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À DÉCOUVRIR # 1 : Les 10 montres de la semaine

Quelques propositions récentes à la veille des vacances, pour les filles comme pour les garçons (et même pour les deux à la fois). Beaucoup de montres d'été, mais pas que. Plutôt dans un style vacances, mais beaucoup plus si affinités. Dans tous les styles et dans toutes les gammes de prix. De toute façon, on joue comme on aime...     ••• ALPINA S'il y a bien une saison où on commence à se soucier des fuseaux horaires, c'est bien entre le solstice d'été et …


Quelques propositions récentes à la veille des vacances, pour les filles comme pour les garçons (et même pour les deux à la fois).

Beaucoup de montres d'été, mais pas que. Plutôt dans un style vacances, mais beaucoup plus si affinités.

Dans tous les styles et dans toutes les gammes de prix. De toute façon, on joue comme on aime...

 

 

••• ALPINA

S'il y a bien une saison où on commence à se soucier des fuseaux horaires, c'est bien entre le solstice d'été et le solstice d'automne, pendant les grandes migrations des uns et des autres, quand il faut jongler entre les villes de référence, avec un grand décalage entre les heures locales et les heures de la maison, sans parler des heures des copains. La Worldtimer d'Alpina ne prétend pas révolutionner l'affichage des fuseaux horaires : son style "heures universelles" est aujourd'hui un grand classique, très facile à déchiffrer. Le prix demeure très accessible pour une pièce "manufacture" et une fonction réellement pratique – si recherchée que ces montres à "heures universelles" battent aujourd'hui tous les records du monde aux enchères. La petite seconde à six heures renforce cette allure très horlogerie traditionnelle...
••• Comment ? En altitude, avec un manche entre les mains, les deux pieds calés sur le palonnier, battant des ailes de plaisir, puisque cette montre a été développée pour les pilotes (8 888 exemplaires, en collaboration avec Cessna Aviation) – ce qui ne veut pas dire que les culs-de-plomb sont exclus de la fête... 
   

••• BREITLING

Depuis que le blanc s'est imposé comme la couleur des vacances d'été (merci Chanel !), toutes les filles se rêvent en blanc au poignet. Même les sportives ! Surtout les sportives ! C'est à elles que pensait Breitling avec sa très technique Superocean White Water (étanche à 1 500 m de profondeur, pas de la plage !) et rhabillée de blanc sans rien perdre de son instrumentation fonctionnelle (luminescence, lunette tournante, mouvement automatique certifié COSC, couronne vissée, soupape de sécurité, etc.). Evidemment, 42 mm, ce n'est pas rien pour une dame, surtout en bon acier, mais c'est sans doute là qu'est la ruse : pourquoi les hommes ne porteraient-ils pas de blanc, l'été, sur leurs bras musclés et bronzés par l'air marin des pontons ?
••• Dans quel bain ? Avec 1 500 m de marge, on peut aller sous la douche, dans le grand bain de la piscine olympique, sous les yeux frémissants des girelles, pas loin du poulpe et même plus loin s'il reste de l'air dans les poumons. Attention quand même à l'ivresse des profondeurs... 
   

••• DE BETHUNE

Titan Hawk : le faucon de titane, c'est l'ascension du faucon gris ! Tout un programme en deux mots, mais qu'est-ce qu'un nom face à l'émotion esthétique engendrée par des volumes qui sonnent juste au premier regard et par un jeu d'aiguilles bleutées qui recentrent la fascination vers le guillochage circulaire au coeur du cadran. Cette DB 27, on ne peut que l'aimer pour ses cornes articulées, qui permettent à n'importe quel poignet – même menu – de prétendre au confort d'un boîtier en titane de 43 mm. Si on est un peu frotté de culture horlogère, on va l'aimer pour la subtilité érudite de son cadran argenté, qui alterne pleins et déliés, bombés et méplats, anneaux et sillons, avec une typographie (chiffres arabes et chiffres romains) qui n'a rien de classique quoiqu'elle soit digne des pendules que signait Antide Janvier, voici plus de deux siècles. Avec un minimum depassion mécanique, on la retournera avec délices pour admirer son mouvement automatique à double barillet autorégulateur, son balancier annulaire (en haut de page), sa roue d'échappement en silicium et sa masse oscillante bimétallique. 
••• Pourquoi faire ? Uniquement pour le plaisir purement personnel, égoïste et même aristocratique d'une délectation admirative : tout y est et tout s'y retrouve, trois siècles de tradition mécanique, quatre siècles de culture horlogère, cinq siècles d'inventions de nouveaux objets du temps, des millénaires de cheminements esthétiques pour en arriver là... 
   

••• DIOR

Imaginons que ce soit une montre pour l'été et disons que ce serait pour offrir : on la voudrait forcément blanche, inaltérable (donc en céramique), bien structurée (quelle forme est plus parfaite que ces pyramides qui resculptent le bracelet ?), précieuse sans ostentation (menons donc les cinquante péridots à la baguette, en y ajoutant quelques diamants qui font la ronde sur le cadran opalin), discrète (c'est ici le 33 mm s'impose), automatique (c'est plus écologique),  et, bien entendu, signée d'un beau nom (normal, quand on a affaire à une forte tête). Avec un tel cahier des charges, on aura du mal à passer à côté de la nouvelle collection Dior VIII, chiffre magique de la maison de couture de M. Dior, qui en aurait adoré les détails soignés qui font la différence, comme la masse oscillante en or et en cristal saphir vert – c'est parce que ça ne se voit pas que c'est justement là qu'on reconnaît les finitions du maître.
••• Où ? Partout, pourquoi cette question ? A la plage comme en ville, au bureau comme en vacances, dès qu'on a besoin de se faire du bien à la tête : une telle montre, c'est un attrape-câlins et un doudou aussi tendre et soyeux qu'une bergamote de Nancy... 
   

••• EBEL

Trois aiguilles sur un cadran rond, sans recherche effrénée du détail qui tue, une date à sa place la plus classique, de simples appliques pour indiquer les heures, sans acrobaties typographiques, un boîtier qui n'est pas issue de la salle des tortures d'un designer fou, une taille plus que raisonnable (40 mm) et un calibre automatique réputé sans histoires : parfois, ça fait du bien de se reposer les yeux pour lire l'heure, en s'évitant de patauger dans des considérations conceptuelles vite lassantes. Même le nom de cette Ebel délasse : c'est une Ebel 100, trois chiffres sinon rien, qui n'est pas sans charmes avec ses bracelets en couleur capables de réveiller une tenue un peu classique. Le meilleur pour la fin : un prix très accessible, qui ne se pousse pas du col très au-dessous des 3 000 euros...
••• Pour rencontrer qui ? Au choix : son patron, son prochain boss, son banquier, son chasseur de têtes, son futur beau-père, son contrôleur fiscal, son confesseur, son copain qui ne jure que par Jacob & Co, sa coopine qui ne porte que des Ice-Watch, et on en oublie... 
 

••• FIYTA

La marque chinoise (présente cette année dans le Hall 1.1 de Baselworld) est dopée par sa Space Watch, portée dans l'espace par les taïkonautes chinois. Belle réussite, mais Fiyta vient surtout d'inventer une grande première horlogère : la montre de l'espace au féminin ! Même les Chinois se mettent au gender marketing ! Et ils font ça avec un certain talent. Le nom du modèle est déjà une invitation au voyage : "Beauté orientale dans l'espace". Ensuite, cette montre n'est pas un classique chronographe sportif masculin, mais une pièce assez délicatement décorée (ci-dessous) pour séduire des centaines de milliers de Chinoises, naturellement fières de cette dignité reconquise en apesanteur. Le motif en peinture émaillée qui orne le cadran est inspiré par les déesses (apsaras) qu'on voit voleter dans les fameuses fresques de Dunhuang (ci-dessous) : un clin d'oeil oriental adressé aux femmes du monde entier. La manufacture Fiyta prouve en tout cas, avec cette montre "Beauté orientale dans l'espace", un très respectable maturité marketing. Le seul problème avec cet astucieux storytelling, c'est qu'on ne voit guère cette montre féminine sur les images du départ de Shenzhou-9 : Liu Yang porte son chronographe Fiyta tout ce qu'il y a de plus réglementaire. Serait-elle aussi la première-femme-avec-deux-montres-dans-l'espace ?
••• Usage recommandé ? Nuits de Chine sous un ciel de porphyre, quand la Voie Lactée joue les apsaras dans la poussière d'étoiles et que le la voix des ancêtres murmure dans les bambous...
   

••• HAUTLENCE

Série limitée d'avant l'été avec une HLC06 très épurée, qui reprend tous les codes Hautlence (affichage rétrograde, heures sautantes, chiffres, style techno-industriel apaisé) pour mieux les adoucir dans une proposition très civilisée et nettement moins brutalement mécanique. Le tout dans un boîtier de 41 mm qui ne déplaira pas aux Asiatiques tout en rassurant les Européens. Beau travail chromatique sur l'harmonie du cadran chocolat opalin et de l'or rose (88 pièces seulement, ce qui est tout de même beaucoup pour une "petite" marque). Avec les années et après les épreuves, Hautlence paraît plus policé, mais pas moins radical : c'est seulement l'apprentissage de la sérénité...
••• Dress code et play list ? Costume forcément, sans cravate, mais plutôt strict, avec des souliers assortis au havane du cadran (on vous recommande un one cut Aubercy dans une peau mordorée, avec découpe Balmoral), sur fond de rock indé, bien sûr, légèrement métalleux si c'est possible, mais sans excès... 
   

••• JEANRICHARD

Il y a des jours où on se sent une âme de baroudeur, des envies d'aventures, le goût d'autres horizons et la soif de ces marigots où les lions viennent boire. Le remède est bien connu : bienvenu dans la collection Highlands de JeanRichard, avec des montres qui conjuguent la qualité d'une manufacture suisse et le style d'un équipement professionnel conçu pour résister aux pires cahots des savanes asséchées. Les couleurs sont déjà celles d'un engagement (le noir mat, le vert armée, l'ivoire des chiffres), mais l'inscription "Big Life" témoigne d'un engagement plus profond, celui de la Fondation qui porte ce nom et que cette montre aidera dans son combat pour la préservation de l'éco-système africain et de ses grands animaux (en haut : une image de Nick Brandt, photographe et créateur de la fondation)...
••• Dans quel véhicule ? Un Land Rover Defender, histoire de se la jouer Botswana, sans accessoires superflus, avec le chasse-buffle à l'avant, le schnorkel, le treuil et les sièges latéraux en noyaux de pêche, sans fusil, juste pour arriver pile à l'heure au lever du soleil d'un des premiers matins du monde... 
   

••• NIXON

La nouvelle génération des "glisseurs" n'a pas de complexes avec les montres digitales, surtout quand elles sont un tant soit peu fonctionnelles, mais aussi très générationnelles. La nouvelle Supertide de Nixon (marque culte pour tous les fans de la glisse multi-surfaces) est on ne peut plus fonctionne : elle peut afficher les marées pour 230 surf spots de l'été, avec un beau travail graphique sur l'affichage haute résolution. On peut donc attaquer les vagues à la bonne heure, au rythme des marées (boîtier monobloc en silicone, couleurs attrayantes, logiciel multi-fonctions, heure d'été/heure d'hiver, thermomètre et système lumineux intégré : ci-dessous).
••• Avec qui ? Une surfeuse d'argent, forcément, aux heures chaudes qui ourlent les plus belles vagues d'une écume rafraîchissante, mais avec des écouteurs Nixon sur les oreilles... 

 

••• SAINT-HONORÉ

On attend d'une montre de vacances qu'elle remplace avec élégance (et même avec classe) les montres du quotidien urbain : il faut que ce soit une vraie montre, résistante et endurante, capable de passer des 60°C du bain de soleil aux 17°C de tout calopt breton qui se respecte, sans soucis d'entretien, de remontage ou de précision (tiens, au fait, pourquoi pas à quartz), pas trop chère bien entendu, et malgré tout porteuse d'un certain style – pour ne pas dire de cette french touch restée inégalée sur les scènes de la mode internationale. C'est donc chez Saint-Honoré qu'on ira chercher cette Worldcode Diving, qui ne plonge guère qu'à 100 m, ce qui devient dangereux autrement qu'en apnée, mais qui compense cette limite par des dimensions aussi généreuses (43 mm) que son prix : 650 euros avec un mouvement à quartz Swiss Made, un bracelet en caoutchouc, un cadran très pur et une lunette tournante dont la bague en aluminium est du meilleur effet.
••• À quelle heure ? Dès le réveil, puisque le quartz se charge de tout et que le cadran est hyper-lisible dans l'obscurité, mais ce sera idéal pour faire le marché sans frimer la vieille marchande de tomates, tout en épatant les cagoles qui n'en reviendront pas qu'un si beau garçon ait une si belle montre avé un bracelet en gomme bleue... 
 
 
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