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BASELWORLD 2014 #2 : Pour une visite des halles commentée sans langue de bois, suivez le guide (première partie)

Halle par halle, niveau par niveau (on en compte 13), une thermographie des zones qui seront potentiellement les plus chaudes et les plus fertiles en découvertes intéressantes : quelles marques ne faut-il pas manquer cette année ? Bonus : les dissidents à proximité immédiate des halles officielles... ▶▶▶ HALL 4Bienvenue à Chinatown (sauf au sous-sol)... ◉◉◉◉ Depuis …


Halle par halle, niveau par niveau (on en compte 13), une thermographie des zones qui seront potentiellement les plus chaudes et les plus fertiles en découvertes intéressantes : quelles marques ne faut-il pas manquer cette année ? Bonus : les dissidents à proximité immédiate des halles officielles...

 HALL 4
Bienvenue à Chinatown (sauf au sous-sol)...
◉◉ Depuis l'année dernière, l'amont industriel de la montre terminée (machines, sous-traitants, fournisseurs, etc.) est repoussée au sous-sol du Hall 4, dans un espace pas forcément facile à trouver – ce qui est dommage parce que c'est souvent ici qu'on découvre des idées qui seront sur le marché deux ans plus tard. Au-dessus de ces machinistes qui fleurent bon la Suisse des watch walleys, c'est désormais Chinatown, avec plus d'une centaine d'exposants venus de Shenzhen, de Hong Kong ou d'ailleurs en Asie (plans du niveau 4.0 et du niveau 4.1). Beaucoup de jeunes marques aux identités fluctuantes [il faut que ça sonne européen ou américain !], en montres comme en joaillerie, des sous-traitants qui exposent des concepts esthétiques et techniques qu'on retrouvera par la suite en Europe, des rois de l'écrin pour montres Swiss Made et des inconnus qui seront peut-être très connus demain : en tout cas, ils ont la foi ! À ne pas négliger cette année : les propositions qui concernent les montres connectées [on y croit très fort sur les rives du Pacifique]. Ne vous y trompez pas : c'est incroyable de voir le nombre de directeurs de production qu'on croise dans ces allées qui fleurent si bon la soupe chinoise (lyophilisée) à midi pile...
 
 
 
 HALL 5
Les exilés sous le parking...
◉◉ En face du Hall 2, à gauche de l'entrée du Hall 1, de l'autre côté des arrêts du tramway, juste avant le Palace, sous le parking, bref un peu n'importe où quelque part sur la Piazza, pas difficile à trouver mais pas très motivant non plus, on trouve trois marques rescapées des déménagements successifs. Guère de surprises à attendre d'Eterna, la manufacture suisse du groupe Haidian, qui est encore loin d'avoir achevé son repositionnement industriel et qui se cherche toujours des raisons d'exister en tant que marque. En revanche, Ball Watch & Co – marque entre les mains de discrets actionnaires asiatiques – affiche depuis quelques années un parcours intéressant à suivre, avec des produits bien conçus à des prix accessible : dommage que le storytelling ne soit pas plus lisible, et donc si peu convaincant...
 
 
 
 PALACE
Les survivants de la Rébellion face aux forces de l'Empire...
◉◉ Comme tous les ans depuis la Watch Factory de 2009, c'est du Palace de Baselworld qu'on parlera le plus – proportionnellement, du moins, en comparant leur part de marché médiatique et leur part de marché commerciale ! C'est la plus fantastique concentration de talents créatifs de toute l'Europe horlogère, avec, cette année, un plan général nettement amélioré, qui favorise la circulation entre les espaces plus importants [mieux distribués de part et d'autre de la circulation centrale] et les « petits joueurs » qui ont néanmoins leur importance. Dans cette Watch Gallery où la place est comptée, ne pas manquer l'animation vidéo de 4N [la nouvelle tridimensionnalité des images horlogères], le super-tourbillon répétition minutes de Beat Haldimann, l'habituel feu d'artifice Artya, le nouveau partenariat ouvert par Valbray et les petits Français qui font ce qu'ils peuvent (Ralf Tech, Ossau et les autres). Une belle surprise chez MCT, qui revient sur le devant de la scène, quelques propositions décalées chez Linde Werdelin, de nouvelles avancées chez Claude Meylan, du BRM qui donne cette année dans l'ultra-léger, une nouvelle évolution chez Ressence, des créations totalement inattendues chez Konstantin Chaykin et, bien sûr, la nouvelle collection Manufacture royale – sachant que HYT, Laurent Ferrier ou Breva ont déjà donné à Genève, mais il faudra regarder ce qu'ils cachent dans les tiroirs...
 
 
◉◉ Dès l'entrée du Palace, on aura de toute façon succombé aux nouveautés présentées par Christophe Claret (deux nouvelles montres à complication, dont sa première pièce féminine), par De Bethune (qui confirmera l'essai déjà très réussi de la Wonder Week, avec la présentation officielle d'un néo-chronomètre de marine et d'un chronographe cinq aiguilles au centre de toute beauté) et par MB&F, où il faudra surveiller de près les vitrines, mais aussi les poches de l'équipe de Maximilian Büsser. Rien de très neuf à attendre chez Badollet, dont l'actionnaire joue toujours à cache-cache. Un absent dans ce Palace new look : Peter Speake-Marin, qui s'est auto-exilé loin de ses copains de la nouvelle génération, dans les profondeurs obscures du Hall 1.1, derrière les stands-écrans des grandes marques chinoises, dans un couloir où peu de courageux auront le loisir d'aller le chercher...
 
 
 
 AMBUSH MARKETING
Les pirates et les corsaires hissent le drapeau...
◉◉ Les exposants parallèles à Baselworld sont de tradition pendant le salon, mais ils se sont transformés cette année en Swiss Creative Lab, en rebaptisant au passage la tour de l'hôtel Ramada en Exhibition Tower – ce qui est un peu limite. D'autres indépendants, comme H. Moser & Cie, Hautlence ou Century, ont trouvé place hors Swiss Creative Lab, dans les salons du premier étage. Au rez-de-chaussée, dans le hall d'entrée, prévoir une verrée avec les copains de Rudis Sylva, puis monter au troisième retrouver Marc Alfieri (qui présentera sa fameuse Polio Watch), mais aussi des marques sympathiques comme Pierre Thomas ou Dietrich, voire des concepts horlo-téléphoniques comme Watch.e ou des nouvelles marques qui veulent se montrer comme Basse Broye (montres squelettées) ou des encore plus nouvelles comme Greco Genève. Au trentième étage (ascenseur !), vous avez rendez avec des créateurs comme Ludovic Ballouard [demandez-lui donc des nouvelles de son Opus 13], les Allemands Moritz-Grossmann venus de Glashütte et primo-exposans à Bâle, ainsi que des courageux comme A. Favre et Fils ou J.C. Pellaton. Il y aura également d'autres joueurs dans les étages, mais sur rendez-vous...
◉◉ Juste en face du salon, face au Hall 1.0, c'est le rendez-vous avec l'équipe de Smoothie, jamais en panne de jolies filles en tenue fifties, à l'hôtel du Commerce (Riehenring 91). À peine plus loin, à un jet de pierre du Hall 4 (Riehenring 17), dans un remarquable maison d'architecte, c'est l'exposition Marvin, avec beaucoup de belles surprises pour les amateurs qui ont envie de se dégourdir les jambes : Cécile Maye a recréé une « Ile au Trésor » (ci-dessous) qui permettra sans doute de découvrir la nouvelle Bathyscaphe de plongée. Pour la House of Bomberg (la marque de Rick de La Croix), c'est à côté du Hall 3, mais pas vraiment facile d'accès – les aficionados de cette marque de bad boys trouveront...
 
 
 
 À SUIVRE
La deuxième partie de notre visite
des différentes halles de Baselworld,
avec la thermographie des bonnes surprises prévisibles...
◉◉ BUSINESS MONTRES DU 6 MARS 2014
 
 
 
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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