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AFFAIRE SKRIPAL (accès libre)
Les deux espions-empoisonneurs russes aimaient trop l’horlogerie !

Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov – les Pieds-Nickelés supposés de l’espionnage russe – n’étaient de passage à Salisbury que pour admirer la plus ancienne horloge du monde – pas pour barbouiller de novitchok la porte de l’agent double Sergei Skripal…


On en sait à présent un peu plus sur les deux suspects russes désignés par la police britannique dans l’affaire d’empoisonnement de l’agent double russe Sergei Skripal [la fameuse « affaire Skripal »] : dans leur interview accordée à la chaîne RT France (ci-dessous : version française de celle qui a été diffusée en Russie), on découvre que ces redoutables deux espions-empoisonneurs étaient venus en touristes à Salisbury, en Angleterre [là où les Skripal père et fille habitaient], non pour y disperser un peu de novitchok, cette redoutable substance toxique dont les laboratoires toxicologiques nous disent maintenant qu’on en trouve un peu partout dans le monde, mais pour visiter la cathédrale de la ville, admirer son clocher (le plus haut du Royaume-Uni) et, surtout, découvrir son horloge, datée de 1386 et considérée comme la plus ancienne des horloges mécaniques encore en état de marche sur cette planète [une horloge sans aiguilles, qui se contente d’indiquer les heures en sonnant : ci-dessous]. C’est du moins ce qu’ils avouent dès les premières minutes de leur entretien à RT. Un peu plus tard, ils racontent leurs voyages en… Suisse – la patrie de la belle horlogerie – et à Genève, mais c’était seulement pour y étudier les « compléments alimentaires » et autres poudres de perlimpinpin pour sportifs amateurs de gonflette !

L’interview est assez ahurissante. Et souvent gênante tellement il y a quelque chose qui y sonne faux – soit d’un côté, soit de l’autre – et tellement les deux Pieds-Nickelés pataugent et rament. C’est un moment de télévision intellectuellement grinçant : est-ce seulement du journalisme ? N'est-ce pas du grand guignol ? La question se pose d’autant plus que ces deux « touristes » se défendent très mal : même le pire des conseils en communication n’aurait pu leur conseiller de pires « éléments de langage » – et on ne prend pas les communicants du Kremlin pour des rigolos ! On a de la peine à croire que d’aussi innocents touristes, de surcroît grands amateurs d’horlogerie ancienne, soient les féroces espions du GRU (renseignement militaire russe) qu’on nous décrit – surtout quand on découvre qu’ils auraient commis leur crime à visage découvert, allant et venant directement de Moscou, se faisant photographier et filmer tout au long de leur parcours « touristique ». Ou bien ce sont de fantastiques comédiens (en même temps que des Pieds-Nickelés de la guerre secrète contemporaine), ou bien ce sont de parfaits quidams, un peu minables [seraient-ils seulement capables de manipuler un poison comme le novitchok ?], totalement dépassés par ce qui leur arrive et embringués malgré eux dans une rocambolesque affaire d’État dont on ne connaîtra sans doute jamais les tenants et les aboutissants…


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