CHAISES MUSICALES : Perrelet dans la tourmente
Le 07 / 02 / 2013 à 15:26 Par Le sniper de Business Montres - 752 mots
Le nouveau stand de Perrelet dans le Hall 1.1 de Bâle ne sera pas inauguré comme on l'imaginait !
Fausto Salvi, qui avait pris les commandes de la marque (propriété personnelle de Miguel Rodriguez, le patron du groupe Festina) il y a tout juste quatre ans, quitte l'entreprise à la veille de Baselworld, en dépit d'un bilan plutôt satisfaisant. À suivre...
▶ PERRELETQuatre années qui ont tout changé... ◉◉◉ C'est dur de changer de fauteuil à la veille de Baselworld, surtout l'année …
Le nouveau stand de Perrelet dans le Hall 1.1 de Bâle ne sera pas inauguré comme on l'imaginait !
Fausto Salvi, qui avait pris les commandes de la marque (propriété personnelle de Miguel Rodriguez, le patron du groupe Festina) il y a tout juste quatre ans, quitte l'entreprise à la veille de Baselworld, en dépit d'un bilan plutôt satisfaisant. À suivre...
▶ PERRELETQuatre années qui ont tout changé... ◉◉◉ C'est dur de changer de fauteuil à la veille de Baselworld, surtout l'année où la marque s'apprête à prendre possession d'un nouveau stand – et un grand ! – au premier étage de la nouvelle halle 1 et au milieu des marques les plus prestigieuses. Fausto Salvi avait pris les commandes en mars 2009, avec une mission très claire assignée par Miguel Rodriguez, le président du groupe Festina, propriétaire privé de la marque Perrelet : redonner une nouvelle dimension à cette société. Le mandat était contractuellement fixé à quatre années. Les objectifs initiaux semblent avoir été atteints : pour la première fois depuis sa reprise par Miguel Rodriguez, la marque a dégagé cette année des résultats positifs ! Bien reconnue dans les cercles de l'horlogerie de qualité, elle est clairement positionnée, avec des propositions claires (double rotor, "iconisation" en cours Turbine, identité forte) sur des marchés où elle commence à s'implanter chez des détaillants de premier plan. En quatre ans et en pleine crise, le Neuchâtelois Fausto Salvi a un bilan tout à fait honorable à présenter : il a osé miser sur la différence, avec le renfort d'une équipe restructurée, et les amateurs du monde entier lui ont répondu avec beaucoup d'intérêt... ◉◉◉ Le privilège d'un propriétaire-actionnaire est aussi de faire ce qu'il veut : maître chez lui, Miguel Rodriguez préfère passer à autre chose pour Perrelet, et donc se passer de Fausto Salvi. C'est sans doute dommage à la veille de Baselworld, où il aurait été préférable de rassurer les marchés, les détaillants et les journalistes, et c'est sans doute regrettable pour les deux antagonistes, qui n'ont pas pu s'entendre pour une reconduction du contrat précédent. Fier d'une vocation horlogère précoce, passé par Longines, puis chez Ebel, avant de chapeauter plusieurs grands marchés pour Gucci (en 1997, dans la fameuse "bande à Aldo Magada"), Fausto Salvi a ensuite rejoint le groupe Movado pour y gérer la licence Hugo Boss (250 000 pièces par année, avec un chifre d’affaires passé de 6 à 36 millions de francs). Chez Perrelet, depuis mars 2009, il aura su recomposer le catalogue (110 références au lieu de 500), abaisser les prix sans prendre de risques, reformater la distribution (reconstruite en fermant certains marchés pour en consolider d'autres) et redonner à la marque une légitimité dans la haute horlogerie. ◉◉◉ Ce passionné de montres a plus d'une flèche dans son carquois : on le retrouvera bientôt dans le paysage horloger. On aurait préféré pour lui qu'il nous accueille dans son nouveau stand de Bâle. Son successeur le fera – il n'est pas encore clairement désigné... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDES CHAISES MUSICALES...