BREITLING (accès libre)
Maintenant, ce sont les autres qui rient jaune
Quelques jours avant le départ du Tour de France, Georges Kern a eu le flair de miser sur un jeune Slovène prometteur, Tadej Pogačar. Lequel allait terminer sur les Champs-Élysées, avec une Breitling Endurance Pro au poignet. Question de chance ou heureux hasard ?
Avant de les nommer, Napoléon interrogeait toujours ses futurs généraux pour savoir s’ils avaient de la « chance ». Quand on lui vantait les mérites d’un grand capitaine, il s’enquerrait d’abord de sa bonne étoile : « Fort bien, mais a-t-il de la chance ? », demandait-il. C’est dire que, pour l’empereur, ni la bravoure, ni l’intelligence, ni même la compétence militaire n’étaient suffisantes. Aujourd’hui encore, un bon maniement du tableur Excel ne saurait résumer un bon CEO horloger : sans la chance, difficile d’émerger ! L’esprit de géométrie, même allié à l’esprit de finesse, est peut-être nécessaire, mais jamais suffisant. Il faut de surcroît un facteur irrationnel. Or, rares sont les patrons de l’horlogerie qui peuvent se flatter d’avoir de la chance – on pourrait citer Jean-Claude Biver en son temps, François-Henry Benhammias, Jean-Christophe Babin ou RIchard Mille plus près de nous. On rangera désormais Georges Kern dans cette poignée de dirigeants nimbés d’une heureuse fortune : on le savait déjà en suivant de près son parcours, on vient d’en avoir la confirmation sur le dernier tour de France…
Dimanche, les initiés auront remarqué, au poignet du maillot jaune qui tournait sur les Champs-Élysées, une montre Breitling à bracelet jaune : le jeune Slovène Tadej Pogačar – dont c’était la première participation à la Grande Boucle [à 22 ans, il est le plus jeune vainqueur depuis 1904 !] – était donc en jaune de la tête aux pieds, en passant par le poignet. Il portait une des nouvelles Endurance Pro présentée fin août à Genève (Business Montres du 27 août). Comme le premier maillot jaune slovène a également enfilé sur les Champs-Élysées le maillot à pois rouges du meilleur grimpeur et le maillot blanc du meilleur jeune, on aurait pu imaginer un changement d’Endurance Pro à chaque maillot, puisque cette montre (ci-dessous) est également proposée avec un bracelet rouge ou un bracelet blanc…
L’heure n’était cependant pas à la rigolade. Couru dans des conditions très particulières, ce 107e Tour de France avait démarré sur une note horlogère inattendue : la montre Richard Mille RM 67-02 en course par le maillot jaune des premières étapes, le Français Julian Alaphilippe, que les 34 grammes de la montre n’effrayaient pas. Si très peu de coureurs portent une montre pendant l’épreuve, on ne compte pas les champions lourdement équipés en belles pièces de différentes marques, mais les cyclistes sont très loin de battre les footballeurs dans cette compétition entre poignets sportifs. Ce qui est intéressant, c’est que Breitling a réussi à faire oublier que le chronométreur officiel du Tour de France était un autre horloger suisse, Tissot, mais qui a bien pu y prêter attention.
Là où il faut admettre que Georges Kern, cycliste à ses heures et amoureux de la « petite reine » (le vélo pour les initiés), a beaucoup de chance, c’est dans la succession des événements. Au printemps, il avait rangé le vélo parmi les sports qui intéressaient Breitling : fin connaisseur de la Californie et de la Silicon Valley, Georges Kern avait pu remarquer que les millionnaires des nouvelles technologies dépendent plus volontiers des dizaines de milliers de dollars pour un vélo que pour une montre suisse. Fin août, en dévoilant les nouvelles Endurance Pro, Georges Kern enfonçait un peu plus le clou au sujet du cyclisme.
Là où ça devient plus amusant, c’est quand Luca Guercilena, ami de longue date de Breitling, manager de l’Italien Vincenzo Nibali [vainqueur du Tour de France 2014, qui porte désormais une Endurance Pro] et du champion gallois Geraint Thomas [vainqueur du Tour de France 2018, qui porte aussi une Endurance Pro], parle à Breitling d’un « petit jeune » slovène prometteur dont il s’occupe, un certain Tadej Pogačar [déjà bien titré en dépit de son âge], qui débarque sur le Tour de France avec, selon lui, la capacité de le terminer dans les cinq premiers. Pourquoi pas ? Georges Kern offre une Endurance Pro à Tadej Pogačar, avec un mini-contrat très léger comme ceux qui lient Breitling à une quarantaine de sportifs internationaux, dans le cadre de la promotion de l’Endurance Pro. Et la caravane du Tour prend le départ, et Tadej Pogačar fait bien mieux que d’être dans les cinq premiers, et il s’empare dans l’avant-dernière étape du maillot jaune qu’il gardera avec une minute d’avance jusque sur les Champs-Élysées à Paris. Pour le coup, c’était Georges Kern qui avait de l’avance sur tout le monde : un maillot jaune pour la première grande course cycliste de l’Endurance Pro ! le coup de chance absolu… De quoi faire oublier que d’autres marques horlogères s’activent dans le cyclisme : mieux qu’un maillot jaune sur la première marche du podium, on ne trouve pas ! Surtout avec la bonne couleur de bracelet…