LUNDI : Mais quelle est cette épidémie qui frappe les salons horlogers ?
Le lundi, c'est toujours plus copieux : normal, on commence à peine la semaine et on a encore les idées fraîches ! Au menu : la maladie mortelle des salons horlogers, la bombe anglaise, la valse des ambassadeurs, les poids lourds italiens, la passion mandarine, la pulsion genevoise et le couteau chinois... 〓 AU SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI Dix actualités qui seront développées après le couteau chinois...••• L'édito du jour : la Chine, toujours …
Le lundi, c'est toujours plus copieux : normal, on commence à peine la semaine et on a encore les idées fraîches !
Au menu : la maladie mortelle des salons horlogers, la bombe anglaise, la valse des ambassadeurs, les poids lourds italiens, la passion mandarine, la pulsion genevoise et le couteau chinois...
〓 AU SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI Dix actualités qui seront développées après le couteau chinois...••• L'édito du jour : la Chine, toujours la Chine, ses incertitudes et la fin de son modèle économique opportuniste...••• La vidéo du jour : Roger Dubuis nous prouve que la passion se sublime en "Pulsion"...••• Les annulations du jour : les salons horlogers s'annulent en série. Vers une grande remise en cause de leur modèle ?••• Le transfert du jour : avec les chaises musicales dans la F1, deux horlogers gagnent, deux perdent...••• La question du jour : faut-il se rassurer de voir des nouveaux actionnaires s'installer chez H. Moser & Cie ?••• La "chinoise" du jour : une double signature qui peut faire de cette montre une vedette sous le marteau...••• La "bombe" du jour : elle porte la prochaine "bombe" horlogère, la fameuse The Britain de Burberry...••• Le livre du jour : deux poids lourds de la culture Rolex pour une Rolex Daytona Story exceptionnelle...••• L'infographie du jour : avec 44 % de contenus copiés-collés, Internet s'impose comme un immense photocopieur...••• Les actus du jour : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté, pour se mettre dans le bain de la semaine... 〓 L'ÉDITO DU JOURDocteur, c'est grave ce qui se passe en Chine ?••• Réponse optimiste : le ralentissement chinois n'est qu'un pause conjoncturelle avant le changement d'équipe au sommet du pouvoir [sous-entendu : dès qu'on saura quelles mains il faut graisser, les affaires reprendront]. L'hypothèse se tient : les besoins de ce continent-marché sont tels qu'ils alimentent un cycle de croissance économique. Même si la demande d'objets de luxe évolue vers des biens plus substantiels, l'appétit reste immense et la demande explosive : c'est généralement qu'on sort les prévisions sur La-Chine-premier-marché-mondial-du-luxe-en-2015 [anticipation qui n'engage personne, sinon ceux qui en parlent]...••• Réponse pessimiste [qui est la nôtre : si les trains arrivaient à l'heure, les médias seraient au chômage] : ce ralentissement est d'autant plus inquiétant qu'il correspond à un atterrissage de la croissance mondiale – le moteur chinois ne pourra donc plus "tirer" l'économie mondiale – et à un épuisement du modèle économique précédent. Pour résumer, la Chine a maintenu l'autorité omnipotente du Parti communiste pour piloter l'économie, capter les surplus financiers réorientés sur les investissements publics lourds, organiser l'exode rural pour offrir aux usines une main-d'oeuvre bon marché, doper les exportations par une monnaie sous-évaluée et parier sur l'enrichissement collectif d'une néo-bourgeoisie fascinée par l'art de vivre occidental. Ce modèle a vécu, les "plans de relance" bureaucratisés ont échoué et les avantages comparatifs de la Chine ont fini par s'effacer : les salaires locaux ont augmenté, la qualité manufacturière reste médiocre, la bureaucratie est plus inefficace et corrompue que jamais. L'image de la Chine comme "atelier du monde" se dégradeIl est désormais possible de relocaliser en Occident pour réinvestir dans la logistique de production. L'idéologie mercantiliste est épuisée : les luttes sans pitié au sommet de l'appareil politique traduisent la brutalité et le danger des transitions à ménager à très court terme pour éviter les troubles sociaux nés de l'obsolescence du modèle précédent, incapable de répondre aux nouveaux défis du monde...••• Soit la Chine renoue avec son splendide isolement, dans un durcissement nationaliste dont l'actuelle "guerre froide" avec les Japonais nous donne un bon exemple. Nous irions alors vers une ère de "vertu" néo-communiste, capable de durcir le ton pour renforcer de l'intérieur le marché intérieur, rigidifier l'allocation des ressources financières, rendre la Chine moins dépendante de l'étranger et museler les mouvements sociaux. La corruption n'en serait pas moindre, mais simplement moins visible. Même constat pour le turbo-capitalisme domestique et l'émergence d'une classe de prédateurs milliardaires – qui seraient cette fois enrichis par le marché intérieur. Un scénario qui semble contredit par la défaite apparente du clan Bo Xilai, durement frappé ces dernières semaines [il est supposé incarner la "gauche" dure, néo-marxiste et néo-impérialiste]...••• Soit la Chine choisit clairement les chemins de la liberté [tout est relatif !], avec un modèle de développement plus ouvert, l'octroi de nouvelles libertés économiques, la moindre dépendance des exportations et l'acceptation de la compétition internationale. Idyllique scénario de "libéralisation" et de normalisation, qui peut très bien se combiner avec le précédent du fait de la dictature inébranlable du Parti communiste : on peut très bien aller chercher des points de croissance à l'intérieur tout en accentuant la pression d'une nouvelle éthique patriotique à l'intérieur ! Le tout est de bien verrouiller l'emprise sur la population et de bien maîtriser ses pulsions centrifuges. Dans tous les cas, on voit remis en cause l'actuel modèle de consommation des produits de luxe. Notamment celui des montres suisses, exclusivement orientées vers la valorisation des facteurs ostentatoires (financiers ou "culturels") et vers le tout-à-l'égo. Docteur, c'est quoi le médicament ?G.P.
- Comme par hasard, le "Quotidien du Peuple" multiplie les reportages sur l'entraînement au débarquement des forces spéciales chinoises...
〓 LA QUESTION DU JOURLes nouveaux actionnaires de H. Moser & Cie sont-ils à la hauteur ?••• Ce n'est parce qu'il a été ruiné par les dizaines de millions perdus en huit ans avec H. Moser & Cie que Thomas Straumann, l'ancien actionnaire bâlois de la marque, met aujourd'hui en vente deux des fleurons de son empire, le fameux Hôtel des Trois-Rois à Bâle et l'Hôtel Bellevue à Gstaad. C'est juste parce qu'il a compris qu'il n'avait pas la main très heureuse dans le luxe, alors qu'il était nettement plus performant dans ses affaires pharmaceutiques (implants chirurgicaux)...••• À propos de ces pertes dans H. Moser & Cie, l'édition dominicale de la NZZ am Sonntag (Suisse), sous la plume de Franziska Pfister et Daniel Hug (généralement bien informés), avance le chiffre de 124 millions de francs suisses déboursés par Thomas Straumann depuis 2005. Le 28 septembre, Business Montres estimait ces pertes à un peu moins de 100 millions – on ne va pas chipoter sur les millions, mais la différence peut s'expliquer par la consolidation dans l'ensemble H. Moser & Cie de Precision Engineering, la fabrique de spiraux liée à la marque. Pour les journalistes de la NZZ, la perte comptable était de 27 millions de CHF en 2011, pour 14,8 millions de chiffre d'affaires et 1 200 montres vendues. Les chiffres publiés trois jours avant par Business Montres étaient moins optimistes : 12 millions pour le chiffre d'affaires et 10 millions pour les pertes, pour 700 montres vendues (1 200 probablement réalisées). Là encore, tout dépend du périmètre (avec ou sans Precision Engineering), le report de pertes comptables d'une année sur l'autre pouvant expliquer la différence : on est cependant dans les mêmes ordres de grandeur...••• Pour résumer notre analyse pour ce qui concerne cette reprise de H. Moser & Cie, on peut s'accorder sur un fantastique constat d'échec et admettre qu'on est largement au-delà d'un simple besoin de "restructuration". Les nouveaux actionnaires avaient prévenu qu'ils ne réinjecteraient de fonds que si on purgeait les comptes : même si les banques ont renoncé à la plus claire partie de leurs créances et même si le maintien de Thomas Straumann dans l'actionnariat (à hauteur de 30 %) est là pour rassurer tout le monde, le sauvetage final des 75 salariés est très loin d'être assuré. On ne sait pas quelles sommes ont été investies dans la relance par ces capitalistes timidement anonymes. Thomas Straumann aura laissé dans l'affaire ses illusions et quelques dizaines de millions, mais il n'en est pas à ça près (voir ci-dessus). On espère cependant que les nouveaux propriétaires sont tout aussi "blindés" que Thomas Straumann, parce qu'ils vont vivre dangereusement !••• Ce qui pose toujours problème, en effet, c'est la volonté de ces nouveaux actionnaires de conserver les équipes en place et de penser que ce n'était qu'une question de trésorerie et de base financière suffisante. Or, c'est tout le modèle économique qui est à refonder – on repart de la feuille blanche, ou presque – pour espérer voir H. Moser & Cie reprendre pied, un jour, sur le marché de la tradition néo-classique où la marque était pionnière : qui aura le courage d'en informer les nouveaux investisseurs ? 〓 LA "CHINOISE" DU JOURUn grand horloger et un grand artiste émailleur pour une grande "chinoise"...••• Quand c'est signé Ilbery (William : 1760-1851), on doit prêter attention. Quand le décor émaillé est signé Dupont f. 1815 (f. pour fecit), on sait qu'on ne va pas être déçu. Quand on découvre la montre, son état parfait et son mouvement, on comprend pourquoi les mandarins chinois du XIXe siècle adoraient ces chefs-d'oeuvre de l'horlogerie européenne. La pièce (lot n° 194 du prochain catalogue Christie's Genève) est datée de 1815 : tout y est précieux, l'or du boîtier (n° 6044 de l'atelier d'Ilbery), la décoration d'un qualité exceptionnelle, les finitions du mouvement, la réussite de la scène émaillé, inspirée par le tableau de John Hoppner, Les soeurs Frankland. On imagine que ces beautés britanniques d'il y a deux siècles paraissaient le comble de l'exotisme à la cour impériale ! C'est un des plus beaux décors jamais réalisés par Jean-François-Victor Dupont, un des émailleurs genevois les plus appréciés de son temps. Il travaillait avec les plus célèbres horlogers de l'époque, comme on peut le vérifier dans les collections du musée Patek Philippe de Genève, qui a recueilli beaucoup de ses montres. ••• La double signature (Ilbery London et Dupont) devraient pousser cette montre bien au-delà des 70 000-100 000 francs suisses estimés par Christie's. William Ilbery est considéré comme le meilleur fournisseur anglais de "montres chinoises", un peu comme Bovet côté suisse. La fraîcheur des couleurs de la décoration et l'harmonie qui se dégagent de ce "co-branding" genevo-londonien comptent pour beaucoup dans la séduction exercée par ce lot, qui constitue, avec ses 59 mm de diamètre, une magnifique pièce de vitrine... 
〓 LA VIDÉO DU JOURUne des plus percutantes promotions horlogères de l'année...••• Ce clip publicitaire est signé Roger Dubuis : il a été conçu pour accompagner le lancement de la nouvelle collection "Pulsion" (sport chic moins agressif en design), et c'est un peu dommage, parce qu'il est beaucoup plus convaincant et percutant que les montres dont il assure la promotion [on les caractérisera pudiquement par leur faible indice de reconnaissance identitaire]. Belle réussite, en revanche, pour ces images qui hésitent entre le film policier et le conte onirico-littéraire : scénario affûté au cutter, mise en scène efficace, casting impeccable (Tomer Sisley), direction artistique bien pensée, décors intéressants, exposition satisfaisante (ni trop, ni trop peu) et bien contextualisée des montres. Bref, la grande classe dans la catégorie films horlogers générationnels – pour une fois, on échappe à la béatification emphatique de la marque comme à l'histoire rabâchée du petit horloger dans le petit chalet de la petite vallée ! Détail amusant : le décor actuel du hall de la manufacture reprend l'esthétique du film, tête de mort comprise ! À visionner ci-dessous sur la chaîne images Business Montres Vision... 〓 LE TRANSFERT DU JOURDeux gagnants chez les horlogers, deux perdants (provisoires)...••• Un bon point pour Business Montres, puisque nous annoncions, avec un peu d'avance sur la communication officielle, le départ effectif de Lewis Hamilton chez Mercedes (Business Montres du 28 septembre). La saison prochaine, on verra donc l'ancien "ambassadeur" TAG Heuer avec un IWC Ingenieur au poignet. Et un mauvais point pour Business Montres, puisque le nouveau pilote McLaren sera Sergio Perez, promu de facto nouvel "ambassadeur" de TAG Heuer [il est vrai que Timo Glock, dont on parlait, était vraiment trop dans les profondeurs du classement]. Deux nouveaux porteurs de montres pour la communication des marques...••• Deux conséquences pour l'horlogerie embarquée dans la F1 : Lewis Hamilton pousse hors de l'écurie Mercedes Michael Schumacher - ce qui ne devrait pas arranger les affaires d'Audemars Piguet qui avait misé sur l'ex-septuple champion du monde pour rester en phase avec l'univers de la F1. On parle du maintien de Michael Schumacher dans le management de l'équipe Mercedes. L'arrivée de Sergio Perez – considéré comme un pilote à gros potentiel – chez McLaren prive l'écurie Sauber, et donc Certina (Swatch Group), d'un futur grand champion. Deux plans de communication à refaire en 2012 〓 LES ACTUALITÉS DU JOURNotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ••• PÉRISCOPE : classement dans les archives des lectures utiles et des liens à utiliser pour les mois d'août et de septembre 2012 (Périscope # 1). En toute curiosité, c'est parti pour un nouveau mois d'actualités périphériques, mais connexes à l'univers des marques et des montres, pour éclairer le monde tel qu'il est (Périscope # 2)... 
••• HUBLOT (1) : au total, un million de dollars pour les douze King Power WBC offertes par Hublot pour abonder le fonds de pension des anciens boxeurs (information Business Montres du 29 septembre). Pur une vente aux enchères organisée par Bonhams au Bellagio de Las Vegas, c'est légèrement décevant pour la retraite des vieux joueurs, mais c'est plus du double, et pas loin du triple de la valeur de montres comparables en boutique. Les 140 000 dollars pour s'adjuger la King Power signée par Sugar Ray Leonard (ci-contre) prouvent qu'il faut toujours préférer les très grandes signatures quand on organise des enchères charitables : c'est la prime à la légende ! Tiens, au fait, on avait oublié de la préciser : première incursion du luxe horloger dans l'univers de la boxe professinnelle, cette King Power WBC était une révélation Business Montres du 12 septembre dernier... ••• HUBLOT (2) : trois équipes de football partenaires de la marque victorieuses ce week-end (Ajax, Juventus, Bayern). On avait oublié que Hublot était aussi dans le football européen... ••• INTERROGATION ÉCRITE : sans lire Business Montres la semaine dernière, auriez-vous découvert ces dix informations sur l'actualité des marques, des montres et de ceux qui les font ? Probablement pas, puisqu'elles n'étaient publiées qu'ici et nulle part ailleurs, pour nos abonnés, en exclusivité, en priorité ou en toute liberté. Une séance de rattrapage indispensable : Business Montres du 29 septembre... 
••• EFFET GRATTE-CIEL : la presse économique nous refait régulièrement le coup de l'"indice gratte-ciel". Pour des explications "scientifiques" et un graphique révélateur : voir Business Montres du 25 juin 2012. C'est normal, parce que ça marche et c'est historiquement vérifié : l'explication économique réside dans la conjonction fatale d'un optimisme économique irréaliste, d'un accès trop facile au crédit et d'une bulle immobilière en formation ! Autant de signes immanquablement avant-coureurs d'une crise ou d'une récession. Dans les cinq ans à venir, la Chine devrait vivre à l'ombre de 802 tours de plus de 150 mètres de haut, contre 539 gratte-ciels aux Etats-Unis : indice de crise ? Dans quelques semaines, on devrait inaugurer dans le Hunan chinois la Sky Tower City, 838 m de haut (ci-contre : une construction réalisée en trois mois !), quelques mètres de plus que le précédent record du Burj Khalifa, à Dubai [inachevée à ce jour pour conserver un peu de marge en cas de dépassement par une tour concurrente]. On prend les paris que ça va tourner à l'orage avant peu ? ••• AUDEMARS PIGUET : "On pourrait dire que la marque s’était un peu trop reposée sur ses lauriers", explique François-Henry Bennahmias, le nouveau pilote d'Audemars Piguet dans Le Temps à propos de ce qui s'est passé avant son arrivée. Curieux : quand Business Montres disait la même chose de son prédécesseur, ça faisait scandale ! "Nous devons revenir aux fondements de la haute horlogerie, respecter l’art horloger dans sa plus pure expression", confirme-t-il. Même réflexion : Business Montres ne disait pas autre chose ! "Aujourd’hui, ce ne sont plus les gros qui mangent les petits mais les plus rapides qui prennent l’avantage sur les lents", ça, c'est Jasmine Audemars qui le dit, citée par François-Henri Bennahmias. C'est précisément cet engourdissement et cette ankylose qui inquiétaient Business Montres avec l'équipe précédente : mieux vaut tard que jamais... ••• LEPAUTE : un ancien président de la République qui disperse aux enchères le mobilier de son château familial, c'est du jamais vu dans les annales de la République. Parmi les lots du catalogue, un superbe pendule signée Lepaute, qu'on avait déjà repéré en couverture d'un catalogue Sotheby's Paris, en 2004 : l'ex-président l'avait acquise pour 18 000 euros. Comment a-t-il pu la revendre ? "Les heures impériales d'un vieux président" : Business Montres du 29 septembre... 
••• ROLEX (1) : encore un livre sur Rolex ! S'il n'a pas le poids du Daytona Rolex Story du tandem Patrizzi-Mondani (voir ci-dessous : le livre du jour), le Rolex en 50 montres de Constantin Parvulesco, auteur bien connu de nos bibliothèques horlogères, a d'autres ambitions : offrir aux amateurs un résumé synoptique d'une production qui court sur six décennies (1927-1987, dates pas si arbitraires que ça, comme on le découvre dans le livre), avec les images qui permettent de s'y reconnaître et les commentaires d'un des meilleurs experts francophones de la question, notre ami Romain Réa, qui a également fourni de nombreuses images de montres qui lui sont passées entre les mains pour cet ouvrage édité par E.T.A.I. Pas de révélation à attendre de cet album d'initiation à la planète verte, qui fait également la part belle à la sister brand Tudor, dont on peut vérifier qu'elle a été beaucoup plus nettement rolexisée autrefois que de nos jours. Beaucoup de visuels intéressants sur la marque, son fondateur, ses brevets, ses publicités et ses apparitions sur grand écran. Un vrai manuel de base pour les grands débutants, qui auront le temps de passer ensuite à des albums plus substantiellement volumineux ou aux mini-bibles d'Osvaldo Patrizzi (renseignements et commandes : Watchprint, 42 euros – ce qui est un peu trop coûteux si on tente le rapport poids de papier/quantié d'infos/prix avec le Patrizzi-Mondani)... ••• ROLEX (2) : les participants à la récente Ryder Cup 2012 (golf) ne parlaient que de ça ! La guerre du golf est déclarée entre Rolex et Omega. Depuis plusieurs décennies, Rolex régnait en maître sur les greens, jusqu'à ce qu'Omega décide d'y pousser ses feux [reconquête du marché américain oblige] en devenant le partenaire officiel de la PGA (l'association des professionnels américains) et donc de la Ryder Cup qui avait lieu ces jours-ci dans l'Illinois. Ceci alors que Rolex reste le partenaire horloger de la Ryder Cup Europe ! Pas simple : Business Montres avait déjà annoncé en 2011 que la hache de guerre était déterrée. À présent, ça commence à se remarquer. Greg Norman, ex-ambassadeur golfique de Rolex, passé depuis dans le camp Omega, a passé toute sa Ryder Cup à raconter que Rolex l'empêchait de jouer en Europe. Il accuse ainsi Rolex de mélanger le business du golf et le golf du business. Se greffent là-dessus des considérations nationalistes à propos du soutien de Rolex à Jose Maria Olazabal, champion qui emmène l'équipe européenne dans la Ryder Cup, tandis qu'Omega a intégré Davis Love, le capitaine de l'équipe américaine parmi ses ambassadeurs. Les tensions sont donc vives, et pas vraiment prêtes à s'éteindre. Tiens, au fait, vous voulez savoir pour 0,6 % des Français jouent au golf, quand ce sport concerne un Américain sur 10 ? Quelques explications dans Slate, alors que la France doit organiser la Ryder Cup en 2018... ••• ROLEX (3) : Omega contre Rolex ? Les Etats-Unis contre l'Europe ? Sur les greens, c'est... Rolex qui gagne la Ryder Cup qui se jouait ce week-end dans l'Illinois – 14,5 à 13,5. En finale, c'était même un match Rolex contre Rolex, puisque Tiger Woods (ambassadeur Rolex, qui jouait ici pour les Etats-Unis) n'a pas réussi à égaliser contre l'Européen Francesco Molinari (Italie)... ••• PÉQUIGNET : c'est bien connu, l'amour rend aveugle. Quand un blog de passionné, Montres-Passion.fr, nous explique que les montres Péquignet sont "entièrement conçues et fabriquées à Morteau, dans le Doubs", on commence à sourire. Surtout si c'est pour démontrer que "Péquignet peut aujourd’hui s’enorgueillir d’avoir eu l’audace et le courage d’investir dans le développement de leur propre calibre, un mouvement totalement intégré". Pour avoir une idée de cette "fabrication maison" et du parc machines qui permettrait de réaliser ces mouvements à Morteau, il suffit de consulter les documents publiés par Business Montres (18 septembre) : on trouve quasiment plus de voitures de fonction que de machines-outils dans l'entreprise ! Mais c'est vrai qu'on peut raconter n'importe quoi aux blogueurs de base, quand il est devenu plus difficile de convaincre les journalistes un peu échaudés par le pipeau précédent... ••• ZENITH : c'est cette semaine que Felix Baumgartner (projet Red Bull Stratos) devrait s'élancer des frontières de l'espace pour battre quatre records du monde. Pour la Saint-Michel (29 septembre), Business Montres lui a rendu hommage, sans pour autant oublier le Français malchanceux dans ses tentatives précédentes, le parachutiste Michel Fournier – lequel a l'intention, s'il peut boucler son budget d'ici là, de battre le record de Felix Baumgartner dès le printemps prochain (Le Grand Saut). 
••• LE GRAND SAUT : pour son nouveau "grand saut" à 40 000 m, sinon 45 000 m [quand on aime, on ne compte plus], le parachutiste senior Michel Fournier – qui a été abandonné par une administration française qui ne croyait pas possibles ces sauts de l'espace – bénéfice du soutien de 3i3s, une institution internationale à but non lucratif, qui se consacre aux applications spatiales et satellites et qui compte 1500 membres, dont des chercheurs, des astronautes, des cosmonautes ou des spationautes comme Jean François Clervoy, Frank De Winne, Jean-Pierre Haigneré, Jean-Loup Chretien, Patrick Baudry, Claudie Haigneré, Michel Tognini ou Jean Jacques Favier. Pour battre le futur possible de Felix Baumgartner, il a déjà les autorisations nécessaire et le ballon, mais il lui manque environ 200 ou 300 000 euros pour devenir le premier homme à avoir (vraiment) sauté de l'espace. Espérons que le succès du projet Red Bull Stratos va réveiller les énergies autour de ce nouveau défi pour les pionniers (privés) de l'espace... ••• SINN : la marque horlogère allemande se passe des standards suisses pour s'adresser directement à un organisme d'homologation spécialisé dans les matériels aéronautiques, Testaf. Les montres d'aviation Sinn seront désormais testées et certifiées par Tetaf, de même que ses montres de plongée le sont par la Lloyd de Hamburg (cas unique dans l'horlogerie) ou que les autres collections Sinn passent entre les mains de l'Institut Fraunhofer pour les tests de vibration ou le DESKRA pour les crash tests... ••• OMEGA (1) : une bonne idée de gender marketing, le site uniquemet dédié aux femmes leaders d'opinion, pour qu'elles puissent parler entre elles de business, mais aussi d'arts et de tous les sujets qui les passionnent, quand elles ont quelque chose à dire. L'accès à Time for Women s'annonce exclusif et sélectif. Omega est la première grande marque suisse à adopter ainsi une posture conversationnelle : on sait à quel point, face à Rolex ou même en marchant désormais sur les plate-bandes de Cartier, le segment féminin est devenu stratégique pour Omega... ••• OMEGA (2) : on peut aller au cinéma pour James Bond (Daniel Craig dans le rôle de l'agent 007), mais les amateurs de montres y vont aussi pour les apparitions d'Omega à l'écran. Pour avoir une idée des scènes où apparaît la montre Omega Planet Ocean 007 dédiée à Skyfall, excellente vidéo ci-dessous (publicité pour la télévision) : calez-vous dans votre fauteuil et dégustez ces trente secondes de bonheur ! Il est fort, ce M. Bond... 〓 L'INFOGRAPHIE DU JOURLes plagiaires mobilisent la moitié des contenus Internet...••• 44 % de contenus copiés-collés sur Internet (infographie ci-dessous) : on est loin de la créativité et des conte,nus à forte valeur ajoutée qu'on nous vantait. Et on est près du plagiat pur et simple, très peu de ces contenus étant correctement sourcés. On ne peut évidemment compter dans ces plagiats les "partages" d'informations (le plus souvent des vidéos ou des photos), mais il serait quand même plus intéressant que les retweeeters et les spécialistes du copié-collé y mettent un peu du leur de temps en temps ! L'infographie ci-dessous a été conçue par Plagtracker, un des meilleurs sites pour détecter les plagiats, qui dispose d'un compteur quotidien de plagiats (comparaison entre des textes déjà publiés) et qui l'évalue quotidiennement au-dessus des 44 % ci-dessous – dont on nous annonce qu'ils seront 63 % d'ici à 2014... 
〓 LE LIVRE DU JOURLe poids de Guido, le choc d'Osvaldo...••• Guido = Mondani, l'éditeur ; Osvaldo = Patrizzi, l'expert. Comptez une bonne dizaine de kilos si vous devez reprendre l'avion avec leur nouveau livre, Rolex Daytona Story (280 p. reliées au format 31 x 41 cm, texte italien/anglais). Il s'agit de la plus importante étude jamais publiée sur la Daytona de Rolex, avec d'innombrables images inédites (superbe impression), des informations introuvables ailleurs (souvent inédites) et des estimations actualisées pour les milliers de variantes (cadran, boîtier, poussoirs, bracelet). Toutes les références (nomenclature officielle Rolex), des Daytona à remontage manuel aux automatiques Oyster Perpetual série 16500 avec calibre Zenith, en passant par l'Oyster Perpetual série 116500 avec calibre Rolex, sont présentées avec la date de début et de fin de production. Toutes les caractéristiques principales sont décrites : poussoirs, couronne, lunette, cadran, verre, bracelets, détails graphiques des logos, des inscriptions et des poinçons. 
••• Quelques questions pointues dont vous trouverez les réponses dans le livre : existe-t-il des fonds personnalisés pour la Daytona ? À quoi ressemblent les index des cadrans Cosmograph ? Pourquoi les cadrans Rolex s'oxydent-ils et changent-ils de couleur ? Quelles sont les différences entre les cadrans de la série 16500 et 116500 ? De quoi faire des quizz horlogers entre amis.••• Pour commander ce livre : prévoir 980 euros, mais la librairie en ligne Watchprint vous offre les frais d'envois de cette édition à tirage limité (renseignements : voir le lien ci-contre). Les premiers exemplaires sont déjà imprimés et ils circulent sur les marchés (certains ont déjà fait leur apparition à Hong Kong).
Dans la famille Mondani, je voudrais la fille : Giorgia, ici avec Osvaldo Patrizzi en promo à Las Vegas...D'AUTRES ACTUALITÉS RÉCENTES...