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LUNDI : Une Suisse horlogère en panne de design et de différenciation

On peut évaluer les distances astronomiques à 147 milliards de mètres près, mais la précision d'une montre suisse doit rester confidentielle... On peut rêver d'exportations horlogères à l'infini, mais huit jeunes sur dix ne lisent plus l'heure à leur poignet... On peut aimer les montres, mais avec l'envie d'en parler en toute liberté... Boucheron : diamants, saphirs, corail et onyx ; mouvement tourbillon sous Trois ponts d’or, de la manufacture …


On peut évaluer les distances astronomiques à 147 milliards de mètres près, mais la précision d'une montre suisse doit rester confidentielle...

On peut rêver d'exportations horlogères à l'infini, mais huit jeunes sur dix ne lisent plus l'heure à leur poignet...

On peut aimer les montres, mais avec l'envie d'en parler en toute liberté...

Boucheron : diamants, saphirs, corail et onyx ; mouvement tourbillon sous Trois ponts d’or, de la manufacture Girard-Perregaux.
 
➤ L'ÉDITORIAL DU JOUR
Une pincée de piment design dans une insipide offre industrielle...
••• Le mass-market est-il incompatible avec une attention porté au design et à la singularisation ? Le P-DG du groupe Accor se posait la question en lançant un grand chantier de rénovatin du concept des hôtels Ibis. Deux exemples pour lui : la chaîne H&M dans la mode et la marque Swatch dans l'horlogerie [voir, ci-dessous, dans notre méli-mélo d'actualités du jour]. Il explique : "Ibis est une marque extraordinaire, une vraie “Belle au bois dormant“. C'est la première chaîne d’hôtellerie économique mondiale, avec 1 600 établissements. Il fallait accélérer, lui redonner de l’avance. D’autant plus que ce secteur est longtemps resté sous l’influence des années 1970, avec une forte standardisation et peu de design, jugé trop cher pour cette gamme d’hôtels. Les clients rejettent ce genre de modèle. Dans d’autres domaines, des entreprises comme H&M et Swatch ont démontré que design et distribution de masse n’étaient pas incompatibles. Nous avons donc tout repensé, des lits aux espaces publics, en passant par le logo. 0n a choisi un oreiller de trois couleurs différentes selon le positionnement : rouge pour Ibis, bleu pour Ibis budget/Etap Hotel, vert pour Ibis Styles/All Seasons. Il incarne le confort du lit, premier critère pour nos clients"...
••• Eh oui, on l'oublie un peu, mais il fut un temps où Swatch incarnait le non-conformisme victorieux d'une horlogerie suisse qui avait su transcender les codes du luxe pour faire d'une montre en plastique low cost le symbole de sa renaissance. Fort d'une proposition horlogère radicale, Nicolas Hayek avait totalement repensé les paradigmes du "marketing horloger" – le mot n'existait pas encore : précision mécanique, discrétion non ostentatoire, créativité intemporelle, style traditionnel. Au contraire, il avait fait "péter" les couleurs, sans se gêner côté électronique, en y ajoutant une rotation saisonnière calquée sur la mode et une dimension artistique collectionnable. De quoi rendre à la fois honneur, dignité, désirabilité et profitabilité à toute la branche, qui a bâti sur ce plastique injecté la renaissance de ses grandes manufactures mécaniques...
••• En entrant dans le premier tiers des années 2010, le retour insidieux – mais inévitable – de la Première Crise mondiale nous ["nous" = industrie horlogère] oblige à repenser nos modèles. Tout comme Accor face au dossier Ibis, l'horlogerie doit prendre en compte le monde tel qu'il est et les mutations sociétales pour ce qu'elles sont : profondes et définitives. "Forte standardisation et peu de de design", avoue le P-DG d'Accor. Une excellent définition pour ce qu'est devenue l'entrée de gamme horlogère, avec ses propositions relativement indifférenciées [impossible de reconnaître les montres si on gomme la marque du cadran !], son marketing plon-plon et ses dramatiques lacunes en idées nouvelles. Trop industriel et pas assez émotionnel ! Trop conventionnel et pas assez générationnel ! On avait manqué le train d'une refondation en 2008-2009, quand le coup d'accélérateur du marché chinois a remobilisé tout le monde autour de l'effort productif à consentir pour alimenter ce gouffre à montres. La crise qui s'annonce [si elle se confirme] ne pourra pas exonérer l'industrie horlogère d'une révision déchirante de ses procédures, de ses idées reçues et de ses routines mentales...
G.P. 
Qeelin : la famille de Roobots s'agrandit...
 
➤ AU SOMMAIRE DE CE 360°  DU LUNDI
Les informations qui seront développées après le voyage dans la Lune...
••• Le chiffre du jour : pour faire chic, on parle d'UA pour "unité astronomique", mais ça va chercher dans les combien de chiffres après la virgule, cette mesure qui bouleverse nos repères spatio-temporels ?
••• La paire chinoise du jour : ce n'est pas le plus précieux des lots de la collection de "montres chinoises" que Sabine Kegel (Christie's) a fait surgir du néant, mais c'est peut-être le plus historiquement émouvant...
••• Le bracelet-montre du jour : encore un gracieux et précieux coléoptère dans le bestiaire enchanté par la haute joaillerie française ! Il s'était posé pour la fin de l'été à la Biennale des Antiquaires, mais il a repris son vol hier soir...
••• L'éditorial du jour : ce qui manque à l'horlogerie suisse, c'est une pincé de piment design dans son conformisme industriel, avec une giclée de non-conformisme dans sa façon de repenser son rapport au monde contemporain...
••• La question du jour : celle qui fâche évidemment ! À quoi peut bien servir un concours de chronométrie qui ne serait plus un concours, puisque les marques pourraient y participer sous couvert d'anonymat ?
••• Le détaillant du jour : ça devient dangereux de faire des réductions, ou de laisser payer une facture par un tiers ! Un dossier de narco-trafic dégènère en affaire de "corruption policière" pour éclabousser un célèbre détaillant espagnol...
••• La montre du jour : encore une montre à second fuseau horaire et à indicateur jour/nuit, mais pas avec n'importe quel affichage du second fuseau et pas avec n'importe quelle indication des heures diurnes ou nocturnes...
••• Le méli-mélo d'actualités du jour : un tour d'horizon à 360° des marques, des montres et de ceux qui les font, avec de nouvelles vidéos, des nouvelles marques, des nouvelles du font horloger, etc...
 
Moon Clock (32 dollars)
➤ LA QUESTION DU JOUR
Qui a peur de la norme chronométrique ISO 3159 ?
••• C'est une de ces histoires comme on les adore en Suisse : institution indispensable dans le paysage horloger contemporain, le Concours de chronométrie se cherche une identité et des raisons d'être. Il faut avouer qu'il a joué sa renaissance [les derniers concours remontaient à la fin des années 1970] dans un contexte marqué par la toute-puissance, sinon l'arrogance des marques, qui veulent bien concourir, mais à condition qu'on ne célèbre que leurs succès, pas leurs échecs. D'où les ratages des dernières éditions, la presse se faisant un plaisir de publier les résultats des marques arrivées en position subalterne, ou pas arrivées du tout. Le réglement du Concours 2013, supposé améliorer les dispositions précédentes, ajoute de la confusion aux bévues précédentes, moins sur la révision des protocoles [rendus moins "injustes" pour les montres défaillantes] que pour les conditions d'accès au concours : les marques pourront désormais entrer anonymement dans la compétition, mais sans pouvoir gagner, ni communiquer leurs résultats...
••• Ce qui ne veut absolument plus rien dire ! Soit on prend le risque de s'aligner sur la ligne de départ, soit on le refuse, mais on ne voit pas comment il pourrait y avoir des marques autorisées à courir clandestinement dans les couloirs adjacents à la piste. C'est ridicule pour tout le monde, ceux qui courent à visage découvert comme ceux qui s'avancent masqués sur des pistes parallèles. On ne voit pas non plus à quoi ça peut servir. Pour ce qui est de l'interdiction de communiquer les résultats, on peut toujours se faire des illusions : comment imaginer qu'une marque, assez timide pour s'inscrire anonymement, résistera au plaisir de faire savoir – de façon non officielle et non autorisée – qu'elle a tout de même obtenu d'excellents résultats ? La naïveté de l'Association Concours international de chronométrie est absolument désarmante...
 
 
••• On comprend que le comité organisateur ait besoin, pour exister, de rameuter des participants, mais cette option pour une "participation sans participation" [délicieux oxymore neuchâtelois] est d'autant moins défendable que le concours est limité aux seules marques européennes – encore un tour de France réservé aux seuls cyclistes français ! Le noeud du problème, c'est de vouloir à tout prix faire participer les marques à la sélection initiale. On y retrouve l'habituelle et consensuelle connivence suisse entre les justiciers et les justiciables. Dans le cadre d'un fondation indépendante qui serait mise en place pour ces concours, le comité d'organisation devrait pouvoir librement prélever sur le marché un échantillon de montres qui leur paraîtraient représentatives, les marques ayant toujours la possibilité de présenter spontanément leurs propres pièces. Se cantonner aux marques volontaires [publiquement ou anonymement : quel courage !], c'est se lier à l'avance les pieds et les poings. La précision – si tant est qu'elle soit encore un marqueur signifiant de l'offre horlogère – n'est pas une affaire de marques [elles peuvent toujours arguer de leur certification], mais de performances scientifiquement constatées sur un banc-test égalitaire. Qui a peur de la norme chronométrique ISO 3159 ?
 
 
 
➤ LE BRACELET-MONTRE DU JOUR
L'heure d'une renaissance créative pour les "Artisans du rêve"...
••• On imagine ce bracelet-montre Khepri au poignet de la première épouse d'un pharaon : elle aurait apprécié la symbolique du scarabée (sacré dans l'Egypte ancienne) et l'obsidienne (peut-être de l'onyx) de sa tête sertie d'émeraudes cabochon et d'antennes en diamants. Les ailes en lapis lazuli s'ouvrent et se ferment pour dévoiler le cadran de la montre, voire pour dissimuler l'heure quand vient le moment d'oublier le temps (ci-contre, fermé). Pour le reste, diamants blancs sur or blanc : la routine précieuse et virtuose de la place Vendôme, où il existe une tradition de ces insectes qui jouent à cache-cache avec les montres. Cette Khepri n'est pas à proprement parler une nouveauté dans le Cabinet de curiosités de Boucheron, mais elle s'impose comme une excellente transition entre la tradition d'une maison qui hésitait à trouver ses marques et la nouvelle dynamique de l'équipe qui l'anime depuis quelques mois. Boucheron est de retour, avec de grandes ambitions. On a pu le vérifier à la Biennale des Antiquaires, où Boucheron éclatait de lumière dans un espace un peu écrasé par les grandes marques voisines, mais l'émerveillement était au rendez-vous au milieu de vitrines [derrière soi, l'héritage ; devant soi, une vie qui recommence] toutes plus riches les unes les autres d'idées, de formes et de concepts audacieux...
 
 
 
 
➤ LA PAIRE CHINOISE DU JOUR
La fidélité taïwanaise vaut-elle la chasse au lion en Afrique du Nord ?
••• Evidemment, c'est un lot beaucoup plus "segmentant" que les habituels bouquets de pivoine et autres émaillages du XIXe siècle : l'allusion à la chasse au lion vaut pour une de ces montres aux sujets exotiques (Business Montres du 18 septembre). Là, on est dans les convulsions de l'histoire chinoise au XXe siècle : présentée dans son écrin d'origine, cette paire de montres de poche, datée de 1920, n'en est pas moins émaillée. Elle constitue un témoignage de loyauté de l'île de Taïwan à Sun Yat-sen (Zhong Shan Ji Nian) : "En l'honneur de Zhong Zan", le nom officiel de Sun Yat-sen, le père de la République chinoise. Les deux drapeaux cerclés d'une dragonnade émaillée sont ceux de la Chine et de Taïwan. Les cadrans sont signés Magno (idéogrammes chinois). Les mouvements ont des numéros qui se suivent (41123 et 41124). Ces montres "historiques" ont rarement survécu aux bouleversements politiques de Chine et très peu ont réapparu aux enchères, surtout en paire assortie dans leur écrin d'origine...
••• Alors que Taïwan et la République populaire font Chine à part, la mémoire de Sun Yat-sen – qui avait déposé le dernier empereur Qing – est respectée des deux côtés du détroit de Formose (l'ancien nom occidental de l'île) : la Chine communiste voit en lui le pionnier de la démocratie et la Chine nationaliste le considère comme le "père" de la République. Cette rarissime paire de montres (lot n° 189 de la vente du 12 novembre) est, à elle seule, une vision de la réconciliation interchinoise : estimée 5 000-8 000 francs suisses par Aurel Bacs, elle devrait très logiquement aller plus loin dans le contexte de fièvre néo-nationaliste qui fait frissonner les Chinois de l'intérieur comme de l'extérieur...
••• Une hypothèse historique, fondée sur l'intuition, mais non officielle et non autorisée : la présence de cette montre "taîwanaise" dans un lot de montres chinoises du XIXe siècle ne serait-elle pas un indice capable de tracer la généalogie de cette collection sortie de nulle part ? La récupération par des Européens de cette collection des montres anciennes aurait pu avoir lieu à Taïwan, précisément, dans les années 1950-1960, quand les familles réfugiées dans l'île ont eu besoin de négocier, pour vivre, les "trésors" qu'elles avaient pu sauver dans leur exil. Il s'agirait donc de montres conservées par des dignitaires du Kuomintang, qui les tenaient sans doute eux-mêmes d'anciennes familles de la cour impériale : la paire de montres dédiées à Sun Yat-sen ne serait donc que le maillon final de collections beaucoup plus anciennes malmenées par l'histoire...
 
 
 
 
➤ LA MONTRE DU JOUR
Vingt-quatre heures du monde pour cinq continents en vision unipolaire...
••• Affichage original des fuseaux horaires sur la nouvelle Admiral's Cup de Corum : on l'appelle Challenger 48 Day & Night, mais son atout le plus spectaculaire est dans la carte du monde [vue du pôle Nord] qui occupe le centre du cadran. Un disque transparent tourne au-dessus de cette mappemonde. Actionné par la couronne, il sert à régler sa pointe blanche [située à 9 h de la carte dans l'image ci-dessous] sur le fuseau horaire dont on veut connaître l'heure – qui affichera donc, en lecture instantanée le décalage par rapport à l'heure de la montre. Partiellement fumé, il situe également, de façon instantanée, les zones jour/nuit de la planète.  Ce disque fait enfin fonction de repère visuel pour toutes les heures de tous les fuseaux horaires. Pour le reste, il s'agit d'une Admiral's Cup contemporaine, en 48 mm, avec une lunette en caoutchouc vulcanisée et les traditionnels pavillons nautiques sur le réhaut. Une belle réussite esthétique et technique, même si la lisibilité fonctionnelle n'est pas évidente au premier coup d'oeil...
 
 
 
 
➤ LE CHIFFRE DU JOUR
Au mètre près, 149 milliards 597 millions et 870 700 mètres...
••• Pas un de plus, pas un moins, si on se perdrait dans l'espace ! Récemment instituée par l'Union astronomique internationale réunie en congrès à Beijing, cette nouvelle UA ("unité astronomique") est l'unité de longueur utilisée par les astronomes du monde entier pour exprimer les dimensions du Système solaire et de l'Univers. Elle a été en grande partie élaborée à l'Observatoire de Paris (département Systèmes de référence Temps-Espace - SYRTE). Elle est approximativement égale à la distance Terre-Soleil. L'astronomie dynamique contemporaine exige de se placer dans le cadre de la relativité générale et d'utiliser un ensemble cohérent d'unités et de constantes : on a donc choisi le mètre et donné à cette UA la valeur conventionnelle de 149 597 870 700 mètres exactement ! Honnêtement, la différence avec la mesure précédente ne dépasse pas 10^-10 (un dix-milliardième ou 0,000 000 01 %), mais, grâce à cette nouvelle référence spatio-temporelle, on va pouvoir aller dans l'espace sans se perdre. C'est tout aussi important pour la précision des horloges atomiques en réseau...
••• Recommandation de la rédaction : même à 149,597 milliards de kilomètres près, on aura toujours besoin d'une montre, si possible mécanique. Avec ces unités de grandeur, une seule référence : la Firmamentum conçue et réalisée par Karsten Frasdorf pour Heritage Watch Manufactory (c'était une révélation Business Montres de février 2012 : ci-dessous). Un chef-d'oeuvre d'horlogerie mécanique sidérale, capable de donner l'heure dans n'importe quel système planétaire de l'univers [et même sans doute des autres univers], mais pour lequel on n'aura pas trop de quelques années-lumière de voyage interstellaire pour maîtriser le mode d'emploi...
 
 
 
 
➤ LE DÉTAILLANT DU JOUR
Même payées et comptabilisées, il y a des factures qui coûtent cher...
••• Cette affaire de "corruption" policière va intéresser tous les détaillants. Honorablement connue, la maison barcelonnaise Rabat est une des références sur le marché espagnol : elle est actuellement dans le collimateur de la justice espagnole pour les libéralités dont elle a fait preuve vis-à-vis de certains achats de montres – pourtant officiellement facturées, payées et régulièrement comptabilisées. Problème de ces factures : l'acheteur "corrupteur" [connu pour être un narco-trafiquant] est soupçonné d'avoir payé certaines de ces factures pour le compte des policiers qui venaient s'approvisionner en montres de luxe chez Rabat [le montant litigieux est estimé à 400 000 euros, pour 46 montres]. Le dossier est d'autant plus complexe que certaines de ces montres ont été achetées "d'occasion", donc à un prix inférieur, alors qu'elles n'avaient pas forcément été portées auparavant. Les enquêteurs ont également noté des réductions "anormales" faites à des policiers. En échange de quels services ? Six policiers son sur la sellette. Marques suisses concernées : Breitling, Audemars Piguet, Hublot et beaucoup d'autres (source : El País et ABC)...
 
 
 
➤ LE MÉLI-MÉLO D'ACTUALITÉS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté...
 
••• LECTURES ET LIENS UTILES : dans nos pages Périscope, l'actualité immédiate à 360°, avec, ces jours-ci, de quoi se refaire une santé médiatique à propos des voitures à pédales, du marché chinois, de la Tour Eiffel, des réseaux sociaux, des bidouillages publicitaires, des enfants gâtés (la France) ou de l'instabilité du monde. Tous les jours, de huit à dix liens pour prolonger et nourrir la réflexion sur le monde contemporain...
 
••• GIRARD-PERREGAUX : le troisième Cabinet de curiosités (CDC) monté par Thomas Erber, journaliste et prescripteur de mode, sera installé avenue Georges V, dans le flagship récemment ouvert de la marque BMW, du 15 novembre au 31 décembre. Partenaire horloger pour l'instant exclusif : Girard-Perregaux. Définition du CDC en trois propositions : 
créer un réseau international de designers, artistes, marques redéfinissant leur époque de par l'excellence de leur savoir faire et leur vision pénétrante à travers les affres d'une société trop standardisée pour qu'on la supporte ainsi sans rien faire...
 redéfinir le luxe en proposant régulièrement des pièces créées exclusivement pour l'occasion en édition unique ou très (très) limitée ou des news culturels et des voyages improbables à tous ceux qui suivront ses pérégrinations et son actualité...
s'adresser essentiellement à des personnes curieuses avant tout et de toutes nationalités, de tous âges mais pour qui le luxe n'est pas lié à un prix, mais bien plus à une histoire, un parcours de vie et à un savoir-faire uniquement.
 
 
••• NOUVELLES MARQUES 2012 (1) : pour (ne pas) changer, une nouvelle proposition dans l'univers des "plongeuses". Orca nous arrive de Berlin (Allemagne), et sera donc la référence # 71/Génération 2012 : esthétique pas si classique que ça (couronne à 11 h), style militaire "apaisé" (ci-dessus), jolies couleurs de Superluminova, réalisation Swiss Made et prix accessibles (dès 850 euros en titane noirci).
 
••• NOUVELLES MARQUES 2012 (2) : au pays des associations marques automobiles-marques horlogères, une nouvelle installation, avec la déclinaison en montres de la marque Caterham (chapeautée par la non moins nouvelle maison Uniq). Référence # 72/Génération 2012, Caterham porte le n° 7 fétiche de la marque de voitures anglaises, avec un curieux cadran triangulaire (ci-dessous). Une déclinaison horlogère d'autant plus étonnante que Caterham F1 avait signé en mars dernier un partenariat avec la marque française BRM (Bernard Richards)...
 
 
••• ANNIVERSAIRE : en octobre prochain, 45e anniversaire de la mort de Che Guevara, guérillero castro-communiste mué en icône contemporaine. Swatch lui a déjà dédié une montre, mais quelle autre marque suisse (surtout de luxe) tentera de s'annexer une étincelle de cette légende ?
 
••• ATLANTIC-TAC : l'actualité des montres comme vous n'avez jamais osé demander qu'on vous en parle, c'est dans Atlantic-tac, une chronique montres exclusive et sans équivalent dans les portails d'information français (cette semaine : Franck Muller, Van Cleef & Arpels, Louis Pion, Christophe Claret, Timex, Saint-Honoré et Louis Pion : ci-dessous)...
 
 
••• THE WATCHES MAGAZINE : un article à ne pas manquer, "Horlogerie et pouvoir", de Serge Panczuk, à propos des marques de montres victimes de prises d'otage sociétales. Le cas Rolex est exemplaire d'une situation où un marque plutôt morale dans son comportement économique, insoupçonnable de délocalisation à motivation financière, pas vraiment arrogante par son style de gouvernance low profile, voit s'animer contre elle un tsunami de rolexophobie qui remet en question jusqu'à l'honorabilité de son personnel. Tout ça pour une vague querelle politico-picrocholine dont les Français ont le secret...
 
••• SÉANCE DE RATTRAPAGE : un best-of de toutes les informations auxquelles vous n'auriez pas dû échapper la semaine dernière, parce qu'elles ont été publiées, ici et nulle part ailleurs, en exclusivité, en priorité ou en toute liberté (Business Montres du 22 septembre)...
 
••• QUI REGARDE ENCORE SA MONTRE ? Quand on leur demande l'heure, 87 % des moins de 20 ans regardent leur écran, sans même penser à consulter leur poignet ! Une enquête (plutôt sérieuse) publiée par Numericable, qui révèle à quel point le "réflexe montres" est aujourd'hui devenu un réflexe générationnel : inquiétant pour l'avenir, compte tenu de l'inéluctable évolution démographique ! Il y a dix ans, avant l'explosion des écrans nomades, le même sondage aurait donné des résultats très différents. Que font les institutions horlogères pour enrayer cette dérive inquiétante ? Rien... sinon que s'arc-bouter sur les pourcentages dérisoires d'augmentation de la part du Swiss Made réel dans les montres suisses – recommandations d'autant plus vaines qu'il n'existe pas de "police économique" chargée de faire respecter cette réglementation, notamment dans l'horlogerie...
 
••• SECRETS OF WATCHES : une recollection quotidienne de multiples liens horlogers, multi-marques et multi-thématique, entre la revue de presse (non critique) et le portail horloger, par un des plus infatigables tweeters de sa génération (Secret of Watches)...
 
••• DESIGN : "Des entreprises comme H&M ou Swatch ont démontré que design et distribution de masse n'étaient pas incompatibles". Citation de Denis Hennequin, le très rock'n'roll P-DG du groupe Accor, qui est en train de restyler ses hôtels Ibis en ajoutant design et déstandardisation à leur concept (source : Paris-Match, voir notre éditorial ci-dessus)...
 
••• BUSINESS MONTRES VISION : quelques vidéos à retrouver sur la chaîne images Business Montres Vision. Au programme de cette semaine : La "Perle au Trésor" de Boucheron (un chef-d'oeuvre ludique de virtuosité joaillière), TimeCrafters et Hublot à New York, la nouvelle UR 210 d'Urwerk, l'Oktopus II de Linde Werdelin et la Breguet Tradition...
 
••• LOUIS-FERDINAND CÉLINE : avant ses études de médecine et son destin d'homme de lettres, le célèbre écrivain français avait commencé son apprentissage... d'horloger-joaillier ! Une information amusante trouvé sur le blog Bijoux et pierres précieuses de Jean-Jacques Richard, qui nous livre de précieux détails sur cette vocation ratée d'un grand écrivain..
 
••• ROGERS TURNER BOOKS : beau catalogue de livres consacrés à l'horlogerie, du XVIIIe siècle à nos jours. Pour être précis, 600 lots, des précieux traités de Ferdinand Berthoud (3 000 CHF) aux récents catalogues des marques, facturés 7 francs suisses. Quelques intéressants gravures décoratives sur des thèmes horlogers (Rogers Turner)...
 
••• ART HORLOGER : de chez qui ce chef-d'oeuvre d'art contemporain ? C'est une partie de l'offre Pierhor, leader des pierristes horlogers suisses...
 
 

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