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JEUDI : L'horlogerie helvétique a-t-elle perdu son passeport suisse ?

Pour avoir gagné autant d'emplois en 2011, l'industrie suisse se porte-t-elle pour autant "à merveille" en 2012 ? Pourquoi cette ruée des "artistes du temps" vers le recyclage des composants rejetés par les manufactures mécaniques ? Qu'est-ce qui passionne un octuple champion du monde comme Sébastien Loeb au point de le voir faire des montres ?   DANS LE PANIER DU PIQUE-NIQUE DE CE JEUDI, ON TROUVERA DE QUOI COMPOSER (ET DÉGUSTER) DES SANDWICHS VARIÉS, COMME...       ••• LES BONS CONSEILS 


Pour avoir gagné autant d'emplois en 2011, l'industrie suisse se porte-t-elle pour autant "à merveille" en 2012 ?

Pourquoi cette ruée des "artistes du temps" vers le recyclage des composants rejetés par les manufactures mécaniques ?

Qu'est-ce qui passionne un octuple champion du monde comme Sébastien Loeb au point de le voir faire des montres ?

 

DANS LE PANIER DU PIQUE-NIQUE DE CE JEUDI, ON TROUVERA

DE QUOI COMPOSER (ET DÉGUSTER) DES SANDWICHS VARIÉS, COMME...

   
 

••• LES BONS CONSEILS DU JEUDI...

••• LA RÉPONSE DU JOUR : FLUX RSS ! c'est le meilleur moyen de ne rien manquer d'important sur le fil quotidien de Business Montres. Pour s'abonner à notre flux RSS, il suffit de cliquer sur la barre des menus en haut de la page, à droite : toutes les infos y sont répertoriées (accès libre pour celles qui ne sont réservées aux abonnés)...
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••• LE CONSEIL DU JOUR : REMPLACEZ ! – si vous partez d'un ancienne adresse ou d'un ancien lien "Business Montres" (par exemple, à partir d'une recherche Google), remplacez le "www." du début de l'adresse par "archive." (au singulier). C'est magique : on retrouve toutes les pages !
••• LE CONSTAT DU JOUR : PAS POSSIBLE ! – il est en effet impossible de faire un copié-collé des pages du nouveau Business Montres ou de les imprimer. C'est la nouvelle règle du jeu et c'est volontaire : c'est un moyen de protéger notre propriété intellectuelle contre les fraudeurs, les photocopilleurs et les tricheurs – ceci dans le cadre du futur abonnement, qui réservera la lecture des articles payants aux seuls abonnés...
••• LES LIENS DU JOUR : PÉRISCOPE ATTITUDE ! – une sélection rafraîchie en permanence de tout ce qui peut nourrir une réflexion professionnelle sur l'industrie horlogère, sa périphérie créative et son environnement sociétal (page Lectures utiles)...
  1)

••• LA QUESTION DU JEUDI,

JOUR DE LA MUSIQUE (SOLSTICE D'ÉTÉ)...

À propos, puisque c'est le jour de la Fête de la Musique, pourquoi est-ce que si peu de maisons horlogères – pour ne pas dire quasiment aucune – ne s'associe aux multiples fêtes de la musique à travers toute l'Europe ? C'est pourtant une occasion on ne peut plus générationnelle d'intervenir dans la vie quotidienne de ses clients, qu'ils soient violon, saxo ou électro...
  2)

••• LES JOIES INSONDABLES

DES STATISTIQUES SUR L'EMPLOI HORLOGER...

Manque de chance pour les statistiques 2011 du personne horloger, elles sont tombées dans la même semaine que les statistiques d'exportation des montres suisses (aujourd'hui ou demain). Ce qui va obliger les médias à un sacré renversement de vapeur en quarante-huit heures – ceci dans l'hypothèse où la décélération de l'accélération repérée le mois dernier se précisait, si elle ne s'amplifiait pas. Il sera difficile d'expliquer aux lecteurs la contradiction. En effet, quelle horlogerie en pleine forme que celle qui a recruté 4 200 emplois en 2011 ! Quelle éblouissante santé que cette industrie compensant les pertes subies en 2008-2009 et portant ses effectifs à 52 800 personnes, le second chiffre le plus élevé depuis trente ans ! Les titres ronflants de la presse l'ont fait savoir à tout le monde : on nage dans le bonheur. Ces emplois sont concentrés à 92 % dans les six cantons de l'arc jurassien élargi, dont Neuchâtel (27,7 %), Berne (20,3 %) et Genève en troisième position (17,1 %, en baisse par rapport à 2010). C'est le canton de Neuchâtel qui a le plus progressé (1 300 emplois) – et non celui de Genève (60 emplois horlogers perdus, le canton ne regroupant que 11,3 % des entreprises horlogères suisses, au troisième rang derrière Neuchâtel et Berne)...
••• Seule ombre au tableau, mais si légère : le nombre de sociétés a baissé de 23 unités (-3.8 %). Il passe de 596 à 573 : un résultat a priorien contradiction avec ceux qui précèdent, mais qui s’explique notamment par les évolutions de la branche (fusions, absorptions, cessations d’activité, faillites). Phénomène révélateur : on a dégraissé les états-majors (- 3,2 % de personnel en moins dans les directions), pour accroître le nombre des personnels de production (+ 9,9 %) et surtout celui du personnel à domicile (+ 12,2 %) – ce qui peut passer pour un indice de précarité accrue. Autre sujet d'inquiétude : bien que toujours plus de jeunes plébiscitent les formations horlogères, le nombre d’apprentis (965) effectuant leur formation en entreprise (apprentissage dual) n’a pas bougé depuis 2010. La part de cette catégorie a même baissé, en passant à 1,9 % contre 2,1 % en 2010. En 2007, où on avait relevé plus de 18 % de hausse de postes d’apprentissage et plus de 4 % en 2008 – ce qui tendrait à prouver qu'on a tout misé sur la production immédiate [les ventes qui rapportent à court terme] plutôt que sur la production de l'avenir. Plutôt inquiétant, notamment pour la qualité du SAV des montres mécaniques dans les prochaines années...
  3)

••• LA PART DES FRANÇAIS

DANS CE DISPOSITIF INDUSTRIEL SUISSE...

Toute statistique a son revers caché : le talon d'Achille de l'horlogerie suisse est français. En général, les entreprises horlogères commencent leur "grande lessive de crise" par les intérimaires et les contrats à durée déterminée français : c'est plus discret et moins douloureux localement. Donc, où en est l'emploi français dans ces belle statistiques de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (ci-dessus) ? Pas facile de le savoir, sinon par l'Observatoire statistique transfrontalier de l'arc jurassien (OSTAJ), qui ne consolide pas ses études avec les mêmes critères que la Convention patronale suisse – ni pour les entreprises, ni même pour le périmètre cantonal étudié. On peut cependant déduire d'une compilation retouchée des chiffres disponibles que les Français représentent aujourd'hui globalement près de la moitié des emplois horlogers suisses, oire même un peu plus de la moitié des effectifs si on prend en compte tous les personnels de toutes les marques (états-majors compris) et de tous les ateliers. Estimation Business Montres : 22 000-24 000 emplois horlogers, directs ou dérivés. Dans les entreprises très proches de la frontière française, comme celles de la vallée de Joux, on peut compter jusqu'à 80 % de Français dans les feuilles de salaire. De là à se demander si l'horlogerie Swiss Made n'est pas majoritairement française, il n'y a qu'un pas – relativement facile à franchir...
••• Et ce sera encore pire dans l'avenir, puisque la course aux salariés français est lancée : près de 2 500 emplois doivent être créés, dans les mois qui viennent, du côté du Jura suisse, au ras de la frontière française, pour aspirer les travailleurs français d'un bassin d'emploi qui va de l'Alsace à l'Ain. En tête : Swatch Group et TAG Heuer, dont la direction a mis au point des logiciels spécialisés pour apprendre aux anciens sous-traitants de l'industrie automobile du bassin de Montbeliard à se servir des machines de production de composants horlogers, pour une reconversion encore plus rapide...
••• Inutile de se le cacher : bon nombre des créateurs horlogers les plus reconnus – les nouveaux maîtres-horlogers contemporains, parmi les plus célèbres dans le monde pour leur créativité – sont français, comme Richard Mille, Vianney Halter, Denis Flageollet, Robert Greubel, Christophe Claret ou François-Paul Journe. Et on en oublie. D'autres Français sont à la tête des plus grandes marques de montres suisses, comme TAG Heuer, Audemars Piguet, Cartier, IWC, Piaget, Tissot, Jaeger-LeCoultre, Baume & Mercier, Hermès, Harry Winston, Chanel, Roger Dubuis, Raymond Weil, etc [impossible de les citer toutes]. Dans les états-majors horlogers du groupe Richemont et du groupe LVMH, les cadres supérieurs français occupent pratiquement tous les postes de décision. C’est un peu moins vrai pour le Swatch Group, qui sauve l'honneur helvétique, mais pas la bonne conscience romande...
••• Où sont passés les Suisses ? Sur les vingt premières marques Swiss Made du marché (Top 20 Business Montres, qui concentre à peu près 80 % du chiffre d’affaires de l’industrie horlogère), on ne compte que six patrons suisses [moins de 30 %] pour huit Français, trois Italiens, un Anglais, un Autrichien et un Arménien. Le Swiss Made horloger a visiblement changé de passeport : le patron de Rolex est italien ; celui d’Omega est britannique ; celui de Hublot est luxembourgeois ; celui de Gucci Montres est italien, tout comme celui de Bvlgari ; celui de Montblanc est allemand ; celui d’Ebel est néerlandais, tout comme celui de Frédérique Constant. Et encore : on ne parle ici que des montres suisses faites en Suisse. Au secours, la suissitude horlogère fout le camp – celle des montres suisses et des emplois en Suisse !
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••• LE NOUVEAU WPHH MONÉGASQUE

ET SES FASTES HORLOGERS-JOAILLIERS (FRANCK MULLER)...

L'édition 2012 est agendée pour les 8, 9 et 10 octobre, toujours à Monaco et toujours au Grimaldi Forum. Coup d'oeil sur le calendrier : ça tombe un lundi-mardi-mercredi. Damned, fini le week-end sur le Rocher ! Apparemment, le Forum Grimaldi n'était pas disponible aux dates intéressantes : l'échappée belle avec les "Frankie Boys" n'en sera que plus savoureuse en semaine, les détaillants pouvant ainsi profiter d'un week-end en famille. Et il y aura davantage de place dans les avions. Deuxième innovation de l'année : moins de marques de joaillerie extérieures au groupe, mais des collections joaillières Franck Muller remusclées. Cette haute joaillerie a toujours été présente [c'est le péché mignon, sinon le péché original de Vartan Sirmakes], mais elle sera cette fois encore plus marquante. Troisième temps fort : la présentation en avant-première mondiale des collections de montres Roberto Cavalli, avec Il Signor Cavalli en personne pour parler mieux que personne. De quoi relancer la compétition sur le marché de l'horlogerie de mode dans le haut de gamme. Quatrième et dernière séquence nouveautés : quelques bonnes surprises mécaniques, comme le Giga Tourbillon dans un boîtier plus mince, capable de séduire poignets européens "normaux" et poignets asiatiques – ce qui relève de l'exploit puisqu'il a fallu loger un maxi-tourbillon (20 mm, le plus grand du monde) dans un mini-espace (le boîtier 7880 des références maison).
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••• LES ARTISTES RECYCLEURS

QUI REDONNENT DE LA VALEUR

AUX COMPOSANTS HORLOGERS...

••• Découvert sur le stand Rhodior à l'EPHJ, un bestiaire fabuleux à base de composants (rouages, cadrans, ponts, platines) trouvés dans les rebuts de production de l'entreprise (spécialisée dans la décoration et la finition des mouvements). Les champions de l'art brut ne juraient que par Picassiette (une maison entièrement recréée à partir d'assiettes cassées et de verres de récupération). On voit se dessiner un nouvel "art brut horloger", capable de recycler les pièces détachées. Il y a quelques années, c'étaient les motos reconstituées par un micro-sculpteur brésilien. D'autres ont suivi. Maintenant, c'est à Genève que ça se passe. Ça mériterait bien une vitrine dans un salon horloger, non – d'autant que beaucoup d'artistes se pressent sur ce créneau ?

 
6)

••• SÉBASTIEN LOEB LÂCHE SON VOLANT

POUR PRÉSENTER SON CHRONOGRAPHE AUX GENEVOIS...

Comme tout grand professionnel qui se respecte, Sébastien Loeb est venu faire son métier d'horloger à succès chez Globus, à Genève, où il présentait à la fois son chronographe Marvin (une édition spéciale pour son huitième titre de champion du monde des rallyes) et son dernier livre, la foule de l'un se mêlant aux amateurs de l'autre. Comme tout grand professionnel digne de ce nom, il a distribué avec la même urbanité les sourires, les autographes, les poignées de main et les commentaires sur son engagement horloger. Cette volonté de s'implique à fond dans la montre ne fait plus de doutes pour les lecteurs de Business Montres (26 février 2010), depuis qu'on avait repéré son hélicoptère dans le ciel de Vaumarcus, près du château où se trouve le siège de Marvin. Le pilote français installé en Suisse a fait le déplacement à Genève sans hélicoptère, mais avec ponctualité : quand on a huit titres, on apprend à gagner dans les temps et, quand on rêve du neuvième, on sait rester dans les mêmes temps [ne serait-ce que pour avoir le plaisir de concevoir une neuvième montre !]...
••• Marvin ne pouvait pas faire plus – ni d'ailleurs moins – que 88 exemplaires de ce chronographe commémoratif, orné de la signature de Sébastien Loeb et doté d'un mouvement automatique (Valjoux 7750). Il y aura une série collector plus accessible et moins exclusive. Design : Sébastien Perret, qui a dû penser très fort à Dath Vador en dessinant cette montre résolument noire, montée sur un bracelet en caoutchouc façon pneu – qui rappelle les "pneus" où Marvin logeait ses montres de poche dans les années 1940. Si "côté obscur de la force" il y a, c'est à cause "des ressources insensées que le pilote doit faire surgir en lui pour décrocher ce titre ultime dans des conditions de compétition extrême". On se refait le film ! Pour le reste : 44 mm bien architecturés, un cadran "bitumé", des flancs détourés, une fonction tachymètre sur la lunette, des cornes vissées. Flexibles, ces cornes sont montées sur des suspensions à ressort rouges, pour parfaitement épouser la forme du poignet, "comme un bolide à l’exceptionnelle tenue de route", nous souffle l'attachée de presse.. Accroche-toi, Sébastien !  "On sent le crissement des pneus sur le cadran texturé bitume, et le moteur poussé aux extrêmes sur les compteurs chrono qui reprennent les codes des tableaux de bord de la puissante cylindrée". On a oublié la signature du champion, sur le cadran, à 4 heures.Au choix : aiguilles bâtons squelettes et des index jaunes ou une version ultra-limitée (88 pièces, hommage aux huit titres comme à la superstition asiatique du 8) avec des aiguilles et des indexs rouges. C'est "le feu qui anime Sébastien Loeb", nous glisse la poétesse des relations publiques : pas grave, les pompiers de Globus veillent à tout. Sport automobile et horlogerie : une vieille histoire, qui incline à tous les épanchements...
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••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES NOTÉES

À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE LIBERTÉ...

 
••• CHAISES MUSICALES (1) : Thierry Chaunu, qui avait tenté de lancer à Genève les montres Spyker, en liaison avec la marque automobile hollandaise, réapparaît à New York comme CEO de Damiani pour les deux Amériques. Mission : une relance de la marque de joaillerie italienne pour la remettre au niveau des meilleures références du marché [comprenez Bvlgari, désormais sous pavillon français LVMH]. Thierry Chaunu est également entré dans le tour de table qui retravaille actuellement la marque de joaillerie Marina B [B pour Bulgari], célèbre dans la jet-set des années 1980 et un peu oubliée depuis. Marina B avait également signé quelques montres : on ne peut donc exclure son retour sur le marché horloger...
 
••• CHAISES MUSICALES (2) : Stephan Ritzmann, qui avait rejoint le groupe Sincere en 2010, abandonne son fauteuil de CEO à la suite du rachat de ce réseau par la "dame de platine", Mme Pollyanna Chu (c'était une révélation Business Montres du 1er mars dernier). La nouvelle patronne de Sincere (Chu Yuet-Wah pour l'état civil, 53 ans) a repris 100 % du capital, mais elle a nommé son fils Kingston Chu Chun Ho, 27 ans, comme directeur exécutif (source : Sincere). Kingston comme prénom ? C'est le nom du fonds d'investissements qui a permis à Pollyanna Chu d'entrer dans la liste Forbes des milliardaires de Hong Kong...
 
••• CHAISES MUSICALES (3) : ne pas oublier, dans les chaises musicales de la semaine, la remise en liberté d'Arlette Emch (Business Montres du 20 juin) et l'arrivée aux commandes de Laurent Oberson chez Timelab (Business Montres du 20 juin)...
 
••• CHAISES MUSICALES (4) : c'est un peu étrange de le placer ici, mais c'est la règle du jeu dans la partie de "Chaises musicales" ! Avec le départ d'Arlette Emch, les commandes de la marque Swatch sont reprises par Nick Hayek en personne, du moins par intérim. La nouvelle direction de CK devrait être en place dans les jours qui viennent...
 
••• ARLETTE EMCH : sans revenir sur les circonstances de son départ (détails : Business Montres du 20 juin), un retour intéressant sur la façon dont elle a pu construire la marque CK dans l'horlogerie (WatchPro)...
••• BREMONT : la jeune marque anglaise des frères English (sic) prend son insularité très au sérieux. Il est fortement question de rapatrier en Angleterre (Henley, dans l'Oxforshire) la production des montres, dont une partie des boîtes et des cadran est déjà réalisée au Royaume-Uni (l'autre partie l'étant en Suisse). Nick et Giles English considèrent qu'ils peuvent se passer du Swiss Made, en préférant la mention "London" sur leurs cadrans. Pour eux, "une marque doit avoir la totale nationalité de ce qu'elle est"...
 
••• TORO WATCH : le prince Philippe, héritier du trône espagnol, ne quitte plus sa montre Toro Watch La Pepa, montre commémorative du bicentenaire de la constitution espagnole (1812), éditée comme il se doit à 1 812 exemplaires et facturée dans les 300 euros (source et images : Estação Chronographica, Portugal)
 
••• DISCOMPTE : un site bien connu des insiders pour trouver des montres de grandes marques à prix qui peuvent aller de - 30 % - 70 %. Il a été monté par Marcus Margulies, dont nous soufflions hier les 50 bougies de vie professionnelle. Au programme (mais ça change régulièrement) : Alain Silberstein, Audemars Piguet, Blancpain, Carlo Ferrara, De Grisogono, Franck Muller, Hublot, Marcus, Pierre DeRoche, Pierre Kunz ou Vogard (renseignements : Almar – The art of swiss watchmaking)...
 
••• CECI N'EST PAS UNE MOON WATCH : c'est forcément un concept Tokyoflash et c'est forcément très conceptuel autant que pas lisible à première vue, quoique... L'idée de la montre That's no Moon Watch dérive des jeux d'ombre et de lumière qu'on peut observer à la surface de la lune (L minuscule), puisqu'il s'agit de Minas, une des lunes de Saturne. Toute la police des chiffres (voir ci-dessous) est basée sur la rotation de cette lune, caractérisée par un cratère géant. On y devine aussi l'influence de l'Etoile de la mort dans Star Wars. C'est la première incursion des objets du temps dans les phases de lune non terriennes ! De quoi nous ouvrir quelques nouveaux horizons cosmiques – déjà partiellement dévoilés à Baselworld par la montre Firmamentum de Heritage Watch Manufactory (Karsten Frasdorf), véritable "chronométre de marine" pour les navigateurs interstellaires... 
 
 
••• HUBLOT : ne pas confondre "White Gold" et "Gold White" ! Développée en partenariat avec le Musée océanographique de Monaco, la nouvelle Oceanographic 4000 m (famille King Power 48 mm) est en King Gold (un alliage dont le platine pâlit et débanalise l'or rose) avec cadran blanc sur caoutchouc blanc. Rien à voir avec l'or blanc (série limitée à 100 pièces, mais toujours 4 000 m d'étanchéité - ce qui n'est plus un record depuis les 12 000 m de la Rolex Deepsea Challenge), mais le style reste ultra-reconnaissable... 
 
 
••• CUERVO Y SOBRINOS : certains en tiennent pour le tennis, d'autres pour le polo. Marzio Villa, le recréateur de la très cubaine marque Cuervo y Sobrinos, ne jure que par les voitures anciennes et les courses de véhicules de collection. On le voit dans les plus belles épreuves européennes (notamment le Tour Auto en France), mais il vient de frapper un grand coup en devenant le parrain du premier Summer Marathon, qui se courait sur 600 km, du 14 au 17 juin, entre Bormio et la Valteline, dans de somptueux paysages de montagne. Cinquante équipages sur des routes impossibles, avec des temps de contrôle exigeants et de magnifiques voitures : les participants en redemandaient et ne demandaient qu'à tout raconter à leurs copains. Etre "sponsor-titre" est un vrai avantage : le SM-CyS a sans doute vécu le début d'une grande aventure... 
 
 
••• INFLATION : pourquoi les marques de montres augmentent-elles actuellement leurs prix en Europe ? Evidemment pas au nom d'une amélioration sensible de leurs produits, mais parce que les prix de ces montres sont... trop élevés en Chine ! Bref, les amateurs européens sont pénalisés par les taxes sur le luxe décrétées par le Parti communiste chinois. Ce système de vases communicants dans la valse des étiquettes a pour but d'éviter la multiplication des achats parallèles dont Business Montres parlait hier (info n° 1) : ajouté au différentiel de change euro-yuan, le différentiel de prix de base (hors taxe) favorise le "ramassage" sauvage des montres en Europe, ce qui déstabilise le marché. Il est néanmoins choquant que les marques n'arrivent qu'à jouer que sur le levier prix pour tenter de régler leur marché : dans les années 1970, c'est cette inflation absurde face aux désordres monétaires qui avait plombé l'horlogerie suisse, au moins autant que la révolution du quartz (source : CPP-Luxury)... 
 
 
••• GILBERT VACHERON : notre ami Gilbert Vacheron, l'"horloger le plus allumé de sa génération" (Business Montres Vision), fait désormais partie des 300 Suisses les plus influents (source : Tribune de Genève). Influent, mais discret ; il se présente généralement sous le pseudonyme de Vincent Kucholl, mais personne n'est dupe. Voir également son commentaire des récents salons professionnels horlogers (ci-dessous)...
 
 
••• CHRONOPASSION : quelques images des montres baroques de Daniel Strom (le fils d'Armin) sur la fanpage Facebook de Chronopassion, où Laurent Picciotto présente également un reportage de TF1 (France) sur Johnny Hallyday (ci-dessous). Au poignet de la rockstar française, une montre Strom (collection Agonium : ci-dessous) : elle a vraiment l'air d'intriguer le cameraman (Business Montres avait présenté cette montre Memento Mori en juin 2010, info n° 4).
 
 
••• COCA-COLA : ce n'est pas une question d'horlogerie, mais de société. Comme tous les marques globales, Coca-Cola se doit de pressentir, de comprendre et d'anticiper les mutations sociétales. Les grands principes de la communication de la marque sont donc intéressants à suivre. Une inflexion très nette est en cours : "Nous voulons clairement mettre en place un véritable dialogue autour des valeurs de nos consommateurs. Nous avons besoin de plus les écouter et les comprendre pour pouvoir avancer avec eux. Coca doit aussi, avec ses consommateurs créer de nouvelles valeurs autour de la marque mais tournées vers l'humain. Les valeurs évoluent en continu et il faut pour cela être capable de les comprendre vite pour s'adapter et répondre par des opérations culturelles, éducatives et autres", déclare ainsi Yvan Pollard, un des gourous de la marque, interrogé à Cannes (Cannes Lions 2012) par INfluencia à propos de sa campagne "Sharing Values". Pour Influencia, "le soda du Père Noël ne veut plus apparaître uniquement comme un simple hymne à la joie. Désormais, il vise un vrai engagement et compte traiter des sujets sociétaux et renforcer ses opérations pour la protection de l'environnement. La campagne pour la défense des ours blancs ou le film A Step from Zero, qui aborde au début les problèmes familiaux (ci-dessous : campagne Coke zero) démontrent le changement de cap de Coca. Précision d'Yvan Pollard, dont on trouvera l'interview sur cette page d'INfluencia : "Tout le monde a besoin de savoir que quelque chose pourrait se passer chez nous et le consommateur doit désormais s'habituer à être surpris, concerné et engagé par nos actions". Evolution fondamentale : il ne suffit plus de bien faire de la publicité, mais il faut faire la publicité du bien...
 
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