LUNDI : La manufacture française qui avait piqué son mouvement chez... Tissot !
Cette semaine, la planète change deux de ses principaux dirigeants politiques, alors que l'horlogerie entre dans un de ses mois les plus chargés de l'année : salons, expositions et prix sont au programme, avec plus d'un rendez-vous par jour ouvrable ! ▶ AU SOMMAIRE DE CE SNIPER DU VENDREDIDes informations dui seront développées après l'offre téléphonique ci-dessous...▷▷▷ La déception du jour : on ne verra plus au GTE cette manufacture française qui a réinventé un mouvement... Tissot …
Cette semaine, la planète change deux de ses principaux dirigeants politiques, alors que l'horlogerie entre dans un de ses mois les plus chargés de l'année : salons, expositions et prix sont au programme, avec plus d'un rendez-vous par jour ouvrable !
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❍ LA DÉCEPTION DU JOURLa manufacture "française" (sic) a repompé un calibre... Tissot !□□□ Quel dommage ! On ne verra pas cette année au GTE (salon indépendant qui se tient à Genève pendant le SIHH) la manufacture Péquignet exposer, comme l'année dernière, son calibre "Made in France", entièrement conçu et réalisé – comme chacun sait, surtout dans les médias perroquets –dans sa manufacture de Morteau. Que c'est triste... Il aurait été intéressant de voir de plus près ce fameux calibre qui, s'il n'est pas – et de loin – le premier mouvement mécanique français depuis la disparition de Lip, n'est pas non plus très français. Il semblerait que la base du calibre Royal soit tout simplement un mouvement de récupération ! Il s'agirait – conditionnel de rigueur faute de réponse de la marque à ce sujet – d'un stock de 250 à 300 calibres "historiques" réalisés avant la crise du quartz par et pour Tissot [si, si, la marque suisse, aujourd'hui entre les mains du Swatch Group !]. L'ancienne direction de Péquignet aurait [conditionnel jusqu'à nouvelle preuve du contraire] tout simplement récupéré les assortiments de ces calibres mécaniques, pour en faire la base de leur mouvement "manufacture", en y ajoutant une bonne et une mauvaise idée. La bonne idée : le tambour de barillet fixe, puisqu'il suffisait dès lors de trouver le bon arbre et le bon ressort pour gagner en puissance. La mauvaise idée : le module additionnel de grande date et de phases de lune, qui a provoqué tous les problèmes de SAV que l'on connaît (en soi, l'idée était bonne, mais il aura manquer un an de développement pour tout fiabiliser). Il est paradoxal que les difficultés du calibre Royal soient nées de cette planche additionnelle contemporaine, et non de l'ancien train de rouages, qui est un véritable tracteur. Ce calibre Tissot n'avait qu'un inconvénient : il n'en restait que 250 à 300 en bon état dans un stock mortuacien ! Dommage, vraiment, qu'on ne puisse plus en discuter : comme il aurait été intéressant de parler de cette base Tissot avec les nouveaux dirigeants de Péquignet – lesquels ne sont pas forcément au courant de ce petit détail technique...
□□□ Mais, après tout, pourquoi pas un mouvement Tissot ? Ce qui choque, ce n'est pas cette hérédité suisse parfaitement honorable, mais le mensonge dont on l'a enrobée en prétendant tout faire en France, alors qu'on s'est contenté de greffer un étage de complications réalisé en Suisse sur une base mécanique suisse quarantenaire (ci-contre : L'Escamoteur, de Jérôme Bosch). Pourquoi pas une option Tissot, après tout ? Il aurait seulement fallu éviter de raconter à grand renfort de publicités [restées impayées] qu'on créait une "manufacture 100 % française" quand, non content de tricher avec cette base d'échappement Tissot, on faisait réaliser en Suisse les composants destinés à le refaire, en commandant boîtiers et cadrans en Chine, avant de faire assembler le tout en Suisse – où les étiquettes de provenance des kits ont été soigneusement archivées. Alors, pourquoi pas Tissot ? La cannibalisation de l'échappement de ces 250 à 300 calibres est une preuve de leur valeur, mais pourquoi avoir triché sur les "milliers de mouvements" annoncés dans la presse comme mis en chantier ? S'il s'agissait de ruser avec les pourvoyeurs de subventions territoriales, bravo : comme ils ne comprennent rien à la mécanique horlogère, mais qu'ils adorent le Meccano industriel financé par l'argent public, il est tentant et logique de les arnaquer par des mirobolants modèles économiques !□□□ C'est beaucoup plus limite et tangent pour les amateurs ainsi bernés ! Eux ont payé avec leur vrai argent personnel, pas avec celui des contribuables. Jusqu'à nouvelle information, il n'y a pas eu d'autres échappements commandés à qui que ce soit [ce serait démentiellement cher !] que ceux qu'on a récupéré sur le stock de vieux mouvements Tissot pour les remettre à neuf. On comprend ainsi qu'il n'y aura jamais que 250 à 300 calibres "Royal" en circulation, pas un de plus, et même sans doute un peu moins : il deviendrait trop coûteux de refaire tous les outillages déjà réalisés [abandonnés aux créanciers suisses, toujours impayés] pour relancer une série supplémentaire de cette montre, qu'il faudrait de toute façon équiper d'un échappement contemporain beaucoup plus standard, et donc de rouages différents – ce qui reviendrait à reconcevoir tout le mouvement ! La sagesse, pour la réputation de la marque Péquignet, consisterait à demander le retour dans les boutiques de tous les calibres Royal déjà vendus [ce qui ne fait jamais que quelques dizaines de montres, tout au plus], en proposant aux acheteurs un à-valoir ou un échange avec des pièces d'un prix équivalent. Pas sûr que les "repreneurs" comprennent l'urgence de la situation et pas sûr que cette solution, qui éteindrait toute critique, leur convienne... ❍ LA VIDÉO DU JOURUne nouvelle contribution au XVIIIe congrès du Parti communiste chinois...□□□ Après un premier message d'amitié musicale pour honorer la solidarité prolétarienne des dirigeants chinois qui vont bientôt nous quitter ("Beat It" : Business Montres du 1er novembre), une nouvelle contribution au XVIIIe congrès qui s'ouvre cette semaine : puisse la nouvelle équipe... chasser les fantômes du passé, sans pour autant cesser de faire preuve de solidarité internationaliste avec les travailleurs des vallées horlogères helvétiques ! Au nom de la morale marxiste-léniniste, il faut continuer à accepter toutes ces montres de prestige qui favorisent la bonne santé des affaires et que seules les vipères lubriques étroitement capitalistes peuvent considérer comme des "cadeaux de corruption"... ❍ L'INTERROGATION ÉCRITE DU JOURQue fallait-il retenir des actualités mises en scène ces derniers jours ?□□□ CULTURE MONTRES : et Vacheron Constantin inventa la montre de pilote. C'était il y a un peu plus d'un siècle pour les frères Wright et c'est la plus ancienne montre d'aviateur connue (archives Business Montres : 3 novembre)...□□□ GRAND PRIX D'HORLOGERIE DE GENÈVE : "Pourquoi je remonte en scène" (explications d'un choix personnel par Grégory Pons : Business Montres de 1er novembre)...□□□ BAROMONTRES OCTOBRE 2012 : les caprices de la météo horlogère pour le mois d'octobre, en dix coups de projecteurs. Grand beau, avis de tempête ou variable ? Exclusivité Business Montres du 1er novembre...□□□ DÉLICES D'INITIÉ : les deux ou trois dizaines de révélations et d'informations privilégiées publiées par Business Montres en octobre – en exclusivité, en priorité et/ou en toute curiosité (3 novembre)...□□□ CONTRIBUTION PROLÉTARIENNE : le message d'amitié adressé par Business Montres (31 octobre) au Politburo, pour les travaux préparatoires du XVIIIe congrès du Parti communiste chinois...□□□ MCT, SAISON 2, LE RETOUR : la Manufacture contemporaine du temps (MCT) se relance avec un nouvel investisseur et une nouvelle direction, avec une nouvelle collection, mais en gardant le même concept (Business Montres du 31 octobre)...□□□ LES SEPT MONTRES DE LA SEMAINE : une montre par jour, dans tous les styles, même s'il y en aurait beaucoup d'autres à signaler (Business Montres du 5 novembre)...□□□ FRANCK MULLER : il n'y avait pas photo entre la marque Omega et le mot Mega sur les cadrans des grandes complications Franck Muller. Les juges de Berne ont assez sèchement repoussé les arguments d'Omega (Business Montres du 29 octobre)...□□□ ET TOUJOURS, COMME TOUTES LES SEMAINES... les nouvelles marques de l'année (83 au compteur), les chaises musicales, les liens utiles pour comprendre le monde (notre Périscope), les nouvelles montres et toute l'actualité quotidienne des marques, des montres et de ceux qui les font... ❍ LA PUBLICITÉ DU JOUR"À la poubelle, toutes ces montres suisses, et on aura la paix cet hiver !"□□□ L'humour suisse concernant les montres est assez particulier, surtout venant des services officiels de la Confédération. Suisse Tourisme, organisme para-administratif chargé de promouvoir le tourisme helvétique et de "vendre" la Suisse à l'étranger, vient de lancer une vidéo publicitaire (ci-dessous) sur le thème de l'hiver en Suisse : on y découvre comment il faut jeter à la poubelle, sans attendre, les montres, les horloges, les pendules, les radio-réveils et même les coucous, histoire de prendre le temps de savourer l'hiver suisse. Message subliminal : l'horlogerie, c'est un cop sur son tas de fumier. On a fait plus délicat ! Pour ce qui est de la subtilité, chacun appréciera – au-delà de la belle réalisation du film – la lourdeur façon panzer de la démonstration "montre=temps=angoisse" : de là à mettre àla benne tous les objets du temps, du coucou en bois à l'horloge des CFF, il y a un pas qu'on n'aurait pas dû franchir. Surtout en gaspillant ainsi l'argent des contribuables et des entreprises de l'horlogerie suisse (blog Genevois rien venir et Business Montres du 2 novembre)... ❍ LA SWATCH DU JOURUn prototype Zaugg daté de 1982...□□□ En 1982, personne n'aurait misé gros sur le destin de la Swatch, cette montre en plastique, à quartz, plutôt bas de agmme avec son fond-platine (montage par le haut), son "verre" en Plexiglass (exactement en ABS) et sa poignée de composants. Le concept esthétique était signé Klaus Zaugg [qui signera d'ailleurs une amusante Swatch-sablier en 1992], un créateur qui travaillait sur le cahier des charges imaginé par les créateurs de montre (Elmar Mock et Jacques Muller). Il fallait mettre en avant à la fois le côté "Swatch" ["Second Watch"] et le côté "Swiss" ["Swiss Watch"] – d'où le grand S, totalement raté, du logo – en veillant à ne pas oublier le mot "Quartz". Très peu de ces prototypes ont été produits et encore moins ont survécu, dont ce lot n° 565 de la vente Antiquorum du 11 novembre prochain. Ces prototypes avaient un inconvénient majeur : les différences de rigidité entre le boîtier et le bracelet (plus souple, mais monté de façon traditionnelle) entraînaient des ruptures, auxquelles on remédiera en inventant les charnières Swatch, toujours en usage. Estimation : 11 000-16 000 dollars pour ce boîtier de 33 mm et daté de 1982 [1981 serait tout aussi vraisemblable]. Lancées sur le marché américain en 1982, les montres des série qui ont suivi ces prototpypes seront un échec commercial retentissant, mais Nicolas Hayek reprendra le dossier et lancera la Swatch, l'année suivante, sur le marché européen, avec le succès fantastique que l'on sait... 
❍ LE PÉRISCOPE DU JOURDes liens utiles pour comprendre l'éco-système socio-politique de l'horlogerie...◇◇◇ Sept idées reçues sur les élections américaines : Nnon, l'opposition Démocrates/Républicains n'est pas binaire, les Américains pas inciviques, le président des Etats-Unis pas forcément l'homme le plus puissant du monde, le perdant pas obligé de quitter la scène politique, etc. (Slate)...◇◇◇ Comment le nouveau pouvoir chinois va tenter de louvoyer avec les médias sociaux : l'omniprésence de Weibo dans la vie des Chinois reformate le rapport de forces entre les autorités et l'opinion publique, toujours plus incontrôlable (The Wall Street Journal/Reuters)...◇◇◇ Le miracle économique chinois rattrapé par la question sociale : les usines entièrement vouées à l'exportation vers l'Occident sont durement frappées par le fléchissement de la demande et l'agitation ouvrière y est quasi-quotidienne (Le Nouvel Observateur)...◇◇◇ Les secrets du product placement dans les films de James Bond : comment il ne faut pas trop en faire pour bien faire quand il s'agit de "placer" des objets dans un film à résonance planétaire comme Skyfall (Brandchannel)...◇◇◇ Un automne pour le luxe qui ressemble à un printemps pour les marques de masse : le marché chinois est devenue une terre de mission pour les marques "accessibles" positionnées à l'orée du luxe (The Business of Fashion)...◇◇◇ Mitt Romney peut-il faire baisser les cours de l'or ? En tout cas, les marchés anticipent clairement la victoire du candidat républicain, avec des interprétations plutôt hasardeuses d'indices économiques (Business Insider)...◇◇◇ La Chine, cette bonne élève qui agace ses professeurs : un pays qui a sorti 90 % de sa population de la pauvreté, qui l'a aphbétisée et qui assurer son équilibre alimentaire mériterait les félicitations de la communauté internationale (Reflets de Chine)...◇◇◇ L'étau de la dette japonaise se resserre : l'équilibre le plus instable de l'économie mondiale se situe peut-être au Japon, où les défis socio-économiques font planer une épée de Damoclès sur un modèle structurellement vicié (Le Huffington Post)... ❍ LES ACTUALITÉS DU JOURNotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... □□□ ENCHÈRES (1) : alors qu'on entre dans les dix derniers jours avant les ventes genevoises de l'automne, que peut-on penser de la "Miss Clapton" du prochain catalogue Christie's (Patek Philippe réf. 2499/100 en platine de la collection d'Eric Clapton) ? Osvaldo Patrizzi, Jean-Claude Biver, Philippe Dufour ou Laurent Picciotto, mais aussi Grégory Pons ont été interrogés par Very Important Watches, le média de notre ami Constantin Stikas. Bizarrement, personne en Europe ne paraît convaincu d'un possible record sous le marteau. N'y aurait-il que les Américains pour se pâmer devant cette montre ? Ou s'agit-il de décourager les vocations pour se retrouver, le jour de la vente, entre amateurs convaincus ? □□□ ENCHÈRES (2) : retrait de la vente de novembre du lot n° 26 du catalogue Antiquorum, une Alain Silberstein repérée par Business Montres (31 octobre) comme une monstruosité chinoise, indigne d'un catalogue genevois. Apparemment, la direction d'Antiquorum – qui n'est pas abonnée – réussit tout de même à lire nos informations... □□□ DÉCLASSEMENT : l'Italie n'est plus le premier exportateur mondial de bijoux en or. La crise est passée par là ! L'Inde et les Etats-Unis viennent de passer devant l'Italie : la descente aux enfers de la péninsule n'est d'ailleurs pas terminée, puisque les Indiens (notamment Gitanjali) rachètent des marques de joaillerie italiennes. La crise n'explique pas tout de cette contre-performance (15 % de baisse en volume, 9 % en valeur pour le dernier trimestre, alors qu'on s'attend à un recul de 20)25 % pour toute l'année 2012) : les joailliers italiens mettent en cause le niveau de taxes dont ils sont accablés et de droits de douane que leurs produits subissent dans le monde, en particulier en... Inde ! Informations plus complètes sur Gems & Jewelry... □□□ HORS TAXES : avec le succès des centres commerciaux hors taxes de Hainan, c'est bien parti pour le lancement en Chine de multiples zones franches économiques (Le Quotidien du Peuple), qui permettront de capter la clientèle de touristes chinois qui consomment à l'étranger et de réorienter les flux marchands vers l'économie intérieure. Très clairement ciblé : le marché des produits de luxe [les illustrations présentent Dior, Gucci et un éventaire horloger], ce qui va compliquer la vie des modèles économiques de certaines marques et des grands groupes, axés autour de la consommation des touristes chinois en Europe ou aux Etats-Unis... □□□ INFLUENCE : amusante compilation des personnalités politiques ou économiques surprises en pleine consultation du site Marketing en Chine, petit par la taille ou l'ambition, mais apparemment très influent dans les milieux dirigeants... □□□ EMPLOIS HORLOGERS : quelques phrases sur l'horlogerie dans une émission de la Radio suisse (Forum, RTS) sur le thème de l'emploi, sous le titre "La Suisse se dirige-t-elle vers le pire ?". Présentation de la RTS : "Swisscom, UBS, Lonza, plusieurs entreprises annoncent ces jours vouloir supprimer des postes de travail. Au final, des milliers d'emplois sont touchés. De quoi laisser une impression de dégradation de l'économie suisse. Mais est-ce vraiment le cas ? La situation est-elle si grave? Débat entre Grégory Pons, journaliste et éditeur français de Business Montres & Joaillerie, Yves Flückiger, professeur d’économie politique à l’université de Genève et Christophe Reymond, directeur du Centre patronal. Difficile d'en placer une quand trois personnes se partagent quelques minutes d'antenne face à deux animateurs, mais il est toujours utile de rappeler quelques vérités sur la situation réelle de l'horlogerie, au-delà des chiffres officiels (à réécouter)... ❍ L'INFOGRAPHIE DU JOURConnaissez-vous le Web Design Responsive ?□□□ C'est l'architecture digitale de l'avenir, celui qui intègre à la fois les acquis de la révolution numérique et l'explosion des écrans nomades dans nos vies quotidiennes : développé par DCI (DocComInfoway)et traduit en français par Axome, c'est la meilleure représentation possible de la mutation en cours. Internet n'est plus une nouvelle dimension de notre existence : c'est déjà le coeur de notre quotidien, et ce sera encore plus vrai demain (2 milliards d'humains connectés en 2015, sur toutes les plateformes disponibles). Le bon vieux site web, qui est encore l'alpha et l'omega de la communication horlogère, a du souci à se faire... 
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