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REPÉRAGES #197-2025 (accès libre)
Aux derniers jours de l’automne, sept notations critiques sur sept nouvelles montres

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 197e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept objets du temps de sept marques : Czapek, Girard-Perregaux, Longines, Mido, Out of Order (OOO), Robot et Vacheron Constantin…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

VACHERON CONSTANTIN Overseas automatique Haute joaillerie

Vacheron Constantin propose une nouvelle itération de l’Overseasautomatique 35 mm avec deux versions haute joaillerie en or blanc 18K et en or rose 5N 18K, animées par le mouvement manufacture calibre 1088/1. Lancé en 2023, le diamètre de 35 mm a été conçu pours’adapter à tous les poignets en toutes circonstances. Ses dimensionsle rendent extrêmement confortable au porter, tout en conservant les codes des modèles Overseas de plus grandes tailles. Dès le XIXe siècle, Vacheron Constantin intègre le sertissage dans son répertoire des métiers d’art. À cette époque, les garde-temps ne sont pas seulement confinés dans la poche d’un gilet, mais se portent également comme bijoux et accessoires de mode. La nouvelle Overseasautomatique 35 mm haute joaillerie est ornée d’un total de 1 430 diamants (~ 12,58 cts) et mêle deux tailles : brillant et baguette. La lunette à six pans en forme de croix de Malte, signature de la collection Overseas inspirée de l’emblème de Vacheron Constantin, est mise en valeur par l’éclat de 60 diamants taille baguette en serti invisible (~2,28 cts). Particulièrement exigeant, le serti invisible crée une surfacecontinue sur laquelle les pierres semblent flotter sans aucune attache visible. Le sertisseur façonne d’abord un réseau de rails d’or de 0,2 à 0,4 mm d’épaisseur, formant une structure solide qui sera invisible une fois les pierres serties. Il taille ensuite une minuscule rainure en forme de V de part et d’autre de chaque diamant, avec une marge de tolérance de 0,02 mm, qui pourra ainsi s’insérer dans la structure sans aucun chevauchement ou interstice qui laisserait apparaître le métal. Cette technique est si exigeante qu’elle demande parfois plusieurs heures pour une seule pierre. La pureté graphique de ces diamants baguette en serti invisible contraste avec l’éclat scintillant des diamants taille brillant du cadran et du bracelet en or 18K. Le cadran, élégant etfonctionnel avec l’heure et la date comme seuls affichages, accueille un serti neige de 314 diamants (~1,65 ct). Alliant art et précision, le serti neige est également une technique exigeante où toute la surface est recouverte de diamants de différents diamètres, dans un ordre qui semble aléatoire. En réalité, l’emplacement de chaque pierre est minutieusement étudiée afin de laisser un minimum de métal entre les gemmes : ainsi, la surface reflète la lumière, à l’instar de flocons de neige sous l’effet du soleil. Sur ce fond scintillant, 12 diamants taille baguette servent d’index. Les cornes et le bracelet en or 18K sont ornés de 884 diamants taille brillant (~ 6,95 cts) en serti neige, chaque maillon du bracelet étant serti séparément avant d’être soigneusement assemblé.

Introduit dans la collection Overseas en 2023, le boîtier de 35 mmde diamètre est conçu non seulement pour correspondre à une esthétique contemporaine, mais aussi pour s’adapter à toutes les situations grâce à son confort au porter, quelle que soit la taille du poignet. Sa polyvalence est soulignée par l’interchangeabilité aisée de son bracelet en or serti de diamants avec les deux attaches fournies avec la montre : l’une en caoutchouc blanc et l’autre en cuir d’alligator brillant. Ajoutant une touche de couleur vive à la palette monochrome de la montre, le modèle en or blanc est livré avec un bracelet en cuir d’alligator bleu brillant, tandis que le modèle en or rose est proposé avec un bracelet en cuir d’alligator de couleur fuchsia. Chacune de ces attaches est dotée d’une boucle ardillon sertie de 62 diamants taille brillant (~ 0,33 ct) assortie au métal du boîtier. Cette boucle interchangeable peut s’adapter à tout autre bracelet au choix du propriétaire. Comme pour tous les modèles Overseas, aucun outil n’est nécessaire pour changer à sa guise, facilement et rapidement, bracelet et boucle. Les bracelets, qui reprennent le motif de la Croix de Malte présent sur la lunette, sont équipés du système de réglage « Easy-fit », inhérent à la collection Overseas depuis 2016. Ce système permet un micro-ajustement pour un confort irréprochable au poignet. Le calibre 1088/1 donne le tempo à ces Overseas automatique 35 mm haute joaillerie qui affiche heures, minutes et secondes centrales, ainsi qu’une date dans un guichet. La fonction stop secondes permet un réglage fin et précis. Le mouvement automatique à 144 composants est cadencé à 4 Hz et offre une réserve de marche de 40 heures. Visible à travers le fond saphir transparent, le mouvement est très finement terminé avec une décoration en côtes de Genève, des ponts anglés et une masse oscillante en or 22K gravée de la rose des vents emblématique de la collection.

UN COMMENTAIRE ? 1 430 diamants pour un poids total de ~12,58 carats (minimum garanti) pour le volet haute joaillerie de ces nouvelles Overseas en or blanc ou en or rose de 35 mm x 8,43 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et motorisé par un mouvement automatique disposant d’une réserve de marche de 40 heures. Il faut compter dans les 278 000 euros pour les modèles de base de cette option haute joaillière qui relève, bien entendu, de l’horlogerie superlative. On pourra trouver amusant et gentiment décalé le contraste entre un modèle à vocation « sport chic » comme l’Overseas et ce modèle enrichi par une pluie de diamants : ces 35 mm sont une transgression rupturiste des codes du bon goût traditionnel de la haute joaillerie – qui s’en plaindra ?

MIDO Multifort 8 Two Crowns

Couleur or rose, noir intense, géométrie et ultra-précision : la Multifort 8 Two Crowns reflète parfaitement la maîtrise technique et créative de Mido. Dans une logique de contrastes, de formes et de mécanique de pointe, elle ose se démarquer. Ses volumes facettés, associés au savoir-faire unique de la marque suisse, incarnent une vision moderne et distinguée de l’horlogerie. Les lignes taillées de la Multifort 8 Two Crowns se transforment en langage visuel, réchauffées par l’éclat généreux de la couleur or rose. Avec son tempérament affirmé – lunette octogonale nette et décor horizontal sur le cadran – et son association audacieuse de matières – acier et caoutchouc –, la Multifort 8 Two Crowns propose une horlogerie de caractère, tournée vers le futur. Deux couronnes évoquent la riche tradition horlogère de MIDO– à quatre heures pour le réglage de l’heure, à deux heures pour actionner le rehaut tournant et décompter le temps. Sur le cadran noir mat se détachent les index en creux, caractéristiques de Multifort. Des aiguilles couleur or rose survolent ce visage intense. Fidèle à sa philosophie, Mido fait recours aux meilleurs matériaux, tel du Super-LumiNova blanc pour une lisibilité parfaite de jour comme de nuit. Un mouvement mécanique suisse aussi innovant que rigoureux fait pulser l’énergie urbaine de la Multifort 8 Two Crowns. Le Calibre 72 bénéficie d’une fiabilité hors normes grâce à sa réserve de marche allant jusqu’à 72 heures et son spiral amagnétique, résistant aux chocs, coulé dans l’alliage Nivachron. Puissante, moderne, robuste, cette montre transforme le quotidien en moments uniques.

La Multifort 8 Two Crowns projette Multifort, née en 1934, dans l’ère contemporaine, tout en jouant de ses codes historiques. Ainsi le motif horizontal et les index en creux, signatures de la collection, animent visuellement le cadran noir mat, créant des reliefs particulièrement réussis. Le rehaut tournant, marqué d’une minuterie blanche, incarne avec subtilité le savoir-faire horloger de Mido. Les touches de couleur or rose sur les aiguilles des heures et des minutes – soulignées de matière luminescente blanche – et des secondes créent du contraste avec le fond noir. A 3 heures apparaît la date, discrète et parfaitement intégrée dans le design. Intégralement traité PVD couleur or rose, le boîtier, à la fois sophistiqué et robuste, forgé dans l’acier inoxydable, est surmonté d’une lunette octogonale au tempérament puissant. Cette nuance chaleureuse confère un éclat inoubliable aux différentes surfaces – habilement polies et satinées. Le bracelet en caoutchouc noir mat fait écho au cadran, par sa couleur, mais aussi par son motif horizontal sur une bande centrale. Animée par le Calibre 72, la Multifort 8 Two Crowns conjugue esthétique et innovation. Ce mouvement automatique suisse, se laisse admirer par le fond transparent. Hormis son esthétique, l’un de ses atouts majeurs réside dans sa fiabilité dépassant les standards. Ses performances en matière de précision reposent notamment sur un spiral en Nivachron. Cet alliage innovant a été spécialement développé pour résister aux champs magnétiques, aux variations thermiques et aux chocs. Par ailleurs, la réserve de marche pouvant atteindre jusqu’ à 72 heures améliore encore sa fiabilité. L’esprit vif et urbain de la Multifort 8 Two Crowns pulse au rythme de la précision suisse et s’exprime dans les contrastes : noir intense, générosité flamboyante de la couleur or rose, énergie graphique des lignes.

UN COMMENTAIRE ? À peine plus d’un millier d’euros pour ce boîtier en acie doré de 40 mm, étanche à 100 m qui est équipé d’un mouvement automatique prévu pour 72 heures de réserve de marche. On peut aimer beaucoup de détails de cette Multifort, comme sa lunette octogonale, son boîtier anglé, son cadran texturé en lignes horizontales et l’hyper-lisibilité de ses marquages. Le style « compressor » de la double couronne (pour animer la lunette tournante intérieure) relève du grand chic sportif contemporain…

CZAPEK Quai des Bergues « Sursum Corda »

Czapek & Cie annonce le lancement du Quai des Bergues « Sursum Corda », pièce maîtresse venant clôturer le quatuor anniversaire 2025 de la Maison— un hommage à la fois aux 180 ans de la fondation par le maître horloger François Czapek àGenève ( 1845 ), et aux 10 ans de la renaissance contemporaine de la marque en 2015 sous une nouvelle direction. Cette dernière création commémorative succède à l’Antarctique Tourbillon (première complication entièrementdéveloppée en interne pour la ligne Antarctique, dévoilée lors de l’édition 2025 de Watches and Wonders), à l’Antarctique Plique-à-Jour, interprétation contemporaine d’un métier d’art historique, ainsi qu’au tout nouveau Time Jumper, animé par le calibre à heures sautantes Calibre 10. Avec le Quai des Bergues « Sursum Corda », la Maison renoue avec ses racines historiques, réaffirmant la quête de Beauté et de simplicité raffinée qui définissent l'identité de Czapek. La collection Quai des Bergues, présentée pour la première fois en 2015, tire son nom de l’atelier originel de François Czapek, établi sur le quai éponyme à Genève, avant l’ouverture de boutiques à Paris (Place Vendôme) et à Varsovie. Les refondateurs contemporains de Czapek se sont plongés dans l’héritage du XIXᵉ siècle, étudiant notamment les montres de poche d’archives dont la référence 3430 des années 1850, qui inspira les premiers modèles de la collection.

La nouvelle version « Sursum Corda » – en or rose 18K avec un cadran blanc immaculé en émail grand feu – reprend les codes esthétiques originels (émail, chiffres romains, aiguilles raffinées) tout en ajoutant une profondeur symbolique forte.La locution latine « Sursum Corda » (« Haut les cœurs » !) est discrètement intégrée sous l’émail, révélée uniquement lorsque la lumière frappe le cadran sous certains angles. Cette phrase, souvent utilisée par le CEO Xavier de Roquemaurel lors des moments les plus difficiles de l’aventure entrepreneurial, est devenue une métaphore de résilience, d’espoir et de force intérieure. « C’est une invitation à ne jamais abandonner et à toujours donner le meilleur de nous-mêmes, même lorsque l’espoir aurait disparu pour le commun des mortels. Cette phrase a une référence ; ceux qui savent, savent ! » L’idée de l’intégrer au cadran de cette pièce anniversaire vient d’ailleurs d’un membre de l’équipe Czapek, et non de Xavier lui-même. Un logo laser-gravé « 10/180 » souligne le double anniversaire : dix ans depuis la renaissance moderne, et 180 ans depuis la fondation de la Maison. Une signature secrète « Czapek” », reproduction fidèle de la signature historique de François Czapek conservée dans les archives genevoises, se trouve également dans le sous-cadran de la petite seconde. Ce jeu entre éléments visibles et dissimulés reflète la vision de la Maison : une esthétique minimaliste et pure, enrichie de détails pensés pour être découverts par son propriétaire. La « Sursum Corda » est animée par le mouvement manuel propriétaire Czapek issu de la même lignée que celui des premières montres Quai des Bergues. La construction à double barillet assure une réserve de marche de 7 jours (168 heures), offrant à la fois la praticité d’un remontage hebdomadaire et un clin d'œil aux pratiques du XIXe siècle (où les montres de poche étaient souvent remontées le dimanche après l’office). Le mouvement reprend l’architecture des montres de poche du milieu du XIXᵉ siècle (deux barillets, disposition symétrique, rochets ajourés) et se pare de finitions de Haute Horlogerie : cerclage, ponts anglés à la main, surfaces sablées – un écho authentique aux codes historiques avec une exécution contemporaine.

Alors que les premières Quai des Bergues existaient en 42,5 mm puis en 38,5 mm, la nouvelle « Sursum Corda » est proposée en 40,5 mm, un diamètre pensé pour concilier proportions modernes et équilibre classique. C’est également la seule taille qui définira désormais l’avenir de la collection, consolidant son identité. Aux côtés de l’édition anniversaire, Czapek présente aussi les nouveaux Quai des Bergues N°33, en or rose avec cadran blanc en émail grand feu, et N°25, alliant acier et émail grand feu. Évolutions raffinées des modèles 33bis et 25ter, ils présentent des finitions améliorées, dont des flancs sablés et offrent diverses options de personnalisation : aiguilles historiques Fleur-de-Lys ou design contemporain en forme de flèche, ainsi que la possibilité d’inscrire une « phrase secrète » dans l’émail du cadran. Les deux modèles utilisent intelligemment le calibre 7 jours, avec le sous-cadran à 4h30 affichant à la fois la réserve de marche et le jour de la semaine. « Ces deux nouvelles pièces Quai des Bergues sont bien plus que des créations commémoratives », déclare Xavier de Roquemaurel, CEO de Czapek & Cie. « Ce sont de futurs objets de collection et l’expression la plus pure de la philosophie de design de Czapek. Elles parlent de notre histoire, de notre communauté de Rare People, et de la résilience qui définit notre parcours. » Les nouveaux Quai des Bergues « Sursum Corda », N°33 et N°25 constituent la conclusion symbolique de l’année anniversaire 2025, reliant la renaissance de la marque à l’affirmation confiante de son identité. À travers leurs détails cachés, leur héritage et leur mouvement reliant les siècles, Czapek invite sa communauté de Rare People à célébrer la persévérance, l’artisanat et la passion de l’horlogerie qui sont au cœur de la renaissance de la Maison.

UN COMMENTAIRE ? La maison Czapek, qui a déjà beaucoup œuvré dans le domaine du « sport chic » contemporain dont tous le monde banalise les codes (collection Antarctique) revient très intelligemment vers l’esthétique très originale des montres de poche qu’aimaient ses fondateurs, au XIXe siècle : les cadrans y gagnent en élégance et en prestance horlogère. Il faut compter dans les 36 500 francs suisses pour cette série limitée de dix pièces dans son boîtier en or rose de 40,5 mm x 11,9 mm, étanche à 50 m et animé par un mouvement à remontage manuel disposant de sept jours de réserve de marche (168 heures) grâce à ses deux barillets. Quand le mode du « sport chic » refluera, ces montres Quai des Bergues survivront grâce à leurs esthétique, mais aussi à la qualité de leurs finitions, très appréciées par les collectionneurs…

LONGINES Master Collection « Année du Cheval »

Pour célébrer l’année du Cheval, Longines dévoile une édition spéciale de la Master Collection – un hommage à cette nouvelle période du calendrier lunaire et aux liens durables de la marque avec le monde équestre. En collaboration avec le Peon Art Museum, situé à Chongqing (Chine), la marque a soigneusement gravé le motif de la célèbre peinture de Peon Xu, Cheval au galop, sur le rotor doré de son calibre. L’équidé semble courir à chaque mouvement du poignet, symbolisant l’idée d’élan, de renouveau et de courage ainsi que l’esprit de liberté. The Longines Master Collection Year of the Horse, qui arbore un cadran rouge dégradé impressionnant, est limitée à 2026 exemplaires. Peon Xu, célèbre peintre moderne chinois, a révolutionné l’art traditionnel en mêlant techniques occidentales et réalisme chinois. Ses emblématiques chevaux au galop allient cette précision technique à la vitalité lyrique de la peinture à l’encre chinoise. Pour cette édition spéciale, Longines s’est associée au Peon Art Museum, situé à Chongqing, en Chine, afin de transmettre l’énergie et la grâce du Cheval au galop à la Longines Master Collection. Imaginée par Qingping Xu, fils de l’artiste et calligraphe de renom, cette nouvelle pièce en perpétue l’héritage artistique.

L’image représente un cheval au galop dans un paysage dynamique, avec des ondulations dorées se formant au-dessous de ses sabots. Symbole de résilience et de nouveau départ, sa posture dégage une puissance certaine, reflétant l’importance culturelle d’un animal qui incarne le courage, la liberté et l’avant- gardisme. Les signescalligraphiques « “奔马得势” » de Qingping Xu expriment à la fois l’héritage familial et le savoir-faire de l’artiste. Cette expression associe « 奔 马 » (cheval au galop), symbole de vitesse, de force et d’élan, à « 得 势 » (qui accélère), évoquant le fait d’adopter une posture puissante et flatteuse. Ensemble, ces signes évoquent l’idée d’un cheval lancé à toute vitesse, rassemblant une force irrésistible, symbole de la percée et du succès. Cette représentation, inspirée du Cheval au galop de Peon Xu, véhicule un esprit de liberté sans retenue. En optant pour ce thème, la marque célèbre l’année du Cheval en exhortant la vitalité, le dynamisme et l’élan qui les caractérisent. Le cheval incarne également les liens profonds de Longines avec le monde équestre. Depuis le XIXe siècle, la marque suisse partage sa passion pour l’élégance, la tradition et la performance avec cet univers en tant que chronométreur officiel de prestigieuses compétitions équestres internationales. Sa nouvelle édition spéciale rend hommage à cette relation durable, alliant la grâce et la force du cheval au savoir-faire séculaire de la marque.

Dotée d’un boîtier en acier inoxydable de 42 mm, la montre arbore un cadran soleillé rouge au dégradé subtil, évoquant l’ambiance poétique d’un lever de soleil, perspective prometteuse d’un nouveau départ. Ses aiguilles dorées, de forme élégante, et ses index appliqués viennent parfaire son cadran raffiné, qui présente un affichage des phases de lune encadré d’un indicateur de date à 6 h. Le fond transparent dévoile la gravure du Cheval au galop et le sceau personnel de Peon Xu sur le rotor doré, qui anime cette création à chaque mouvement du poignet dans un mariage entre précision mécanique et élégance intemporelle. Le mouvement à remontage automatique Longines exclusif L899.5, équipé d’un spiral en silicium, fait battre cette montre. Elle possède une réserve de marche allant jusqu’à 72 h. The Master Collection Year of the Horse est portée sur un bracelet en cuir noir avec un fermoir déployant en acier inoxydable, soulignant son caractère unique.

UN COMMENTAIRE ? Les années passent, les jeunes générations chinoise se détachent toujours un peu plus des traditions zodiacales de leurs ancêtres [réduites à de simples prétextes marchands et touristiques], mais les marques suisses continuent imperturbablement à fêter ce Nouvel An chinois qui a été, il y a quinze ou vingt, une fantastique fièvre commerciale autour des montres suisses. Cette Master phases de lune « Année du Cheval » n’en reste pas moins très réussie et très chinoise de style sans être une parodie zodiacale : il faut compter un peu moins de 3 000 euros pour ce boîtier en acier de 42 mm x 11,2 mm, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique disposant de 72 heures de réserve de marche. Tout de même, on ressent avec cette Master un léger et décevant déficit créatif chez les équipes produits de Longines…

OUT OF ORDER Forma Venti Jumphour

Élégance, précision et innovation intemporelles : la montre OOO Forma « Venti » est conçu pour ceux qui aiment se démarquer. Le boîtier de montre emblématique des années 1920 : acier 316L poli et une silhouette propre et rectangulaire – Forma « Venti »se démarque sans crier. À l'intérieur, le ST1721 automatique Jump-Hour réglé sur les spécifications. OOO transforme la précision en attitude. Boîtier poli, détails utiles : verre saphir sur le dessus, couronne de remontage moletée avec logo en relief sur le côté et résistance à l'eau 5 ATM pour un usage quotidien. Acier sans acier inoxydable construit, fini pour attraper la lumière et la garder. Cuir italien, confort sur mesure : un bracelet en cuir italien au tannage végétal avec boucle en acier inoxydable épouse le poignet dès le premier jour et vieillit magnifiquement. Associez-le à l'arrière du boîtier en acier à vis pour un ajustement sûr et raffiné. Saut, heure qui brille : un cadran noir laqué avec des disques Super-LumiNova. Heures, minutes et secondes : lisibilité instantanée, même après la tombée de la nuit. Ingénierie que vous ressentez, élégance que vous voyez : OOO à l'extérieur, précision à l'intérieur. Parfait pour tous les poignets

UN COMMENTAIRE ? La forme est exactement celle que les amateurs de montres accessibles recherchent (boîtier de style « iconique » en acier de 30,5 mm x 41 mm x 10,6 mm d’épaisseur, étanche à 50 m), la complication heures sautantes/minutes glissantes est exactement la petite touche d’originalité horlogère que ces amateurs plébiscitent, le mouvement automatique Seagull est exactement ce dont les amateurs ont besoin pour avoir l’esprit tranquille (38 heures de réserve de marche) et le prix est exactement bien placé pour finir de donner du plaisir à ces amateurs (il faut compter dans les 650 euros pour cette montre « vénitienne » de la nouvelle horlogerie italienne…

GIRARD-PERREGAUX Cosmos (pièce unique)

Depuis son premier lancement en 2019, la Cosmos illustre l’expertise horlogère de Girard-Perregaux. Avec ses trois complications, ce garde-temps allie la maîtrise technique et esthétique. Girard-Perregaux a par le passé lancé trois versions de ce modèle qui mettaient en scène l’aventurine, l’obsidienne et l’onyx, mais aussi une combinaison de spectrolite et d’aventurine. La Manufacture a ensuite présenté la Cosmos Infinity, un modèle en onyx noir limité à huit exemplaires. Aujourd’hui, Girard-Perregaux dévoile une nouvelle Cosmos, unique et inédite, qui incarne une fois de plus le savoir-faire de la Manufacture. Le boîtier en titane de la Cosmos abrite trois complications dont un tourbillon, un mécanisme conçu pour compenser l’influence défavorable de la gravité sur l’organe réglant. Aménagé à la base du cadran, le tourbillon arbore une cage qui revêt la forme d’unelyre. Celle-ci est maintenue en position par l’emblématique Neo Bridge aérien de Girard-Perregaux, une interprétation contemporaine du fameux pont flèche conçu par Constant Girard au XIXe siècle, ici en titane. Outre le tourbillon, la montre est dotée de deux autres complications, un globe terrestre et un globe céleste. Placé à 3 heures, le globe terrestre indique le jour ou la nuit, les heures diurnes étant visibles côté cadran et les heures nocturnes côté fond. Entouré par une bague fixe inspirée des anneaux de Saturne, le globe réalise une rotation complète en 24 heures et offre un aperçu de l’heure. Situé à l’opposé, à 9 heures, le globe céleste présente les constellations duzodiaque et effectue une rotation en 23 heures, 56 minutes et 4 secondes – soit la durée d’un jour sidéral, correspondant à une rotation de 360° de la Terre sur son axe.

Fidèle à son inspiration cosmique, la Cosmos arbore un cadran en nacre de Tahiti revêtue d’aventurine bleue. La couche translucided’aventurine est d’une finesse telle qu’elle laisse transparaître les reflets irisés de la nacre sous-jacente. Le contraste entre les nuances irisées foncées et les particules brillantes de l’aventurine bleue produit des jeux de lumière fascinants et une harmonie parfaite avec les globes bleus.Agencé dans la partie supérieure du cadran, un compteur noir décentré affiche l’heure sur une surface noire et sablée, délimitée par un cercle extérieur soleillé. Les index en or blanc poli, les aiguilles façonnées en or blanc et revêtues de matière luminescente ainsi que la minuterie ponctuée de douze blocs luminescents garantissent une lisibilité optimale dans l’obscurité. Les globes en titane présentent une finitionanodisée au laser qui leur confère une riche surface texturée. Ils sont également revêtus de matière luminescente afin de luire dansl’obscurité. Même si la différence de vitesse de rotation des deux globes est à peine perceptible à l’œil nu, Girard-Perregaux veille à leur précision absolue. Et contrairement au monde réel, les constellations représentées côté cadran demeurent parfaitement visibles et ne sontaffectées ni par la pollution lumineuse, ni par des conditions de faible luminosité. Conformément aux codes de la collection Bridges, la symétrie visuelle est poussée à l’extrême. Le cadran attribue à chacun des quatre points cardinaux une mission ou une complication dédiée, tandis que le fond de boîte préserve un équilibre gauche-droite parfait,renforcé par l’absence de couronne. La traditionnelle couronne est en effet remplacée par quatre arcs rotatifs au dos du garde-temps, appelés bélières, qui permettent de procéder au remontage et au réglage de la Cosmos.

Trois symboles identifient chaque fonction : un sablier pour l’heure, une Terre pour le globe terrestre et une lune et des étoiles pour le globe céleste. Chaque symbole est revêtu de matière luminescente pour faciliter l’utilisation dans l’obscurité. Le fond semi-circulaire en verre saphir a été façonné pour s’adapter parfaitement à la bélière de remontage. À l’inverse de la glace plane du fond, le cadran est doté d’une glace « box » saphir qui offre une vue imprenable sur lemouvement, tout en renforçant sa profondeur et sa présence tridimensionnelle. La fabrication de cette glace bombée requiert environ 4,5 fois plus de matière qu’un fond traditionnel équipé d’une glace saphir plane. Depuis sa fondation en 1791, Girard-Perregaux a bâti sa réputation sur la création d’expressions raffinées de la Haute Horlogerie. Au fil de son histoire, la Manufacture n’a eu de cesse d’associer des performances chronométriques supérieures, des designsdistinctifs et un savoir-faire artisanal d’exception. La Cosmos ne faillit pas à cette réputation. La Cosmos est animée par le Calibre GP09320,un mouvement à remontage manuel conçu, développé et fabriqué en interne, et décoré de finitions haut de gamme. Le Neo Bridge en titane est sablé et anglé à la main, tandis que la platine est décorée par perlage, sablage et anglage. La Cosmos réunit design, savoir-faire artisanal et expertise horlogère. Ce modèle intègre des matières raffinées, des globes revêtus de matière luminescente et une maîtrise horlogère exceptionnelle.

UN COMMENTAIRE ? « Un dialogue inédit entre terre et ciel, entre matière et espace, entre visible et invisible » : cette montre de haute mécanique et de noble esthétique est aussi un manifeste philosophique, pour lequel il faut compter dans les 350 000-400 000 euros pour une telle pièce unique évidemment personnalisable quoiqu’elle n’ait, par définition, pas de prix public communicable (boîtier volumineux en titane de 47 mm x 22,2 mm, étanche à 30 m [Girard-Perregaux aurait pu faire un peu mieux !] et doté d’un mouvement à tourbillon à remontage manuel qui dispose de 57 heures de réserve de marche). On peut se demander si une manufacture comme Girard-Perregaux a vraiment besoin de telles pièces uniques, répliques d’autres pièces uniques moins récentes, alors qu’elle pourrait trouver les voies de sa survie dans l’élaboration de nouvelles icônes plus accessibles…

ROBOT Robotic One Blue

Robotic One est une montre qui transforme le nom même de la marque en un design unique. Son boîtier asymétrique en acier inoxydable 904L audacieux, mesurant 43,2 mm, évoque une tête robotique, avec deux sous-cadrans ressemblant à des yeux et un cadran galvanique brossé verticalement avec un logo en relief qui crée une présence impossible à négliger. Le design vient du designer suisse Marcus Eilinger, l'esprit créatif derrière les modèles emblématiques pour IWC, Tudor et H. Moser et Cie. En collaboration avec la manufacture tchèque ROBOT, il a créé un chronographe qui unit la maîtrise technique suisse à l'artisanat tchèque. Au cœur, le calibre Bohematic Robotic One R11242 bat avec un enroulement automatique et une réserve de marche de 55 heures. Un verre saphir avec revêtement antireflet protège le cadran sculpté, tandis qu'un fond de boîtier transparent révèle le mouvement en action. Le bracelet en acier 904L est équipé d'un fermoir PrecisionFit avec micro-ajustement, et le système SwapEasy à changement rapide vous permet de transformer facilement le caractère de la montre - d'un bracelet en caoutchouc sportif au cuir d'alligator véritable. Robotic One est le nouveau visage de Robot. Original, confiant et indubitable. Sois parfait. Soyez Robot.

UN COMMENTAIRE ? Une montre sympathique de maison tchèque Robot (« Czech Made » !), avec un très élégant design asymétrique, mais qui se trouve cependant un peu trop rudement tarifé, puisqu’il faut à peu près 8 000 euros pour passer à son poignet ce boîtier de 43,2 mm x 14,8 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique suisse proposant 55 heures de réserve de marche. Jolis détails d’habillage et finitions irréprochables. Dommage que la marque ne préfère pas évoluer à des altitudes commerciales moins évoluées…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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