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HOMMAGE : L'armée française honore les réenchanteurs de la montre militaire

Certaines marques se cherchent des racines. D'autres les trouvent. Et elles les prouvent. Derrière la rhétorique classique dans ce genre de cérémonie, on trouve dans ce discours du général Christian Baptiste, directeur du musée de l'Armée (Invalides) et "gardien du tombeau de l'Empereur", un hommage particulier à la marque qui a redonné ses lettres de noblesse horlogères à la "montre militaire".   ••• En France, on ne peut pas faire plus prestigieux comme décoration que la Légion d'honneur. Et on ne …


Certaines marques se cherchent des racines. D'autres les trouvent. Et elles les prouvent. Derrière la rhétorique classique dans ce genre de cérémonie, on trouve dans ce discours du général Christian Baptiste, directeur du musée de l'Armée (Invalides) et "gardien du tombeau de l'Empereur", un hommage particulier à la marque qui a redonné ses lettres de noblesse horlogères à la "montre militaire".

 
••• En France, on ne peut pas faire plus prestigieux comme décoration que la Légion d'honneur. Et on ne peut pas faire faire plus symbolique qu'une cérémonie aux Invalides, berceau de l'institution militaire française. D'autant que c'est là que, le 15 juillet 1804, l'Empereur Napoléon Ier avait décerné les premières décorations de la Légion d'honneur à un parterre d'officiers, mais aussi d'artistes, d'industriels ou d'écrivains. Pour comprendre la portée de la cérémonie qui a permis d'épingler le ruban rouge au revers du veston de Carlos Rosillo (le co-fondateur de Bell & Ross), laissons la parole au général Christian Baptiste (trois étoiles), un ancien parachutiste qui dirige le musée de l'Armée : tout y est, rien à ajouter – sinon que c'était plein d'émotions et de passions partagés...
 
 
« Mon cher Carlos,
Lorsque vous m’avez demandé de vous remettre les insignes de chevalier dans l’ordre de la Légion d'honneur (LH), je vous sentais à la fois désireux, mais interrogateur sur le fait que cette cérémonie puisse se tenir en ces lieux. 
 
Au final, nous sommes donc bien réunis ce soir aux Invalides, et il y a, de fait, une grande légitimité et une parfaite logique qu’une telle cérémonie s’y déroule et cela pour quatre raisons :
 
La première raison découle de l’histoire même de ces murs. En effet, Napoléon qui a voulu et a créé cet ordre national de la LH, repose en ces lieux sous cette coupole dorée qui nous éclaire et à laquelle il avait donné la destination de panthéon des gloires militaires en y faisant entrer les maréchaux Turenne et Vauban, qui désormais co-reposent, sous le Dôme, avec les maréchaux Foch et Lyautey, à proximité de la crypte dite « des gouverneurs » dernière demeure de quatre-vingt autres, généraux, amiraux et maréchaux prestigieux. 
 
Vous, qui aimez donner du sens à vos actions serez sensible à la deuxième raison : en effet, et cela est peu connu, la première cérémonie de remise de LH, a eu lieu, ici aux Invalides, dans cette cathédrale Saint-Louis qui ferme la cour d’honneur, à l’opposé de ce grand salon. Lors de cette cérémonie du 15 juillet 1804, Napoléon a tenu, pour cette première, à décorer, pour mérites éminents, des représentants de l’ensemble de la société : industriels, artistes, écrivains, magistrats, haut-fonctionnaires, et non pas uniquement des militaires ; l’Empereur voulant affirmer, dès le départ, le côté universel de l’Ordre.
 
Napoléon, d’ailleurs conscient de l’importance des industriels dans la puissance d’un état, n’hésitera pas, à plusieurs reprises, à aller sur les lieux même de production pour décorer de sa main des chefs d’entreprise. Ce fut notamment le cas pour deux capitaines d’industrie emblématiques de l’époque : Christophe-Philippe Oberkampf, et Benjamin Delessert.
 
La troisième raison est que votre aventure professionnelle baigne littéralement dans l’univers militaire : à la racine, en tant que source d’inspiration, mais également au quotidien, en tant que défi technologique, dans la volonté affichée que vos montres répondent aux exigences militaires les plus strictes dans les situations les plus extrêmes. Or cette cour d’honneur des Invalides, depuis leur création par Louis XIV en 1670, est le lieu où s’exprime, quel que soit le régime : royauté, empire ou république, la pérennité de la reconnaissance de la France éternelle envers ses soldats.
 
La quatrième raison, enfin, est que les Invalides, dès leur construction, ont été considérés, par leurs contemporains, comme la référence mondiale en termes d’excellence architecturale et sociale. A tel point que, dès leur achèvement, Charles II d’Angleterre et le Tsar Pierre I° viendront visiter les Invalides pour s’en inspirer dans le traitement donné à leurs soldats.
 
L’excellence est donc la marque des Invalides, et quoi de plus naturel que de récompenser, dans ces lieux à travers vous, Carlos Rosillo, son PDG, une forme contemporaine de l’excellence française, celle désormais internationalement reconnue de la marque Bell & Ross.
 
En effet, cette LH vient récompenser l’audace, la volonté d’entreprendre, la ténacité et il faut bien le dire la témérité un peu folle que vous avez eu, il y a vingt ans, avec Bruno Belamich, qui, je crois l’avoir compris, est pour vous beaucoup plus qu’un ami et un co-fondateur, d’oser penser que vous pourriez, ex-nihilo, créer une marque d’horlogerie française de haut de gamme dans un monde essentiellement helvétique, et de surcroit de réussir l’exploit, de très vite, vous faire un nom dans l’univers de l’horlogerie d’exception à référence militaire.
 
Mais cette distinction vient surtout mettre en exergue et donner en exemple les qualités managériales et j’ajouterai humaines ainsi que le parcours professionnel du « capitaine », terme militaire repris dans la terminologie industrielle, d’une société imaginée et rêvée par deux jeunes français de 26 ans, culottés et accrocheurs, qui ont réussi le défi et la belle aventure de concevoir, de créer, de développer, et d’installer Bell & Ross, jeune marque horlogère n’hésitant pas, dès ses débuts, à challenger les plus prestigieuses et très établies marques séculaires puis s’imposant dans ce cénacle très fermé grâce à la sophistication mécanique, au défi technique ainsi qu’au design original et caractéristique que représentent ses montres ou “garde-temps“ comme Carlos Rosillo aime à les dénommer. 
 
Enfin, cette LH vient, également, distinguer un chef d’entreprise ayant créé 150 emplois directs et environ 2 000 emplois indirects de par le monde, et dont les montres ont su séduire, en 20 années, plus de 200 000, désormais et de facto, ambassadeurs de l’excellence française.
 
Sans vouloir jouer le général, tendance vieille baderne, je voudrais, cependant, appeler l’attention de tous sur le fait qu’il convient de ne pas banaliser, mais d’apprécier à sa juste mesure une telle distinction. 
 
En effet, contrairement à des idées mal reçues, la LH est loin d’être galvaudée par le Conseil de l’Ordre (qui, il faut le signaler, rejette chaque année de 15 à 20% des dossiers instruits et validés aux différents échelons) veille à maintenir sous la barre des 100 000, à ce jour 93 000, les membres de l’ordre, et que, seuls 3 500 français, dont seulement 2 200 civils, sont promus chaque année. Vous conviendrez que ces chiffres rapportés à 65 millions de français, montrent que la LH est et demeure un ordre de mérite.
 
Le deuxième point que je voulais partager avec vous tous est le fait que la LH reste encore, à tous les niveaux de la société par nos concitoyens. En effet, un sondage, réalisé l’année dernière, montre que 68% des français juge notre premier ordre national comme valorisant et distinguant des personnes éminemment méritantes, et que ce chiffre, surprise encourageante, s’élève à 82% chez les 18-24 ans.
 
Enfin, en forme de petit clin d’œil, mon cher Carlos, vous vous souviendrez, que vous avez été reçu dans l’ordre de la LH par le “Gardien du tombeau de l’Empereur“, car tel est le titre officiel dévolu au directeur du musée de l’Armée.
Avant de vous laisser la parole, nous allons procéder maintenant à votre réception dans l’ordre, ce qui vous honore mais qui vous contraint … à ne pas quitter les voies de l’honneur et de l’excellence.
 
M. Carlos Rosillo, au nom du président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons chevalier de la Légion d’Honneur“... »
 
••• De nombreuses personnalités du monde militaire (dont les deux gouverneurs militaires de Paris, l'ancien et le nouveau, en haut de la page, avec le général Baptiste et Carlos Rosillo), mais aussi quelques célébrités du monde des affaire, ont assisté à cette cérémonie, qui a rendu un hommage tout particulier au pilote militaire et horloger allemand Helmut Sinn (en tête de page, avec Carlos Rosillo), qui a beaucoup aidé Carlos Rosillo et Bruno Belamich (tous les trois ci-dessous) lors du lancement de la marque Bell & Ross, devenue, en près de vingt ans, la référence internationale pour les "montres militaires" et pour une certaine idée du luxe contemporain à la française...
 
 
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