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LUNDI : « Nan mais allo quoi... C'est comme si t'es un horloger t'as rien de fini pour Bâle.. Allo quoi ! »

La fameuse phrase de la non moins fameuse Nabila est entrée dans le panthéon médiatique contemporain : elle est même déposée comme propriété intellectuelle, qualificatif qui en dit long sur la conception de l'intelligence en 2013. Raison de plus pour la détourner – en rappelant que Baselworld, c'est la semaine prochaine, et c'est déjà trop tard pour les retards...    ▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDILes …


La fameuse phrase de la non moins fameuse Nabila est entrée dans le panthéon médiatique contemporain : elle est même déposée comme propriété intellectuelle, qualificatif qui en dit long sur la conception de l'intelligence en 2013. Raison de plus pour la détourner – en rappelant que Baselworld, c'est la semaine prochaine, et c'est déjà trop tard pour les retards... 

 
 
▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDI
Les réponses après le tramway bâlois ci-dessous...
❏❏❏❏ SONNERIE : mais à quoi va ressembler le chronographe monopoussoir Kantharos de Christophe Claret ?
❏❏❏❏ CABOCHON : mais pourquoi n'y a-t-il qu'un cabochon bleu sur la nouvelle montre masculine de Boucheron ?
❏❏❏❏ URGENCES : mais qu'est-ce qu'on attend pour parodier le nouveau tube planétaire de Psy, pour embaucher de nouvelles femmes designers, pour lancer une smartwatch qui soit une montre, et qui soit suisse plutôt que française ou pour proposer des images de montres moins léchées mais plus artistiques ?
❏❏❏❏ IN-10-CRÉTIONS, RUMEURS & MURMURES : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité (les tramways bâlois dans une tenue horlogère de printemps qui va faire grincer des dents, le générateur d'énergie de la Watch Capsule Hublot ci-dessus, le radicalisme extrême-centriste de Beat Haldimann, les orages de corruption qui grondent sur le football international, le pont de la discorde pour Rolex, la séance de rattrapage indispensable pour bien commencer la semaine, la relance de Cabestan, les aéroports comme nouveau ring des  groupes de luxe, les premiers chronographes industriels, etc.)...
 
 
▶ CHRISTOPHE CLARET
La Kantharos sonnera trois fois...
◉◉ Après le dessin publié la semaine dernière par le Sniper du Vendredi (12 avril), voici les premières images animées (ci-dessous) du chronographe monopoussoir à sonnerie de Christophe Claret. On comprend donc mieux comment fonctionne cette Kantharos, avec son original dispositif de force constante et sa sonnerie calée sur le lancement des différentes fonctions du chronographe (solution déjà travaillée par Christophe Claret pour sa DualTow).
 
 
◉◉ Pour ce qui est de la force constante, on voit se dessiner une nouvelle approche de la précision à travers ce dispositif, avec un retour aux remontoirs d'égalité dans le style de l'échappement Gafner, qui n'a pu qu'inspirer Christophe Claret pour sa Kantharos (voir les articles de Joseph Flores à ce sujet dans Forumamontres), ou dans le goût du récent brevet déposé par Greubel Forsey. Lire également une discussion au sujet des forces constantes sur Montresmecaniques, qui met d'ailleurs l'accent sur l'intérêt de la fusée-chaîne pour gagner en force constante (en oubliant au passage Cabestan). Un rappel à ce sujet : l'intérêt de la force constante ré-ingéniérée par l'échappement Constant de Girard-Perregaux et du dispositif imaginé voici quelques années pour DeWitt par une équipe de motoristes genevois (Business Montres Vision). On l'aura compris : la force constante est dans l'air du temps et elle constitue une voie royale pour accéder au nirvana chronométrique absolu...
 
▶ BOUCHERON
L'élégance, c'est ce qui reste quand on a tout essayé...
◉◉ On veut bien parier qu'il y a un grand designer genevois derrière une des montres masculines dont on parlera le plus à Baselworld (autre image : Business Montres du 9 avril). On vous parlait des deux cabochons : voici le second, à 12 h, le premier étant celui de la couronne. Ce point bleu sur le cadran, soigneusement clos, en sera le seul argument esthétique marquant, avec la seconde centrale d'un mouvement automatique qui sera – logique de groupe oblige – une adaptation personnalisée d'un des calibres classiques de la maison Girard-Perregaux [rotor squeletté en forme de poinçon de maître Boucheron]. On comprend encore mieux le parti-pris de sobriété de la montre, toute en rondeurs subtiles et monochromiques, y compris le nom de la marque en applique. Tout est préparé pour capter la lumière et miser sur ses reflets dans l'idée de créer un espace élégant et sans ostentation – mais avec beaucoup de caractère...
 
 
 
 
▶ BASELWORLD À BOUT TOUCHANT
Les premières urgences de la semaine...
 
◉◉ VITE, une version helvético-horlogère de Gentlemanla nouvelle ritournelle planétaire de K-Pop (Psy), dans l'esprit du précédent et magnifique « Gen'vois Staïle » (hymne officiel du SIHH 2013, qui n'est pas loin des 15 000 vues sur Business Montres Vision) : messieurs les imitateurs, tirez les premiers !
 
◉◉ VITE, davantage de femmes designers dans l'horlogerie : Mathilde Binetruy nous présente dans Worldtempus Julie Dicks, designer précurseur chez Audemars Piguet, qui reprend la maxime d'Arthur Koestler, « La véritable création commence où finit le langage ». Ce qui ne l'empêche pas de se raconter : « J’ai toujours travaillé dans des milieux très masculins (automobile, horlogerie) et j’aime beaucoup cela. J’ai une facilité à communiquer avec des équipes techniques (constructeurs, ingénieurs…). Je pense aussi que les femmes ont un grand rôle à jouer. Elles apportent de la douceur dans ce milieu très masculin et les marques l’ont bien compris. Elles ont admis que les mouvements quartz et les diamants ne suffisent pas pour plaire aux femmes; elles comprennent la belle mécanique et s’y intéressent. La seule chose qui manque encore aujourd’hui, ce sont des femmes à des postes stratégiques et décisionnaires, afin que les idées féminines se concrétisent. (...) Je suis souvent scotchée sur ma tablette pour aller voir tous mes blogs favoris et sur Pinterest. J’aime les images. Je suis passionnée par beaucoup de choses, c’est donc difficile de choisir un livre. Mais le livre qui m’a particulièrement marqué est Fleur du désert, de Waris Dirie. Du désert de Somalie à l’univers des top-modèles, une autobiographie très émouvante d’une femme forte. Elle est partie de rien, a cru en son destin et s’est montrée forte. (...) Beaucoup de nouveaux défis professionnels et personnels pour 2013. Nos équipes se féminisent, et nous travaillons activement sur nos produits dédiés aux femmes, pour continuer à créer pour elles des instruments d’exceptions, pour les sublimer chaque jour. Les archives Audemars Piguet recèlent de vrais trésors en ce qui concerne les montres féminines, plus de 138 ans d’histoire. L’année 2013 sera l’année de la femme »...
 
◉◉ VITE, une smartwatch qui soit aussi une vraie montre : c'est apparemment la stratégie de la maison Victorinox, qui s'affirme dans Mac4Ever « très intéressé à connecter ses montres aux smartphones ». On se souvient des déclarations un peu surprenantes de Nick Hayek, qui déclarait – tactiquement pour masquer une avancée ou stratégiquement par conviction ? – qu'une possible iWatch (Apple) n'était pas « la prochaine révolution. Remplacer un téléphone par un terminal interactif qu'on porte au poignet est difficile. Il n'y a pas tellement de place pour un vrai écran ». Au contraire, François Nunez, directeur produits de Victorinox, admet : « Par principe, on ne sait jamais d’où vient une révolution. Apple nous a néanmoins habitués à un grand sens de l’innovation et de l’effet de surprise ! Comme le reste du monde, notre curiosité est donc en éveil. (...) Il est toujours difficile d’anticiper le futur dans un monde qui est en perpétuel mouvement. Si l’horlogerie mécanique de belle facture gardera certainement sa part de fascination, nous pensons qu’une partie du public cherchera une plus grande connectivité entre les objets, que ce soit dans son véhicule, son domicile ou avec son garde-temps. (...) Contrairement à la plupart des marques horlogères, nous sommes une marque relativement jeune [Victorinox s'est lancé sur le marché des montres en 1996, ndlr] et percevons notre responsabilité dans cette industrie comme différente de l’horlogerie classique. Nous sommes par ailleurs une marque où la multifonctionnalité prend tout son sens. Nous sommes donc très intéressés aux technologies qui permettent de connecter sa montre à son smartphone. Ces deux objets nous semblent en effet complémentaires. (...) Nous ne sommes pas nécessairement frileux mais les difficultés à résoudre sont nombreuses. Les attentes d’une montre sont distinctes de celle d’un téléphone portable, que ce soit en terme d’indépendance, de robustesse, d’encombrement ou d’étanchéité. Nous y réfléchissons donc mais ne détenons pas encore les solutions qui nous permettraient de commercialiser un tel produit. Nous avons néanmoins introduit un grand nombre de mécanismes électroniques exclusifs, tel que celui qui équipe que notre dernière Night Vision »...
 
◉◉ VITE, une smartwatch suisse avant que les Japonais ne s'en mêlent : on aura tort de négliger le facteur Casio dans la lutte aux premières vraies smartwatches horlogères [supposées plus convaincantes que les gadgets connectés proposés jusqu'ici]. Dans un entretien avec Clubic, Yiushi Masuda, qui manage les montres chez Casio, remet les pendules à l'heure : « On a dit un temps que les gens n'auraient plus besoin de montre-bracelet puisque leur téléphone donnait l'heure, mais la réalité est que les ventes de montres n'en pâtissent pas car les montres sont non seulement plus pratiques mais sont aussi un accessoire de mode. Les smartphones grignotent des parts de marché de Casio sur les appareils photo numériques ou les dictionnaires électroniques, mais pas sur les montres, en tout cas pas celles des gammes principales ». Selon lui, l'important est qu'une montre reste une montre, avec son esthétique et ses fonctions premières, un objet que l'on porte toujours et qui ne soit pas contraignant, autrement dit qu'on n'ait pas besoin de recharger. Son explication mérite réflexion : « Entrer sur le marché des montres exigeait de se différencier, ce que nous avons fait en proposant des montres numériques. Nous avions d'abord fait un modèle avec un boîtier en métal, mais nous avions du mal à nous approvisionner car les fabricants de ces boîtiers étaient déjà inféodés à Seiko et Citizen, et il n'y en avait pas d'autres. (...) Casio a alors décidé de faire des boîtiers en plastique. L'avantage de modèles numériques comparés aux analogiques est la facilité d'assemblage et le coût de revient qui est nettement inférieur. Notre stratégie était alors de gagner des parts de marché avec des modèles peu chers ». Par la suite, dans les années 1980, Casio a commencé de changer de braquet, en ajoutant des fonctionnalités nouvelles, avec des micro-capteurs : altimètre, cardiomètre, etc. Puis est arrivé le développement de ce qui devint plus tard la collection G-Shock, désormais gamme vedette du groupe. L'image des montres Casio s'est alors centrée sur les montres multifonctionnelles. « De 1974 à la fin des années 1990, pendant près de trente ans, nous nous sommes concentrés sur les modèles numériques uniquement. Ensuite, nous avons encore changé de stratégie : au début des années 2000, Casio a décidé de commencer à proposer des montres analogiques, semblant presque aller à contre-courant quand, par ailleurs tout se numérisait (les baladeurs, les appareils photo, les caméscopes, etc.). Ce qui nous a incités à cela fut l'arrivée sur le marché des technologies de réglage de l'heure par radiofréquences et l'alimentation solaire ». Approche stratégique en tenaille : les modèles Casio « de masse » (en hypermarchés, boutiques à bas prix et autres points de vente non spécialisés) servent à gagner des parts de marché. Les collections G-Shock, Protrek, Babi-G, Oceanus, Edifice et Sheen (HBJO et autres revendeurs particuliers) génèrent les bénéfices. On en déduira que Casio – qui possède à la fois les technologies de production et les réseaux de distribution adaptés – a tout préparé pour le passage aux smartwatches. Et Swatch, dans tout ça : c'est pour Baselworld ou c'est pour plus tard ?
 
◉◉ VITE, une smartwatch avant qu'on ne passe à autre chose : « Nous n'avons pas peur des montres intelligentes », explique Bandar Antabi, cice-président de Jawbone, qui lance le bracelet Up en France (MyTF1 News).  « Avec notre bracelet, nous nous adressons au marché du bien-être. Depuis toujours, nous recherchons l'innovation, c'est dans nos gènes. Jawbone a commencé avec des casques qui éliminaient le bruit de fond. Aujourd'hui, nous sentons que les gens cherchent à vivre mieux, plus sainement. Jusqu'à maintenant, ils n'avaient pas vraiment d'outils qui les y aidaient. En utilisant notre technologie en termes de nouveau capteurs et de circuits électroniques flexibles, de logiciels, de design, nous avons pu concevoir quelque chose qui améliore votre vie mobile. Up vous rend plus conscient de votre vie quotidienne, et vous donne des recommandations pour l'améliorer. Il mesure votre sommeil, léger et profond, compte les pas que vous faites, mais surveille aussi votre alimentation, en vous permettant de scanner les aliments que vous aimez, ainsi que votre état mental. Nous pensons que le smartphone peut rester l'interface principale. Il n'est en effet pas simple d'avoir un écran de qualité sur un bracelet. Et, si vous le faites, vous ne pouvez pas y afficher beaucoup d'informations, contrairement à notre application dans laquelle vous pouvez retrouver énormément de données après avoir synchronisé votre bracelet. L'avantage de ce dispositif léger, c'est que vous pouvez le porter confortablement que vous soyez en costume au bureau, en jogging ou pendant votre sommeil »...
 
◉◉ VITE, avant Baselworld, des images aussi fraîches que celles des nouvelles Carrera, relancées dans le style Andy Warhol par TAG Heuer pour le 50e anniversaire de cette collection (ci-dessous). C'est dans l'esprit de l'époque. Une info au passage : le chronographe sur cette image est sur une base El Primero Zenith. Hommage du vice à la vertu, ou vice-versa ? On se souvient que, voici près de 45 ans, la bataille pour l'invention du premier chronographe automatique avait opposé Zenith (lancement médias du prototype El Primero en janvier) et TAG Heuer (lancement commercial du Calibre 11 en mars). Depuis, le groupe LVMH a mis tout le monde d'accord en rachetant les deux...
 
 
 
 
▶ LES IN-10-CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ SÉANCE DE RATTRAPAGE : pour ne rien manquer de toutes les informations importantantes, publiées en exclusivité, en priorité ou en toute liberté, ne manquez pas notre page « Séance de rattrapage » (accès libre). Des nouvelles montres, des nouvelles têtes, des nouvelles marques, des nouvelles idées : c'est dans votre Quotidien des Montresici et nulle part ailleurs...
 
◉◉ BEAT HALDIMANN : sa nouvelle H11 est un manifeSte radical de l'extrême-centrisme horloger ! Tout au centre, le balancier comme l'axe des heures et des minutes, dans une montre d'une simplicité si ostensible qu'elle en trahit son pouvoir de subversion (Business Montres du 14 mars)...
 
 
◉◉ FOOTBALL : ça commence à sentir mauvais du côté de la FIFA, à tel point que, pour certains, le bon déroulement du prochain Mondial pourrait s'en trouver perturbé. Dans la ligne de mire des moralistes : Sepp Blatter, le président de la FIFA. Le football comme prochain scandale international de corruption (source : Transparency in sport) ? De quoi remettre en cause la footballisation en cours de l'horlogerie...
 
◉◉ CABESTAN : la nouvelle équipe d'investisseurs qui a entrepris de relancer Cabestan (Business Montres du 12 avril : « Cabestan s'invente un nouveau destin ») mise beaucoup sur la nouvelle phases de lune imaginée par Eric Coudray pour animer l'ancien mouvement de la Winch Tourbillon Vertical – tête de file de nombreux concepts ultérieurs, tant pour l'échappement perpendiculaire que pour les tambours d'affichage ou pour le retour de la fusée-chaîne...
 
 
◉◉ ICE-WATCH : les tramways de Bâle ont mis leur tenue horlogère de printemps (image en haut de la page, sous le sommaire). Pas sûr que ça fasse plaisir aux groupes horlogers suisses d'être ainsi accueillis par une marque ostensiblement reléguée dans le fond du Hall 2.0 [plus loin, tu sors du périmètre de Baselworld !]...
 
◉◉ HUBLOT : le générateur d'énergie de la fameuse Watch Capsule mise en place par Hublot à Baselworld commence à prendre forme (cartouche en haut de la page, au-dessus du sommaire). Ça ressemble de plus en plus – à une échelle moins cosmique – au Large Hadron Collider (LHC) enterré au large de Genève : on imagine déjà Hublot lancé à la conquête du boson de Higgs ! Mais quel liquide magique devrait assurer le transfert temporel de la Capsule sans prendre le risque de créer un immense trou noir à l'emplacement de Baselworld ? On espère surtout que les services de sécurité de Baselworld donneront le coup de tampon nécessaire à la mise en route de la Watch Capsule – à condition qu'elle ne fasse pas sauter tous les centraux électriques de Messe Basel... L'animation en bas de la page nous livrerait-elle une partie de la solution pour définir l'usage récréatif de la Watch Capsule ?
 
◉◉ XAVIER DIETLIN : puisque sa participation à la Watch Capsule de Hublot n'est plus un secret d'Etat, qui est vraiment Xavier Dietlin, depuis longtemps considéré ici comme « le vitriniste le plus doué de sa génération » et coordinateur de l'équipe pluridisciplinaire qui a travaillé sur le concept révolutionnaire présenté par Hublot ? La revue Architectes.ch lui consacre un portrait chaleureux, qui ne nous apprend rien de plus sur les détails de la Watch Capsule, mais qui nous en dit beaucoup sur son concepteur et sur ses réalisations précédentes (image ci-contre)...
 
◉◉ ROLEX : la Fondation Wilsdorf (propriétaire de Rolex) regretterait-elle d'avoir financé le « pont Hans-Wilsdorf », offert à la ville de Genève pour enjamber l'Arve et desserrer le carcan automobile qui congestionnait le quartier, tout proche du siège social de Rolex, en y créant un accès routier supplémentaire. Les élus genevois viennent de refaire le plan de circulation autour de ce pont [considéré par certains architectures comme « le plus beau pont d'Europe »], avec une orientation qui annule les effets positifs du pont Hans-Wilsdorf. Du coup, la Fondation Wilsdorf envisage d'annuler ses autres projets d'aménagement urbain concertés avec la ville de Genève...
 
◉◉ CHRONOGRAPHES : la redécouverte du compteur de tierces de Louis Moinet (synthèse Business Montres du 23 mars) a relancé les recherches sur les origines du chronographe (voir également notre page d'Archives du 24 mars sur la genèse du chronographe et l'invention du mot « chronographe », un demi-siècle avant Nicolas Rieussec, que Montblanc persiste à gratifier de cette innovation sémantique). Il s'agit, dans cette poélmique, des chronographes pionniers, pas des premiers chronographes industriels lancés à la fin du XIXe siècle. Le plus troublant est que cette re-naissance des premiers chronographes de poche n'est guère mieux documentée, comme le rappelle un débat récemment ouvert sur Forumamontres (« La guerre des chronographes et si le premier n'était pas celui que l'on croit ? »). Waltham ou Longines ? Les horlogers suisses en tiennent alors pour des solutions horlogères (quête de la précision à usage notamment sportif), alors que les Américains travaillent sur des solutions industrielles : les usines américaines ont besoin de chronographes dans une logique de rationalisation de la production (taylorisation), d'où la limitation des temps courts décomptés par ces chronographes américains...
 
◉◉ TRAVEL RETAIL :  « Les boutiques d'aéroports, nouvel eldorado des griffes de luxe » (source : Le Figaro). Les espaces duty free des aéroports sont le nouveau champ des bataille des marques de luxe, surtout depuis l'invention par les Chinois du shopping touristique : « Cloner l'avenue Montaigne et la répliquer dans les plus grands aéroports du monde. Ce rêve des griffes de luxe, des riches touristes et des gestionnaires d'aéroport est en train de devenir réalité. Fin juin 2012, Roissy a inauguré son dernier terminal en accueillant des boutiques Hermès, Bottega Veneta, Bulgari, Miu Miu et Ralph Lauren. L'été prochain, Rolex et Chanel ouvriront un flagship au cœur de l'aérogare de Hongkong, en cours de réaménagement. Au même moment sera inauguré le nouvel aéroport de Doha (Émirats arabes unis). Au second semestre 2013, celui de Los Angeles accueillera Hermès, Bottega Veneta, Gucci et Burberry. Et fin 2014, Chanel ouvrira enfin à Roissy… De quoi concurrencer les aéroports de Dubaï, Singapour et Séoul, qui hébergent déjà des boutiques de luxe, de Chanel à Rolex en passant par Cartier, Dior, Gucci, Hermès et même Louis Vuitton ». Le seul segment des montres pèse, sur ce marché, 5,6 milliards de dollars (+ 11 % l'année dernière). Deux acteurs de référence pour le travel retail : LVMH (DFS : généraliste) et Swatch Group (à travers Tech-Airport : spécialiste). Avec un outsider en embuscade : le groupe français Galeries Lafayette (Louis Pion-Royal Quartz). Il serait cependant étonnant que de nouveaux pure players – suisses ou autres – n'apparaissent pas sur ce marché...
 
 
 
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