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CHINE : Après la folie des « montres de corruption », la pratique des « montres de fornication »...

Alors que le concept de « montre de corruption » s'est banalisé (merci, Business Montres), une nouvelle pratique chinoise associe les montres et les marques de luxe à des pratiques séculaires certes, mais de moins en moins bien supportées par le peuple...  Pas bon pour l'image, tout ça !  ▶▶▶ LIBERTINAGE MARKETINGUne montre Cartier comme appât sexuel...◉◉◉◉ Toujours aussi bien informé des réalités chinoises, et lecteur attentif du Quotidien du Peuple, 


Alors que le concept de « montre de corruption » s'est banalisé (merci, Business Montres), une nouvelle pratique chinoise associe les montres et les marques de luxe à des pratiques séculaires certes, mais de moins en moins bien supportées par le peuple... 

Pas bon pour l'image, tout ça !

 
 LIBERTINAGE MARKETING
Une montre Cartier comme appât sexuel...
◉◉ Toujours aussi bien informé des réalités chinoises, et lecteur attentif du Quotidien du Peuple, Marketing Chine nous raconte comme les agences matrimoniales chinoises ont été transformées en « vivier sexuel » pour Chinois fortunés. « Pour faire la connaissance d’hommes fortunés à la recherche d’une épouse, Tang Miaomiao a suivi les conseils de ses amies : prendre part à des activités de rencontres pour célibataires. Mais rien ne s’est passé comme prévu. La plupart des hommes participant à ce type d’événements sont juste à la recherche d’une simple aventure. Elle témoigne au Quotidien du Peuple de l’histoire de sa rencontre avec l’un des PDG d’une grande société pékinoise : Mlle Tang était charmé par l’homme l’ayant invité dans un grand restaurant. Tout semblait se passer pour le mieux jusqu’à ce que l’homme lui offre une montre de luxe Cartier en lui expliquant qu’il avait actuellement une femme mais que si Mlle Tang acceptait de lui tenir compagnie, il pourrait lui offrir une voiture. Révolté par cette proposition, et refusant avec dégout de se faire "acheter" de la sorte pour devenir une partenaire sexuelle, Mlle Tang s’énerva et jeta sa tasse sur le sol, faisant fuir à toute allure l’infidèle fortuné. Refusant à présent de retenter l’expérience des agences de rencontres, Mlle Tang explique son dégoût : "C’est vraiment écœurant, tout ce qu’ils recherchent c’est de coucher avec vous". D’après une ancienne employée d’une agence de rencontres, ce secteur est particulièrement malsain. Son travail consistait essentiellement à trouver des partenaires aux riches chinois. Leurs exigences étaient de plus en plus étranges : "Les jeunes femmes doivent être vierges et ils prennent soin de spécifier les mensurations auxquelles elles doivent correspondre", explique-t-elle. Certains étaient prêts à payer plus de 500 000 RMB (60 000 euros) de cotisation annuelle. Une nouvelle mission lui avait été confiée, la chasse aux jolies filles dans la rue ou sur internet correspondant aux exigences de leurs riches clients »...
 
 
◉◉ On peut, bien sûr, s'étonner de la naïveté du Quotidien du Peuple face à une pratique séculaire [pour ce qui concerne les agences matrimoniales : on pourrait en dire autant en Europe !], et même multi-millénaire [du sexe contre de l'argent]. Ce qui est intéressant, c'est la double leçon qu'on peut tirer de ce coup de projecteur lancé par le quotidien du Parti communiste. D'abord, c'est on ne peut plus révélateur de la nouvelle vertu prolétarienne que le Politburo tente d'imposer en nouvelle éthique communautaire chinoise : après avoir corrompu le système avec leur argent [ne serait-ce que pour le gagner par des voies illicites], les riches tentent aussi de corrompre l'âme du peuple en menaçant la chasteté des candides jeunes filles qui n'aspirent qu'à fonder un foyer (ci-dessus) et qui préfèrent leur vertu à une montre de luxe. Haro sur les homme fortunés et dépravés qui ne cherchent qu'une partenaire d’un soir ! Ci-dessous : des images de la page d'accueil romantique de Zhenai, la principale agence matrimoniale chinoise en ligne – elle n'est pas nommément mise en cause dans cette affaire...
 
 
◉◉◉ Ensuite, on ne s'étonnera pas de trouver deux produits de luxe au premier plan : une montre de luxe [Cartier, mais on aurait pu dire Rolex, Omega ou Vacheron Constantin, précédentes cibles nominales du Politburo] et une voiture de luxe [marque non précisée, mais elle ne saurait être qu'allemande]. Deux biens que la Chine ne produit pas [sous-entendu : la vertu est chinoise, et la pourriture nous vient de l'étranger], mais qu'elle utilise comme des armes dans son chantage aux nations occidentales. Tout ceci n'est évidemment pas très bon pour l'image globale des montres suisses en Chine : calomniez, calomniez, il en restera toujours une fâcheuse impression ! Imaginez aujourd'hui la petite Chinoise qui a longuement économisé pour s'offrir une Cartier et qui entend, sur son passage, des réflexions sur la façon horizontale dont elle a pu gagner cette montre : elle ne la portera plus et, si elle en rêvait, elle n'en rêvera plus...
 
 
◉◉ On renvoie ici tous ceux qui trouvent qu'on exagère aux commentaires ironiques qui accompagnaient – voici deux ans – nos premiers articles sur les « montres de corruption », concept qui était alors à peu près totalement ignoré (ou dissimulé) en Europe. On sait aujourd'hui que c'est cette pratique des « cadeaux de corruption » [très majoritairement horlogers, au point d'avoir créé une sorte de « monnaie parallèle » qui a dynamisé le marché des enchères] qui a tiré une partie de la demande chinoise pour les montres de prestige au cours de ces cinq dernières années. On renvoie les mêmes aux commentaires sceptiques qui accompagnaient nos premières révélations sur la morale néo-prolétarienne prônée par le nouveau Politburo et sur la condamnation implicite de tout luxe horloger européen au poignet des diginitaires du Parti communiste – c'est-à-dire des élites chinoises. Les illustrations de cette page sont des oeuvres contemporaines de l'artiste Wang Guangyi...
 
 
 
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