LUNDI : Et maintenant, après Richard Mille, à qui le tour ?
Les temps sont durs pour les horlogers indépendants : pour un Richard Mille qui pourrait tirer son épingle du jeu, combien de jeunes marques sont déjà aux soins palliatifs, sinon déjà en cryogénie avancée ? Heureusement, l'argent planqué à Genève peut guérir bien des maladies de langueur... ▶▶▶ EN RÉSUMÉ...❏❏❏❏ IN–10–CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité. …
Les temps sont durs pour les horlogers indépendants : pour un Richard Mille qui pourrait tirer son épingle du jeu, combien de jeunes marques sont déjà aux soins palliatifs, sinon déjà en cryogénie avancée ?
Heureusement, l'argent planqué à Genève peut guérir bien des maladies de langueur...
▶▶▶ EN RÉSUMÉ...❏❏❏❏ IN–10–CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité. Au programme... ❏❏ À qui le tour ? Une question qu'on est obligé de se poser alors que s'accélère le mercato horloger... ❏❏ Richard Mille : retour sur informations et annonce d'une prochaine livraison... ❏❏ FP Journe : les raisons d'une abstention et les motivations d'un retour... ❏❏ Les actifs tangibles en question : faut-il avoir confiance dans les fonds d'investissement en montres de collection ? ❏❏ Une oyster qui n'a pas de couronne : une amusante et très nacrée proposition hongkongaise.. .❏❏ Rolex qui lave plus blanc : c'est place Vendôme et ça se voit... ❏❏ La séance de rattrapage : tout ce qu'il ne fallait pas manquer la semaine dernière dans Business Montres, parce que c'était ici et nulle part ailleurs que c'était publié...[private] ▶▶▶ MERCATOEt maintenant, à qui le tour ? ◉◉◉◉ L'opération Richard Mille – des informations non officielles et non autorisées que nous sommes toujours obligés de présenter au conditionnel pour ne pas goûter la paille humide des cachots pour « délit d'initié » n'est pas la première de l'année, ni sans doute la dernière. Le gros morceau le plus récent était le rachat de Corum par le groupe chinois Haidian, qui devrait en profiter pour remettre de l'ordre dans tous ses investissements horlogers en Suisse. Qui après Richard Mille ? On parle beaucoup de deux marques suisses, et même genevoises, de moyenne gamme, dont l'une est sur le marché depuis presque trois ans sans trouver de repreneur : on ne peut pas exclure une nouvelle opération chinoise à son sujet. La seconde de ces marques genevoises devrait trouver un repreneur avant la fin du mois, les actuels investisseurs ayant décidé de tirer la prise. On ne parlera pas ici des multiples marques indépendantes qui sont à l'agonie, aux soins intensifs ou aux soins palliatifs, ni de celles qui se sabordent en silence et dans l'ombre (récemment encore, la manufacture Rodolphe Cattin). D'ici au coeur de l'été, on devrait voir deux ou trois de ces jeunes marques et de ces créateurs indépendants changer de main.
◉◉◉◉ La providence de l'horlogerie nouvelle génération, et la clé de sa survie dans les années à venir, c'est la nouvelle pudeur des banquiers suisses, qui demandent à leurs clients étrangers (non-résidents) de prouver qu'ils ont bien déclaré dans leur pays d'origine le magot planqué à Genève. C'est particulièrement vrai dans les filiales suisse des grands réseaux bancaires européens ou américains. Faute de preuve de cette déclaration, on remet au client une grosse enveloppe avec ses fonds en liquide et on ferme son compte. Que faire de cet argent ? D'abord, le mettre à l'abri dans un coffre-fort, quelque part dans une autre banque suisse, en faisant confiance à la valeur du franc suisse comme monnaie de référence. Ensuite, tenter de réinvestir cet argent dans le circuit économique « normal », et pourquoi pas dans un de ces nombreuses petites marques qui recherchent de nouveaux parrains : pouvoir dire aux autorités fiscales de son pays qu'on a des activités industrielles dans l'horlogerie suisse, c'est toujours plus honorable que d'avouer une fraude préalable, et ça permet surtout de « blanchir » ces fonds en espérant les faire fructifier un jour. Ce qui est, nous le savons bien, est une tout autre histoire... ▶▶▶ RICHARD MILLERetour sur une révélation... ◉◉◉◉ Depuis la publication de nos présomptions sur le rachat de Richard Mille, de nombreuses autres informations nous sont parvenues. Avec des précisions, des confirmations ou des corrections de nos révélations conditionnelles. Nous y reviendrons dans un article ultérieur plus tard dans la journée – sans d'ailleurs remettre en cause notre interprétation des différents indices concordants qui nous permettaient de nous forger une intime conviction à propos de cette vente... ▶▶▶ SÉANCE DE RATTRAPAGETout ce que vous ne saviez pas la semaine dernière... 
◉◉◉◉ Mais que vous avez appris, ou mieux compris, parce que c'était publié en exclusivité, en priorité ou en toute liberté, dans Business Montres : l'actualité des montres à bout touchant, en direct et en temps réel, c'est ici et nulle part ailleurs...◉◉◉◉ La vente probable de Richard Mille au groupe de luxe français Kering : des analyses et des informations non officielles et non autorisées sur une opération qui sonne le glas des illusions d'une certaine nouvelle horlogerie créative, mais sera le coup financier personnel le plus spectaculaire du nouveau millénaire...◉◉◉◉ E-mécanique : la haute horlogerie face au défi de l'électronique. Ce nous apprend le nouveau concept EMC mis en scène par Urwerk et ce que la haute horlogerie peut gagner à une injection d'électronique...◉◉◉◉ La musique des heures qui embellit les montres : une passionnante et très (trop ?) exclusive exposition sur les montres musicales de la collection Vacheron Constantin...◉◉◉◉ Le Modularium qui change le paysage mécanique : une platine additionnelle qui libère la créativité des designers horlogers tout en simplifiant la vie des directeurs de production...◉◉◉◉ Trente secondes de bonheur dans la création publicitaire : comment Lotus a réussi un des clip publicitaire horloger les plus intéressants de ce début d'année, avec une histoire immorale, cruelle et sexy (ci-dessous)...◉◉◉◉ Le sell-out comme enjeu prioritaire : comment l'industrie horlogère doit absolument cesser de « bourrer les tiroirs » pour concentrer tous ses efforts sur le sell-out des montres déjà en stock...◉◉◉◉ Une sortie de crise qui ressemble à une rechute dans la crise : les indicateurs ne sont plus au vert et pas encore tout-à-fait au roouge, mais l'effet coup de fouet ne fait que commencer...◉◉◉◉ Le Concours de chronométrie qui ne mobilise que 12 marques : une épreuve qui ne tente guère les marques les mieux disposées pour vanter la précision de leurs mouvements (explications et analyses de ce « Courage, fuyons ! »)...◉◉◉◉ L'apprentissage de l'humilité chez Rolex : une campagne publicitaire (Icons) qui se soucie davantage de se mettre au niveau de son public plutôt que de mettre la couronne en avant...◉◉◉◉ Et toutes nos chroniques habituelles : le Zapping des 35 vidéos horlogères de la semaine sur Business Montres Vision (une chaîne images qui dépasse à présent les 1 000 vidéos mises en ligne, toujours sans infliger la moindre publicité à ceux qui la regardent), les Sept montres de la semaine (séquence « À découvrir »), nos pages d'Archives du week-end (« Il y a cinq ans, le choc Anticythère »), notre chronique Atlantic-tac sur Atlantico et le traditionnels Délices d'initié (tout ce que vous n'avez pu découvrir que dans Business Montres au mois de mai)... ▶▶▶ LES IN–10–CRÉTIONS DU JOURNotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES (1) : qu'est devenu Arnaud Tellier, l'ex-conservateur du musée Patek Philippe, démissionnaire dans des circonstances jamais clarifiées à l'été 2011 (révélation Business Montres du 9 juillet 2011) ? Toujours expert en montres pour quelques amis collectionneurs, et acheteur lui-même de montres de poche pour lesquelles il a un flair extraordinaire dès qu'il s'agit de repérer une pendule de référence ou de dénicher un échappement « historique » méconnu, il vient de monter une galerie de tablaux, la galerie Arnaud Tellier, à Morges (+ 41 79 747 20 20. www.tellier.ch) pour y exposer les petits maîtres de la peinture (écoles suisses et françaises) qui sont sa seconde passion (ci-contre : Genève et le plateau de Cologny, de Louis Baudit, Girondin de naissance et Genevois d'adoption, qui était notamment le courtier de Ferdinand Hodler et qui a marqué la chronique genevoise par ses excentricités autant que par un caractère aussi rugueux que facétieux)... ◉◉◉◉ FP JOURNE : si la manufacture de François-Paul Journe ne participe pas au Concours de chronométrie, comme lors des éditions précédentes, c'est tout simplement que la pièce prévue n'était pas prête (Business Montres du 3 juin). De source interne, il n'était pas question de prendre le risque de voir une montre insuffisamment préparée échouer aux tests de résistance et s'arrêter, comme la dernière fois. Toujours par principe de précaution, les dernières livraisons de la collection Optimum déjà livrées sur les marchés ont été rappelées pour un problème de spiral... ◉◉◉◉ ROLEX LAVE PLUS BLANC : trouvée sur l'excellent forum Chronomania, une intéressante comparaison entre deux immeubles de la place Vendôme qui ont deux propriétaires différents. À gauche, un propriétaire privé, qui loge notamment la boutique Rolex. À droite, le ministère de la Justice de la République française. On en déduira deux choses : 1) Rolex lave plus blanc ! 2) Le luxe embellit la capitale, quand la bureaucratie la laisse se dégrader... 
◉◉◉◉ LES GRANDES TENDANCES DE BASELWORLD : sept axes de réflexion pour mieux comprendre la partie qui se jouait cette année à Baselworld, dégagés avec brio et intelligence par Gregory Simonian (Westime, Los Angeles), pour Elite Traveler. Même si on n'est pas d'accord avec tout [certaines tendances citées sont déjà datées], une sélection à lire et à méditer... ◉◉◉◉ EFFICACE ET PAS CHER : une marque allemande quasiment inconnue, mais spécialisée dans les montres militaires [comme tant de marques allemandes, mais il faut parler de montres tactiques, c'est plus chic !], s'offre une film publicitaire d'autant plus intéressant qu'il ne réclame pas un budget colossal et qu'il est très efficace dans son argumentation. KHS joue les snipers en toute discrétion, mais touche sa cible, ou plutôt ne la touche pas, mais c'est une autre histoire (ci-dessous)... ◉◉◉◉ UNE OYSTER AVEC UNE VRAIE PERLE : une vraie huître horlogère (pas celle de Rolex, bien sûr !) avec de vraies perles et, à l'intérieur, de la vraie nacre. Toujours aussi créatifs, les Hongkongais de la marque Voilà, emmenés par Roger et Serena Khemlani [une des seules équipes asiatiques qui comprennent quelque chose au marketing et à la communication horlogère], ont imaginé une Fantasia ostréico-horlogère (ci-dessous), qui s'ouvre pour dévoiler l'heure qu'elle porte sur fond de nacre. Prodution forcément limitée... 
◉◉◉◉ I-WATCH : vous ne le saviez pas, mais la smartwatch qui cumule montre et téléphone existe depuis un bon dei-siècle aux Etats-Unis ! La preuve ci-dessous... Apple n'a rien inventé avec son projet de montre connectée et l'horlogerie suisse peut – c'est tellement évident que tous les journalistes perroquets le répètent – dormir sur ces deux oreilles. Si vous aviez un dernier doute, un coup d'oeil sur le dessin en haut de la page... ◉◉◉◉ INVESTISSEMENT : légère inquiétude des investisseurs à propos des fonds spécialisés dans les actifs tangibles (représentés dans l'horlogerie par Precious Time, fonds Elite Advisers géré par Alfredo Paramico). Un autres des fonds d'Elite Advisers, Nobles Crus (grands millésimes de type Romanée-Conti ou château-pétrus), a été suspendu par le régulateur luxembourgeois après une vague d'importants retraits de capitaux par des investisseurs institutionnels.En septembre dernier, un article du Financial Times, inspiré par l'analyste financier indépendant Jean Walravens,soulignait un problème de valorisation des bouteilles détenues par Nobles Crus. C'est le double danger de ce type de fonds : la confiance dans la valorisation des actifs [Precious Time a mobilisé plusieurs experts reconnus] et la capacité à résister à des retraits de fonds massifs... ◉◉◉◉ CARTIER : pour le plaisir des yeux, Monica Bellucci et sa Crash (Cartier). Une montre toute en courbes pour une ambassadrice qui ne l'est pas moins... 
◉◉◉◉ MÉCANUMANIMAL : du grand Bilal (Enki) pour ceux qui aiment, au musée des Arts et métiers de Paris (exposition jusqu'au 5 janvier 2014), sur un thème qui associe les créations du dessinateur et les « machines » du musée, souvent méconnues. « Mécanhumanimal » : l'univers des beaux-arts (superbes dessins) et de la technique qui se confrontent dans une approche parfois futuriste, sinon prophétique de notre temps... 
◉◉◉◉ URWERK : un détail qui a son importance sur le nouveau concept EMC lancé par Urwerk (vérification électronique embarquée de la précision d'une montre mécanique : Business Montres du 6 juin). Le capteur optique fonctionne bien avec une source de lumière (LED). L’oscillation du balancier coupe ce faisceau. Ces « coupures » sont mesurées sur 3 secondes. De cette mesure, on extrapole un retard ou une avancée en seconde/jour. ◉◉◉◉ DEMI-HEURE : idée intéressante du créateur-designer allemand Heiner Blum. C'est purement conventionnel, mais pourquoi ne pas commencer les heures à la demie ? Au choix : prendre trente minutes d'avance ou s'installer avec trente minutes de retard ?
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