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LUNDI : Un dernier regard et quelques révélations sur l'actualité des montres à J-2 de Baselworld

Alors que la première Watch Capsule de Hublot roule vers son destin à Baselworld (ci-dessous), vous allez pouvoir apprécier les seules statistiques horlogères globales et quasi-officielles sur les quatre grands marchés européens : certaines marques vont en prendre un sacré coup au moral, mais d'autres vont en profiter !   ▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDILes réponses après le derrick pétrolier ci-dessous... ❏❏❏❏ NOUVELLE MARQUE : mais qu'est-ce qui peut pousser une marque d'écriture …


Alors que la première Watch Capsule de Hublot roule vers son destin à Baselworld (ci-dessous), vous allez pouvoir apprécier les seules statistiques horlogères globales et quasi-officielles sur les quatre grands marchés européens : certaines marques vont en prendre un sacré coup au moral, mais d'autres vont en profiter !

 
 
▶ LES QUESTIONS DE CE 360° DU LUNDI
Les réponses après le derrick pétrolier ci-dessous...
 
❏❏❏❏ NOUVELLE MARQUE : mais qu'est-ce qui peut pousser une marque d'écriture à faire des montres ?
 
❏❏❏❏ POMPAGE : mais quelle est cette mécanique à pomper les pétro-dollars des cours princières ?
 
❏❏❏❏ DIAMANTGATE : mais pourquoi la puanteur née à Anvers remonte-t-elle aujourd'hui à Genève ?
 
❏❏❏❏ STATISTIQUES : mais au nom de quoi cacherait les chiffres des grands marchés européens ?
 
❏❏❏❏ INDISCRÉTIONS, RUMEURS & MURMURES : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité (le meilleur astropilote de la galaxie annoncé à Baselworld, la promotion politiquement incorrecte du voyage en Suisse et du luxe horloger par le canton du Jura, le quasiment optimiste de Bucherer, la machine folle Maximilian Busser, la vie en couple selon Burberry, les chaises musicales, la Leroy 01 qui va sécher le salon, la curiosité attisée par Omega, comment devenir actionnaire d'Hermès sans le faire exprès, etc.)...
 
 
LOUIS MOINET
La montre-derrick pour pomper les pétro-dollars...
◉◉ Dans la série des montres bizarres et inattendues de l'année, voici la Oil Derrick de Louis Moinet, inspirée, comme son nom l'indique, par un derrick pétrolier tout ce qu'il y a de traditionnel. Le mouvement mécanique (un tourbillon de haute facture) « pompe » en permanence au rythme de la montre, dont le cadran est architecturé comme un site d'exploitation pétrolière. Les mécaniques horlogères servent à tout, surtout à s'amuser : la nouvelle Oil Derrick est sera une des meilleures illustrations à Baselworld (vidéo de démonstration ci-dessous). Le Quotidien des Montres (21 avril) avait fait un premier repérage avec l'image ci-contre et noté la comparaison qu'on pouvait établir entre cette montre et la Nord Zeitmaschine présentée voici deux ans (révélation Business Montres du 31 janvier 2011) : les deux propositions n'ont rien à voir, mais elles boxent dans la même catégorie. Cible marketing de la Oil Derrick : les grands enfants, les amateurs de jouets de garçon et quelques émirs qui voudront épater leurs amis [on sait que Louis Moinet est une marque très forte dans les cours princières pétro-dollarisées]. Au-delà de l'ironie facile, une réflexion : une mécanique sans utilité chronométrique évidente autre que ludique, pourquoi faire ? Pour le plaisir tout simplement, de même que les messieurs adorent les chronographes dont ils ne servent jamais à des fins chronographiques ou les équations du temps qui n'ont jamais le moindre usage astronomique. On pourrait en dire autant des tourbillons dont tout le monde sait bien qu'ils n'ont pas la moindre justification chronométrique. La mécanique horlogère, c'est rassurant par nature – surtout quand ça tourne comme ce derrick pétrolier – et ça épate d'autant plus les copains que ça ne sert à rien. Et une moralité : il ne faut jamais désespérer des capacités créatrices d'une marque : si Louis Moinet est capable de nous amuser maintenant avec un tel Derrick, qu'est-ce que ce sera quand on nous présentera le chronographe qui sera l'héritier du compteur de tierces de 1816 ?
 
 
 
 
▶ VISCONTI
Une montre pour les 25 ans de la marque 
◉◉ La tradition horlogère a toujours été dignement représentée à Florence, patrie de la marque Visconti, spécialement jusqu'ici dans les instruments d'écriture. Donc, pourquoi ne pas élargir l'offre vers les montres, chemin déjà défriché par Montblanc et quelques autres marques de moindre envergure. D'autant que Visconti, marque née en 1988, est de son temps, donc sensible aux accessoires masculins qui font référence – ce qui est beaucoup plus le cas aujourd'hui de la montre plutôt que du stylo. Pour fêter ses vingt-cinq ans, Visconti nous propose donc une montre W 101 inspirée par Florence (design en  « pont » façon Ponte Vecchio) et saturée de style italien et de détails horlogers efficaces, à commencer le mouvement suisse (Soprod automatique), mais aussi les finitions très soignées ou le cadran très travaillé. Visconti sera donc la référence #39/Génération 2013 des nouvelles marques de l'année...
 
 
 
 
▶ MARCHÉS EUROPÉENS
Les statistiques qui tuent... les fausse réputations ! 
◉◉ Brutes de décoffrage, des chiffres que certains payent très cher, mais qui remettent les idées à l'idée sur la situation réelle des marques les unes par rapport aux autres sur les marchés européens. Ce sera très utile pour nos amis détaillants avant les salons. On pourra toujours contester la légitimité de la source (GfK), mais elle fait autorité dans la profession [c'est pour ça que les marques les payent très cher : c'est aussi pour ça que Business Montres les offre à ses lecteurs]. Attention aux dates de référence et aux gammes concernées (exprimées en livres anglaises). À vous de vous faire une idée sur les marchés allemand, anglais, néerlandais et français : nos commentaires généraux sont prévus pour demain...
 
 
 
 
 
 
 
▶ JOAILLERIE
Mais qu'est-ce que ça pue, ce Diamantgate !
◉◉ Et les mauvaises odeurs remontent à présent jusqu'à Genève ! Les diamantaires d'Anvers sont en bonne place dans tous les dossiers de l'Offshore Leaks, en dépit de tous les efforts anti-fraudes magistrats belges. « Quel est le point commun entre l'Offshore Leaks, le dossier HSBC et les fichiers du Liechtenstein? Ces trois affaires ont défrayé la chronique, ces dernières semaines ou années. Des firmes ou résidents belges ont été surpris dans la quiétude de paradis fiscaux et ils sont suspectés de fraude. À chaque fois, un même nom figure sur les documents subtilisés, qu'analyse la justice belge: un membre au moins du clan "M" s'y retrouve. Davantage qu'une simple coïncidence: à l'image de cette famille qui fait (encore) briller le minerai, les rois du diamant anversois adorent manifestement le charme feutré des paradis exotiques » (L'Echo, Belgique). Reprenons par le début. Encore que les déboires des diamantaires avec le fisc, et les intenses tractations pour s'y soustraire, remontent à la nuit des temps...
◉◉ « Tout commence, au minimum, le 20 janvier 2009, quand la justice... française perquisitionne le domicile d'un certain Hervé Falciani. Dans une vie antérieure, cet informaticien était actif auprès de la banque privée du groupe HSBC, à Genève. Il se confirme que cet homme d'une trentaine d'années a subtilisé des données de 2006-2007 relatives à quelque 79 000 détenteurs de comptes en Suisse. Le 7 juillet 2010, l'Inspection spéciale des impôts (ISI) recevra, de France, un joli cadeau: les documents concernant 800 contribuables belges, parmi lesquels plusieurs centaines de diamantaires. Un véritable nid. Oublions ce Falciani. Le petit curieux se débat face aux autorités suisses, qui veulent le juger pour espionnage. Il est apparu, cette semaine encore, que l'Espagne refusait son extradition. C'est dans le chaudron anversois que la partie se poursuit. Au fait de l'affaire depuis les premiers jours de septembre 2010, le parquet d'Anvers a compris qu'il devait y avoir, derrière cette communion d'esprit genevoise, une forme de fraude organisée... » Et ainsi de suite ! Depuis, Car le diamantgate s'est érigé entre-temps en véritable affaire d'État. Et le journaliste de conclure : « C'est le dossier HSBC qui a provoqué le "Diamantgate". L'instruction menée à Anvers aurait pu déboucher sur un procès retentissant, où aurait été jugée une filière de fraude organisée. Il n'en a rien été ». Et on commence à noter quelques démissions surprenantes dans le milieu anversois, comme celle d'un haut responsable de l'Antwerp World Diamond Center, qui chapeaute toute la branche (DH.be)...
◉◉ Des répercussions sur Baselworld ?Forcément, puisque les diamantaires seront très représentés dans le nouveau Hall 3 et dans le Hall 2. La famille Mehta, dont on parle beaucoup à Anvers (Mehta Group) du fait de ses implications dans les circuits financiers liés au diamant (on sait que ses investissements sont surveillés de très près par l'Union européenne), y sera notamment présente avec sa marque Rosy Blue...
 
 
 
▶ LES INDISCRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ CHAISES MUSICALES : Joël A. Grandjean (TàG Press 41 et Journal suisse d'horlogerie) sera le nouveau rédacteur en chef du site Watchonista, qui a récemment signé des partenariats avec de nouvelles marques (Julien Coudray 1518, Romain Gautltier, Concord-MGI Luxury Group, Piaget, De Bethune, Longines, DeLaneau) et qui travaille en réseau avec une vingtaine de médias papier ou en ligne...
 
◉◉ BUSINESS MONTRES VISION : ah, le bon temps où les cantons suisses pouvaient se permettre de titiller la curiosité des riches Français, pour qu'ils visitent le Jura suisse et qu'ils en rapportent quelques cadeaux, comme une... Richard Mille. Plus possible de tenir un tel langage après l'affaire Cahuzac (ci-dessous). Voir également notre décodage Business Montres du 20 avril et notre blog Genevois rien venir...
 
 
◉◉ L. LEROY : contrairement à ce qui était prévu, et donc à ce que nous avions annoncé, la fameuse Leroy 01 – ex-montre la plus compliquée du monde (du moins de 1900 à 1989) – ne sera pas exposée à Bâle. Pas question de faire sortir un « trésor national » du musée du Temps de Besançon ou crainte d'essuyer des remarques acides sur le fait que, depuis 1900, cette hyper-complication n'a jamais vraiment fonctionné et qu'elle attend toujours son restaurateur de référence ?
 
◉◉ SWATCH GROUP : la convocation des trois dirigeants de Swiss Timing (présumés innocents des accusations de corruption lancées par les juges indiens dans le scandale des Jeux du Commonwealth) devant un tribunal de Dehli a été lancée pour le 2 juillet prochain (India Today). Le Central Bureau of Investigation indien (CBI) a transmis au ministre des Affaires étrangères l'ensemble des documents (dossier d'accusation, annexes et assignation à comparaître), pour leur traduction et leur transmission à la justice confédérale, en vertu de la convention d'assistance pénale mutuelle signée entre l'Inde et la Suisse. Accusés de « fraudes » et de « complot », Christophe Berthaud (par ailleurs vice-président du Swatch Group) et ses deux cadres supérieurs ont été déclarés hors de cause par le Swatch Group, mais l'instruction indienne fait état de « preuves incriminantes au sujet de leur implication » dans les faits de corruption allégués, également niés par les dix autres accusés...
 
◉◉ HERMÈS (1) : une histoire amusante, celle de la fameuse Chaîne d'ancre de la maison. Un motif décoratif créé il y a trois-quarts de siècle. Une occasion d'approfondir nos connaissances dans le blog Bijoux et pierres précieuses de Jean-Jacques Richard, qui profite de ce survol historique pour rappeler quelques vérités gênantes sur la maison Hermès pendant les années d'Occupation [il faut avouer que c'est un peu la marotte de Jean-Jacques Richard, alors que les marques préfèreraient balayer cette poussière... noire sous le tapis]...
 
◉◉ HERMÈS (2) : vous ne vous vous en doutiez pas, mais on peut devenir actionnaire de la maison familiale hermès à hauteur de 22 % pratiquement sans le faire exprès ! C'est du moins ce que Bernard Arnault a expliqué à l'assemblée générale du groupe, la semaine dernière : « LVMH n'avait pas prévu d'être actionnaire d'Hermès ». L’argumentaire est-il crédible ? Ce sera à la commission des sanctions de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) de le dire. Le dossier sera examiné le 31 mai par le gendarme de la Bourse. La décision d'une éventuelle sanction est attendue cet été, car jamais, le groupe n'a déclaré les franchissements de seuils auprès des autorités boursières (BFMTV)...
 
◉◉ OMEGA : à quoi pourraient bien ressembler les nouvelles Omega de la collection 2013. Une première indication sur la Speedmaster « The Dark Side of the Moon » (Business Montres Vision) et un dévoilement partiel de la Seamaster jour-date (ci-dessous) :
 
 BUCHERER (PARIS) : «Nous présentons les collections de 23 marques qui, de Tissot à A. Lange & Söhne, en passant par ­Rolex, Zenith ou Vacheron Constantin, couvrent tous les segments de ce marché. D'une montre à quartz à 200 euros jusqu'à une pièce unique à plus de 500.000 euros, les visiteurs peuvent découvrir en une heure quasiment tout ce que l'horlogerie suisse produit. Sur trois étages, l'agencement est conçu pour que les clients puissent circuler ­librement d'une marque à l'autre, sans pression », explique Guido Zumbühl, le directeur général du groupe Bucherer (Le Figaro). Vous dites quasiment tout ? Avec 23 marques sur les 300 actives en Suisse, et pas un seul créateur indépendant à l'horizon : on est quand même assez loin du compte. D'autant que, comme Business Montres l'a déjà répété (et récemment encore sur BFM Business), l'offre mainstream était largement représentée dans le quartier, avec neuf points de vente Rolex – Bucherer étant le dixième – dans un rayon d'un kilomètre autour de Bucherer, dont certaines références internationales de la marque dans ce domaine. On aura compris que les éléments de langage de Bucherer privilégient l'argument de proximité et d'intérêt pour les amateurs parisiens, mais la réalité commerciale devra privilégier l'attractivité pour les consommateurs asiatiques...
 
◉◉ MB&F : tout le monde est dans le noir pour savoir à quoi pourrait bien ressemble la « machine-mécanique-qui-ne-sera-pas-une-montre » annoncée par Maximilian Büsser. Après un premier indice révélé dans nos « on-off BW 13 » du 19 avril, une nouvelle image. En additionnant les deux, on obtient... pas grand-chose de plus, sinon qu'il y a un côté hélice d'avion dans l'image ci-dessous, avec un style carter ajouré pour la tourelle [qui rappelle d'ailleurs les tourelles de la HM3]. À suivre...
 
 
◉◉ BURBERRY : pour son premier stand à Baselworld, on sait que Burberry a misé sur la taille et la décoration de son stand, mais aussi sur une offre mécanique renouvelée (Business Montres du 17 avril). En fait, la marque a travaillé ses nouveautés The Britain en couple, la montre masculine et la montre féminine étant réalisées dans le même « or trench » (ni du jaune, ni du rose, ni du rouge, mais couleur... trench-coat : ci-dessous !), mais avec des attributs spécifiques (mécanique horlogère pour les garçons, sertissage généreux pour les filles). Symbolique, même sur le plan horloger, le concept de « couple » fonctionne particulièrement bien en Asie
 
 
◉◉ QUE LA FORCE SOIT AVEC TOI ! Un étrange chasseur interstellaire vient de sortir de l'hyperspace dans le ciel de Baselworld : un allié du côté obscur ou du côté de la Rebellion ? On perçoit déjà les échos de la Marche impériale (bande originale ci-dessous et cartouche en haut de page). Atterrissage programmé pour mercredi : grand spectacle son et lumière en vue, préparez vos sabres laser pour voyager dans un galaxie lointaine, très lointaine !
 
 
 
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