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LUNDI : Et vous, côté « fragilité sexuelle évidente », ça va encore ?

Vous ne le saviez pas, mais les amateurs de montres sont des mauvais coups, infantiles et sexuellement fragiles : c'est du moins ce qu'en pensent des médecins et des experts en marketing interrogés par Marianne... Heureusement, il y a plus sérieux dans l'actualité horlogère...   ▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDILes réponses après le mystérieux « moteur » ci-dessous...❏❏❏❏ ROLEX : les montres frappées de la couronne sont-elles …


Vous ne le saviez pas, mais les amateurs de montres sont des mauvais coups, infantiles et sexuellement fragiles : c'est du moins ce qu'en pensent des médecins et des experts en marketing interrogés par Marianne...

Heureusement, il y a plus sérieux dans l'actualité horlogère...

 
 
▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDI
Les réponses après le mystérieux « moteur » ci-dessous...
❏❏❏❏ ROLEX : les montres frappées de la couronne sont-elles des montres ou de simples objets de luxe, comme l'affirmait Patrick Heiniger dans une phrase célèbre, qui explique peut-être d'inquiétantes dérives ?
❏❏❏❏ MOTEUR : une nouvelle Cabestan dans les tuyaux, à moins que ce ne soit une nouvelle Bugatti pour Parmigiani ou qu'il s'agisse d'un concept encore plus révolutionnaire pour Baselworld ?
❏❏❏❏ CHAMPAGNE : pourquoi les bulles ont-elles un goût amer pour le palais des amateurs chinois et quelles leçons peut-on en tirer pour le marché des montres ?
❏❏❏❏ PSYCHOPOMPE : ne serait-il pas temps de se demander si tous les amateurs de montres, et les horlogers qui alimentent leurs fantasmes, ne sont pas en train d'afficher une fragilité sexuelle évidente ?
❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : après la démission surprise, « consensuelle et positive », d'un des piliers de la garde rapprochée bivérienne, que se passe-t-il chez Hublot ?
❏❏❏❏ SÉANCE DE RATTRAPAGE : quelles informations n'aurait-il pas fallu manquer la semaine dernière (une révision qui ne fera pas de mal à ceux qui étaient loin ou en vacances) ?
❏❏❏❏ IN-10-CRÉTIONS, RUMEURS & MURMURES : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité (les montres qui recyclent des Kalashnikov, le déclin de l'empire Facebook, les milliardaires horlogers de la liste Forbes, les milliardaires élus par le peuple chinois, le premier quantième perpétuel mécanique de l'histoire, les philtres d'amour sur les moteurs chinois, ce qu'il ne faut jamais faire sur les réseaux sociaux, le shopping touristique à la veille d'une révolution, etc.)...
 
TOURBILLON
Mais qu'est-ce que c'est que ce moteur incroyable ?
◉◉◉ En feuilletant d'un doigt distrait ce magazine corporate destiné aux clients haut de gamme d'une célèbre marque automobile, on tombe en arrêt sur ce "moteur", dont on se demande un instant s'il ne s'agit pas d'un nouveau concept de moteur hybride [c'était la mode au salon de Genève], jusqu'à ce qu'on réalise que c'est l'esquisse d'un mouvement horloger. On peut même reconnaître un tourbillon vertical (en bas à gauche), avec un ensemble de rouages mécaniques et même, à droite, des indications chiffrées (on devine un 10 et un 05). On pense évidemment à la montre Bugatti imaginée par Parmigiani, mais la pièce semble encore plus complexe, avec une longueur inhabituelle des rouages centraux, qui doivent cacher une boîte à malice supplémentaire. S'agirait-il d'une évolution de la Cabestan mise en scène il y a trois ans pour Ferrari ? Pas vraiment : on est là dans le rouage vertical, mais disposé latéralement [et non longitudinalement comme le calibre Cabestan]. Impossible d'en savoir plus sur le stand de la marque en question au salon de Genève : ce magazine n'aurait pas dû s'y trouver ! Mais l'enquête ne fait que commencer...
 
 
 
CHAISES MUSICALES
Les hirondelles qui font le printemps...
◉◉◉ Première surprise (non officielle et non autorisée) : la démission inattendue de Valérie Servageon-Grande, la directrice marketing de la manufacture Hublot depuis sa reprise en main par Jean-Claude Biver (officiellement depuis 2007, mais plus officieusement, quoique par intermittence, depuis 2005). Après être passée par la Fédération internationale d'athlétisme, elle avait rejoint Omega en 1999, pour en devenir (jusqu'en 2005) directrice internationale des relations publiques. C'est chez Omega qu'elle avait rencontré Jean-Claude Biver, intégrant sa "garde rapprochée" dont elle était un des piliers les plus anciens et les plus solides. Apparemment, la séparation avec Hublot s'annonce consensuelle [on évoque un climat "très positif'], mais les motivations de cette démission n'ont pas été précisées, ni par la marque, ni par l'intéressée, dont le mari n'est autre que Bruno Grande, le dynamique CEO de Jeanrichard, qui fait, de son côté, partie de la garde rapprochée de Michele Sofisti au sein du groupe Sowind (Girard-Perregaux). Le monde est petit, puisque Michele Sofisti était lui aussi une des premières gâchettes de Jean-Claude Biver, qui l'avait recruté pour présider Omega...
◉◉◉ Seconde surprise : mais non, on ne peut pas encore vous en parler, mais c'est pour cette semaine, dans deux "petites" manufactures indépendantes et créatives...
 
 
 
 
▶ CHINE
Les bulles ont un goût amer...
◉◉◉ Mais pourquoi les Chinois, qui adorent le luxe européen, boudent-ils le champagne ? Alors qu'ils ont fait exploser, par leur demande, les cours internationaux du bordeaux et du bourgogne, alors qu'ils ont sauvé le cognac et le whisky, alors même que les Champenois produisent désormais des millions de cols de vins effervescents en Chine, le marché du champagne est localement déprimé : 0,5 % de la consommation locale, contre 7 à 8 % dans le monde. Il faut avouer que le marketing des leaders du champagne n'a pas été convaincant. Le vrai responsable de ce marasme reste le consommateur chinois, qui adore (trop) le vin rouge et les alcools forts, mais qui considèrent surtout le vin comme un cadeau d'affaire – le fameux marché des "cadeaux de corruption" – plus que comme un vecteur de détente personnelle. Les autres grands vins effervescents (cava, prosecco) sont eux aussi victimes de cette absence de culture du vin-plaisir à boire frais. Comme quoi les Chinois n'avalent pas tout le luxe européen avec la même voracité et comme quoi la culture du cadeau de corruption imprègne toujours les mentalités...
◉◉◉ Du coup, on s'interroge sur les premiers coups de semonce de la campagne anti-corruption pour valoriser la nouvelle frugalité prolétarienne qui sied à la "belle nation chinoise" (en xi jingping dans le texte). Indice : le grand joaillier asiatique Chow Tai Fook (1 700 points de vente dans toute la grande Chine, 4,5 milliards de CHF de chiffre d'affaires) nous fait savoir qu'il n'a jamais aussi bien vendu les... petites pièces et les bijoux plus modestes, à des clients plus modestes et à des prix moins élevés. Excellent business, mais qui n'a plus rien à voir avec le commerce des "cadeaux de corruption", qui était l'apanage local des grands joailliers européens – lesquels reconnaissent qu'une page a été tournée et que la haute joaillerie est désormais achetée par les touristes chinois, mais hors de Chine !
◉◉◉ Pas de quoi s'affoler à propos de ces touristes : la NZZ am Sonntag suisse que pas moins de 29 boutiques de montres étaient désormais ouvertes sur la Bahnhofstrasse de Zurich, qui a désormais doublé Genève en importance commerciale pour l'horlogerie et qui se taille la part du lion, avec Lucerne, dans les 2 milliards de CHF laissés chaque année par le demi-million de touristes chinois qui visitent les paysages helvètes. Une boutique Jaeger-LeCoultre (la troisième Suisse après Genève et Lucerne) vient de compléter, dans cette rue, le dispositif Richemont (Cartier, Piaget, IWC, Montblanc) sur la Bahnhofstrasse, qui est devenue un des spots commerciaux les plus chauds de la planète. Même si elle n'apparaît pas, et pour cause, dans les statistiques d'exportations horlogères, la Suisse est ainsi devenue, pour de nombreuses marques et pour cause de shopping touristique chinois, un des dix premiers marchés (entre 10 % et 20 % des ventes annuelles selon les marques). À tel point que les Chinois commencent à remplacer les Européens [ceux qui payaient en euros], jusque dans les zones franches montagnardes de l'est de la Confédération, ce qui fait se multiplier les affichages des prix en mandarin et exploser le salaire des vendeuses d'origine chinoise. Ce qui entraîne aussi une modification substantielle de l'offre, avec une réduction de la taille des boîtiers pour épouser le poignet menu des Asiatiques : pas sûr que les Européennes apprécient ce retour aux "montres de maman"...
 
 
 
 
 AUTO-ÉROTISME
Nous sommes tous des fragiles sexuels, c'est évident...
◉◉◉ Dommage qu'il n'y a pas un concours permanent de l'article plus bête de la semaine : Marianne (France) l'aurait emporté haut la main ces jours-ci, avec « Les belles mécaniques, fantasme masculin » de Julie de Los Rios, pigiste et blogueuse, charmante et désarmante de naïveté quand elle se demande pourquoi « l'homme est-il à ce point fasciné par tout ce qui se trame sous un capot ou un boîtier ? ». La réponse est évidente : c'est la faute à Alain Souchon, qui nous explique que les garçons veulent toujours « voir sous les jupes des filles ». Pour en être sûre, soeur Julie a convoqué à la barre quelques psychanalystes, dont Elisabeth Tissier-Desbordes, professeur au département marketing du Campus Paris d'ESCP Europe. Elle, au moins, n'a pas de doutes à propos de la passion des messieurs pour la mécanique. Il s'agirait là d'une affirmation de soi par le sexe : « Pour un garçon, l'aspect technique et le savoir-faire sont des façons d'exprimer sa virilité ». Chère Elisabeth, il y d'autres moyens de l'exprimer, cette virilité : ce n'est sans doute qu'un manque d'expérience de votre part, bien compréhensible pour une universitaire aussi sollicitée que vous devez l'être (image ci-contre)...
◉◉◉ Soeur Julie reprend très vite sa plume : « Alors que la fille sublime ses pulsions autoérotiques par le goût des bijoux (mais aussi des fleurs, des motifs décoratifs, des miniatures aux couleurs chatoyantes), l'homme trouvera dans la voiture ou la montre l'occasion de conforter les deux stéréotypes qui lui sont chers : puissance et virilité. De là à passer au fétiche compensatoire ». On ne nous avait encore jamais fait le coup de la « pulsion autoérotique » pour des montres qui se portent au poignet, mais soeur Julie doit être une pro de ces plaisirs polycarpiens ! Appel immédiat au témoin qui tue : « Montres et voitures accroissent la puissance phallique de celui qui les possède, note François Perlmutter, psychanalyste et psychothérapeute. Ce sont des objets bling-bling, majorés, très chers, que tout le monde ne peut pas s'offrir. En se les appropriant, certains hommes compensent une fragilité sexuelle évidente. Le moteur de la montre ou de la voiture fonctionne beaucoup mieux que leur propre sexe ». Précision : François Perlmutter est l'interlocuteur attitré de la presse pipole tricolore (Voici, Grazia, Le Figaro Madame, etc.), où il commente doctement les grossesses des unes et les crises de nerfs des autres, sans oublier le divorce des troisièmes, voire le brushing et le balayage blond-roux des dernières. Ce qui le qualifie évidemment pour parler de montres et pour faire des amateurs de montres d'évidents fragiles sexuels, qui n'ont de toute évidence que de très faibles arguments physiques à faire valoir auprès de ces dames, puisque soeur Julie demande à cet « expert de l'âme » – si, si, elle a osé ! – comment des femmes peuvent être attirées par de tels minables : « Elles sont plus intéressées par leur pouvoir ou leur richesse que par leur sexualité ». Ainsi, l'amateur de montres est non seulement un minus habens infantile, mais c'est aussi un mauvais coup...
◉◉◉ La grande symphonie héroïque de soeur Julie s'enlise ensuite dans des considérations socionunuches filandreuses sur l'« affirmation de soi en tant que personne sexuée » (?), sachant que la motivation principale dans l'achat d'un produit de luxe est d'« exprimer sa personnalité ». Ce qui permet à Klaus Heine, professeur en marketing de luxe à l'Ecole de management de Lyon, d'émettre cet aphorisme définitif : « Posséder une Rolex et une Ferrari ou une Patek Philippe et une Rolls-Royce est un bon moyen de démontrer votre statut ». Bac + 10 pour en arriver là, bravo mon gars ! Il est alors temps de se noyer entre James Bond et Steve McQueen, avant de retomber sur Jean-Claude Biver et Richard Mille pour en arriver à une conclusion homérique : « Le collectionneur de voitures est aussi un grand amateur de montres. Et inversement »...
 
 
 
 
ROLEX
Une bien triste dérive dans la course au luxe...
◉◉◉ Parlait-on vraiment du même Patrick Heiniger ? La semaine dernière, Business Montres saluait sans lui rendre hommage la mémoire de l'ancien directeur de Rolex, qui nous paraissait avoir personnellement peu pesé dans la remise en disposition de combat industriel de Rolex dès la fin des années 1990, alors que son approche personnelle du pouvoir au sein de l'entreprise avait influencé les grands ratages stratégiques de la marque pendant les "années Heiniger". À l'opposé de notre analyse sur Patrick Heiniger, notre ami James Dowling lui rend un vibrant hommage dans Timezone, en le créditant de cette même restructuration industrielle (notamment le rachat des principaux sous-traitants) et en brossant un portrait personnel qui fait de lui, textuellement, "l'incarnation de la grâce" ! À croire que nous n'avions pas rencontré la même personne. Le plus intéressant est que James Dowling se félicite d'une maxime de Patrick Heiniger que nous trouvons désastreuse : "Rolex ne relève pas de l'industrie horlogère, mais de l'industrie du luxe". Phrase que l'on peut interpréter de différentes manières, mais qui est à la source, selon nous, de tristes dérives, dont la marque mettra des années à se remettre.
◉◉◉ C'était une forme de renonciation à la tradition d'intégrité dans le produit qui était le principal marqueur génétique de la manufacture : avec cette vision de la marque, on pouvait cesser d'innover fondamentalement – ce qui a effectivement été le cas – pour ne plus tenter que de rhabiller en plus précieux les lignes existantes, tout en optimisant la supply chain pour la rendre toujours plus profitable, sans tenter de d'approfondir la pertinence et l'avance de chaque modèle sur son marché. C'est ainsi que Rolex est passé à côté de demandes fortes comme de nouveaux modèles [ce qui condamnait les collections en place à une obsolescence rapide], de fantaisies dans l'esthétique [l'absence de Rolex sur ce terrain fera le bonheur des "préparateurs" qui ont abusé des icônes de la marque], de nouvelles tailles de boîtiers [tentées un peu tard à la fin des années 2000, alors que Rolex avait toujours été pionnier dans ce domaine], de fonds saphir [ce qui aurait obligé Rolex à de nouvelles finitions sur ses mouvements] ou de complications mécaniques repensées [que d'attente avant la Yachtmaster II ou la Sky-Dweller]...
◉◉◉ Plus grave : en se dépositionnant de sa légitimité horlogère pour descendre mener son combat sur le terrain global du luxe, Rolex a choisi de se confronter à d'autres consommateurs – plus capricieux, infidèles et inconstants – sur de nouveaux marchés, où la magie Rolex n'opérait pas forcément. Ce repositionnement hasardeux peut expliquer le relatif échec de la marque sur le marché chinois, où jouer la carte globale du statut [et non plus de l'authenticité et de la substance horlogères] a désarmé Rolex face à des marques de mode beaucoup moins consistantes et à des marques horlogères localement plus solides. Faire de Rolex une référence de plus sur le marché international du luxe – et non plus comme la référence indiscutable de l'horlogerie suisse – avait un second inconvénient : celui de ravaler la montre Rolex au rang d'accessoire banalisé en concurrence avec un téléphone portable, un sac à main, une croisière ou une séance de spa. La référence absolue n'était plus qu'un choix relatif et contingent : l'absence de réactions et de contrefeux sur le marché français, lors de la consternante affaire de la "Rolex pour réussir sa vie à cinquante ans", prouvait l'inanité de cette mutation purement luxe de Rolex, marque devenue effectivement simple hochet bling-bling dans la panoplie de quelques nouveaux riches. La culture Rolex, c'est quand même autre chose que ça : comment a-t-on pu l'oublier et qui a permis de l'oublier, en soulignant cette dérive par son propre comportement. On sait aujourd'hui à quel point la course au luxe peut se révéler toxique pour une marque : Louis Vuitton a frôlé l'apoplexie, alors que Hermès ou Chanel, qui n'ont jamais voulu se commettre sur ce terrain, ne s'en portent que mieux...
 
 
 
 
▶ SÉANCE DE RATTRAPAGE
Ce qu'il ne fallait manquer la semaine dernière...
◉◉◉ SALANITRO : reportage chez Pierre Salanitro, le maître-joaillier des grandes marques de joaillerie horlogère (4 mars)...
◉◉◉ LE 360° DU LUNDI : la biodiversité dans un parallèle horlo-gastronomique, les montres de Karl Lagerfeld, les nouvelles marques de la semaine, les indiscrétions, les rumeurs et les murmures du début de la semaine (4 mars)...
◉◉◉ DÉLICES D'INITIÉ : tout ce que vous n'auriez pas appris en exclusivité, en priorité ou en toute liberté si Business Montres n'en avait pas parlé avant tout le monde ou autrement que tout le monde (5 mars)...
◉◉◉ LES SMS DU JEUDI : la révolution historique annoncée par Louis Moinet, l'accord amiable que le Swatch Group voudrait bien signer en catimini avec la Comco, la montre qui peut vous rendre millionnaire, le tabou brisé par Urwerk, le centenaire de la montre-bracelet Seiko, c'est l'actualité plurielle du jeudi (7 mars)...
◉◉◉ LE SNIPER DU VENDREDI : le marketing généalogique à la DeWitt, le remontage par arbre de transmission à la Corum, l'écrin électronique pour montre mécanique à la Julien Coudray, les pistons hydro-mécaniques à la HYT et tout le reste, c'est l'actualité du vendredi vue par le Sniper (8 mars)...
◉◉◉ HUGO CHAVEZ : l'homme qui avait démodé toutes les montres GMT en une seule nuit, quand il avait changé l'heure légale du fuseau horaire dont Caracas était la référence (6 mars)...
◉◉◉ BAROMONTRES : la situation météo de l'horlogerie en dix grandes tendances pour le mois de février (Jean-Christophe Babin, Manuel Emch, Eric Giroud, Jean-Mac Wiederrecht, Karl Lagerfeld, Alain Mouawad, Philippe Mougenot, Gérald Roden et les autres : 5 mars)...
◉◉◉ ATLANTIC-TAC : l'actualité horlogère comme vous n'avez jamais osé rêver qu'on vous la raconte (Rebellion, Ice-Watch, Hublot, Karl Lagerfeld, Tissot, Swatch, Wish, Manufacture Royale : 8 mars)...
◉◉◉ MÉMOIRE : Patrick Heiniger, l'ancien patron de Rolex, nous a quittés, mais on peut s'interroger sur son bilan à la direction de Rolex, sans offenser le respect dû à sa mémoire (4 mars)...
◉◉◉ À DÉCOUVRIR : les 7 montres de semaine (Baume & Mercier, Charriol, Cuervo y Sobrinos, Breitling, Marvin, Saint-Honoré, Jacob & Co : 9 mars)...
◉◉◉ ARCHIVES : la suite de notre Dictionnaire de l'horlogerie, en n'oubliant pas de relire les entrées des lettres précédentes (Lettres N-O : 10 mars)...
◉◉◉ ZAPPING VIDÉO : les 16 séquences vidéo de la semaine sur la chaîne images Business Montres Vision (9 mars)...
 
 
 
 
▶ LES IN-DIX-CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉◉ MILLIARDAIRES (monde) : quelques grands noms de l'horlogerie dans la liste des milliardaires publiées par Forbes, mais aussi quelques oubliés, comme la famille Hayek, la famille Scheufele, la famille Tata ou la famille Stern. En revanche, on y trouve bien Bernard Arnault (LVMH, 29 milliards, 10e place), François Pinault (PPR, 15 milliards, 53e place), les frères Wertheimer (Chanel, 8 milliards, 145e place), Ralph Lauren (Ralph Lauren, 7 milliards, 166e place), Johann Rupert (Richemont, 6,6 milliards, 179e place), Laurence Graff (Graff, 4,3 milliards, 299e place), "Francis" Yeoh (LuxuryConcepts-Bédat & Co, 2,8 milliards, 503e place), Esther Grether (Swatch Group, entre autres : 2,2 milliards, 670e place), Nicolas Puech (Hermès, 2,1 milliards, 704e place), Paolo Bulgari (Bvlgari, 1,3 milliard, 1031e place), Nicola Bulgari (Bvlgari, 1,3 milliard, 1107e place), Nirav Modi (Nirav Modi, 1 milliard, 1342e place) ou Pollyanna Chu (Sincere, 1 milliard, 1342e place). On doit en oublier...
 
◉◉◉ MILLIARDAIRES (Chine) : quel est le pays qui compte le plus grand nombre de milliardaires parmi ses parlementaires. La question induit un soupçon de ploutocratisme. C'est pourtant la Chine, pays officiellement communiste, qui bat tous les records : 83 milliardaires pour les deux chambres (31 pour l'Assemblée nationale populaire et 52 pour la Conférence consultative politique du Peuple chinois (un total en hausse de 17 % par rapport au précédentes assemblées). Selon Hurun, qui a procédé à ce tri sélectif, la fortune moyenne de ces 83 élus du peuple est d'environ 3,3 milliards de dollars par personne. Les cinq plus riches de ces billionnaires pèsent cinq fois la fortune totale des 535 membres du Congrès américain ! On s'en doutait un peu : le site de Hurun et le site chinois du Financial Times qui reprenaient ces informations sont inacessibles pour les internautes chinois...
 
◉◉◉ QUANTIÈME PERPÉTUEL : le premier quantième perpétuel mécanique (heures, jour, mois, année, phases de lune) a-t-il été inventé par un génie créatif arabe du Xe siècle, par ailleurs fondateur de la géodésie et assez grand astronome pour avoir un cratère dédié à sa mémoire sur la Lune ? On peut le penser, de même qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher la "machine" d'Al-Biruni (qui venait d'Ouzbékistan) de la machine d'Anticythère : aurait-il partagé sinon les mêmes données, du moins les mêmes équations qui permettent de jouer avec les mêmes rouages ? En tout cas, le Xe siècle pour un objet du temps à engrenages mécaniques, c'est deux siècles avant les premières grandes horloges monumentales européennes. À chacun de vérifier et de se faire une idée avec la vidéo ci-dessous...
 
 
◉◉◉ FONDERIE 47 : le chiffre 47 est celui de l'AK 47, matière première utilisée par cette marque pour réaliser des bijoux à partir du recyclage des Kalashnikov retirées du marché dans le cadre d'un désarmement des zones de conflit. On devrait voir à Baselworld une collection de montres Fonderie 47 lancées par Fonderie 47 sur ce même concept, dans un style mécanique intéressant...
 
◉◉◉ RÉSEAUX SOCIAUX (1) : enfin une source "scientifique" pour comprendre ce que les amateurs de tweets aiment ou n'aiment pas trouver sur Twitter ! Trois chercheurs, Paul André de Carnegie Mellon, Michael Bernstein du MIT et Kurt Luther de Georgia Tech, ont analysé près de 50 000 tweets pour bâtir leur étude Who Gives A Tweet? Evaluating Microblog Content Value. À lire pour mieux comprendre comment fonctionne Twitter et pour éviter les détails qui fâchent (en rouge, ce qui n'intéresse personne ; en bleu clair, ce qui est neutre ; en rouge, ce qu'on aime lire)...
 
 
◉◉◉ RÉSEAUX SOCIAUX (2) : et si Facebook perdait tout intérêt ? Même Facebook peut mourir... Le plus fameux réseau social peut au minimum démontrer un certain désintérêt : c'est le Social Media Fatigue dont on commence à parler, même si les médias sociaux tiennent de plus en plus de place dans la vie des internautes. Simplement, ils seraient las de Facebook. l'expérience recherchée par les internautes changent : "La dimension Visuelle et Vidéo est de plus en plus forte dans nos usages, l'usage des réseaux sociaux couplée avec une expérience médiatique autre (la Social TV) se renforce également. Et ce sont justement sur ces deux terrains, comme évoqué précédemment, sur lesquels Facebook (malgré le rachat de Instagram) semble ne pas convenir aux internautes", note Cédric Deniaud dans une tribune de Doc News, qui pointe du doigt un certain nombre de signaux faibles en faveur de ce désintérêt(chez les jeunes, les artistes, chez les annonceurs, chez les amateurs de vidéos). À lire pour ne pas faire les mauvais choix...
 
◉◉◉ HORS-TAXES : c'est à Sanya, dans la province de Hainan (sud de la Chine) que s'édifie actuellement le centre commercial géant qui abritera le Sanya Haitang Bay International Shopping Mall, plus grande boutique hors taxe du monde (70 000 mètres carrés), dont l'ouverture est prévue pour 2014. Au programme de l'environnement commercial de ce mega-duty free : des hôtels, restaurants et des centres de divertissement. Il s'agit de créer un centre international de consommation de luxe (source : Le quotidien du peuple). Un "test" commercial dans l'esprit des autorités, mais un signal faible supplémentaire de la décision du Politburo de capter au profit du marché intérieur une partie des milliards dépensés à l'étranger par les touristes chinois : puisque ce tourisme est souvent moins culturel que cultuel [saint Luxe, priez pour nous], autant en concentrer les profits en terre chinoise, en offrant aux touristes locaux le même choix qu'en Europe ou aux Etats-Unis (ci-dessous : ce que les Chinois préfèrent)...
 
 
◉◉◉ OVERSEAS SHOPPING : quelle est la principale motivation du shopping touristique ? Une étude de FT China Confidential révèle que, bien plus que le prix hors taxes, c'est la sécurité de l'achat qui l'emporte (authenticité et garantie de qualité)...
 
 
◉◉◉ RÉFÉRENCEMENT : tout ce qu'il faut savoir et tout ce qu'il faut faire pour être bien référencé sur Baidu, le moteur de recherche qui truste 70 % à 80 % du trafic en Chine. Il suffit de faire le chinois ! "Quand on comprend Baidu … on s’aperçoit que c’est une grosse Sup percherie, une belle Art-naque ! Lorsque l’on fait du référencement sur Baidu, on sait infiltrer les services de Baidu et les utiliser sans scrupules ! Car Baidu capte aujourd’hui 80% des recherches internet, de quelques 570millions d’internautes en 2013 et que bon, c’est juste 14 fois plus important que Google.fr en termes de potentiel de marché pour une entreprise" (source : Marketing en Chine)...
 
◉◉◉ MONTRES-VOLANTS : si les montres en forme de volant étaient à la mode dans les années 1960 (toutes les marques automobiles en ont signé, en Europe comme aux Etats-Unis, les montres logées dans le volant sont moins banales. Un survol de ce segment méconnu de l'offre horlogère est proposé dans un post passionnant de Chronomania. Dommage que les volants contemporçns accueillants pour les montres...
 
 
 
D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTES
DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES...
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