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LUNDI : À quelle sauce horlogère le nouveau Politburo chinois préfère-t-il les montres suisses ?

Réussite quasi-parfaite du salon Belles Montres : décidément, Paris est bien la capitale européenne de la belle horlogerie et le Carrousel du Louvre reste la référence – loin devant les autres salons qui s'en inspirent... L'année 2012 se termine avec ce salon, mais l'actualité des montres ne relâche pas sa pression... Roger Dubuis chronographe Excalibur en 42 mm (une nouveauté du prochain SIHH)...  ◀▶ AU SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI...Des informations …


Réussite quasi-parfaite du salon Belles Montres : décidément, Paris est bien la capitale européenne de la belle horlogerie et le Carrousel du Louvre reste la référence – loin devant les autres salons qui s'en inspirent...

L'année 2012 se termine avec ce salon, mais l'actualité des montres ne relâche pas sa pression...

Roger Dubuis chronographe Excalibur en 42 mm (une nouveauté du prochain SIHH)...
 
◀▶ AU SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI...
Des informations développées après la belle carte postale parisienne ci-dessous....
◇◇◇ LA QUESTION DU JOUR : quelle est l'influence du nouveau Politburo chinois sur l'horlogerie suisse ?
◇◇◇ LA DISPARITION DU JOUR : comment le musée Patek Philippe a dû renoncer à exposer l'ex-montre la plus compliquée du monde...
◇◇◇ LA PUBLICITÉ DU JOUR : si les nouvelles collections Jeanrichard sont excitantes, leur publicité manque sérieusement de tonus...
◇◇◇ LE BOBARD DU JOUR : à l'occasion de Belles Montres, les bonimenteurs de Péquignet ont frappé très fort sur BFM...
◇◇◇ LA BOUTIQUE DU JOUR : Vacheron Constantin mobilise les réseaux sociaux autour de sa future boutique de la rue de la Paix...
◇◇◇ LA RUMEUR DU JOUR : y aurait-il une montre tactile connectée et compatible Apple dans les tiroirs du Swatch Group ?
◇◇◇ LES ACTUALITÉS DU JOUR : notées à la volée, en vrac, bref et en toute liberté (les chaises musicales, les nouvelles marques, les pudeurs de Ralph Lauren, la tentation de Goyard, l'étui à cigarettes de Van Cleef & Arpels, les questions de sponsoring automobile, etc. – sans oublier les cadrans émaillés qui font leur apparition chez Artcurial : ci-dessus, en haut de page)...
 
 
◀▶ LA BOUTIQUE DU JOUR
Vacheron Constantin en première face à la place Vendôme...
◇◇◇ Alors que l'ancienne boutique Old England (futur mégastore Bucherer) annonce sa ré-ouverture pour le printemps 2012 [il semblerait que Bucherer ait obtenu l'autorisation de changer l'ancien nom pour remplacer les majuscules "Old England" par les majuscules Bucherer], l'événement parisien sera l'ouverture, début 2013, de la nouvelle boutique Vacheron Constantin de la rue de la Paix, au n° 2, en face de Charvet et de Bvlgari (c'était une révélation Business Montres du 25 janvier 2011, avec l'annonce de la nomination de la "toujours souriante" Christelle Konan à la direction de la boutique dès la mi-septembre 2012). Au-delà de ce nouveau verrou posé par le groupe Richemont à l'entrée de la rue de la Paix (devenue une vraie avenue Richemont), Vacheron Constantin a mis en place une intéressante campagne de communication pour faire buzzer autour de la prochaine inauguration – devenue stratégique pour la reconquête d'un public français un peu délaissé depuis quelques années au profit des amateurs chinois. Cette campagne sera appuyée par un site dédié, 2 rue de la Paix (pas encore opérationnel), qui fera vivre la manufacture et ses montres à travers cinq portraits (images et verbatim) de cinq "héros" de la marque photographiés par Thierry des Ouches. Chacun évoque "son" Paris, "ses" adresses préféres et "sa" montre Vacheron Constantin, pour donner une illustration impressionniste des valeurs et des codes attachés à la marque. Deux femmes et trois hommes, dont l'expert horloger Romain Réa, qu'on pourra retrouver sur les vidéos disponibles sur le site. Objectif : redonner de la "chair" et de la passion à une maison à l'image un peu désincarnée, sinon desséchée par un marketing qui manquait de proximité humaine et d'implication émotionnelle...◀▶
 
 
 
 
◀▶ LA (PREMIÈRE) QUESTION DU JOUR
Ce que le nouveau Politburo peut changer (ou ne pas changer)....
◇◇◇ Quand les Chinois représentent (chez eux, dans la Grande Chine, ou ailleurs) 65 % des acheteurs de montres suisses, la conduite des affaires politiques de la Chine intéresse directement l'industrie horlogère. Le moins qu'on puisse dire est que les résultats du récent XVIIIe congrès du Parti communiste chinois, s'ils ont acté le prochain changement d'équipe au pouvoir, sont assez opaques sur les intentions des nouveaux dirigeants. Sont-ils économiquement libéraux ou partisans d'un nouvel autoritarisme pour l'économie administrée que la Chine est restée ? Sont-ils partisans d'une ouverture des frontières ou d'un repli nationaliste ? Tous les scénarios existent, y compris ceux qui combinent libéralisme économique interne et rigidité néo-communiste dans la morale publique ! On doit donc se contenter d'imaginer des scénarios d'évolution, en guettant les signaux faibles capables de constituer quelques clés...
 ◇◇◇ Sur la situation économique globale : l'hygiène mentale oblige à ne pas croire les statistiques de la bureaucratie officielle, qui les manipule à loisir selon la bonne tradition des économies totalitaires. Ceux qui ont fait leurs études secondaires dans les années 1960 et 1970 se souviennent d'avoir appris par coeur les mirifiques statistiques d'une économie soviétique qui égalait quasiment celle des Etats-Unis. En 1991, la vérité était catastrophique. Donc, rien ne permet de penser que les choses vont mieux que le gouvernement ne l'avoue, ou que la situation est pire. Tout ce qui transpire, c'est que le pouvoir central a beaucoup moins de capacité de manoeuvre qu'on l'imagine sur les économies locales...
◇◇◇ La stratégie macro-économique du nouveau pouvoir : soit la Chine continue à s'imposer comme l'"usine du monde", soit elle se recentre sur son marché intérieur. Elle est déjà concurrencée par des zones de basses pressions salariales (Vietnam, Indonésie), au moment où les donneurs d'ordres américains découvrent le reshoring ("relocalisation"), qui permet de rapatrier aux Etats-Unis des productions beaucoup moins intéressantes du fait de l'augmentation des salaires en Chine et des risques géopolitiques. Le développement d'un grand marché intérieur semble prioritaire, ce qui pourrait favoriser les achats de montres sur place : il suffit pour cela de baisser les taxes sur le luxe, de multiplier les "zones franches" touristiques intérieures [plusieurs expérimentations à taxe zéro sont en cours] et de durcir les contrôles aux frontières, aujourd'hui poreuses pour les touristes de retour de l'étranger. En quelques mois, les flux commerciaux horlogers seraient repolarisés sur la Chine (Mainland), au détriment du shopping touristique. Pas sûr que les Suisses y gagnent au change et il y aurait du souci à se faire pour les boutiques parisiennes...◀▶
 
 
 
 
◀▶ LA (SECONDE) QUESTION DU JOUR
Ce que le nouveau Politburo peut changer (2)....
◇◇◇ On pourrait en déduire que la reconcentration sur le marché intérieur favorisera les réseaux mis en place localement par les marques européennes. Justement, ce n'est pas sûr du tout. D'une part, il y a un risque d'hystérie nationaliste, comparable à celui qu'on vient de vivre à propos des îles disputées entre le Japon et la Chine : l'effervescence a tari les flux touristiques chinois vers le Japon, tout en donnant un coup de frein à la consommation de produits japonais en Chine. Nul ne peut exclure une campagne anti-montres occidentales, déjà amorcée par le pouvoir communiste, qui a virtuellement interdit à ses fonctionnaires de porter une Rolex, une Omega ou une Vacheron Constantin (Business Montres du 26 septembre dernier). Si le nouveau "chic prolétarien" (corollaire d'un sursaut éthique anti-corruption) décide de "démoder" les montres suisses, il y a de la révision stratégique dans l'air...
◇◇◇ Heureusement, les consommateurs chinois adorent les montres suisses ! Toute l'astuce consistera donc à déconsidérer officiellement quelques marques dont on fera des boucs émissaires [généralement celles qui ont ouvert des boutiques un peu partout] pour valoriser, en revanche, des nouvelles marques beaucoup moins connues – celles dont on verrouille le réseau de distribution et auxquelles on déconseillera de ne pas ouvrir la moindre filière de retail. On peut même parier que les réseaux officiels des marques européennes risquent des tracasseries administratives sans subtilités, ce qui  pourrait les pousser – comme en Argentine – à plier bagage pour faire allégeance aux réseaux locaux. C'est dans cette optique qu'il faut réexaminer les grandes manoeuvres autour du réseau Hengdeli (toujours présidé par un ex-colonel de l'Armée rouge, toujours fier de parader en costume Mao) et du réseau Sincere (toujours présidé par une représentante démocratiquement désignée du peuple chinois à l'Assemblée de Beijing). Deux réseaux bien en cour auprès du nouveau pouvoir...
◇◇◇ Les clés de l'avenir sont donc entre les mains du nouveau Politburo, qui aura évidemment d'autres soucis en tête que le sort des importations de montres suisses. L'aggravation des tensions sociales et de l'irrédentisme local peuvent se trouver aggravées par l'installation de l'Europe (grand débouché commercial) dans une récession durable et un crash des Américains (autre débouché commercial majeur) sur le fameux Fiscal Cliff. Et on ne parlera pas ici de la manipulation du yuan dans les désordres monétaires internationaux. Pas sûr que la Chine soit un si bon plan d'avenir que ça...◀▶
 
 
 
 
◀▶ LA RUMEUR DU JOUR
Le Swatch Group préparerait-il une iSwatch avec Apple ?
◇◇◇ La rumeur est née dans les ateliers de microélectronique du groupe, mais ce n'est encore qu'une rumeur, même si elle ne manque pas de logique et de pertinence. Diverses informations recoupées pourraient laisser penser que le Swatch Group prépare une montre Swatch connectée, probablement tactile [technique maîtrisée en interne], qui serait parfaitement compatible avec le système d'exploitation Apple et qui serait donc la base d'une prochaine future éventuelle possible iSwatch – "marque" commerciale déposée par le groupe. Cette Swatch connectée – qui semblerait avoir pris du retard – serait vendue conjointement par Swatch et par Apple, qui aurait profité du lancement récent du iPhone 5 pour torpiller le marché naissant du iPod Nano carré (aisément transformable en montre), en imposant au marché un iPod Nano rectangulaire dont la commercialisation n'avait vraiment rien d'urgent. Vous avez dit iSwatch ? Voilà qui rappellerait d'un peu (trop) près le nom d'Ice-Watch, marque qui piétine aujourd'hui les plate-bandes du Swatch Group et les marchés de la marque Swatch. En attendant, la rumeur va bon train...◀▶
 
◀▶ LE BOBARD DU JOUR
Vraiment royale, cette blague du calibre Tissot rebaptisé Péquignet !
◇◇◇ Comment "enfler" un malheureux journaliste qui n'y comprend rien ? En le mettant face à un bonimenteur professionnel, qui peut sortir une énormité historique ou horlogère à la minute, face à un Stéphane Soumier, journaliste à BFM (radio), qui gobe tout avec une avidité stupéfiante. Ecoutez le podcast de l'interview : on croit rêver ! Le journaliste ne sait pas que la  révocation de l'Edit de Nantes n'a été que le signal de la seconde émigration des horlogers français [la première remontait au siècle précédent et avait permis de créer l'horlogerie genevoise]. Il ne sait pas non plus que Péquignet n'a pas réinventé le premier mouvement mécanique français depuis Lip, puisque BRM s'en était chargé trois ans auparavant. Il ne sait pas mieux que Péquignet a acheté les louanges des journalistes sur ce Calibre Royal qui ne fonctionnait pas correctement. Stéphane Soumier sait encore moins que Péquignet s'est contenté de racheter un stock de vieux mouvements suisses Tissot pour en récupérer le "coeur" et faire réusiner les composants qui allaient autour en Suisse, si bien que ce Calibre Royal, présenté comme "français", est 100 % Swiss Made, puisqu'on se contente de l'assembler à Morteau (révélation Business Montres du 5 novembre dernier). Enfin, le journaliste de BFM ne sait pas que les repreneurs de Péquignet n'ont à peu près aucune chance de relancer un jour une nouvelle série de ce Calibre Royal, puisque les fournisseurs n'ont pas été payés et que remonter une chaîne de fabrication coûterait trop cher, en outillage et en frais d'étude pour mettre au point un nouvel échappement (maintenant que la première série, cannibalisée sur les anciens mouvements, est épuisée), alors même que le constructeur horloger qui avait piloté la reconstruction du mouvement Tissot-Péquignet est reparti en Suisse. Ne parlons pas des clients de Péquignet, qui auront du mal à trouver les horlogers capables d'assurer le SAV pour leurs montres équipées d'un Calibre Royal.
◇◇◇ Enfin, le journaliste ne peut pas le savoir, faute d'avoir étudié son dossier, mais il n'a plus devant lui qu'un responsable de la communication en sursis, marginalisé comme président du conseil de surveillance, dont le repreneur de l'entreprise considère qu'il a tout simplement "manqué de rigueur et de bonne gestion" (interview au journal local C'est À Dire). Ce repreneur reprend néanmoins le bullshit marketing de l'équipe précédente : "Nous ayons conçu le mouvement Calibre Royal, dessiné les plans, que nous l’ayons prototypé. Nous sommes allés jusqu’à élaborer l’outillage [faux : il reste propriété des ateliers suisses qui n'ont toujours pas payés]. Sur les 318 pièces qui composent ce mouvement, 316 sont fabriqués selon nos plans. Mais la production est faite en Suisse. Nous n’avons pas d’autre choix". Effectivement, les deux pièces – balancier et spiral – sont les plus stratégiques et auraient été les plus difficiles à refaire ! Il admet cependant : "Il y a eu des problèmes techniques qui s’expliquent. Prise par des échéances financières, l’entreprise Péquignet a dû commercialiser son mouvement mécanique un peu trop tôt. Mais si elle avait disposé de huit mois supplémentaires pour apporter les ajustements nécessaires avant de lancer la commercialisation, les choses se seraient passées différemment. On ne peut pas nier qu’il y a eu des retours suite à un problème de fiabilité. Nous avons compris ce qui ne fonctionnait pas. Les plans ont été légèrement modifiés, on a corrigé ce qui devait l’être". Ce qui reste à vérifier : quel horloger génial a tout remis en ordre ? À Genève, où les déclarations précédentes de la famille avaient beaucoup amusé la galerie, on respire : "Nous ne ferons pas d’ombre à Rolex ou à Patek Philippe, mais nous pouvons trouver notre place sur le marché horloger", affirme le repreneur. Ses projets immédiats prévoient de lancer une nouvelle marque : "Nous avons deux gammes de produits. Une gamme traditionnelle qui reprend les codes très puissants de la marque Péquignet et qui a sa clientèle. Cette gamme sera séparée des montres Péquignet Manufacture. Début 2013, une nouvelle marque sera probablement créée pour cette gamme traditionnelle. Le niveau de prix sera revu légèrement à la baisse pour se situer entre 700 et 2 000 euros. Les montres “Manufacture” seront quant à elles vendues entre 5 000 et 10 000 euros. Nous voulons avancer sur ces deux pieds". Bon courage, messieurs !◀▶
 
 
 
◀▶ LA PUBLICITÉ DU JOUR
"A philosophy of life" : à la recherche du concept...
◇◇◇ Premiers visuels de la prochaine campagne Jeanrichard (groupe PPR) : aux lecteurs de se faire un idée de la charge émotionnelle, considérée comme trop faible par Business Montres (20 novembre), au regard des enjeux de cette relance, de l'absence de taille critique (ou même de statut) pour une marque très chahutée ces dernières années et de la difficulté d'émerger dans des médias dominés par les marques des grands groupes. Si Jeanrichard a effectivement tout juste dans sa nouvelle collection de produits et dans le volet commercial de son marketing, on a des doutes sur la pertinence d'une telle campagne et sur la capacité mobilisatrice de son accroche : "A philosophy of Life"...◀▶
 
 
 
 
◀▶ LA DISPARITION DU JOUR
Mais où est passé la montre Patek Philippe la plus compliquée du monde ?
◇◇◇ Pendant que les marteaux des auctioneers horlogers s'activaient à Genève, l'autre semaine, on apprenait qu'une des montres les plus célèbres du monde avait changé de mains. Récemment, une montre exceptionnelle avait mystérieusement disparu des vitrines du musée Patek Philippe de Genève. Pas n'importe laquelle : il s'agissait tout simplement d'une des plus belles pièces exposées dans les vitrines, une super-montre de poche à super-complications commandée en 1933 par le banquier américain Henri Graves, qui était longtemps restée "la-montre-la-plus-compliquée-du-monde" – jsuqu'à ce qu'elle soit détrônée par le Calibre 89. Demeurée entre les mains de la famille Graves, cette montre avait été vendue en 1999 pour 11 millions de dollars (record du monde pour une montre). L'acheteur était resté anonyme, mais il avait prêté cette pièce – en échange de son entretien régulier – au musée de Genève. Hélas, il a fallu que le musée Patek Philippe, qui n'en était que le dépositaire, rende cette montre, saisie en gage par Sotheby's pour régler les factures impayées d'un cousin de l'émir du Qatar, dont on a donc découvert (officiellement, du moins) qu'il était l'heureux enchérisseur de 1999. À l'époque et au cours de la décennie ultérieure, le Qatar avait fait procédé à de nombreux achats – sans les payer – sur les places européennes pour se constituer un musée, notamment d'oeuvres d'art. Si les dettes de ce cousin de sang royal ne sont pas réglées et pour rentrer dans ses frais, Sotheby's devra remettre en vente cette montre de poche – pas sûr qu'elle atteigne à nouveau ce niveau d'enchères...◀▶
 
 
 
 
◀▶ LES ACTUALITÉS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité éditoriale...
 
◇◇◇ LES CHAISES MUSICALES (1) : Giancarlo Mantuano (ex-RJ-Romain Jerome, ex-Jaquet Droz), est le nouveau directeur des ventes internationales pour la manufacture Jeanrichard, en cours de relance par le groupe PPR (Business Montres du 20 novembre)...
 
◇◇◇ LES CHAISES MUSICALES (2) : un grand manager, qui était aussi un grand monsieur, quitte l'univers du luxe. Après avoir passé près de vingt-deux ans à la tête du malletier Louis Vuitton, dont il a bâti le succès international [et la fortune du groupe LVMH], Yves Carcelle cède la présidence de la marque à Jordi Constans (48 ans, ex-Danone), qui a été choisi personnellement par Bernard Arnault. Les prochains chapitres de la vie d'Yves Carcelle s'écriront entre les rangs de ses vignes, son autre passion [les anciens de l'horlogerie ont un faible pour la viticulture]...
 
◇◇◇ LES CHAISES MUSICALES (3) : une nouvelle directrice marketing et communication pour Vacheron Constantin France. Ex-Mauboussin, Mélina Mantion a aussi une expérience publicitaire au Nouvel Observateur. Elle vient muscler le dispositif de la marque, qui prépare l'ouverture de sa première boutique parisienne (voir ci-dessus).
 
◇◇◇ NOUVELLES MARQUES 2012 (1) : la référence # 84/ Génération 2012 des nouvelles marques de l'année sera Refined Harware, une maison californienne (Los Angeles) positionnée sur le créneau d'une offre très exclusive en série limitée, avec des modèles marqués par l'esthétique industrielle (vu sur A Blog to Watch, le nouveau site d'Ariel Adams). Pour avoir une idée de la marque : découvrez la vidéo ci-dessous...
 
 
◇◇◇ NOUVELLES MARQUES 2012 (2) : pas vraiment une nouvelle marque, mais elle retrouve un peu de dynamique, notamment sur le marché russe. Philip Laurence s'affirme marque suisse depuis 1899, ce qui n'engage que ceux qui y croient, tout comme le "Swiss" sur le cadran n'engage que ceux qui croient au storytelling helvétique de la marque.
 
◇◇◇ CASIO : la marque victorieuse du championnat du monde de F1 est... Casio – dont le désormais triple champion du monde Sebastian Vettel est l'ambassadeur ! Les marques suisses qui engloutissent des millions de dollars dans le sponsoring automobile s'en trouvent clairement déconfites. D'où les questions qu'on doit se poser : la F1 (son prestige mondial réel, son audience réelle) vaut-elle encore la mobilisation d'autant de millions ? Quelle est la lisibilité et l'intelligibilité d'une stratégie de sponsoring sur un terrain sportif aussi surencombré ? Quelle était la logique du recrutement par Audemars Piguet d'un Michael Schumacher, ex-septuple champion du monde de F1 qui prend définitivement sa retraite (à l'issue de cette saison) sans avoir rien (re)gagné depuis son retour sur les circuits, en 2010, sinon une certaine déconsidération ? À l'époque, Business Montres avait plus que des doutes à ce sujet : trois saisons plus tard, on peut considérer que beaucoup d'argent a été gaspillé en vain, mais le CEO responsable a déjà payé l'addition...
 
◇◇◇ STEAMPUNK : Geoffrey McGann, l'homme que sa montre de style steampunk a failli envoyer en prison pour terrorisme (Business Montres du 20 novembre), s'explique sur ses goûts horlogers très particuliers (Palos Verdes Patch)...
 
◇◇◇ VAN CLEEF & ARPELS : intéressante trouvaille dans le prochain catalogue Artcurial (expert : Romain Réa), qui dispersera quelques jolies montres le 28 novembre, à Paris. Il s'agit d'un étui à cigarettes en or, guilloché et daté du début des années 1950. Il est orné d'un mécanisme de roulette animé par un poussoir, avec une aiguille en or émaillé noir (estimation : 20 000-25 000 euros – image ci-dessous). Dernière heure : un lot qui vient malheureusement d'être retiré par le vendeur...
 
 
◇◇◇ ARTCURIAL : autres pièces intéressantes (entre autres) de ce catalogue, deux cadrans émaillés qui, s'ils étaient remontés dans une montre recherchée par les collectionneurs (Patek Philippe ou Omega), en feraient exploser la cote. Il s'agit des lots n° 585 et n° 586 (ci-dessous), estimés 8 000-10 000 euros. Dans combien de temps retrouvera-t-on ce Neptune dans un boîtier prestigieux, sous le marteau d'une maison d'enchères genevoise un peu moins attentive ou scrupuleuse que les autres ?
 
 
◇◇◇ FABERGÉ : rachetée en totalité par le groupe Pallinghurst (fonds d'investissement spécialisé, qui possède également Gemfiels, spécialiste "minier" des pierres précieuses et des émeraudes, le marque de joaillerie Fabergé a été valorisée à environ 142 millions de dollars. Créée en 1842 par le joaillier russe Pierre-Karl Fabergé, cette maison de joaillerie, célèbre pour ses "oeufs", se cherche depuis plusieurs années de nouvelles raisons d'exister dans le respect de son passé, sans vraiment convaincre pour le présent. Fabergé intègre ainsi le cercle très exclusif des marques de joaillerie entre les mains d'investissements miniers (De Beers, Harry Winston, partiellement Tiffany & Co)...
 
◇◇◇ DIOR : pour le plaisir des yeux, une parodie de la publicité "J'adore" par l'humoriste Florence Floresti. Très drôle et très révélateur du nouveau rôle que joue les marques dans notre "comédie humaine" contemporaine. Ce sont les actes et les discours des grandes maisons qui font aujourd'hui l'objet de critiques et de satires sociales, plus les agissements du pouvoir politique. À déguster dans la vidéo ci-dessous...
 
◇◇◇ ROGER DUBUIS : beau chronographe Excalibur en version 42 mm, avec un mouvement automatique (RD681) manufacture certifié chronomètre – et "Poinçon de Genève" comme 100 % de la production de la maison (image en haut de page). Une réussite de plus pour cette collection, sur laquelle repose tous les espoirs de renaissance de la manufacture de Meyrin : tout est juste dans cette nouveauté SIHH 2013, la taille, le style, la qualité horlogère et la communication excaliburienne qui va avec...
 
◇◇◇ SEIKO : lors de son déménagement du salon QP (Londres), Seiko s'est fait voler pour 250 000 euros de montres – presque toutes des Grand Seiko et de nouvelles Seiko Astron (calage de l'heure par satellite). Bon nombre de ces montres sont des "postiches" de travail, souvent dépourvues de mouvements et donc sans vrai valeur commerciale...
 
◇◇◇ RALPH LAUREN : la marque n'a prévu aucun rendez-vous de "groupe" (généralement par marché) pour les journalistes invités au prochain SIHH. Les rencontres seront exclusivement "one to one" – ce qui est encore le meilleur de contrôler sa communication. Ralph Lauren sera la seule marque du salon à ne pas organiser ces rendez-vous : timidité ou manque de nouveautés ?
 
◇◇◇ GOYARD : un nouveau site Internet (très réussi) et une nouvelle vidéo pour découvrir l'univers Goyard (ci-dessous). Le malletier français de luxe (alternatif à qui vous savez, mais tout aussi légitime) n'a pas encore la maîtrise de tous les codes d'une communication digitale réussie, mais ça vient. Au fait, à quand la première collection horlogère de Goyard ?◀▶
 
 
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