HISTOIRE : On a retrouvé la montre automatique d'Abraham Louis Perrelet...
Le 28 / 11 / 2012 à 08:58 Par Le sniper de Business Montres - 714 mots
Révolutionnaire, la nouvelle de cette découverte a circulé sur les forums de la très sérieuse NAWCC (National Association of Watch & Clock Collectors), où elle a fait sensation... Manque de chance, c'était une fausse signature, même si la montre est sans doute d'époque.
◀▶ ENFIN, UNE MONTRE SIGNÉE ABRAHAM LOUIS PERRELET Une "Minute Repeater" automatique signée sur la cuvette... □□□ Pendant quelques heures, la planète Montres (du moins son vieux …
Révolutionnaire, la nouvelle de cette découverte a circulé sur les forums de la très sérieuse NAWCC (National Association of Watch & Clock Collectors), où elle a fait sensation... Manque de chance, c'était une fausse signature, même si la montre est sans doute d'époque.
◀▶ ENFIN, UNE MONTRE SIGNÉE ABRAHAM LOUIS PERRELET Une "Minute Repeater" automatique signée sur la cuvette... □□□ Pendant quelques heures, la planète Montres (du moins son vieux continent) a retenu son souffle : on avait enfin retrouvé une montre signée par Abraham Louis Perrelet, cette Arlésienne des études académiques sur l'horlogerie ancienne. Depuis le temps qu'on parle de lui comme "inventeur" – absolu pour les uns, relatif pour les autres, et même illusoire pour les derniers – du mouvement automatique à rotor, on attend toujours la pièce signée par ce "pionnier". D'où la sensation produite par la publication d'une série d'images sur le site de la NAWCC américaine (National Association of Watch & Clock Collectors)... □□□ Malheureusement, il a fallu très vite déchanter : pas plus de Perrelet que d'Abraham Louis dans cette montre de poche, sympathique certes, automatique certainement [avec sa masse en platine échancrée, comme on en faisait dans les années 1780-1790], suisse probablement [mais peut-être aussi anglaise : voir notre tableau synoptique en bas de page] mais absolument pas reliée à cet Abraham Louis Perrelet dont tout le monde parle sans jamais l'avoir rencontré. La réponse à ce sujet de l'expert Philip Poniz est assez cinglante : "Pas grand-chose à voir avec Perrelet ! Voyez plutôt du côté de Dubois & Fils au Locle et des revendeurs de leurs montres (Perrin Freres de Neuchatel ou Markwick Markham, ou Barwise, à Londres. Les ébauches – avec leur masse découpée, pouvaient être réalisées par C.R. & D. ou Courvoisier, parfois Meuron". Cette montre serait donc un faux, ce qui serait banal pour l'époque, mais très amusant pour un marquage récent... □□□ Donc, retour à la case départ pour trouver (enfin) une montre attribuable à ce malheureux Abraham Louis Perrelet : celles que les historiens du passé lui attribuaient ne lui sont raisonnablement plus attribuables après la publication par Joseph Flores du document d'Hubert Sarton à l'Académie des sciences. Décidément, les oeuvres de cet Abraham Louis Perrelet restent un mystère enrobé dans une énigme (Winston Churchill)... Ci-dessous : puisées aux meilleures sources, quelques images de mouvements identiques. Comme quoi il faut écrire l'histoire avec des documents – pas avec des légendes... D'AUTRES SÉQUENCES DE L'ACTUALITÉ RÉCENTE...