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JEUDI : Un tour d'horizon de l'actualité des montres

Une prémonition de Jean Yanne : il avait situé le haut-commissariat des troupes d'occupation chinoises à Paris aux... Galeries Lafayette ! Amusant, non ? En attendant, est-ce l'économie chinoise qui fatigue ou les Chinois qui sont maintenant fatigués des marques de luxe et des montres suisses ? 〓 AU SOMMAIRE DE CES S.M.S. DU JEUDI :les 10 informations que nous développerons un peu plus bas... • Les chaises musicales du jour : Swatch Group, …


Une prémonition de Jean Yanne : il avait situé le haut-commissariat des troupes d'occupation chinoises à Paris aux... Galeries Lafayette ! Amusant, non ? En attendant, est-ce l'économie chinoise qui fatigue ou les Chinois qui sont maintenant fatigués des marques de luxe et des montres suisses ?

〓 AU SOMMAIRE DE CES S.M.S. DU JEUDI :
les 10 informations que nous développerons un peu plus bas...
 
• Les chaises musicales du jour : Swatch Group, Omega, Antiquorum, Roger Dubuis, DeWitt... Les feuilles mortes de l'automne ne se ramassent pas encore à la pelle, mais on s'agite beaucoup chez les horlogers !
• Le commentaire du jour : Mais que pense vraiment Business Montres de l'affaire Bernard Arnault ? Le président-fondateur du groupe LVMH est-il un innocent égaré dans le champ de mines ou un pervers fiscal ?
• La montre du jour : enfin, une vraie collection de montres dédiée à l'univers Star Wars ! Pour le 35e anniversaire de la saga, Seiko édite six montres aux grands personnages de cette légende contemporaine...
• Le livre du jour : une "bible" par son poids, son format, son contenu, mais aussi par son prix exprimé en kilo-euros (port compris, merci M. Mondani !), mais un must have pour tout collectionneur. À inscrire d'urgence sur sa liste de Noël...
• Le salon du jour : une immense halle anciennement militaire au coeur de New York et un échantillon idéal de marques de haute horlogerie pour initier le public américain aux belles montres...
• Les tweets du jour : sous le contrôle de l'indicateur de dynamisme personnel proposé par la nouvelle Urwerk 210, des tweets en 140 caractères, parfois moins, parfois plus, avec ou sans image, pour un balayage à 360° de l'actualité des montres (Rocollection, Breitling, Girard-Perregaux, Louis Vuitton, Ulysse Nardin, Hublot, Urwerk, Van Cleef & Arpels, etc.)...
• Le film du jour : où était installée la Kommandantur (haut-commissariat) des occupants chinois dans le film de Jean Yanne, Les Chinois à Paris (1974) ? Savoureux extraits d'un très plaisant exercice de mémoire...
• L'anniversaire  du jour : un demi-siècle et cinquante bougies pour la première montre suisse portée dans l'espace, en 1962, par John Glenn à bord de la capsule Friendship 7...
• La céramique du jour : ce n'est pas de la céramique high-tech, mais de la bonne vieille céramique, dans des couleurs primaires très mode, avec une forme qui a inspiré le nom de Non Là ("chapeau" de paille en vietnamien)...
• Le chiffre du jour : est-ce l'économie chinoise qui fatigue ou sont-ce les Chinois qui sont fatigués du luxe ? On hésite encore, mais la vraie inquiétude vient du décrochage brutal du marché du luxe aux Etats-Unis...
 
 
〓 LA MONTRE DU JOUR :
que la force soit avec Seiko...
••• Trente-cinq ans déjà pour la sortie du premier Star Wars : un anniversaire qui se fête et pour lequel on s'étonne qu'aucun horloger suisse n'ait postulé – ou alors c'était trop cher ! C'est donc Seiko qui a décroché le contrat, avec un série de six montres qui ne soulèveront guère d'émotions sur le plan horloger [un simple logo Star Wars sur le cadran], mais que les aficionados des deux premières trilogies adoreront retirer de leur poignet pour exhiber le personnage gravé au dos de la montre (séries limitées à 950 exemplaires). Forcément noire, la montre Vador (ci-dessus) est radio-pilotée (environ 1 500 euros). La montre Yoda (à droite) est automatique, mais inévitablement verte. Il existe plusieurs autres personnages : la montre Storm Troopers (touches blanches), la montre Dark Maul (marquages rouges), la montre C3-PO (dominante dorée) , la montre R2D2 (tons bleus). 
 
 
 
〓 L'ANNIVERSAIRE DU JOUR :
cinquante bougies pour une (TAG) Heuer suisse portée dans l'espace...
••• C'était un compteur de sport (TAG) Heuer au poignet de l'astronaute américain John Glenn, qui devait déclarer à l'issue de son vol à bord de Friendship 7 : « C'était un jour spécial. Je ne vois pas bien ce qu'on pourrait dire à propos d'une journée où l'on a vu quatre fois le soleil se coucher ». L'histoire de cette "montre" – premier pièce horlogère suisse jamais portée dans l'espace – est un vieux souvenir pour les lecteurs de Business Montres (révélation du 6 octobre 2006).  Aujourd'hui, la montre de John Glenn (ci-dessous) est conservée au Musée national de l'air et de l'espace de Washington D.C. et une réplique est désormais exposée au musée TAG Heuer 360° de La Chaux-de-Fonds. TAG Heuer profite de l'occasion pour dédier à ce demi-siècle de tests dans l'espace une édition spéciale et limitée de son chronographe Carrera Calibre 1887 , en version SpaceX.
••• Pourquoi SpaceX ? La société qui porte ce nom a été fondée en 2002 par Elon Musk, l'un des plus grands industriels au monde, co-fondateur de PayPal et fondateur de Tesla Motors. SpaceX incarne l'avenir de l'aventure spatiale privée. La société a été choisie pour réapprovisionner la station spatiale internationale (SSI) avec son lanceur Falcon 9 et sa capsule Dragon. Le 31 mai 2012, SpaceX avait réussi une mission historique, qui fait de Dragon la première capsule commerciale à rejoindre la station spatiale internationale. A bord de cette capsule Dragon : un chronographe TAG Heuer SpaceX – ce qui permet d'affirmer que les tests dans l'espace ont un demi-siècle ! Le cadran argenté de la montre reproduit fidèlement le design de la Heuer 2915A, avec des index triangulaires à 12 h et 6 h, ainsi que des chiffres arabes imprimés dans la même police que ceux du chronomètre de sport porté par John Glenn. La forme de l'aiguille centrale du chronographe rappelle le design de l'original. Inscription « 1962-2012 » sur le compteur à 3 h avec, en dessous, la représentation du deuxième étage du lanceur Falcon 9 de SpaceX et de la capsule Dragon en orbite terrestre basse.  « First Swiss Watch in Space », nous répète le cadran. Sur le fond saphir fumé, une représentation en applique du Falcon 9 et de la capsule Dragon et du logo SpaceX...
 
 
 
〓 LES CHAISES MUSICALES DU JOUR :
Pour un nouveau tour de piste, en avant la musique !
 Omega (musée) : Brandon Thomas, qui avait succédé à notre ami Marco Richon, ne sera plus conservateur du musée Omega de Bienne dès la fin de ce mois. Son remplaçant n'est pas encore annoncé, mais le poste sera pourvu "en interne". Brandon Thomas reste au sein du Swatch Group comme responsable du patrimoine rattaché à la présidence.
Antiquorum : pour remplacer Thomas Perazzi, exfiltré chez Sotheby's en début d'année (révélation Business Montres du 12 mars) et reprendre en main son bureau milanais, Antiquorum a recruté Giovanni Varesi, photographe indépendant et grand amateur de montres, honorablement connu dans le milieu des collectionneurs italiens de belles montres. D'autres recrutements horlogers sont en cours à New York et à Hong Kong.
DeWitt : départ en rafales [impossible de tout détailler] et lettres d'avocats prud'homaux en cascade à la direction de la manufacture DeWitt, où Viviane De Witt continue cet automne son grand ménage de printemps. Non sans une certaine fébrilité, mais avec la certitude qu'il est toujours possible de maintenir à flots la maison qui porte le nom de son mari...
Roger Dubuis : départ surprise – mais apparemment sans drame – de David Chomel, qui gérait entre autres les ressources humaines de la manufacture du groupe Richemont...
 
 
 
〓 LE SALON HORLOGER DU JOUR :
les grandes manoeuvres de rentrée pour Time Crafters (New York)...
 Ouverture aujourd'hui, à New York, du salon Time Crafters : l'espace multi-marques est immense (il s'agit d'une ancienne école militaire et plusieurs milliers de soldats peuvent manoeuvrer dans cette halle) et les exposants seront à l'aise pour présenter leurs montres dès qu'ils seront installés (ci-dessous). Au programme de ces journées Time Crafters, les vitrines de A. Lange & Söhne, Audemars Piguet, Baume & Mercier, Blancpain, Breguet, Bvlgari, Chopard, Julien Coudray 1518, De Bethune, Dior Timepieces, Frédérique Constant, Girard-Perregaux, Glashütte Original, Harry Winston, Hublot, Omega, Oris, Parmigiani Fleurier, Ralph Lauren, Richard Mille, TAG Heuer, Zenith...
 
 
 
〓 LA CÉRAMIQUE DU JOUR :
la dialectique du chapeau de paille adaptée aux objets du temps...
 Il y a différentes catégories de céramique, de la plus simple à la plus high-tech. Généralement, les marques de luxe s'affrontent sur le terrain de la haute technicité, mais Non Là est un concept qui s'affirme radical par son design plus que par son matériau de base, la bonne vieille céramique (faïence) dont on faisait les assiettes ! L'idée de cette horloge est née au Studio Klass de Milan : c'est sa forme de chapeau de paille de riz conique (un classique chez les paysans asiatiques) qui a dicté son nom, Non Là (quelque chose comme "chapeau de paille en vietnamien). Une forme basique (pas très usitée dans les objets du temps, une exécution sobre en céramique, des couleurs primaires très bauhaussiennes (ci-dessous) et un concept horloger hyper-simplifié : la séduction de l'objet n'en est pas moins au rendez-vous (distribution Diamantini & Domeniconi)...
 
 
 
〓 LE LIVRE DU JOUR :
tout ce qu'on peut savoir sur la Daytona en 280 pages et 980 euros...
 Le livre que tous les Rolexomanes attendent, Rolex Daytona Story, signé par Guido Mondani et Osvaldo Patrizzi aux éditions Mondani, serait-il déjà disponible ? La souscription est toujours ouverte (980 euros, frais de port non compris sauf pour l'Italie), mais on peut en feuilleter des extraits en ligne. Rien à redire sur le fond (textes consistants et renseignements précieux sur des variantes inconnues), ni sur la forme de cet ouvrage de poids, qui devrait prendre de la place dans la hotte du Père Noël...
Avec sa lunette arc-en-ciel, c'est la « Gaytona » version 2012 (sobriquet politiquement incorrect recueilli en interne, auprès de l'équipe de développement produit)...
 
 
 
〓 LE CHIFFRE DU JOUR :
le marché américain du luxe reste au-dessous de ses chiffres 2009...
••• Le problème est-il que Burberry ait fait plonger le cours des valeurs du luxe ou que les analystes aient perdu leurs nerfs face à une situation devenue imprédictible ? Les deux ! A force de prendre les bons résultats des groupes pour argent comptant, les bourses ont fini par oublier que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Le plus inquiétant, ce n'est pas Burberry, qui n'est qu'un sismographe des réalités de la planète luxe : quand le temps tourne à l'orage, on ne court pas forcément acheter un trench-coat, mais un... parapluie ! Le plus inquiétant, c'est le marché américain du luxe, qui reste le premier mondial : les consommateurs – tout comme, peut-être, les Chinois – semblent être lassés, sinon fatigués du luxe.
••• Les chiffres sont rudes : récemment les dépenses en biens et services de luxe ont baissé de 8,2 % par rapport au trimestre précédent, et de 26,9 % par rapport à la même période de l'année dernier. Encore plus troublant : ces dépenses de consommation de luxe se situe en deçà des niveaux observés au deuxième trimestre 2009, lorsque les Etats-Unis était toujours plongé dans la récession ! La mode haut de gamme est la première touchée. Explication, qui ne surprendra pas les lecteurs de Business Montres : quoique cette réalité ait été masquée par la force de la reprise en Chine et par deux ans de croissance aussi facile qu'effrénée (2010-2012), le marché du luxe est entré aux Etats-Unis dans une mutation irréversible, qui a changé les priorités des consommateurs, leurs valeurs et leurs motivations.
••• Il faut à présent trouver à ces consommateurs d'autres bonnes  raisons de dépenser des milliers de dollars dans des objets purement statutaires : la repolarisation s'effectue aujourd'hui autour de l'être ("Ce que je suis") plutôt qu'autour de l'avoir ("Ce que je possède"). Avec un intéressant point moyen autour de l'expérience ("Ce dont j'use") – ce qui impliquerait un luxe transitoire sans propriété matérielle, mais en toute appréciation culturelle...
 
 
 
〓 LE FILM DU JOUR :
le haut-commissariat des Chinois d'occupation était au bon endroit...
••• En écrivant Les Chinois à Paris (1974), Jean Yanne s'était amusé à placer leur Kommandantur (haut-commissariat des forces d'occupation chinoises) aux Galeries Lafayette. Il ne pouvait pas imaginer que, quarante ans plus tard, les Chinois occuperaient effectivement en permanence les boutiques du rez-de-chaussée du grand magasin, boulevard Haussmann, de même que les coulisses (services de détaxe), qui forment une véritable mini-Chinatown à deux pas de l'Opéra. Extraits ci-dessous de quelques scènes tournées aux Galeries Lafayette : un tel China bashing ferait aujourd'hui scandale...
 
 
〓 LES TWEETS DU JOUR  :
l'horlogerie sous le contrôle énergétique d'une Urwerk 210 (ci-dessous)
 
••• BEIJING SPARKLE ROLL LUXURY BRANDS CULTURE EXPO 2012 : un salon pas seulement horloger, complètement passé sous le radar, alors qu'il s'impose, par défaut, comme le plus grand salon grand public consacré à la "culture horlogère" en Chine. Il se tenait du 6 au 9 septembre dans la capitale chinoise, avec le soutien des autorités communistes locales. Marques concernées : Boucheron, DelaCour, DeWitt, Parmigiani, Richard Mille et les autres marques de luxe, dont Rolls-Royce ou Bentley, distribuées par Sparkle (Sparkle Roll Luxpo). En arpentant les allées du salon, on aurait pu tout de suite voir l'aiguille de l'indicateur d'activité passer sur le vert, en haut à gauche du cadran de sa nouvelle Urwerk 210...
 
••• ROC (Rocollection) : jour traditionnel de défilés militaires, le 11 novembre [qui tombe cette année un dimanche : raté pour le jour férié en France] verra cette année les amateurs de montres défiler à Rocollection (Rendez-vous Of Collectors), derrière l'Hôtel-de-Ville de Paris, à la Maison des Compagnons du Devoir. Patronage symbolique pour un hommage à l'horlogerie du passé, mais aussi à la coutellerie et à tous les colifichets masculins. Indice de dépense énergétique moyennement élevé devant les stands des 40 exposants : ni vert, ni rouge pour l'aiguille de la nouvelle Urwerk 210 (Renseignements : ROC)...
 
••• HUBLOT : il y a cinq ans, si on avait dit à Jean-Claude Biver qu'il ouvrirait un jour une boutique Hublot à Oulan-Bator, en Mongolie, il aurait bien rigolé ! Et, pourtant, c'est fait (détails sous tous les robinets à communiqués de presse) : dans la deuxième ville la plus polluée du monde, si on ne peut pas faire de sport, l'aiguille d'une Urwerk 210p peut-elle quitter le rouge ?
 
••• GIRARD-PERREGAUX : la manufacture de La Chaux-de-Fonds, plus activiste que jamais sur le marché américain, rend un hommage officiel à la footballeuse américaine Alex Morgan. Elle est jolie, mais les Européens auraient préféré l'autre Morgane (Clara) : une dame avec laquelle on est sûr de voir l'aiguille de l'indicateur dynamique de son Urwerk 200 bondir dans le vert...
 
••• LOUIS VUITTON : le teaser de la prochaine collection de haute joaillerie. Techniquement impeccable, esthétiquement prenant. So what ? Indicateur dans le rouge sur le siège de la Rolls...
 
••• BERNARD ARNAULT : un exercice périlleux, le portrait astral – personnel et managérial – de Bernard Arnault, par une journaliste blogueuse et surtout astrologue. Au-delà de ce qu'on peut savoir sans les conjonctions astrales et les transits planétaires, c'est tout de même révélateur, mais le spectacle reste passif, donc indicateur dans le rouge (Planetavenue)...
 
••• BREITLING : Jetman (Yves Rossi, partenaire de Breitling) volant de conserve avec un Spitfire historique (MH434), dans le ciel suisse. Un joli raccourci de sept décennies d'histoire aéronautique (vidéo ci-dessous), qui vaut son pesant d'adrénaline et de calories brûlées par le stress (l'aiguille de la nouvelle Urwerk 210 sera dans le vert) :
 
••• ULYSSE NARDIN : un nouveau lépidoptère dans le bestiaire enchanté recréé par les métiers d'art horlogers. Cette nouvelle Caprice Butterfly (ci-dessous) est tout simplement magnifique. Consommation énergétique moyenne d'un papillon : insignifiante, sauf si le porteur de la montre nage la brasse... papillon [auquel cas l'aiguille de l'Urwerk 210 bascule illico dans le vert]...
 
••• URWERK 210 : la montre qui fait voir rouge aux "patates de canapé" ! Avec son indicateur de dépense énergétique, c'est un des plus amusants concepts de ces dernières années (Business Montres du 12 septembre). Gros buzz planétaire dès les premières heures, mais peu de remarques concernant le retour à l'aiguille de ces heures satellitaires, alors que l'indicateur d'efficacité dynamique imaginé par Felix Baumgartner (ci-dessous) polarise tous les commentaires.
 
••• VAN CLEEF & ARPELS : intéressante initiative digitale de la maison vendômoise, qui organise une visite virtuelle à 360° de ses ateliers. Idéal pour découvrir dans un fauteuil les métiers et le savoir-faire de la marque : ceux qui auront une Urwerk 210 au poignet (info ci-dessus) profiteront de cette visite immobile pour vérifier que l'indicateur de dépense énergétique passe rapidement dans le rouge...
 
••• STROM : Johnny Hallyday en Une de Paris-Match, fidèle aux têtes de mort de la Skull Watch lancée par Daniel Strom (découverte Business Montres du 21 juin 2010). Sur scène, cette montre "agonisante" va engager quelques G tellement le vieux rocker français se dépense : s'il portait une Urwerk 210, flèche dans le vert assurée !
 
••• CONNEXION/DÉCONNEXION :une intéressante étude d'Havas Médias sur la France des déconnectés – cette frange de la population qui choisit la déconnexion volontaire par peur des risques du réseau et des risques ou par anticonformisme militant. Ces déconnectés ne se reconnaissent pas dans cette société ultra connectée. Les grandes lignes de cette étude d'une mutation sociale sont présentées ci-dessous, mais il est évident qu'on se bouge plus intensément quand on ne passe pas ses journées connecté à un écran [donc : indicateur dans le vert]...
 
 
 
〓 LE CAS BERNARD ARNAULT :
innocent égaré dans le champ de mines ou pervers fiscal ?
••• L'événement méritait de toute évidence qu'on en parle dans Business Montres, et on en a parlé, dès dimanche, puis lundi et même mardi. Sans parler d'une analyse focalisée sur les tribulations médiatiques de "Bernard le Belge" et du suivi de l'affaire dans nos pages Périscope Attitude (liens, revue de presse et lectures utiles). Activité éditoriale qui est bien la moindre des choses quand un acteur majeur du luxe (en particulier horloger) est dans l'actualité. Aux dernières nouvelles, nos articles n'ont pas eu d'influence sur les fabuleux budgets publicitaires qui nous sont apportés par le groupe LVMH (؟) !
••• Plus sérieusement, que pense Business Montres de cette affaire ? Le cas Arnault est complexe : notre hypothèse de travail initiale était [et reste] que cette fuite dans la presse belge n'était pas fortuite. Un Bernard Arnault ne suit pas la filière administrative tous publics pour une demande de naturalisation. La fuite a donc toutes les chances d'avoir été instrumenté pour manipuler les médias dans le cadre de la campagne autour des 75 % de taxation au-delà du million d'euros de revenus (la loi anti-Arnault, puisqu'elle vise les hauts salaires et qu'il est le salarié le mieux payé de France). Cette opération d'instrumentalisation des médias, opportunément déclenchée un samedi, s'est cependant retourné contre ses auteurs tellement on avait négligé le choc des affects dans une France à bout de nerfs. La Une de Libération a ensuite parasité le débat qu'on voulait ouvrir et Bernard Arnault s'est retrouvé en slip dans un champ de mines médiatique impossible à contourner. Ses explications "économiques" sur cette double nationalité étaient plutôt vaseuses et personne n'a été dupe de l'arrière-plan fiscal du dossier...
••• Justement, de ce point de vue fiscal et avec un regard libertarien sur le dossier, Bernard Arnault a non seulement le droit d'opter pour la nationalité européenne de son choix, mais aussi le devoir de se défendre quand les kleptocrates de la bureaucratie française, non content de ne pouvoir assurer la sécurité des personnes sur le territoire national, menacent à présent la sécurité des biens. L'autodéfense fiscale est un réflexe élémentaire de survie, à tous les niveaux de fortune et sans faire de morale sur les fantastiques revenus de l'homme le plus riche d'Europe : ses droits sont fondamentalement identiques à ceux d'un smicard célibataire que l'Etat se permet de rançonner à la hauteur d'un mois de salaire ! Créateur de richesses et d'emplois pour l'économie française, Bernard Arnault doit être puni s'il contrevient aux lois, mais il doit aussi punir par son exil potentiel ceux qui tentent de le dépouiller de son argent. En toute rationalité économique, il aurait déjà dû transférer au Luxembourg, en Belgique et aux Pays-Bas les différentes véhicules de la nébuleuse LVMH [à quand le statut de groupe "européen" ?] et de sa fortune personnelle. En nous rejouant l'arroseur arrosé et en se défendant ensuite avec une tragique maladresse, si ce n'est avec une naïveté déconcertante, Bernard Arnault n'a malheureusement pas permis à la discussion de s'engager sur ces bases : scandaleuse en soi, la spoliation à 75 % d'un revenu salarial [celui du "patron" autant que celui de ses cadres supérieurs] justifierait une sanction telle qu'une expatriation du groupe au sein de l'Union européenne – ce qui ne menacerait quasiment aucun emploi direct dans les entreprises françaises du périmètre LVMH. Qu'on en vienne à contester à un citoyen de l'Union européenne – qu'il soit "Rom" ou Bernard Arnault – le droit de circuler et de travailler librement en Europe en dit long sur l'asservissement pervers des mentalités au veau d'or bureaucratique...
 
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