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INDE : Accusés de corruption, trois dirigeants du Swatch Group (Swiss Timing) sont convoqués le 28 mai par la justice de Dehli

L'étau se resserre sur trois dirigeants de Swiss Timing (Swatch Group), formellement accusés de corruption par la justice indienne : un témoignage décisif tendrait à prouver que l'appel d'offres pour le chronométrage officiel a été truqué au profit de Swiss Timing, qui opérait pour Omega...   ▶ OMEGA > SWISS TIMING >> SWATCH GROUPTrois hauts cadres du Swatch Group dans la nasse …


L'étau se resserre sur trois dirigeants de Swiss Timing (Swatch Group), formellement accusés de corruption par la justice indienne : un témoignage décisif tendrait à prouver que l'appel d'offres pour le chronométrage officiel a été truqué au profit de Swiss Timing, qui opérait pour Omega...

 
 
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Trois hauts cadres du Swatch Group dans la nasse indienne...
 
❏❏❏❏ Swiss Timing est la structure opérationnelle du Swatch Group pour le chronométrage officiel des grands événements sportifs dans le monde, qu'on parle des jeux Olympiques pour Omega, du ski pour Longines, du volleyball pour Swatch ou du cyclisme pour Tissot. Swiss Timing emploie 280 dans le monde, dont 120 à Corgémont, dans le canton de Berne. Trois des dirigeants de l'entrepruse – Christophe Bertaud, son directeur général, S. Chianese, le directeur marketing, et J. Spiri, le directeur "multi-événements – sont considérés collectivement comme le 11e accusé du procès de corruption (supposée) intenté par la justice indienne aux anciens dirigeants du comité d'organisation des Jeux du Commonwealth, qui ont été disputés en 2010 à Dehli.
 
❏❏❏❏❏ Les trois cadres du Swatch Group sont formellement convoqués par le tribunal le 28 mai prochain : le juge spécial du CBI (Central Bureau of Investigation) leur reproche des surfacturations de l'ordre de 16 millions de francs suisses, qui auraient servi à alimenter un pacte de corruption passé par les dirigeants indiens des CWG (Commonwealth Games), dont la plupart ont été placés en détention préventive, puis libérés...
 
❏❏❏❏ Pour les juges indiens, les dirigeants de Swiss Timing ne pouvaient pas ne pas savoir : il existerait un faisceau de présomptions, sinon de preuves, pour les inculper, puis pour les entendre en même temps que les autres accusés. Le cas de cette "conspiration criminelle" (criminal conspiracy) est complexe du fait des accords judiciaires bilatéraux entre la Suisse, qui ne semble pas pressée d'obtempérer, et l'Inde. Bien évidemment, à ce stade de la procédure, les trois accusés doivent être considérés comme présumés innocents, même si les juge indiens évoquent leur "était d'esprit criminel" (criminal state of mind). Les trois cadres ont été directement associés à l'offre commerciale faite à l'époque par Swiss Timing au nom d'Omega (chronométreur officiel des CWG) et à la signature du contrat, passé selon les enquêteurs indiens "dans des conditions exorbitantes et pour un coût grossièrement alourdi". S'ils n'étaient pas présents ou pas représentés à l'audience, les trois cadres supérieurs du Swatch Group seraient jugés par contumace (article 305 du Code de procédure pénale en Inde). Les autres accusés ont plaidé non coupable pour des accusations qui peuvent les faire condamner à un emprisonnement à vie, surtout dans une Inde qui est lassée de ces affaires de corruption à répétition (on trouvera une bonne synthèse de ces informations dans DNA India)...
 
❏❏❏❏ Plus grave encore, un cadre supérieur du comité d'organisation des CWG accuse clairement son ex-président, le politicien Suresh Kalmadi (ci-dessous) de lui avoir forcé la main pour faire attribuer le contrat de chronométrage officiel (TSR : Time, Scoring and Resultats) au Swatch Group, plus précisément à Swiss Timing, et non au concurrent espagnol MSL, qui était moins disant d'à peu près 50 % (source : India Today). Ce témoin, Virender Kumar Saksena, qui était directeur général adjoint du comité d'organisation, a raconté au tribunal les pressions exercées par Suresh Kalmadi pour que Swiss Timing l'emporte à n'importe quel prix. 
 
 
❏❏❏❏ Les présumés innocents de cette affaire de corruption supposée se rendront-ils à Dehli pour le procès, en mai prochain ? Rien n'est moins sûr, d'autant que le Swatch Group a pris soin de proclamer qu'il n'était pour rien, et ses cadres non plus, dans ce volet TSR du scandale financier global qui aura marqué ces jeux (CWG scam). Il est cependant évident qu'une absence à la barre des dirigeants de Swiss Timing n'incitera pas les juges indiens à l'indulgence. Business Montres avait raconté comment les dirigeants européens du Swatch Group avaient désormais l'interdiction de se rendre en Inde, marché dont la responsable officielle au sein de la direction du groupe n'est autre que... Nayla Hayek, chairwoman du groupe et soeur de son président, Nick Hayek ! Le bras de fer continue, sur fond de bataille de procédure entre la Confédération et l'Etat indien, qui s'estime directement et fiscalement lésé par les surcoûts de cette corruption supposée et qui pourrait donc user de rétorsions économiques locales contre le Swatch Group...
 
 
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