CHRONOS JAPON (accès libre)
Les cinq meilleures montres du début 2020
Un classement en toute liberté établi par « Business Montres » à la demande de « Chronos Japan », avec un complément éditorial sur les salons horlogers.
L’exercice n’était pas facile, et il était forcément biaisé, puisque nous étions début mai et qu’à peine 20 % des marques avaient proposé leurs nouveautés de l’année. Voici, en moins de 200 mots, notre classement pour les quatre premiers mois de l’année (toutes ces montres avaient déjà été présentées dans nos colonnes)…
Breitling Superocean Heritage 57
Ce qu’on aime dans les codes vintage, c’est qu’ils soient fidèles à l’esprit de l’âge d’or, mais avec une touche contemporaine. La montre de plongée à retenir de ce printemps 2020, c’est cette Breitling à l’identité forte et au style affirmé.
Bvlgari Octo Finissimo Automatic 100 m
Avec son acier mat, son bracelet souple et une minceur qui la rend légère au poignet, cette collection Octo sera le nouveau standard du sport chic dans les années 2020 : elle démode brutalement toutes les icônes « sportives chic » de la fin du XXe siècle.
Chanel Coco Clock
Il n’est pas si fréquent l’horlogerie féminine réussisse à produire autre chose que des montres d’homme revues à la baisse avec quelques diamants en plus. Impossible de faire plus féminin que cette pendule de table qui nous prouve que Chanel sait tendre le bras aux dames…
De Bethune DP28XP
Mieux qu’une pure mécanique, une montre est aussi un concentré de culture horlogère. Le nouveau tourbillon extra-plat DP28XP ajoute à ces ingrédients le style, fruit d’une réussite esthétique et d’un plaisir personnel à chaque fois qu’on regarde sa montre…
Ikepod Megapod Automatic
C’est l’ovni de poignet absolu : boîtier ovoïde satiné facile à porter en dépit de sa taille (46 mm), cadran minimaliste aux chiffres « avalés » et cornes effacées. Le prix revu à la baisse (sous les 1 000 dollars) est une bénédiction pour une montre aussi forte…
Et, à propos de l’annulation des salons horlogers de ce printemps 2020 (Baselworld et SIHH) et des salons horlogers en général, une opinion indépendante, toujours pour Chronos Japan :
Si Baselworld n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Même si, grâce au numérique, les marques peuvent se débrouiller sans salons horlogers pour présenter leurs nouveautés horlogères de l’année, un rendez-vous annuel est indispensable pour toute la communauté horlogère, quelque part dans le monde. Nous sommes des humains (hommes et femmes) et nous avons une humanité naturelle et instinctive qui nous pousse vers nos semblables pour des rites tribaux. Nous avons besoin de nous voir entre quatre yeux, de nous toucher, de parler et de boire quelques verres ensemble pour refaire le monde. Il n’en est pas moins indispensable de totalement repenser ces salons comme des rassemblements « mammifères » d’un nouveau genre. Baselworld est mort, mais Genève est en train de s’imposer comme un pôle de référence pour la haute horlogerie de luxe, malheureusement trop exclusif. Cette ségrégation libère, ailleurs qu’à Genève (pourquoi à Lausanne), un espace ouvert à toutes les marques (petites, moyennes et grandes) qui veulent se rassembler une fois par an pour aller à la rencontre de leur public (détaillants, médias, amateurs) et pour envoyer un puissant message créatif à toute la planète. C’est la biodiversité du paysage horloger qui assure sa richesse et sa force. C’est la diversité de ses talents qu’il faut cultiver.