> 


À DÉCOUVRIR # 6 : Les sept bonnes surprises de la semaine

Dans les vitrines cette semaine ou dans quelques jours, à tous les prix, dans tous les styles et pour tous les goûts, quelques montres urbaines, sportives ou serties : elles méritent le détour par votre poignet, sous l'oeil vigilant du Bobo de Qeelin, qui est bien décidé à faire régner la loi et l'ordre    〓 ETERNA 1948 (NOUVELLE VERSION) Le retour aux sources d'une montre best-seller...••• En 1948, Eterna popularise un nouveau concept technique : la rotation sur roulement …


Dans les vitrines cette semaine ou dans quelques jours, à tous les prix, dans tous les styles et pour tous les goûts, quelques montres urbaines, sportives ou serties : elles méritent le détour par votre poignet, sous l'oeil vigilant du Bobo de Qeelin, qui est bien décidé à faire régner la loi et l'ordre

 
 
ETERNA 1948 (NOUVELLE VERSION) 
Le retour aux sources d'une montre best-seller...
••• En 1948, Eterna popularise un nouveau concept technique : la rotation sur roulement à billes appliqué à un mouvement automatique [la marque n'est pas la pionnière dans ce domaine, mais sa réussite fera oublier les propositions précédentes]. Ces billes facilitent la rotation de la masse oscillante ou du rotor de remontage autour de l’axe de pivotement. Réduisant l’usure de pièces cruciales, ce dispositif augmente la durée de fonctionnement de la montre, donc accroît sa longévité de la montre. Succès mondial de ce dispositif très novateur pour l'époque : la montre marquera les mémoires, notamment par ses cornes galbées. Eterna adoptera à cette occasion les cinq billes comme emblème de la maison. Dans l'esprit du rétro-classicisme qui étreint l'horlogerie suisse depuis la précédente crise économique, il était fatal que la manufacture Eterna tente également un retour aux sources : le choix de la 1948, restylée dans un goût contemporain (taille plus large en 44 mm, fond saphir, date à 6 h – les cornes et le roulement à billes ont été préservés). Pour Eterna, marque qui revendique près de 160 années d'activité, le retour dans les collections de cette 1848 est un coup de chapeau aux innovateurs du passé en même temps qu'un signal rassurant pour l'avenir [on sait que la marque appartient désormais à des investisseurs asiatiques]...
 
 
 
 
〓 PANERAI PAM 427
Une 1950 à rattrapante et réserve de marche huit jours...
••• La légende Panerai n'a même plus à être racontée pour que les Paneristi assèchent les séries limitées que leur concède la marque. Encore une Panerai, diront les non-aficionados, alors que la secte des initiés se passionneront pour ce boîtier 1950 [c'était à l'époque la taille des instruments professionnels de plongée] doté d'un mouvement chronographe automatique à rattrapante (aiguille bleue, sur une base manufacture Panerai) et d'une réserve de marche linéaire huit jours (ce qui est surprenant pour une montre automatique). Le boîtier en titane va chercher dans les 47 mm : la montre, n'ayant que 100 m d'étanchéité, sera plutôt dédiée aux loisirs nautiques qui ont fini par oblitérer l'ancienne vocation "militaire" des montres de plongée initiales. De toute façon, à quoi servirait, sous l'eau, un chronographe à rattrapante et une montre dépourvu de lunette graduée ? C'est pour cette raison que cette PAL 427 est dédiée à la course Panerai Transat Classique, régate transatlantique qui permet à la marque se faire courir son propre voilier vintage et d'offrir à l'armateur du bateau vainqueur un chronographe 1950...
 
 
 
 
〓 VERSACE DESTINY PRECIOUS
Une Voie lactée de diamants qui cascadent au poignet...
••• C'est une montre qu'il faut absolument voir portée, si possible par une jolie femme : l'effet des diamants qui ruissellent en liberté entre les deux verres saphir du "boîtier" [du moins ce qui en tient lieu, entre carrure et cadran] est proprement hypnotisant. Si l'idée de faire cascader des diamants n'est pas nouvelle dans une montre, elle est ici interprétée avec beaucoup d'élégance et sans trop d'ostentation, quoiqu'on soit chez Versace – où le pire peut côtoyer le meilleur. 70 diamants et 80 "mini-boules" pour le flot précieux, trois diamants sur nacre pour donner l'heure, une taille respectable (39 mm) pour une montre de joaillerie (mais les proportions sont justes), un mouvement à quartz pour ne pas se ruiner en retouches de vernis à ongles (pas de couronne) : que demandent les fashionistas en quête de réassurance, sinon à vérifier que la tête de Méduse est bien là pour faciliter le repérage ?
 
 
 
 
〓 RAIDILLON "COMPLICATION"
Le virage prudent des "petites complications"...
••• La marque belge se prend de passion pour la "petite complication" – ce qui, pour une jeune marque, correspond tout simplement à une réserve de marche et à un second fuseau. Un bon début, surtout dans le nouveau boîtier en 42 mm de la marque. L'idée est de rappeler, sur la montre, la vocation allégorique de la montre dans l'univers automobile : Raidillon (nom complet : Raidillon de l'Eau rouge) est le nom d'un célèbre enchaînement de virages sur le circuit de Spa-Francorchamps (Belgique). Le "55" du cadran n'est pas la vitesse limitée, mais le "55" minutes et le 55 de la série limitée en même temps que le chiffre fétiche de la marque (on le retrouve gravé sur la couronne ! Le mot "jauge" confirme la vocation instrumentale de ce cadran (mouvement ETA à module Soprod)...
 
 
 
 
 HUBLOT KING POWER 305
Le code postal qui fait tous les Latono-Américains...
••• 305 : c'est le code postal de Miami. Pour des millions de Sud-Américains, hispanophones ou lusitanophones, c'est la porte d'entrée pour les Etats-Unis : on y parle plus espagnol qu'américain, les filles y sont nettement plus brunes qu'en Floride et les shopping malls débordent de clients qui payent leurs montres en billets dont l'odeur n'est pas toujours parfaitement identifiée. Bref, Miami, c'est Miami, plus tout-à-fait l'Amérique, presque les Caraïbes et pas encore la latinité triomphante. Pour Hublot, qui surperforme dans cette zone, c'est un marché symbolique, avec une première boutique à Bal Harbour, les basketteurs du Miami Heat (dont Hublot est partenaire) et des gros volumes auprès de clients pour lesquels on ne pouvait que concevoir un produit très latino– qu'on doit s'interdire de juger à l'aune du "bon goût" européen. 48 mm d'or rose (mêlé de platine pour avoir le rose Hublot) pour se faire remarquer, le bleu de la mer pour rêver des grands espaces et 374 diamants blancs (3,34 carats) pour voir venir en cas de malheur : le "305" gravé au dos de la montre confirme qu'on est bien dans le sud de la Floride, au pays de Tony Montana. Lequel aurait adoré cette montre s'il n'avait pas malencontreusement glissé sur un fusil à canon scié dont les chevrotines devaient l'expédier un étage plus bas, dans l'eau d'une fontaine, avec une épitaphe célébrissime : "The world is yours"...
 
 
 
 
〓 TIMEX ADVENTURE PROFONDIMÈTRE
La montre analogique la plus complexe du monde...
••• Le quartz ennuie, mais les aiguilles rassurent : elles sont familières et intuitives pour lire l'heure ou les indications utiles. La bonne idée était de rendre le quartz "intelligent" pour le faire jouer avec les aiguilles grâce à des micro-moteurs qui libèrent la créativité des designers. Le fruit de cette approche est, entre autres, le nouveau profondimètre de Timex : son nouveau mouvement est équipé de microprocesseurs, d’un capteur de température et d’un capteur de pression (jusqu'à 60 m) prévu pour une utilisation en eau de mer. La montre intègre toutes les fonctions utiles à la plongée (dont un indicateur de batterie, pour ne pas tomber en panne en palanquée, un rappel de profondeur maximale et de température minimale, ainsi qu'un débrayage automatique du profondimètre après deux minutes en surface). Le cadran noir est rehaussé de touches fluorescentes de couleur bleue, jaune vif et orange, alors que le cadran orange est émaillé de touches blanches. Le boîtier de 46 mm (étanche à 200 m) est mis en valeur par trois bracelets au choix : l’un en acier et les deux autres en résine jaune vif ou noir. Le tout pour 215 euros...
 
 
 
 
BRM V12-44 (SOLEX)
Une légende qui carbure à la Solexine...
••• Si on vous dit que c'est la marque Solex (déposée en 1905) qui a donné à Hans Wilsdorf l'idée de lancer Rolex trois ans plus tard, croyez-le peut-être : c'est flatteur pour l'égo tricolore et peut-être pas si faux. À l'époque et jusque dans les années 1970, Solex a su rester une référence dans l'univers automobile pour ses carburateurs, puis pour ses vélos à moteur – les fameux Vélosolex. Sans oublier un carburant : le solexine [bizarre : côté horlogerie, on a échappé à la Rolexine]... La manufacture française BRM, à qui rien n'est étranger dès qu'on touche à l'univers mécanique sur deux ou quatre roues, propose un chronongraphe V 12 en 44 mm avec la fameuse marque Solex sur le cadran (ci-dessous). C'est émouvant, nostalgique et facturé 6 800 euros...
 
   
D'AUTRES PAGES " À DÉCOUVRIR"
(Les montres de la semaine)...
Partagez cet article :

Restez informé !

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez nos dernières infos directement dans votre boite de réception ! Nous n'utiliserons pas vos données personnelles à des fins commerciales et vous pourrez vous désabonner n'importe quand d'un simple clic.

Newsletter