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LUNDI : Les infos du jour, « les yeux dans les yeux » comme disent les ministres français...

Il ne faut jamais laisser les marques, les auctioneers ou les compilateurs écrire l'histoire des montres, sous peine de désinformations graves : tant mieux, les vaches sacrées sont faites pour être sacrifiées ! À Baselworld - 15, les chaises musicales repartent...  ▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDILes réponses après le faucon ci-dessous...❏❏❏❏ RÉÉCRITURES : mais poruquoi est-il devenu si difficile d'écrire l'histoire de l'horlogerie, qu'il faut …


Il ne faut jamais laisser les marques, les auctioneers ou les compilateurs écrire l'histoire des montres, sous peine de désinformations graves : tant mieux, les vaches sacrées sont faites pour être sacrifiées !

À Baselworld - 15, les chaises musicales repartent...

 
▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDI
Les réponses après le faucon ci-dessous...
❏❏❏❏ RÉÉCRITURES : mais poruquoi est-il devenu si difficile d'écrire l'histoire de l'horlogerie, qu'il faut désormais réviser en permanence au lieu de se contenter de nos bonnes vieilles certitudes ?
❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : mais que se passe-t-il chez Hublot (nouveau départ), chez Hanhart (nouvelles arrivées) ou chez Omega (nouveaux caddies) ?
❏❏❏❏ RATTRAPAGE : Mais quelles informations et quelles actualités il ne fallait surtout pas manquer la semaine dernière dans Business Montres ?
❏❏❏❏ MURMURES : mais à quoi jouent les investisseurs chinois chez Eterna, que devient Cabestan, quand pourra-t-on acheter ses montres chez Bucherer, qui a repris Anonimo et qui a racheté Milus ?
❏❏❏❏ IN-10-CRÉTIONS, RUMEURS & MURMURES : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité (la montre du baby dictateur coréen, le nouveau record de Sotheby's, le style gothique de Corum, les carats oubliés de Mouawad, la promotion horlogère selon Apple, la kalash recyclée hors de prix, le trésor de guerre des Galeries Lafayette et la machine à remonter le temps : ci-dessus)...
Cartier Faucon émail et gravure...
 
 
▶ CHAISES MUSICALES
C'est reparti pour un grand tour de piste...
◉◉ Encore un changement chez Hublot (non officiel et non autorisé) : après Valérie Servageon-Grande (révélation Business Montres du 11 mars) et après Sunita Dharamsey (directrice des ventes et du retail en Europe), c'est Christophe Artaux, directeur des ventes internationales, qui quitte la marque, où il était en place depuis dix mois après une carrière chez LVMH (Dom Perignon, Montres & joaillerie Europe, Omas). Pas d'explication officielle à ce départ d'un des principaux missi dominici du groupe chez Hublot. Il semble désormais évident que l'éloignement progressif de Jean-Claude Biver fait bouger les lignes au sein d'une entreprise qui était soudée dans la dynamique assurée par son refondateur...
◉◉ Depuis le départ de Thomas Morf (révélation Business Montres du 28 janvier), Hanhart se cherchait un nouveau pilote : la marque a finalement trouvé dans son principal conseiller, Jan Edöcs (fonds de conseil et d'investissement Consalve, dont il reste CEO), celui qui relancera la machineen devenant son nouveau CEO. Jan Edöcs, qui avait quitté Milus à l'été 2011 (révélation Business Montres du 22 août) avant de prendre en main Consalve (révélation Business Montres du 19 février 2012), retrouvera donc Baselworld dans deux semaines aux commandes d'une manufacture germano-suisse qui est loin d'avoir trouvé sa vitesse de croisière, mais avec une double casquette...
◉◉ Jeune loup du luxe horloger, Roderich Hess (ex-Kaenon/Richemont, ex-Montblanc Suisse, ex-Metalor) revient dans l'horlogerie après un détour par les nouvelles technologies : il sera le nouveau directeur des ventes et du marketing de Jan Edocs, chez Hanhart
◉◉ Les ambassadeurs des marques jouent aussi aux chaises musicales : le golfeur Rory Mcllroy, qui avait son rond de serviette chez Audemars Piguet (avec une petite dizaine d'autres champions), représentera désormais Omega (publicité ci-dessous sur le site d'Omega), où il rejoint d'autres célébrités comme Greg Norman, Davis Love III, Sergio Garcia ou Michelle Wie...
 
 
 
 
▶ RÉVISIONS
Que c'est devenu risqué d'écrire sur l'histoire des montres !
◉◉ Chaque décade apporte son grain de sel au reformatage intégral de l'histoire de l'horlogerie et du récit qu'en font les marques. Sans revenir sur les affaires Perrelet ou Montblanc, dont le storytelling souffre des avancées historiques concernant Hubert ou Louis Moinet, voici qu'apparaissent quelques contestations sur l'histoire immédiate : l'échappement Constant, récemment présenté par Girard-Perregaux, omettait une part non négligeable de son histoire en négligeant le fait qu'il avait été initialement conçu par l'horloger Nicolas Déhon pour Rolex, mais à une époque (1997) où la réalisation d'un tel ressort n'était pas possible dans les matériaux traditionnels (on en trouvera la preuve dans une poignée de brevets européens et mondiaux :EP2105806A1,  EP0964319A1WO9964936A1WO2009118310A1 ). Passé chez Girard-Perregaux, Nicolas Déhon a pu reprendre la R&D sur son échappement en profitant des études faites en Suisse autour du silicium, matériau qui permettait de mettre au point la lame élastique capable de renvoyer l'énergie à chaque alternance. Parti ensuite chez Patek Philippe (où il se trouve toujours), il laissait à Girard-Perregaux quelques prototypes (ceux qui avaient été dévoilés en 2008) et le soin de construire un mouvement autour de cet échappement – ce qui aura réclamé quatre à cinq ans de travail à l'équipe de Stéphane Oes, une partie non négligeable de ce travail de mise au point industrielle consistant d'ailleurs à développer les outils de laboratoire adaptés à un échappement aussi novateur. Disons que le lyrisme du dossier de presse avait occulté la préhistoire de cet échappement, en ne rendant pas à Déhon ce qui lui revenait...
◉◉◉◉ Autre révision à venir : on a beaucoup parlé, récemment, des 896 000 euros payés pour une bague de fiançailles offerte par Napoléon Bonaparte à Josephine de Beauharnais. Cette bague relativement simple – saphir poire doublé d'un diamant poire tête bêche – était estimée 8 000 à 12 000 euros par le commissaire-priseur. L'enchère est assez fantastique, mais sur quelle preuve cette bague a-t-elle été attribuée au couple ? On sait qu'il n'y a pas eu d'inventaire des bijoux de l'ex-impératrice à sa mort. On sait aussi que la bague de fiançailles historiquement attestée comportant un anneau ouvrant, portant l'inscription Deux font un. On sait aussi qu'il n'y a pas eu de fiançailles officielles entre les deux futurs époux. D'autres sources font état d'une bague de fiançailles à un seul diamant. Autant de faits qui auraient pu incliner la maison d'enchères à un peu de prudence, mais l'acquéreur – par téléphone, ce qui autorise toutes les spéculations – semble avoir eu l'enthousiasme des convaincus. Les certitudes historiques semblent de plus en plus relever de la fable, comme le rappelle, dans une compilation d'exemples récents de faux souvenirs historiques, le blog Bijoux et pierres précieuses, de Jean-Jacques Richard : « Est on sûr que les descendants d'altesses ne font pas un commerce ? Les conservateurs ne sont-ils pas pressés d'avoir découvert une merveille et d' accorder une confiance aveugle aux altesses actuelles ? Je connais pourtant des universitaires qui ont fait des erreurs considérables, "Hénaurmes" parce qu'ils recopient certaines données, ce qui peut arriver, mais qu'ils ne les rectifient pas quand on leur signale l'erreur ! Je connais des experts judiciaires parisiens et j'en ai même souffert une fois qui sont, ou incapables d'identifier un objet, ou et je le pense, de mèche avec les experts de salle de vente et tout ce qui entoure certains (évidemment que je peux le prouver, mais les meilleurs sont des gens très honnêtes) »...
◉◉◉◉ Révisions encore, celles qui nous guettent à propos de l'invention du chronomètre de marine, traditionnellement attribuée à l'anglais John Harrison, mais les travaux avancent pour faire de l'horloger et savant Christiaan Huygens le premier à avoir mis au point un vrai chronomètre de marine, qui est aussi la plus ancienne équation du temps connue et le plus ancien mouvement mécanique utilisant un échappement à très faible taux de friction (avec des roulements à billes !), le tout vers 1695, soixante ans avant Harrison. Business Montres avait publié une information dès 2009 sur cette pendule de marine exceptionnelle, mais elle avait disparu dans les remous du putsch anti-Patrizzi chez Antiquorum (où elle devait être vendue). La pièce est retrouvée et elle a été étudiée par un des meilleurs érudits américains, qu iachève un article pour Antiquarian Horology : éditeurs d'histoire de l'horlogerie, gardez-vous de lancer trop vite l'impression d'un nouveau livre !
 
 
◉◉◉◉ Révisions toujours, mais c'est plus diffus : une montre Tiffany & Co de 1887 avec quatre balanciers et un différentiel, c'est juste 130 ans avant la Quatuor de Roger Dubuis, non ? La vraie histoire de Patek Philippe, c'est celle d'avant Patek et Czapek, qui ne commence qu'en 1839 : Czapek & Moreau (l'oncle du comte Patek), vous connaissez ? Le premier échappement à force constante conçu par Abraham Louis Breguet pour un de ses tourbillons : totalement inconnu à ce jour, mais très intéressant par sa reproduction d'un double échappement, qu'en pensez-vous ? Toujours chez Breguet, la première pendule de voyage attribuée à Napoléon : et si on avait fait fausse route ? Des nouveaux développements possibles dans l'histoire du mouvement automatique, au-delà de la querelle Sarton-Perrelet : ça vous intéresse ? Moralité : on va bien s'amuser ! Il ne faut jamais laisser les marques écrire l'histoire...
 
 
 
RUMEURS & MURMURES
On n'est pas obligé de tout croire, mais...
◉◉ Apparemment, ça tangue très fort chez Eterna, où le courant a visiblement du mal à passer entre les actionnaires chinois (groupe Haidian) et leur équipe européenne – tous plus ou moins en vacances jusqu'à la fin avril, à commencer par le CEO Patrick Kury. Les désaccords stratégiques s'accumulent, faute d'une même vision de ce que doit être une manufacture de montres. On parle même d'une menace de démission collective de la direction suisse, alors que la marque ne sera pas au rendez-vous de Baselworld – comme c'était le cas depuis de très longues années. Encore un exemple du « choc culturel » qui a toujours dégradé, sinon pourri, les relations entre les investisseurs asiatiques et les opérateurs européens... ◉◉ Apparemment, Thimothy Bovard aurait décidé de passer la main chez Cabestan et trouvé un nouveau repreneur pour la marque lancée voici un peu moins de dix ans par Jean-François Ruchonnet : les temps sont durs pour les marques indépendantes, qui ne peuvent plus prétendre aux prix de vente terrifiants pratiqués avant la crise et qui n'ont donc plus les moyens de financer les développements spectaculaires qui leur servaient de promotion. Le modèle économique est totalement à rebâtir... ◉◉ Apparemment, selon des sources honkongaises, la marque Milus aurait encore changé de propriétaire : passée de Peace Mark à Chow Tai Fook, elle sera à présent entre les mains d'un nouveau consortium local, pas spécialement horloger, mais les milliardaires asiatiques adorent les conglomérats hétéroclites... ◉◉ Apparemment, on est toujours à bout touchant pour de nouvelles prises d'intérêt par des investisseurs chinois en Suisse, de même que pour une annonce fracassante de reprise d'une référence de la haute horlogerie par un groupe de luxe européen : tout ce petit monde était coté, impossible d'en dire plus pour l'instant... ◉◉ Apparemment, Anonimo se relance avec de nouveaux investisseurs : la marque florentine sera à Baselworld (Hall 2.0, B 11) avec une nouvelle collection, cependant basée sur les anciens boîtiers (notamment les pièces en bronze, emblématiques de la marque). Avec les cadrans en bronze (ci-dessous : la Militare Chrono), c'est encore plus élégant et sans citations notables à l'autre marque florentine de référence ! Une collection désormais Swiss Made – hormis les boîtiers, toujours usinés à Florence... ◉◉ Apparemment, toujours pas de date d'inauguration prévue pour le futur mégastore horloger parisien de Bucherer (ex-Old England), qui n'est plus « le-plus-grand-magasin-de-montres-du-monde » [ce qui était faux], mais « le plus grand magasin au monde consacré à l'horlogerie d'exception » – ce qui n'engage à rien parce qu'on pourra toujours ergoter sur ce qui fait l'exception dans ce magasin, plus voué aux marques mainstream et aux grandes marques de volume qu'aux marques indépendantes de la nouvelle horlogerie...
 
 
 
 
▶ SÉANCE DE RATTRAPAGE
Les infos qu'il ne fallait pas manquer la semaine dernière...
◉◉ Quand Hans Wilsdorf jouait les mannequins pour Rolex : comme quoi Rolex fêtait bien son vingtième anniversaire en 1928 et comme quoi Rolex savait s'amuser sans se prendre pour Rolex...
◉◉ Péquignet solde ses comptes avec son naufrageur : la séquence de printemps des chaises musicales n'épargnera pas l'homme qui voulait dépasser en trois ans trois siècles d'excellence horlogère suisse...
◉◉ Le mauvais goût de Breitling pour promouvoir son Emergency 2 (accès libre) : après le bidonnage en Alaska, la marque exploite le crash aérien accidentel de Steve Fossett pour lancer son Emergency 2...
◉◉ Baromontres exclusif de Business Montres : les tendances de la météo horlogère en dix coups de projecteur sur Baselworld, Mathias Buttet, Montblanc, Vincent Perriard, Pierre Salanitro, Jean-Marie Schaller, Michele Sofisti, Sotheby's, Swiss Timing...
◉◉ La machine à remonter le temps : on pourra la découvrir à Baselworld, mais on a pu en surprendre la construction dans un atelier spécialisé (photso volées)...
◉◉ Les lots les plus disputés du prochain catalogue Christie's (accès libre) : en images et avec les premiers commentaires, les montres qui vont accumuler les millions sous le marteau d'Aurel Bacs (voir également la Rolex sortie de nulle part)...
◉◉ La nouvelle H2 de Vincent Perriard : en avant-première, les nouvelles heures fluido-mécaniques de HYT, avec un nouveau mouvement conçu par Giulio Papi (APRP) et un approfondissement du concept esthétique...
◉◉ Les sept montres de la semaine : en toute liberté, une montre par jour, parce que, quand on aime, on ne compte pas (Bell & Ross, Fonderie 47, Jeanrichard, Cartier, Charriol, Angular Momentum et Girard-Perregaux)...
◉◉ Les Brésiliens champions du monde de l'humour horloger (accès libre) : la communication décalée, générationnelle et situationnelle, de Champion YOT, n° 1 du marché horloger brésilien, qui vole sur les traces de Swatch...
◉◉ Les poissons d'avril 2013 (accès libre) : les arêtes qui se sont prises dans les filets de Business Montresle Premier Avril (les hautes fréquences comme invariant génétique transmissible, les Space Invaders sur le blason de Genève, les sirènes en bikini de Breitling, le Rolex Grand Prix suisse de F1, le recrutement de Nabila – « Nan Mais Allo Quoi » – par Ice-Watch, la Big Bang Comandante chez Hublot, la Swatch Bunga Bunga, etc.)...
◉◉ La précision et la splendeur de l'horlogerie à New York (accès libre) : une exposition d'horlogerie historique à ne pas manquer, avec une interview de Charlotte Vignon (Frick Collection) qui a monté toute l'opération avec Breguet...
◉◉ Le sniper du vendredi (accès libre) : les infos, les rumeurs et les murmures de la semaine, avec ce qu'il faut de révélations et d'angles originaux pour pimenter cette revue de l'actualité...
◉◉ Atlantic-tac (accès libre) : l'actualité des montres comme vous avez toujours rêvé qu'on vous la raconte sans jamais osé le demander (une chronique horlogère hebdomaire d'Atlantico)...
◉◉ Délices d'initié (accès libre) : toutes les informations que vous avez pu découvrir ici et nulle part ailleurs, en exclusivité, en priorité ou en toute liberté, tout au long du mois de mars...
◉◉ Le zapping vidéo de la semaine (accès libre) : les quinze vidéos mises en ligne cette semaine sur Business Montres Vision, première chaîne images indépendante du web horloger francophone...
 
 
 
 
▶ LES IN-10-CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
 
◉◉ THE WATCH ENTHUSIAST : amusante reprise de l'application dans la publicité iPhone d'Apple (campagne TV et Internet : image ci-dessus), mais pas dans tous les pays et pour tous les marchés. On pourrait d'ailleurs analyser quelles applications sont mises en avant pour tel ou tel public : est-ce vraiment un hasard si Apple parle plus aux Français de dinosaures que de montres ? Et aux Suisses de... rien du tout – pas d'animation !
 
◉◉ SOTHEBY'S : comme Business Montres l'avait laissé entendre (notre information du 25 mars dernier), la collection des pendules cédée par le sultan de Brunei a emballé les enchères à Hong Kong. Sotheby's a réussi à pousser une de ces pendules Patek Philippe (52 cm de haut : 15 kg d'or, 24,9 carats de diamants, 6,2 carats de saphirs et 13,1 carats de rubis, plus 104,7 carats pour une seule tanzanite ovale) à 2,3 millions de dollars, ce qui est un record pour une pendule Patek Philippe. Ce sera donc le nid de pie le plus cher de l'histoire de l'humanité...
 
◉◉ FONDERIE 47 : un détail qui a son importance pour contextualiser le tourbillon innovant présenté par la marque sur la base de kalashnikovs recyclées (Business Montres du 7 avril ; voir également notre vidéo sur le concept Fonderie 47). Il faudra tout de même poser un peu moins de 300 000 euros sur la table pour s'offrir ce tourbillon volant qui tourne au ralenti, avec une heure sautante, des minutes rétrogrades et une aiguille des secondes tripale. Combien reste-t-il de clients à ce niveau de prix ? Et n'est-il pas un peu dommage de réserver à une ultra-minorité de riches amateurs cette fantastique et généreuse idée de montres réalisées à partir de fusils d'assaut désarmés ?
 
◉◉ GALERIES LAFAYETTE : faute de pouvoir racheter, dévolu aux Qataris dans des circonstances sur lesquelles il faudra un jour s'interroger, le groupe Galeries Lafayette se retrouve avec un trésor de guerre non négligeable de deux milliards d'euros (dont 1,7 milliard provenant de la revente des 50 % que le groupe possédait dans Monoprix). Ce qui relance les spéculations sur les prochains achats de marques (horlogerie, joaillerie, life style, mode, etc.) auquel le groupe va pouvoir procéder pour se consolider en amont, ainsi que pour investir, en aval, sur les nouveaux canaux de distribution (e-commerce, travel retail) et l'optimisation des surfaces déjà existantes (notamment le BHV parisien, qui se cherche toujours un destin). Côté horlogerie et joaillerie, le groupe possède déjà la marque-enseigne Louis Pion (entrée de gamme), ainsi que Royal Quartz et la maison Augis 1830, mais pas de marque notoire : pour faire son marché, ce n'est pas le choix qui manque en Suisse...
 
◉◉ INAVOUABLE : mais quelle est donc la marque de la montre préférée du dictateur le plus imprévisible de la planète ? Le Baby Dic(tator) coréen adore les montres ! Historiquement, la passion horlogère de la famille régnante nord-coréenne se portait sur des marques suisses comme Rolex ou, surtout, Omega, avec des montres importées de Chine et redistribuées à toute la nomenklatura du régime, trop heureuse de suivre l'exemple donné par . Personne ne s'en vante plus tellement, alors que la moindre starlette éphémèrement bijoutée fait l'objet de communiqués triomphants. C'est quoi, le problème, exactement ?
 
◉◉ MOUAWAD : une quatrième entrée dans le Livre Guinness des Records pour le groupe Mouawad, qui place sa rivière de diamants L'Incomparable (récemment présentée à Doha) comme le collier de joaillerie le plus coûteux jamais réalisé. 637 carats au total pour 55 millions de dollars, avec un diamant jaune de 407 carats au centre, 229 carats en cavalcade tout autour et 91 diamants pour le collier lui-même. L'histoire du diamant jaune, qui faisait 890 carats bruts avant sa taille, est étrange : il a été trouvé par une petite fille dans une pile de déchets de kimberlite, où il avait été négligé parce qu'on n'imaginait pas pouvoir trouver un aussi gros diamant dans ces gravats ! Sa taille a réclamé quatre ans de travail. Les précédents records Guinness du groupe Mouawas concernaient le sac à main le plus cher du monde (3,8 millions de dollars), le soutien-gorge le plus cher du monde (11 millions de dollars) et le diamant poire (baptisé Mouawad Splendor) le plus cher du monde (12,7 millions de dollars)...
 
◉◉ GREGORY PONS ONLINE : un agrégateur hebdomadaire de contenus pour ne rien manquer (ou presque) de ce qui est publié chaque semaine sur les réseaux sociaux et les différents canaux de diffusion de Business Montres. Le plus simple est de s'abonner (c'est gratuit) à ce fil pour recevoir les alertes, chaque lundi matin, par e-mail. Ce qui ne dispense pas de suivre notre fil sur Twitter et sur Facebook, ainsi que sur Google+ ou Pinterest...
 
◉◉ LAURENT FERRIER : on peut découvrir la nouvelle montre à double fuseau horaire de Laurent Ferrier (Traveller : comme c'est original !) grâce à note ami Alexandre Ghotbi, qui dévoile sur un forum francophone les premiers prototypes de la montre qui sera présentée à Baselworld. Double fuseau (affichage par guichet du second), date, petite seconde et micro-rotor optimisé...
 
◉◉ MACHINE À REMONTER LE TEMPS : les lecteurs de Business Montres sont formidables ! Les images de la Machine à remonter le temps qui se prépare dans un atelier aux vitrages indiscrets n'étaient pas terribles (Business Montres du 5 mars), mais c'est le propre des « photos volées ». Voici donc, en haut de la page, une version plus propre et plus posée – ce qui tend à prouver que les lecteurs connaissent cet atelier à défaut de savoir exactement de qui s'y trame. Il est probable que des bâches seront installées dès ce matin pour gâcher le plaisir des futurs paparazzis ! Analyse de l'image que nous publions aujourd'hui : si le rouleau de papier au premier plan ressemble à l'équipement standard des toilettes européennes, il est douteux que cette machine soit, en dépit de ses dimensions, une sanisette conceptuelle exposée à Baselword... On dirait une des premières capsules spatiales, dans le goût des Mercury américaines et des Vostok russes : Gagarine n'avait pas plus de place pour ses premières orbites autour de la Terre. Indice possible : on fête cette année les cinquante ans de la première femme dans l'espace (Valentina Terechkova : 16 juin 1963). L'idée d'une vraie Machine à remonter le temps prend forme, dans le goût de celle de Wells (ci-contre, dans les pulps américains) : la structure métallique en fait un objet destiné à durer, les allègements de cette structure destinant l'objet à être transporté. Si on renverse ce « tunnel » en lui ajoutant un fond, on obtient un bassin [rempli de quoi ?] ou une table ronde dont l'intérieur serait bourré de hautes technologies pour présenter un hologramme ou quelque chose dans le genre. À suivre...
 
◉◉ CORUM : comme Business Montres l'avait bien anticipé dès le 25 mars en dévoilant les travaux en cours (45 jours de montage sont nécessaires : image ci-dessous), le nouveau stand Corum de Baselworld [Hall 1.0, dans la cour des grands, qui n'a retenu que 21 marques au lieu des 45 de l'année dernière] sera un des plus spectaculaires d'un salon pourtant riche en propositions architecturales innovantes. Pour nous, le stand était plutôt néo-gothique, avec des ogives et des arc-boutants, mais on peut le raconter autrement, comme le cabinet d’architecture et de design neuchâtelois Studer Architecture et I+N Studer : « Trois volumes purs, reliés par un élément dynamique et fluide. Les façades extérieures empruntent leur aspect visuel à l’ébène de Macassar, un bois précieux associé à l’image de la marque depuis une dizaine d’années. Grâce à d’ingénieux fraisages jouant de différentes profondeurs, la structure offre au regard une composition très graphique, dans une identité chromatique proche de celle de l’ébène. Insufflant une légèreté tout aérienne à l’ensemble, une seconde peau a été imaginée autour des trois volumes. La trame choisie s’inspire des brides tenant le mouvement baguette de la Ti-Bridge, l’un des modèles les plus emblématiques de Corum. Ces éléments porteurs en aluminium munis de LEDs partent du sol et s’élancent jusqu’au sommet du stand, tandis que des vitrines intégrées tour à tour entre les piliers et dans une façade latérale, soulignent cette parfaite unité tout en transparence ». Une excellente ponctuation visuelle pour caler l'entrée Nord de ce rez-de-chaussée, avec un développement de 730 mètres carrés sur trois niveaux (15 salons de vente et un restaurant en mezzanine)... 
 
 
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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