe, confié à son fils, Marc. C'est là qu'il faut parler de l'urgence associée au clash caractériel évoqué ci-dessus : un choc culturel se dessine. Autant le coup Harry Winston avait été magistralement joué par Nick Hayek, qui avait doublé tout le monde pour ne pas laisser passer cette proie et se garder un atout joaillier pour l'avenir du Swatch Group [dans cette logique, le milliard déboursé est un prix relativement raisonnable], autant les difficultés commencent maintenant pour le sauvetage final du joaillier américain. Pour autant qu'on puisse le savoir, le Swatch Group n'a pas les équipes pour intervenir avec pertinence sur le marché de la haute joaillerie, ni la culture de ce métier. Le groupe va devoir opérer dans l'urgence, avec des équipes internes déstabilisées : pas sûr que le retour à l'équilibre soit imminent...
 
 
 
 
▶ DÉNICHÉ 
quelques nouveaux trésors dans le prochain catalogue Christie's... 
◉◉ Apparemment très peu de pièces « millionnaires » qui attisent tout de suite la fièvre en polarisant l'attention des collectionneurs, mais un ensemble d'une homogénéité remarquable dans la qualité : 360 lots (une offre resserrée) pour une estimation totale entre 13 et 18 millions de francs suisses, c'est nettement moins ambitieux que pour les précédentes séances genevoises, mais c'est aussi la preuve que les pièces exceptionnelles se font vraiment rares sur le marché. Du coup, elles se disputeront à des prix surévalués et c'est la clé de la stratégie d'Aurel Bacs, qui a sensiblement augmenté son offre en Rolex de collection [la marque devient une alternative à Patek Philippe] et qui va donc s'efforcer de rendre « millionnaires » des pièces qui ne l'étaient pas. Business Montres (3 avril) en donnait un premier exemple avec le chronographe monopoussoir Zérographe [le pari est pris pour le demi-million de dollars], mais les lots-phares du catalogue illustrent cette tendance : alors les montres qui sont déjà au sommet vont monter au ciel, les futurs grands collectionneurs – la nouvelle génération des Européens ou celle des pays énergents – doivent maintenant choisir de starifier des pièces qui mériteraient cet Olympe, mais qui restent encore relativement « accessibles ». Le terreau est fertile et les graines du catalogue Christie's très prometteuses : Aurel Bacs aidera les amateurs à planter les futurs géants de la forêt...
 
 
◉◉ Quelques exemples de cette culture des prochaines stars de la collection : encore une Rolex à rattrapante de la légendaire réf. 4113 ! Voici deux ans, Christie's dépassait le million de dollars avec une des neuf pièces connues de cette série apparue en 1942, dans une Europe en guerre qui se souciait assez peu d'une montre qu'on nous demande de considérer comme destinée à la « compétition automobile» [mais il se peut que ce chronographe ait été destiné à un usage aéronautique, plus historiquement sulfureux]. Le lot n° 88 de la vente (ci-dessus, au-dessus du titre) est bien connu des amateurs, qui l'ont vu passer en vente, chez Christie's New York, en 1996 : il est dans un meilleur état que le chronographe de 2011 et il a donc toutes les chances de frôler le million et demi de dollars, d'autant que les amateurs chinois commencent à comprendre l'intérêt – passionnel et spéculatif – de telles pièces [les 700 000 CHF de l'estimation basse vont les amuser]... Toujours chez Rolex, il faut savoir retourner la Daytona en or du lot n° 34 (ci-dessus) pour y découvrir un triple poinçon français (dont celui de Rolex) et, surtout, un marquage Hermès totalement inattendu – et, apparemment, à ce jour unique : la pièce est consigné dans les registres commerciaux d'Hermès en 1971 et attestée chez Rolex pour une fabrication en 1968. Osvaldo Patrizzi en avait conservé le souvenir pour son Pocket Book sur la Daytona et Pucci Papaleo l'avait publié dans son Ultimate Rolex Daytona, mais la montre – une Paul Newman pièce unique qui réunit deux géants du luxe – revient maintenant sur le marché, dans un état parfait : il serait très étonnant qu'on se contente des 200 000-300 000 CHF de son estimation...
 
 
◉◉ Le clou du catalogue sera malgré tout signé Patek Philippe. Comme d'habitude, diront les aficionados, déjà tout émoustillés par le lot n° 213 : une Nautilus « Jumbo » en platine, réf. 3700/1, pièce unique à l'état de neuf [avec juste ce qu'il faut de patine pour emporter la décision], datée de 1981 (ci-dessus) : le demi-million de dollars sera très largement dépassé pour un des Graal de tout collectionneur contemporain. C'est pourtant avec un quantième perpétuel de la réf. 3448 que les enchères risquent de s'envoler très au-delà des 800 000-1 400 000 CHF de l'estimation : si tout se passe bien, ce lot n° 181 devrait flirter avec les deux millions de dollars – ce qui serait un record pour cette référence et pour une montre qui n'a jamais qu'une trentaine d'années (1981). Tout son intérêt aux yeux des collectionneurs est dans son esthétique (parfaite et iconique) et, surtout, dans le point rouge de son cadran (ci-dessous) : ce point rouge ne devrait pas se trouver sur une montre de cette référence, alors que les archives Patek Philippe confirment que la pièce est bien conforme à son état d'origine – en plus, elle n'a même jamais été portée et elle provient de la famille de son acheteur initial, italien comme l'indique le choix dans l'affichage du jour et du mois ! Il s'agit donc bien d'une pièce unique, sans doute d'une ultime série de la réf. 3448 (586 montres en tout) ou d'une pré-série de la réf. 3450 : ce lot annonçait l'addition de l'année bissextile à l'affichage du quantième perpétuel Patek Philippe, qui reste le premier calibre automatique doté de cette complication. On notera les aiguilles noircies, de même que les index, pour améliorer la lisibilité, ce qui donne à cette montre une rigueur presque bauhaussienne, confirmée par le choix du point rouge pour l'année bissextile [par la suite, Patek Philippe présentera afficher un IV à la place de cette insolite tache de rouge sur le cadran, associée, en Suisse, à l'aiguille des secondes dans toutes les horloges des chemins de fer !]. Il existe, dans la collection personnelle de Philippe Stern exposée au musée Patek Philippe, un prototype de cette montre daté de 1975, mais il n'a pas cet affichage rouge qui va magnétiser l'attention des grands collectionneurs...
 
 
 
 
▶ ÉCOUTÉ 
(pas si distraitement que cela) les rumeurs et les murmures de la semaine...
◉◉ Au lendemain du week-end pascal, Business Montres décernait le prix du pire article horloger de la semaine à Paris-Match, pour sa tartine de flagornerie consacrée à la maison Péquignet, à son Calibre Royal et à son génie des alpages mortuaciens, capable d'effacer la suprématie de trois siècles de tradition suisse en trois années de R&D comtoise. Éclat de rire général dans la profession [sauf pour ceux dont Péquignet n'a toujours pas réglé les factures], mais on peut se demander si ce nouveau cocorico n'était pas le dernier, tellement il est mal passé, en interne comme à la périphérie de la marque. Du coup, on se demande si les investisseurs – ceux qui voulaient tripler le chiffre d'affaires en deux ans – n'ont pas décidé de jeter l'éponge... en jetant le bébé avec l'eau du bain, c'est-à-dire en virant préalablement le responsable d'un désastre annoncé : ces investisseurs bricoleurs, venus de l'univers informatique (LaCie), ont fini par comprendre qu'ils n'avaient pas bien compris l'étendue des dégâts et qu'ils devront donc eux-mêmes replier les gaules dans les mois à venir... ◉◉ On signale une machine à remonter le temps (une vraie, physique, de la taille d'un homme : détail ci-dessous) du côté de Baselworld 2013 : le montage est en cours, dans le plus grand secret. Puisqu'on vous dit que 2013 sera l'année du grand retour des concepts un peu bizarres... ◉◉ Les rumeurs de rachat ou de recomposition du capital continuent, mais toute la question est maintenant de savoir si les communicants doivent opérer avant Baselworld (pour créer un choc), pendant (pour profiter de la dynamique médiatique) ou après (pour faire encore plus de bruit) : ça concerne toujours quelques maisons genevoises indépendantes, mais aussi des marques d'envergure...
 
 
 
 
▶ RIGOLÉ
(à l'avance) du débarquement de Champion YOT à Baselworld...
◉◉ Pour les lecteurs de Business Montres, l'apparition des remuants Brésiliens (n° 1 sur leur marché) n'est pas une nouvelle : dès Baselworld 2012, où la marque faisait sa première apparition, Le 360° du lundi (26 mars) leur signalait cette « horlogerie récréative » (référence #66/Génération 2012) « dont la mode pourrait avoir des effets déflagrants comparables à celle de la Swatch en son temps » (voir également notre vidéo Business Montres Vision de l'époque). Entretemps, la marque a pris les choses en main au Brésil (4,5 millions de montres la première année) et acquis un vrai sens de la communication, tout en simplifiant son offre. Deux vidéos récentes témoignent de la pertinence de cette humour brésilien dans la façon de parler des montres et dans le concept générationnel de ces montres personnalisables. Donc, tout est prêt pour quelques animations bâloises, pas forcément dans le strict respect des convenances locales. Rendez-vous dans le Hall 2.0, décidément très caliente puisqu'on pourra également s'y prélasser dans le lounge cubain de Cuervo y Sobrinos...
 
 
 
 
▶ NOTÉ
10 actualités à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
 
◉◉ HUBLOT : campagne-mystère autour du prochain stand de Baselworld, où nous attendrait une sacrée surprise, camouflée par l'image ci-dessus. Une nouvelle montre de poche Anticythère dans la série des Masterpieces ? Un enjoliveur Hublot pour les pneus à flancs blancs de la nouvelle LaFerrari (série spéciale pour le marché ouzbèque) ? Le sas d'entrée d'un abri antiatomique aménagé par Hublot sous le béton du Hall 1.0 ? Le lancement d'une nouvelle Big Bang Stargate (ci-dessous) en matériau plus ou moins extra-terrestre ? Comme Xavier Dietlin nous en parle aussi sur sa page Twitter, on peut imaginer un nouveau concept de vitrine...
 
 
◉◉ MAD GALLERY : le goût de la surprise est un des marqueurs profonds de l'identité MB&F, qui a su faire infuser cet esprit dans la M.A.D Gallery de Genève. M.A.D. pour Mechanical Art Devices. Après les motos fantastiques de Chicara Nagata [si, si, on en vend : une nouvelle vient d'arriver et il ne faut pas la manquer], voici une exposition des images de Marteen Van Der Ende, qui rend un hommage décalé à Gutenberg (Gutenberg Re-engineered) à travers les photographies de machines [c'est la spécialité de la maison] traditionnelles dans l'univers de l'impression papier. De machines obsolètes, mais pas tant que ça, puisqu'elles sont toutes fonctionnelles et régulièrement entretenues pour être utilisées. Pas plus obsolètes, et pas moins fascinantes, en tout cas, que les montres mécaniques à l'âge des horloges atomiques : c'est peut-être ça, le message subliminal de cette exposition (détails pratiques sur le site)...
 
 
◉◉KUDOTOURBI : Kudoke (Stefan, le micro-sculpteur horloger) + Habring (l'horloger autrichien) s'associent pour créer un Kudotourbi qui encapsule dans une montre le meilleur des deux maisons – une pieuvre en bas-relief, dont les tentacules se retrouvent en aiguille, et un tourbillon de haute mécanique (ci-dessous). Série limitée de huit pièces, comme les tentacules de tout bon octopode qui se respecte...
 
 
◉◉ BUCCELLATI : la famille Buccellati, propriétaire du joaillier milanais éponyme, vient de céder une partie de son capital au fonds d'investissement italien Clessidra. Les Buccellati restent propriétaires de 33 % du capital et impliqués dans la gestion de l'entreprise. Pas de quoi bouleverser l'univers du luxe, mais un indice supplémentaire de la consolidation en cours sur le marché de la joaillerie, qui sera le prochain grand terrain de manoeuvres des groupes de luxe (Cartier pour Richemont, Bvlgari pour LVMH, Boucheron pour PPR, Harry Winston pour le Swatch Group, Tiffany & Co sans doute pour les Qataris, etc., mais on pourrait également parler du rachat d'Augis 1830 par le groupe Galeries Lafayette : révélation Business Montres du 2 octobre). Les maisons indépendantes qui veulent survivre n'ont plus le choix : ou bien elles se vendent au plus vite à un des groupes existants, ou bien elles trouvent les moyens logistiques et financiers (donc des investisseurs) pour se donner les moyens de résister à un choc des géants qui va faire des dégâts collatéraux...
 
◉◉ JEANRICHARD : dans la série des concepts innovants présentés à Baselworld, l'usage d'un nouveau matériau un peu bizarre chez Jeanrichard (sister brand de Girard-Perregaux), sans qu'on arrive à savoir si c'est un nouveau marquage holographique des cadrans (ci-contre : une arme anti-contrefaçons ?), un élément d'habillage ou un nouveau motif purement décoratif pour texturer les boîtiers en les personnalisant. À découvrir avec les nouvelles collections Aquascope présentées à Bâle (Hall 1.0, entre Gucci et Girard-Perregaux)...
 
◉◉ GIRARD-PERREGAUX : sur deux axes, le tourbillon bi-axial de la manufacture Girard-Perregaux a déjà beaucoup d'atouts. Avec une archère parfaite en trois axes, ce tourbillon high-tech, récemment restylé, s'impose encore plus aisément (en haut de la page : une image signée Markus et Indrani, photographes de légende aux Etats-Unis, auxquels Girard-Perregaux a commandé dix mises en scène aussi spectaculaires des icônes de la marque).
 
◉◉ TRIAD VI : un hommage horloger aux fameuses triades chinoises, sociétés secrètes considérées en Asie comme des associations d'entraide, mais vues par les Européens comme des réseaux mafieux ? À force de titiller la queue du dragon, les marques suisses ont fini par réveiller la Sun Yee On et le Gang des Bambous Unis. Pas sûr que le VI en chiffres romains soit le 6 d'un cadran...
 
 
◉◉ SWISS MILITARY : la marque qui n'est pas vraiment militaire, ni même d'ailleurs très suisse [elle n'en détient pas moins le record Guinness de l'étanchéité à 20 000 Pieds/6 000 m sans silicone dans le boîtier], se lance sur le marché des montres de régates avec une montre Typhoon (mouvement suisse ISA spécialement développé pour l'occasion). Comme il existe plus de 90 articles dans le Racing Rules of Sailing qui réglemente les départs de régate, une électronique multi-fonctionnelle s'imposait pour gérer les différents comptes à rebours possibles pour ces départs, ainsi que les alarmes sonores, en plus de l'heure, des minutes et du chronographe (boîtier titane et fibres de carbone en 45 mm, étanchéité à 200 m). Le design est un peu déroutant, quoique très technique, de même que le prix (1 200 CHF tout de même)...
 
 
◉◉ DELACOUR : vous croyez connaître la Maison De LaCour ? Il est fort possible que vous confondiez cette marque de mode américaine (Julius LaCour, de la Nouvelles-Orléans) avec la marque horlogère deLaCour Genève – notez les différences dans les majuscules ! – qui a la plus belle baseline de tout l'industrie : « Since Tomorrow »...
 
◉◉ GROLAND : une pure question de timing. Pour les amateurs de « Made in Groland » qui auraient manqué l'épisode : c'est l'histoire de l'homme qui savait l'heure sans avoir de montre...
 
Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
 
 
 
 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTES
DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
Partagez cet article :

Restez informé !

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez nos dernières infos directement dans votre boite de réception ! Nous n'utiliserons pas vos données personnelles à des fins commerciales et vous pourrez vous désabonner n'importe quand d'un simple clic.

Newsletter