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LUNDI : Le Quotidien des Montres, ses liens, ses révélations, ses nouveautés, ses commentaires...

Pourquoi la nouvelle Black Bay de Tudor est-elle aussi réussie ? Parce que les codes de son héritage sont respectés... Pourquoi imaginer une montre sertie illuminée de l'intérieur ? Pour que les filles qui la portent accrochent bien la lumière... Pourquoi faudrait-il cesser de construire des immeubles records du monde ? Parce que ça porte malheur à la croissance... POUR BIEN COMMENCER LA SEMAINE, FIDÈLE AU POSTE DANS SON NID-DE-PIE, LA VIGIE DU LUNDI VOUS SIGNALE...


Pourquoi la nouvelle Black Bay de Tudor est-elle aussi réussie ? Parce que les codes de son héritage sont respectés...

Pourquoi imaginer une montre sertie illuminée de l'intérieur ? Pour que les filles qui la portent accrochent bien la lumière...

Pourquoi faudrait-il cesser de construire des immeubles records du monde ? Parce que ça porte malheur à la croissance...

POUR BIEN COMMENCER LA SEMAINE, FIDÈLE AU POSTE

DANS SON NID-DE-PIE, LA VIGIE DU LUNDI VOUS SIGNALE...

••• 1) LES BONS TUYAUX DU LUNDI

••• LE BON RÉFLEXE DU JOUR : CLIQUEZ aujourd'hui, l'information est globale. Elle est multicanaux. Beaucoup d'informations recueillies par Business Montres sont d'abord diffusées sur nos canaux Facebook et Twitter, ou même sur Business Montres Vision. Pour y accéder rapidement [un conseil : tentez votre chance à chaque (re)connexion au site], il suffit de cliquer sur les icônes de la colonne à gauche de cette page. Beaucoup de ces informations ne se retrouvent pas ensuite dans les pages du Quotidien des Montres : raison de plus pour ne pas les manquer sur les réseaux sociaux...
••• LE BON CONSEIL DU JOUR : CHERCHEZ – pour retrouver les articles dans les archives de Business Montrescliquez sur l'onglet Archives en haut de page. Vous vous retrouverez sur l'ancienne architecture de votre Quotidien des Montres, du moins pour les articles antérieurs au 13 juin...
••• LA BONNE RÉPONSE DU JOUR : FLUX RSS – c'est le meilleur moyen de ne rien manquer d'important sur le fil quotidien de Business Montres. Pour s'abonner à notre flux RSS, il suffit de cliquer sur la barre des menus en haut de la page, à droite : toutes les infos y sont répertoriées (accès libre pour celles qui ne sont réservées aux abonnés)...
••• LE BON CONSEIL DU JOUR : REMPLACEZ – si vous partez d'un ancienne adresse ou d'un ancien lien Business Montres (par exemple, à partir d'une recherche Google), remplacez le "www." du début de l'adresse par "archive." (au singulier). C'est magique : on retrouve toutes les pages qu'on croyait perdues !
••• LA BONNE RÈGLE DU JOUR : PAS POSSIBLE – il est en effet impossible de faire un copié-collé des pages du nouveau Business Montres ou de les imprimer. C'est la nouvelle règle du jeu et c'est volontaire : c'est un moyen de protéger notre propriété intellectuelle contre les fraudeurs, les photocopilleurs et les tricheurs – ceci dans le cadre du futur abonnement, qui réservera la lecture des articles payants aux seuls abonnés...

 

••• 2) L'HÉRITAGE TUDOR

REVALORISÉ PAR LA NOUVELLE HERITAGE BLACK BAY...

Depuis Baselworld, c'est un débat récurrent. Tout le monde s'accorde à penser que l'année 2012 restera comme un cru exceptionnel chez Tudor, qui en a fait l'année de la mer et qui a donc présenté deux "plongeuses" d'un très haut niveau esthétique et mécanique. Ceci posé, le vrai débat reste le choix entre la Pelagos, plus contemporaine, et la Black Bay, d'inspiration plus vintage. Faute de (pouvoir) vouloir choisir, nous vous présenterons les deux (pour la Pelagos, ce sera demain). La première Heritage Black Bay, c'était une montre technique de grand style dans les années 1950 : cette pionnière des montres de plongée – dans le podium de tête avec la Submariner de Rolex – est aujourd'hui une star des collections en même temps qu'une vedette des enchères quand la montre est en bon état. Ce qui est rare tellement ces "plongeuses" ont été utilisées comme des "instruments professionnels", pendant soixante ans, ce qui les condamnait à subir les pires traitements auxquels elles ont résisté, mais au prix d'une patine parfois spectaculaire ! 1954-1984 : trente ans dans le catalogue Tudor, mais Tudor a préféré reprendre pour cette édition 2012 les principaux codes vintagedes premières collections. Ces codes ont simplement été retravaillés dans l'esprit des montres contemporaines : boîtier en 41 mm, étanchéité à 200 m.
A gauche : le modèle de 1954 ; à droite : la Black Bay 2012...
••• On a miraculeusement conservé le verre bombé des premières plongeuses, ainsi que le bombé du cadran noir (repérable sur la déformation optique de l'image ci-dessus) : à lui seul, ce détail est génial ! Savourer également la lunette bordeaux mat, qui semble patinée tellement la nuance est juste : c'était un des éléments de l'ancienne identité Tudor. On retrouve cette touche de bordeaux sur la couronne vissée (bague). Apprécier en connaiseur la patine (contemporaine) de la minuterie et des inscriptions sur le cadran, qui reprend la rose Tudor : ça aussi, ça tombe parfaitement juste, tout comme le retour à l'aiguille Snow Flake de l'heure (celle des anciennes "plongeuses", qui avaient notamment équipé les nageurs de combat français). Le détail qui tue, mais qui est réservé aux initiés, c'est l'or rose des aiguilles ou, plus subtil, le cercle des index luminescents cernées par un cadre d'or rose, qui colore légèrement l'ivoire de la matière luminescente, qui semble avoir déjà "vécue". La montre est livrée avec deux bracelets : un premier en tissu (superbe dans le style NAT, mais ultra-qualitarif et Made in France) ; le second en acier (maillons classiques) ou en cuir patiné. Cette Heritage Black Bay s'inscrit dans la lignée des collections Heritage lancées au cours de ces dernières années par Tudor, pour renouer avec les codes et les valeurs de la marque.

 

••• 3) LES BONNES LECTURES DU LUNDI

Comme tous les jours, rendez-vous dans l'espace "Périscope Attitude" de Business Montres (cliquez sur l'image, dans la colonne de droite de la page d'accueil). La page "Bonnes lectures" vous réserve des dizaines de liens utiles pour rester informés de ce qui passe dans le champ horloger comme à sa périphérie. Les informations de cette page sont rafraîchies en permanence, avec une moyenne de huit ) dix propositions nouvelles par jour. Très peu de ces infos sont signalés en parallèle dans Business Montres : c'est donc un rendez-vous à ne pas manquer pour les lecteurs. Ces jours-ci, vous auriez pu découvrir...
••• Les leçons de marketing des arnaqueurs du Nigéria ••• Les dangers de la transparence sur Internet •••  Quelques bonnes raisons de croire à l'avenir de la presse écrite ••• Les événements qui font le plus (et le moins) vendre en ligne ••• Les trésors cachés des Ports-Francs de Genève ••• Un programme d'études américain qui fait plus fort que Minority Report ••• Un vrai musée d'horlogerie pour Genève ? ••• Les pages Facebook les plus populaires ••• Comment réenchanter les centres commerciaux ••• La montre mécanique pour les Nuls ••• Les médias sociaux vont-ils démoder les RP ? ••• Les consommateurs chinois qui se plaignent des marques de luxe ••• Une boutique éphémère pour Omega ••• C'est très dangereux de se maquiller en voiture ••• Comment créer de la poésie et de l'émotion au lieu de parler de son produit très banalisé ••• L'histoire de la Chine en quelques tableaux...

 

••• 4) LA RUMEUR AUTOUR DE L'"EFFET GRATTE-CIEL"

QUI ANNONCERAIT L'IMMINENCE D'UNE CRISE ÉCONOMIQUE...

••• Pour ceux qui n'auraient pas gardé de souvenir universitaire de cet indice, amusant ou sérieux selon son humeur : un petit détour par la notice Wikipedia qui lui est consacrée et qui est très informative. On y découvre qu'il s'agit d'une théorie élaborée par Andrew Lawrence en 19991 "selon laquelle il existe une corrélation entre la construction d'immeubles de très grande hauteur et les crises économiques". Selon lui, "les gratte-ciel les plus hauts du monde se construiraient à la fin de cycles économiques, et seraient annonciateurs de récession économique importante". Pour Andrew Lawrence, le premier exemple remarquable fut la panique bancaire américaine de 1907. Deux projets de gratte-ciel hors normes, le Singer Building et le Metropolitan Life Insurance Company Tower, furent lancés à New York avant la panique et furent complétés en 1908 et en 1909, respectivement. D'autres projets furent lancés avant le krach boursier de 1929 : le 40 Wall Street, le Chrysler Building et l'Empire State Building. Les suivants sur la liste furent les tours du World Trade Center et la Sears Tower, officiellement ouverts en 1973 pendant la krach boursier de 1973-1974 et le choc pétrolier de 1973. Le dernier exemple retenu par Lawrence furent les Tours Petronas, officiellement ouvertes après la crise économique asiatique. Certains économistes ont intégré la tour construite à Dubaï comme un autre exemple de cette théorie. Andrew Lawrence a lié ce phénomène au surinvestissement, à la spéculation et à la croissance monétaire3. Son idée a été reprise en 2005, lorsque le magazine Fortune a décidé d'analyser les activités de cinq sociétés dans les médias qui investissaient dans de nouveaux gratte-ciel à Manhattan. Cette héorie est régulièrement évoquée, comme, en début d'année, par Barclays Capital, qui nous propose le schéma suivant :
••• On n'est pas obligé d'y croire, mais on doit se poser des questions au moment où nos amis chinois viennent de se lancer dans la contruction de la plus haute tour du monde : ce Broad Sustainable Building – on parle aussi de Sky City Tower, à 840 m de hauteur – en seulement 90 jours et que nos non moins amis du lointain Azerbaïdjian annoncent l'édification d'une tour qui ferait plus d'un kilomètre de hauteur, histoire de ridiculiser la tour Burj Khalifa de nos autre amis de Dubaï. Bref, quand tous les bons clients de la montre suisse se mettent à bâtir des tours géantes, le mieux à faire est de boucler son gilet de sauvetage. Voir également un article récent de Business Insider à ce sujet...

 

••• 5) LA RELANCE DE LA BATAILLE FRANÇAISE

POUR LE CONTRÔLE DE L'ENTRÉE DE GAMME...

••• Le combat se joue essentiellement sur le marché de la bijouterie, mais il aura inévitablement des conséquences horlogères puisqu'il concerne des chaînes de distribution qui opèrent aussi dans les montres ou pour lesquelles les montres constituent d'intéressants futurs relais de croissance. On vient ainsi de voir apparaître une nouvelle enseigne, Ozencia, lancée par Synalia (n° 2 français et principal regroupement coopératif de bijoutiers français, avec 450 magasins et 255 millions de chiffre d'affaires). Ozencia sera positionnée juste au-dessus de l'enseigne ultra-accessible Julien d'Orcel (qui compte 170 magasins et qui est aussi propriété de Synalia). Synalia gère également l'enseigne Heure & Montres. Déjà en place à Bordeaux et à Montceau-les-Mines, Ozencia (ci-dessous) devrait progressivement remplacer les enseignes vieillissantes Megalithes et La Guilde des Orfèvres. Il s'agit de réveiller le marché – plutôt atone ces dernières années – par un marketing plus dynamique, en vue de "faire bouger les lignes" pour recréer de la valeur aux yeux des consommateurs comme aux yeux des investisseurs. 
••• Le n° 1 français multiplie de son côté les initiatives : le pôle Thom Europe (créé par les fonds d'investissement Bridgepoint et Apax : 37 % de parts de marché et 440 millions d'euros de chiffre d'affaires) regroupe des enseignes comme Histoire d'Or, Marc Orian ou TrésOr, qui proposent également des montres [c'est de plus en plus manifeste dans leur communication : voir leurs sites Internet]. Histoire d'Or (ci-dessous), qui ne trouvait qu'en centre commercial, devrait tester bientôt les centres-villes : c'est une réponse au déclin structurel de ces centres commerciaux en même temps que la recherche d'une nouvelle légitimité. TrésOr devrait également évoluer vers l'ouverture de corners dans les grands magasins, en France et en Europe. Il s'agit de se rapprocher de la sphère de consommation quotidienne des clientes et de l'univers de la mode. Thom Europe, qui a pour ambition de doubler ses ventes d'ici 2015, entend ainsi assurer sa croissance par de nouvelles ouvertures, mais aussi par une consolidation de l'offre en France et en Europe (agrégation de nouveaux relais locaux). Là encore, c'est la dynamisation du marketing qui peut doper la demande et stimuler la consommation... 
••• La bataille est d'autant plus intéressant à suivre qu'elle est lancée sur un marché français (montres et bijoux) qui a perdu sa dynamique. Ce marché représente un potentiel annuel de 5,3 milliards d'euros (tous produits et toutes gammes confondues) : il est tendanciellement à la baisse pour les montres suisses, à peine frémissant pour les montres non-suisses (à l'exception de l'explosion Ice-Watch). La croissance oscille, depuis des années, entre - 2 % et + 2 % par an. On estime que 4 000 points de vente ont disparu au cours de ces dernières années, dont la chaîne low cost Tati Or. Ce marché est très (trop ?) atomisé et ses structures sont obsolètes. On compte officiellement 6 400 professionnels sur ce marché,  dont les deux-tiers sont indépendants : ils constituent une cible majeure pour la consolidation opérée actuellement par les grands groupes.

 

••• 6) LA TRADITIONNELLE SÉANCE DE RATTRAPAGE POUR ÊTRE SÛR

DE N'AVOIR RIEN MANQUÉ D'IMPORTANT LA SEMAINE DERNIÈRE...

Une belle semaine pour commencer l'été et pour terminer l'Euro 2012 (du moins pour les footballeurs français). Une semaine avec son lot de surprises (pas forcément toujours surprenantes), d'informations inattendues, de signaux faibles (ou forts) et d'événements révélateurs. Cette semaine, il ne fallait pas manquer...
••• La remise en liberté d'Arlette Emch, qui ne part pas vraiment à la retraite quoiqu'elle ait rendu son tablier chez Swatch et chez CK Watch (explications Business Montres du 20 juin)...
••• Les retours de bâton du "politiquement correct" : les marques horlogères ne sont plus à l'abri de récits historiques plus ou moins bricolés ou plus ou moins sulfureux (analyse Business Montres du 22 juin)...
••• Emile Péquignet, l'homme qui a reformaté l'horlogerie française en lui donnant de nouveaux codes (design, marketing, communication) pour sortir de la crise : son autobiographie décisive (Business Montres du 21 juin)...
••• Le peintre hard qui décore les boutiques Breitling : ne dites pas aux clients que Kevin T. Kelly est un porn painter, ils croient que c'est un illustrateur de mangas d'aviation (Business Montres du 22 juin, info n° 6)...
••• Le mystère de la double montre portée par la taikonaute chinoise Liu Yang : chrono Fiyta comme sur les images du départ ou montre de femme , selon le storytelling de la marque (Business Montres du 20 juin, info n° 3)...
••• La provocation sociétale comme message de marque : Diesel prend la place délaissée par Benetton et ses United Colors, mais en y glissant des messages horlogers plutôt décalés (Business Montres du 19 juin)...
••• Les premiers craquements enregistrés sur le front chinois, où Hengdeli n'en finit plus de chuter en Bourse sans que son CEO ait très envie de rembourser Swatch (Business Montres du 19 juin, info n° 3)...
••• La naissance d'un nouveau site d'informations horlogères pas comme les autres : Very Important Watches nous arrive de Grèce et c'est une réussite de Constantin Stikas (Business Montres du 18 juin, info n° 5)...
••• Et tout le reste, du plus cocasse au plus sérieux : les chaises musicales (changement important chez Timelab), les nouvelles marques 2012, la nouvelle bombe que Burberry lancera à la rentrée, les délires des statistiques horlogères (+ 55,5 % d'augmentation vers la Syrie, ça amuse qui ?), les vidéos à ne pas manquer sur la chaîne images Business Montres Vision (au choix : Patek Philippe, Hermès, TechnoMarine, Louis Vuitton, le SIHH, etc.), les dix montres de la semaine (20 juin), la nouvelle légende de RJ-Romain Jerome (coulée dans le bronze ?), l'atelier horloger en croissance rapide de Laurent Ferrier, les Rolex de Coluche (la même que Sarkozy), la croix de Malte qui dérange les anti-colonialistes (une gaffe de Cristina Kirchner, la présidente argentine), les soldes privées à - 52 % à Beijing, etc.

 

••• 7) QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES, NOTÉES

À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE CURIOSITÉ ÉDITORIALE...

 
••• STATISTIQUES HORLOGÈRES : pourquoi s'indigner des + 55,5 % d'augmentation, au mois de mai (Business Montres du 22 juin), des ventes de montres suisses dans une Syrie ravagée par la guerre civile ? Ce n'est pas un record pour ce pays : en décembre dernier, alors que s'allumait la rebellion contre le régime, on en était déjà à + 110 % de hausse par rapport à l'année précédente, et + 95,4 % par rapport à 2009 (source : FHS). Pas mal pour un pays que la presse occidentale nous présente comme à feu et à sang – à moins que cela ne démontre que les montres suisses sont une valeur-refuge absolue, dont on se bourre les poches avant le martyre... 
 
 
••• NOUVELLES MARQUES 2012 (1) : conçue par le designer madrilène Jorge Hayon (Hayon Studio, Valence), en liaison avec son équipe italienne (Trévise) et avec Ian Lowe (représentant de son équipe anglaise), Orolog sera la référence # 51/Génération 2012. On a parlé de "baroque méditerranéen" à propos du style Hayon : ce n'est que partiellement vrai avec cette première collection, délibérément Swiss Made, qui rappellerait plutôt le style Ikepod première manière, tendance biodesign, mais dans un boîtier de forme et avec de menus détails intéressants (texture du cadran, typographie très soignée, cuirs Hermès pour le mouvement, couleurs très étudiées, finition satinée du boîtier). Trois versions en trois aiguilles et trois chronographes (mouvements à quartz Ronda : ci-dessous), chaque série étant limitée à 1 000 exemplaires. Le nom de la marque est très européen. Le concept aussi : auront-on trouvé le successeur d'Ikepod ?
 
 
••• DIAMANTAIRES : Business Montres a déjà publié quelques informations sur les scandales qui secouent actuellement le milieu des diamantaires, notamment des lots de diamants de culture qui se seraient retrouvés dans des lots de diamants naturels. De quoi ébranler durablement la confiance des consommateurs, qui faisaient jusqu'ici aveuglément confiance à l'expertise de la profession. Cette fois, c'est le coeur même de la certification des diamants qui est en cause, avec l'arrestation à Anvers de deux (d'autres sources parlent de quatre) responsables du HRD qui viennent d'être arrêtés pour avoir délivré des certificats de complaisance ou fantaisistes (reclassement de pierres dans une catégorie plus valorisée). Une fraude apparemment très organisée, dont l'enquête devra établir si elle était ponctuelle ou organisée à une plus grande échelle (source : GVA, Belgique)...
 
 
••• SWATCH GROUP : défaite juridique (provisoire : le groupe fait appel) du Swatch Group devant la justice américaine, dans l'affaire qui opposait Nick Hayek à Bloomberg, qui avait révélé le contenu d'une conversation téléphonique sur les tendances de l'année. Discussion considérée par Nick Hayek comme "privée", notion qui n'existe pas dans le droit américain à propos des sociétés cotées. Le "délit d'initiés" n'a pas tout-à-fait le même contenu des deux côtés de l'Atlantique. Enjeu réel : la protection des sources d'information – ouvertes, fermées ou faussement confidentielles...
 
 
••• DE GRISOGONO : effet de lumière avec la nouvelle Tondo by Night, dont le matériau composite s'illumine dans la nuit quand il a été exposé à la lumière. Si elle est livrée à temps, la montre sera certainement une des vedettes de tous les dance floors de l'été : les clientes adorent son style "Swatch de grand luxe", son rotor serti visible côté cadran et son concept presque monochrome (boîtier, bracelet galuchat et sertissage assortis). Elle a même tout pour amadouer les messieurs auxquels on réclame une Tondo by Night : elle est mécanique à remontage automatique – ce qui en fait une "vraie" montre. Sûr, ils vont craquer ! Pas possible d'en savoir plus sur le « Pearly Photoluminescent Fiberglass » du boîtier, mais le résultat est superbe : la montre est comme illuminée de l'intérieur par les lumens qu'elle a concentrés pendant son exposition à la lumière. L'effet luminescent se renouvelle à chaque "dose" de lumière (soleil ou lumière artificielle). Quelle que soit l'heure à laquelle on sort (au marché, à la plage, pour le dîner), elle reste élégante sans jeter tous ses feux. Quelle que soit l'heure à laquelle on rentre, fin de la nuit ou début du matin, la Tondo by Night aura su tenir sa place en accrochant la lumière. Cet été, le spectacle sera au bout du poignet !
 
 
••• HUBLOT + AUDEMARS PIGUET : ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir ces marques s'accorder pour célébrer ensemble le même événement. C'est pourtant ce qui s'est passé pour la victoire du Miami Heat en finale de la NBA américaine : salves d'applaudisseents des deux côtés. Normal pour Hublot, qui est le "chronométreur officiel" de l'équipe et qui a lancé, à cette occasion, une énième série limitée (ci-dessous). Normal pour Audemars Piguet, qui est très proche de LeBron James, joueur vedette du club qui est son "ambassadeur". C'est même cet "ambassadeur" qui fait le go-betweenentre les deux marques, puisque sa photo, dédicacée à Jean-Claude Biver, est à l'honneur à l'étage de la direction de manufacture Hublot, à Nyon...
Jean-Claude Biver devant le stade des Miami Heat, qui est illuminé en permanence aux couleurs de Hublot. A gauche : Dwyane Wade, joueur fétiche de l'équipe, qui a déjà une série limitée de Big Bang. En cartouche : la nouvelle série limitée pour célébrer cette finale de la NBA. Dommage que le bracelet en caoutchouc de cette Big Bang Miami Heat soit un simple caoutchouc : on aurait aimé un bracelet en "peau" de ballon de basket...
 
 
••• PÉQUIGNET : journée décisive aujourd'hui pour cette marque française placée en cessation de paiement. Les administrateurs judiciaires devraient décider cet après-midi du sort provisoire de l'entreprise. Soit ils estiment que l'actuelle direction est en mesure de continuer à gérer efficacement l'entreprise et qu'elle est en position de la rendre profitable pendant les quatre mois qui restent sur les six mois de redressement accordés par le juge. Soit ils peuvent décider d'une liquidation judiciaire, avec une translation rapide (dans l'intérêt des salariés) au profit d'un des repreneurs qui ont déposé un dossier – repreneurs parmi lesquels on compte un grand groupe multinational qui opère déjà dans différents segments du marché. Quelle que soit la décision, la rationalité économique sera balancée par des impératifs politiques de natures variées, le dossier étant suivi de près tant par l'exécutif de la région (France-Comté) que par l'exécutif de la ville de Besançon, où les différents protagonistes en concurrence ont des amis – sinon des intérêts fraternels...
••• Ne pas manquer de lire notre article sur Emile Péquignet, le fondateur de la marque (1973), dont la success story a permis la renaissance d'une horlogerie française digne de ce nom (Business Montres du 21 juin). Saga d'une marque où on ne relève qu'une seule erreur stratégique – mais quasiment léthale – en quarante ans d'existence : vendre l'entreprise au mauvais moment à la mauvaise personne (qui avait la mauvaise stratégie)...
 
••• ALPINA : vous pensiez Peter Stas (groupe Frederique Constant-Alpina) abonné aux partenariats aériens ? À peine avait-il décollé avec Cessna et Private Air qu'on le retrouve à la barre de son Swan 82 Alpina (ci-dessous), pour le plaisir autant que pour promouvoir sa collection de montres de régate Alpina Sailing (chronographes avec fonction "régate" pour le départ, développée sur une base Sellita). Il en profite pour parrainer les Extreme Sailing Series, où il se révèle plutôt bon marin, avisé et expérimenté (voir son interview). Il sera à la manoeuvre pour les voiles de Saint-Tropez et pour la Middle Sea race. Un capitaine de plus à bord de la flottille horlogère... 
 ••• Et à peine croit-on Peter Stas à bord de son Swan qu'on recroise Alpina en... tramway, cette fois c'est à Hong Kong, sur Wan Chai (Montres de luxe), et c'est pour le compte de sa collection des montres d'aviation [au passage, c'est très malin : la fascination qu'exerce l'avion privé sur les Asiatiques est d'une rare efficacité]. Cet homme est décidément insatiable... 
 
 
••• DOUTEUX (GOÛT) : que peut bien faire une marque de mode masculine (Melinda Gloss, en promo ci-dessous) quand elle ouvre une boutique à Saint-Germain-des-Prés (Paris), en reprenant les locaux d'une banque ? Pour fêter cette installation, elle organise une soirée... "braquage". Melinda Gloss braque la banque : hi hi hi, que c'est drôle ! Information dédiée à tou(te)s les vrai(e)s braqué(e)s de France et de Navarre... 
 
 
••• TAG HEUER : première prise en main, images à l'appui, du nouveau chronographe Carrera Calibre 1887 en 43 mm (ci-dessous : à droite, 43 mm ; à gauche : 41 mm), avec deux petits millimètres qui changent beaucoup de choses par l'ancienne version (41 mm). La lisibilité y gagne, de même que le style plus sobre du cadran, mais on est aux limites de l'exercice pour un calibre de base déjà un peu trop à l'aise dans le boîtier de 41 mm : avec le passage à 43 mm, toutes les indications sont trop regroupées au centre du cadran (source : Calibre 11, merci pour l'image... 
 
 
••• EBEL : création intelligente pour la C1 Black Spider d'un mini-site dédié sur Watchonista. C'est mieux qu'un dossier de presse routé par e-mail, c'est plus ouvert qu'un site de marque, c'est mieux contrôlé qu'un forum, c'est plus convivial qu'une page sur les réseaux sociaux et c'est même sans doute plus malin pour accéder à toutes les vidéos de la marque que la chaîne Inside Concord sur YouTube [il faudra qu'on compare les "vues" en fin d'exercice]. Cette nouvelle approche de la communication via un portail dessine un des avenirs possibles de l'information horlogère à l'âge 2.0. Revers de la médaille, pour l'instant : mise en scène globale peu créative, voire même un peu funèbre, et manque de distance éditorial face aux adjectifs dithyrambiques de l'argumentaire fourni par la marque... 
 
 
••• PERLES D'OR : la joaillerie antique est un sujet peu connu, mais quel fantastique voyage que celui de cette perle en or réalisée dans la Rome antique et retrouvée au Japon, à 10 000 km de là, dans une tombe datée du Ve siècle après notre ère ! Le Japan Times nous raconte l'histoire de cette découverte, réalisée par des chercheurs du Nara National Research Institute for Cultural Properties. Le procédé utilisé pour la fabrication de cette perle en verre feuilleté d'or est typiquement romain par sa "technologie" (usage du natron, composé chimique naturel très utilisé par les anciens Egyptiens), mais on ne sait pas comment ce "produit de luxe" a vu arriver au Japon, trois à quatre siècles plus tard. Cette perle y était, de toute évidence,  considérée comme un objet de grande valeur, enterrée avec un haut dignitaire. Elle prouve, en tout cas que le marché asiatique est une très antique préoccupation des joailliers européens... 
 
 
••• ROLEX (1) : un qui n'a jamais renié, ni même changé sa Rolex, c'est bien le gourou français du commentaire sportif, Thierry Roland, récemment disparu. Dans la saga en images que Paris-Match nous présente en dernier hommage à sa popularité, il porte sa Submariner sur pratiquement toutes les photos des années 1970 à nos jours. Une raison de plus de saluer sa mémoire et de regretter ce grand professionnel, adepte de la liberté de penser et de commenter...
••• ROLEX (2) : c'est à Beverly Hills, 360 North Rodeo Drive, à la place d'une ex-boutique Valentino, juste à côté de Roberto Cavalli et du Luxe Rodeo Drive Hotel. La nouvelle boutique Rolex de Los Angeles (montée par Gearys) a été inauguré cette semaine : 100 mètres carrés au coeur d'un des spots les plus luxueux du monde du luxe [tout le monde y était, sauf Rolex], avec une décoration qui tire plus sur le blanc et le bois clair que sur le vert. On devrait y trouver une des collections les plus complètes de tous les Etats-Unis. L'indispensable touche néo-vintage de la facade [mais on ne sait pas si cet effet de style volontaire !] est assurée par l'horloge qui sert d'enseigne : amis aux collectionneurs, apparemment Rolex en fait encore !
••• ROLEX (3) : les amateurs de tennis apprécieront. La nouvelle chaîne YouTube de Rolex propose une série de films sur "Les moments d'exception à Wimbledon", de 1968 à 2000. Un ensemble de vidéos qu'il serait difficile de trouver ailleurs, ainsi ragroupées, avec les commentaires de l'époque...
 
 
••• CENTURY : une montre-bijou pour l'été, toute en verre saphir à peu près inaltérable  (poli à la main), dans des couleurs qui justifient le nom de la collection (Couture). On y retrouve la transparence chère à la marque, qui est devenue spécialiste des boîtiers en saphir aux trente-deux facettes taillées "émeraude", les couleurs de la palette fashion (noir onyx, rouge rubis, vert émeraude, acier pour le quotidien et glamour d'or serti pour les soirées), qui se retrouvent dans le choix des bracelets (satin, maille milanaise, alligator). Un vrai mariage de la montre et de la joaillerie, à des prix qui savent rester accessibles (mouvements à quartz). 
 
 
••• OMEGA : un nouveau opus sur la légende Omega. Alberto Isnardi publie The Master of Omega - Speedmaster, Flightmaster, Speedsonic, aux éditions GTime (diffusion et renseignements : Guido Mondani Editore). 350 pages et des centaines de photos sur ces trois icônes du patrimoine Omega, avec une approche chronologique pour les multiples productions de la Speedmaster, le tout en collaboration avec le musée Omega – ce qui a permis de traiter dans ce livre des modèles les plus rares de ces trois familles (178 euros)...
 
 
••• RICHARD MILLE : noir, c'est noir ! En ce moment, la tendance est aux séries limitées blackened chez Richard Mille. Soit Richard Mille a mis en place un atelier DLC dans sa manufacture des Breuleux. Soit il a des idées sombres à broyer du noir. En tout cas, trois séries limitées sur quatre donnent dans le titane ou dans l'acier noircis DLC. Témoin, la nouvelle RM 032 Black Diver (réservée à la nouvelle boutique Richard Mille de Beberly Hills, Californie). C'est le chronographe de plongée de la maison (étanche à 300 m), avec blocage des poussoirs de la couronne pour plus de sécurité. Tout est noir, ou presque, sauf les indications essentielles (heures, minutes, secondes du chronographe, réserve de marche par disque, index). Même la lunette tournante et la grande date sont noires. 50 heures de réserve de marche (45 heures chrono engagé). Il n'y en aura que trente... 
 
 
••• DOLCE & GABBANA : nouvelle campagne de communication pour les trois nouvelles collections de l'été (DG7 : néo-classique, ci-dessous à gauche ; DG7 Gems : cadran serti, à droite ; DS5 : chronographe certifié chronomètre). En tout, 52 pièces pour ces trois lignes, sans excès esthétiques, ni recherche forcenée du détail qui fait mouche : beaucoup de détails horlogers très soignés, des couleurs intéressantes dans le traitement PVD (notamment un bronze, qui est en train de faire des ravages dans les collections de montres de mode) et une communication qui n'est pas moins efficace dans sa volonté de faire passer un message horloger sérieux...
 
 
••• BUBEN  & ZORWEG : le vrai défi, pour les vrais grands (riches !) amateurs de montres, c'est de trouver un moyen de les ranger en toute sécurité tout en les gardant plus ou moins sous les yeux. C'est le créneau commercial de Buben & Zorweg, entreprise allemande spécialisée dans le coffre-fort d'appartement pour les collectionneurs de montres. La nouvelle proposition Mirage est considérée comme pouvant s'intégrer dans un appartement : c'est sans doute pour la version blanche (ci-dessous, à gauche), encore que ça ressemble plutôt à un réfrigérateur, mais on peut se demander dans quel loft on pourrait bien loger la version noire (à droite), sans passer pour un (riche) entrepreneur de pompes funèbres... Et c'est dommage, parce que "coffre dans le coffre" – 14 remontoirs automatiques dans le premier coffre, 8 dans le coffre-fort intérieur – est plutôt une bonne idée, solidement réalisée, avec des tiroirs de rangement intérieur et un apercu des montres qui tournent, des LED partout et un système de commande à distance (1,54 m x 0,56 m x 0,54 m), le tout avec des finitions qui peuvent aller de la décoration en bois de macassar à l'ébène ou au croco... 
 
 
••• WEBCENSEURS : quelles sont les dix sociétés qui demandent le plus à Google de supprimer des contenus ou d'éliminer des URL ? Le Transparency Report édité par Google détaille le nombre de demandes de retraits de contenus au motif du droit d'auteur qu'il reçoit. Ce document prend également en compte les demandes de suppressions par les autorités gouvernementales. La liste des dix sites les plus visées par les plaintes mérite également le détour, de même que celle des Etats qui pratiquent le plus (le mieux ?) la censure sur Internet (source pour les détails : Transparency Report, mais on trouvera un excellent résumé de toutes ces informations sur le Journal du Net)...
 
 
••• STRATÉGIES D'INFLUENCE : les réseaux sociaux sont devenus la source d'information principale d'une majorité de journalistes, soit comme source directe, soit comme source de validation. La dernière étude Global Digital Journalism (Oriella) révèle et confirme cette évolution capitale pour les stratégies d'influence : les communiqués de presse ont perdu de leur importance, ce qui remet en cause le fonctionnement des actuels services de communication, de même que les tactiques de lancement d'informations. Il n'y a plus que 8 % des médias à n'utiliser aucune source numérique...
 
 
••• MIEUX QUE MINORITY REPORT : l'idéal, pour la police, est de pouvoir empêcher les crimes avant qu'ils ne se produisent. C'est la clé de l'intrigue du film Minority Report de Steven Spielberg, où les heures avant le crime étaient décomptées sur une vraie fausse montre Bvlgari – dont le futurisme devait beaucoup à une G-Shock. Pour se rafraîchir la mémoires, on peut visionner la scène de pré-crime dans l'extrait du film ci-dessous. L'action est supposée se passer dans les années 2050. La réalité rattrape la science-fiction, puisqu'une agence américaine a lancé le projet d'études FAST (Future Attribute Screening Technology) qui permettrait de détecter, avant toute action hostile, le potentiel criminel d'une personne (source : Discover Magazine). C'est d'autant plus vertigineux que c'est très officiel, et basé sur des théories scientifiques récentes – et, semble-t-il, ça marche ! Tout va reposer sur un système de senseurs : du coup, de même qu'on avait la montre qui décomptait l'imminence d'un crime dans Minority Report, on pourrait avoir la montre qui indique, en plus, les intentions malfaisantes d'une personne avant qu'elle ne passe à l'action. Big Brother : tu as enfin gagné !
 
 
••• COMMUNICATION : c'est fini pour le Cannes Lions 2012 (festival international du film de publicité), mais on peut toujours s'intéresser à la créativité des films les plus remarqués, qui aident à mieux comprendre les tendances du moment et les codes de notre époque – quels que soient les produits dont ces vidéos promotionnelles peuvent parler. Une sélection des 18 films les plus significatifs nous est présentée par INfluencia...
 
 
••• TOP 5 SIHH 2012 : mieux vaut tard que jamais ! Déjà diffusé sur The Watches.TV, mais enfin disponible sur Business Montres : le Top 5 de plus belle montres du SIHH, commentées par Grégory Pons. Avec, par ordre d'apparition à l'écran : la montre en verre saphir à 1,5 millions de dollars de Richard Mille, le chronographe au millième de seconde de Montblanc, la féérie parisienne de Van Cleef & Arpels, l'Excalibur de Roger Dubuis et l'hommage aux métiers d'art de Vacheron Constantin...
   
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