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MARDI : L'année du Serpent réveille les vipères chinoises

Avec les fibres optiques, on réinvente le fusil à tirer dans les coins : l'affichage de l'heure peut s'en trouver décalé, avec des angles inattendus qui permettent de capter l'information à distance, pourquoi pas dans les zones inaccessibles à l'oeil d'un mouvement mécanique : une révolution fonctionnelle ?   ▶ LA BONNE NOUVELLE DU JOURVictoire technique : 99 % de problèmes liés aux abonnements sont résolus...□□□ Bonne nouvelle pour les marques : un instant différée, la …


Avec les fibres optiques, on réinvente le fusil à tirer dans les coins : l'affichage de l'heure peut s'en trouver décalé, avec des angles inattendus qui permettent de capter l'information à distance, pourquoi pas dans les zones inaccessibles à l'oeil d'un mouvement mécanique : une révolution fonctionnelle ?

 
 
▶ LA BONNE NOUVELLE DU JOUR
Victoire technique : 99 % de problèmes liés aux abonnements sont résolus...
□□□ Bonne nouvelle pour les marques : un instant différée, la pratique des multi-abonnements "groupés" (une marque, plusieurs adresses d'abonnés) est désormais fiabilisée, avec des dégressifs intéressants pour garantir aux filiales et aux cadres expatriés un fil d'actualités fraîches où ils peuvent respirer le bon air des vallées et les embruns soulevés par la bise au bord des lacs. On n'a encore gagné que quelques batailles contre la "machine", mais la guerre contre les difficultés techniques liés aux abonnements en ligne s'annonce victorieuse. Il y a (et il y aura) toujours quelques bugs : merci de nous les signaler en temps réel (mail et téléphone en bas de page)...
Pour le plaisir des yeux : des anglages nets et soyeux à la Romain Gauthier, digne élève du maître Philippe Dufour...
 
AU SOMMAIRE DE CES SMS DU MARDI
Des informations développées après le téléphone horloger ci-dessous...
▷▷▷ La bonne nouvelle du jour : les problèmes techniques pour l'abonnement à Business Montres semblent réglés...
▷▷▷ L'idée du jour : un écho horloger très personnel de la campagne présidentielle américaine...
▷▷▷ Le dossier géopolitique du jour : décidément, rien ne se passe facilement au sein du Politburo chinois...
▷▷▷ L'objet horloger du jour : on ne nous avait encore jamais fait le coup du téléphone à double fuseau horaire...
▷▷▷ Le débat stratégique du jour : confiance bivérienne ou défiance dans le marché chinois comme moteur de reprise ?
▷▷▷ La contrefaçon du jour : on va la trouver dans le catalogue Antiquorum, dnot l'expert à été piégé par un faux grossier...
▷▷▷ Le Périscope du jour : des ldes liens utiles pour comprendre l'environnement global de l'horlogerie...
▷▷▷ Les actualités du jour : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté (Louis Vuitton sur la planète Mars, le doigt le plus célèbre du monde, l'hyper-luxe horlo-téléphonique, le placement subtil au cinéma, les heures en longueurs de piscines)...
 
▶ L'OBJET HORLOGER DU JOUR
La montre du jour n'est pas une montre, mais elle double les heures...
□□□ Sur le marché naissant de la "téléphonie mécanique" (des téléphones dotés de fonctions mécaniques horlogères), Celsius X VI II a osé le tourbillon et le clapet à remontage mécanique. La seconde génération s'annocne avec un concept "OptiC GMT Furtif". Faisons simple et condensons l'offre : l'appareil combine un téléphone tout ce qu'il y a de plus high-tech (avec un écran-clapet dont la charnière fait fonction de remontage automatique) et un dispositif horloger (700 composants mécaniques) à date et double fuseau horaire par écran et fibres optique. Passons sur la partie téléphone, amusante par différentes fonctions inédites (éjection de la batterie, etc.), en précisant tout de même que chaque ouverture-fermeture du clapet ("remontage papillon")procure plus de deux heures de réserve de marche. La partie horlogère introduit l'affichage par fibres optiques dans un mouvement mécanique : captant la lumière, ces fibres permettent de reproduire sur un "mini-écran" (en haut de page et ci-dessus) l'affichage d'un second fuseau horaire (avec un effet de loupe sur les chiffres des heures, calés sur le mouvement mécanique) et celui d'une date (également réglée par les rouages du mouvement). Développé par Celsius X VI II en collaboration avec Schott AG Lighting and Imaging, ce système de transmission d’images utilise uniquement des éléments mécaniques et optiques. Il est composé de millions de fibres optiques associées en parallèle pour former un cylindre et un cône extrêmement compacts. Chaque fibre optique transmet un pixel lumineux et c’est la combinaison de l’ensemble qui permet au système de véhiculer une image claire d’une extrémité à l’autre. Cette transmission d’images constitue une véritable révolution dans l’industrie horlogère : ces fibres – sans le moindre appoint électronique – permettent désormais d'accéder à des informations logées au fond de la montre, ce qui ouvre de nouvelles perspectives sur l'affichage des fonctions horaires...
□□□ Pour le style, on joue dans un registre contemporain, mais le recours aux nouveaux matériaux (proches de la fibre de carbone) est intéressant : pour perfectionner le mode de communication, Celsius X VI II a choisi de protéger les antennes du téléphone mobile par un matériau composite chargé de quartz. Doté de propriétés mécaniques comparables à celles des fibres de carbone, il présente un avantage précieux, celui d’être parfaitement perméable aux ondes de télécommunication. Raison pour laquelle il est utilisé dans la fabrication de nez d’avions à réaction (notamment le Rafale français), à l’emplacement des antennes et radars. Caractérisé par des lignes élégantes et fluides empruntées à l’univers de la Formule 1 et par des finitions raffinées propres aux pièces de haute horlogerie, OptiC GMT Furtif sera édité à 28 exemplaires (compter 92 400 CHF HT)...
 
 
 
 
▶ LE DOSSIER GÉOPOLITIQUE DU JOUR
Le changement au sein du Politburo s'annonce moins fluide que prévu...
□□□ Alors qu'on nous annonçait une transition en douceur [non sans dégâts économiques] au sein du Politburo chinois et un 18e Congrès purement formel, il semblerait que la situation soit beaucoup plus explosive que prévu entre l'ancien et le futur clan aux affaires – tant dans la politique que dans l'économie, puisqu'on ne fait pas la différence en Chine, toujours sous le régime de... l'assiette au beurre ! Personne ne croit évidemment que les journalistes du New York Times ont trouvé par eux--mêmes les informations qui leur ont permis de faire leur enquête sur la "fortune cachée" [notion contestée par les Chinois] de l'actuel Premier ministre Wen Jiabao (ci-dessous), qui abandonnera ses fonctions en début d'année prochaine : manifestement, un dossier est "sorti" des hautes sphères du pouvoir chinois pour manipuler – à bon escient ou malignement – les journalistes américains. Ce qui traduit une féroce lutte des clans au sein du Politburo et une résistance inattendue de l'actuelle équipe, dont les remplaçants tentent une "liquidation" dans la meilleure tradition maoïste. Peu importent d'ailleurs que les 2,7 milliards de dollars qu'auraient amassé le clan de Wen Jiabao [un "système" politico-affairiste très chinois, qui revèle les coulisses inattendues du capital-communisme mandarinal]: le plus grave, c'est que tout le monde y croit, en Chine – où tout le monde est au courant en dépit de la censure – comme dans le monde...
 
 
□□□ Le dossier n'aurait qu'un intérêt strictement politique s'il n'avait pas de connotations économiques et horlogères directes. Qu'on ait tenté de "liquider" la clé de voûte de l'ancienne équipe, ou du moins de le neutraliser politiquement pendant le processus de transition, nous donne deux indications. Les dernières semaines du pouvoir en place – qui n'abandonnera officiellement les commandes qu'en mars prochain – s'annoncent chaotiques et on peut prévoir d'autres règlements de compte par médias occidentaux interposés : un mauvais climat politique qui ne va pas faciliter la reprise des affaires dans les semaines qui viennent [les entrepreneurs chinois ne savent plus quelles pattes graisser avant de prendre la moindre initiative économique !]... D'autre part, qu'on ait choisi de "liquider" le cas Wen Jiabao par une accusation de "richesse" excessive et choquante en dit long sur l'ambiance idéologique de ces prochaines années : l'argent se fera plus discret [ce qui n'empêchera pas la mise en coupe réglée de l'économie par le nouveau pouvoir] et les signes ostentatoires moins liés à la richesse financière qu'à d'autres valeurs, qui restent à définir. Pour assurer la cohésion d'une société chinoise travaillée par de multiples facteurs centrifuges, le "Enrichissez-vous" de l'ancienne équipe a vécu. On ne connaît pas clairement les options éthiques du futur président Xi Jinping, sinon qu'il veut "rompre avec le passé" (lire son portrait dans The Economist). Le futur ciment social sera peut-être un nouveau paradigme national-communiste plus que capital-communiste, avec un retour en force d'une morale néo-prolétarienne dont on comprend tout de suite qu'elle ne placera pas les montres suisses – du moins celles qui portent des marques trop connues et reconnues – au premier plan des symboles extérieurs de puissance – à ne pas confondre avec les anciens signes extérieurs de richesse...
 
 
 
▶ LE PÉRISCOPE DU JOUR
Que faut-il lire aujourd'hui pour mieux comprendre le monde ?
□□□ L'Allemagne détient-elle vraiment autant d'or qu'elle le prétend ? Le doute s'installe sur les vraies réserves d'or du second détenteur du monde : et si l'Allemagne trichait (L'or et l'argent) ?
□□□ Comment Apple est devenu expert pour programmer l'obsolescence de ses produits : Dans The Design of Everyday Things, le psychologue cDonald Norman explique comment Apple rend dépassés des produits en parfait état de marche (Atlantico)...
□□□ Les vraies séquences d'hyperinflation : avec d'incroyables infographies, l’histoire récente de cette hyperinflation, définie comme une période où l’inflation mensuelle est de plus de 50% (données du Cato Institute américain : Hashtable)...
□□□ Sombres perspectives et déflation en vue au Japon : l'économie japonaise connaît une chute de la production industrielle et une consommation des ménages en berne sur fond de dégradation de la conjoncture mondiale (Le Monde)...
□□□ Le luxe, la famine, la misère et la pauvreté : Christopher H. Cordey, fondateur du Sustainable Luxury Forum, explique la nouvelle responsabilité sociale des grandes marques (Luxury Society)...
□□□ La folie du vintage et du luxe de seconde main gagne la Chine : c'est le même phénomène qui avait saisi le Japon il y a une vingtaine d'années et c'est devenu un vrai marché à part entière (Jing Daily)...
 
 
 
▶ LE DÉBAT STRATÉGIQUE DU JOUR
Les lunettes roses de Jean-Claude Biver (Hublot)...
□□□ Le président de la manufacture Hublot croit dur comme fer que « les perspectives de l’horlogerie suisse restent solides » (Le Temps, Suisse). "Les entreprises ont pris conscience qu’une période de fléchissement fait partie d’un cycle normal. Je pense, notamment, aux jeunes managers qui ont vécu à l’époque leur première crise. Ils savent donc y faire face, théoriquement. Ils ont surtout appris que la variable la plus importante réside dans le “sell out“, c’est-à-dire les ventes réelles au client final. Il ne faut donc réapprovisionner, achalander les détaillants en montres qu’en fonction de ce qui sort de leurs boutiques. (...) Les conséquences d’une crise similaire à 2008 seraient alors moins importantes aujourd’hui. Le coup d’arrêt serait moins brutal. En principe, l’horlogerie est donc mieux structurée qu’il y a trois ans pour faire face. (...) J’ai l’impression que le marasme économique ne se concrétisera pas avec la même intensité ou la même violence qu’en 2008-2009. Les gouvernements et les banques centrales en ont aussi tiré les conséquences. De plus, ils ne peuvent plus se permettre une nouvelle catastrophe, alors que dans bien des pays le taux de chômage se situe à 15, 20 ou même 25 %. Ils y feront face, avec des plans de relance. La prochaine crise, que l’on nous annonce, sera moins profonde et moins longue que la précédente. Les fondamentaux et les perspectives de l’horlogerie restent solides.". Pour lui, le fléchissement en cours reste purement conjoncturel : "Il est concentré essentiellement en Chine. Cela s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, le processus de renouvellement de l’appareil politique, qui crée des incertitudes et ralentit l’économie de la globalité du pays, pas que l’horlogerie. Les cadeaux commerciaux pour obtenir des avantages, ou simplement en guise de remerciements, ont disparu. Pourquoi offrir un produit onéreux à quelqu’un qui ne sera peut-être plus en place dans deux mois ? Ensuite, il convient de redire que les Chinois continuent de fortement acheter des montres à l’étranger. C’est bien la preuve qu’il ne s’agit pas d’un problème général de consommation"...
□□□ Il suffit donc d'y croire et de croiser les doigts. D'ailleurs, nous prévient Jean-Claude Biver, "il faut arrêter de peindre le diable sur la muraille. Soyons sérieux !". Autant dire que Business Montres ne partage pas du tout cette analyse conjoncturelle de la crise qui s'avance. D'une part, le marasme est international : l'Europe et les Etats-Unis ont décroché [seuls les touristes chinois permettent de compenser la déconsommation locale], sans pouvoir se raccrocher au moteur chinois, qui donne des signes d'épuisement, et pas seulement pour des questions de transition politique. Un "problème général de consommation" semble bien se dessiner, en dépit de cette "accalmie bienvenue" pronostiquée par Jean-Claude Biver, qui précise : "A la bourse, on appellerait cela une consolidation. Il n’y a pas du tout lieu de s’affoler, hormis, peut-être, pour les marques qui génèrent plus de 50 % de leurs ventes dans ce pays. Toujours est-il qu’il faut rester vigilant et ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. (...) La Chine n’est qu’au début de son histoire d’amour avec l’horlogerie suisse. Il est tout à fait normal qu’un marché en développement évolue par palier. C’est d’ailleurs le premier observé en dix ans dans l’Empire du Milieu". Toujours pas d'accord ! Une synthèse de notre analyse dans notre récent "Droit de Ré>Pons" (ci-dessous) :
 
 
 
 
▶ LA BONNE IDÉE DU JOUR
À l'heure de la campagne présidentielle américaine...
□□□ On peut aussi y avoir un geste de solidarité culturelle avec les Américains victime de l'ouragan Sandy : chacun peut s'offrir une montre personnalisée aux couleurs des Etats-Unis. Sept options sur une thématique graphique liée au drapeau américain : les deux brins du bracelet, le passant, le boîtier, le cadran, les aiguilles, etc. Avec différentes esthétiques, des milliers de combinaisons pour affirmer sa sensibilité (Obama ou Romney ?) à une semaine de l'élection (Wysiwatch)...
 
 
 
 
▶ LA CONTREFAÇON DU JOUR
L'expert d'Antiquorum a été berné par un "sino-chronographe" Alain Silberstein...
□□□ Le lot n° 26 du prochain catalogue Antiquorum (Genève, 12 novembre) ressemblait de loin à une Alain Silberstein, sauf que ce dernier n'a jamais proposé de montre jour-date qui ressemble à un chronographe : spécialité inusable des faussaires chinois, ce mouvement jour-date actionné par poussoirs a une allure de chronographe, mais on comprend tout de suite que ce n'est pas un chronographe. Ce qui aurait dû allumer un témoin d'alerte... Apparemment, l'expert d'Antiquorum n'a pas non plus repéré que les cornes n'étaient pas cylindriques, que ce type de lunette n'apparait jamais dans les productions du regretté Alain Silberstein – à quand son retour sur le devant de la scène ? –et que le bracelet n'a pas tout-à-fait la même largeur que les cornes ! Apparemment, les faussaires chinois n'ont pas tout-à-fait le compas dans l'oeil. Heureusement pour eux, l'expert d'Antiquorum non plus. L'aventure prouve en tout cas que le "style Alain Silberstein" est assez fortement identifiable, au point qu'il balaye tout sens critique face à une montre "fabriquée en France", nous dit le catalogue. Ça doit être une petite soeur de la montre d'Arnaud Montebourg...
 
 
 
 
LES ACTUALITÉS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité éditoriale...
 
□□□ 500e ANNIVERSAIRE : il ya exactement 500 ans, le 31 octobre 1512, le pape Jules II inaugurait la fresque de la chapelle Sixtine, oeuvre maîtresse de Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti), qui avait alors 36 ans. La décoration de la voûte met en scène des personnages de la Bible, comme la "Création de l'Homme" (ci-dessous). Ces fresques sont les plus célèbres du monde...
 
 
□□□ VERTU : Steve Amstutz (ancien du Swatch Group) explique au Nouvel Economiste le positionnement exclusif de la marque (téléphone de luxe positionnée sur le segment haut de gamme de l'horlogerie) dans l'hyper-luxe. Décodage pour une maison dont les volumes de ventes avoisinent les 100 000 unités annuelles, ce qui la place très aisément dans le Top 10 des marques horlogères suisses de luxe : "Steve Amstutz n’associe plus au luxe des grandes maisons type Hermès ou Vuitton – dont le positionnement très haut de gamme reste assorti d’une certaine logique de volumes – mais à autre chose. “Une forme d’hyper-luxe” justifiant une politique tarifaire elle aussi inédite, avec un produit “entrée de gamme” à 3 900 euros et des pièces d’exception conçues sur mesure et dont le tarif peut atteindre 100 000 euros. De quoi justifier le terme de marque exclusive mais certainement pas celui de marque bling-bling, estime Steve Amstutz qui ne regrette qu’une chose : que Vertu soit encore quasiment seule sur le marché qu’elle a créé". Pour ça, c'est un peu raté, puisque Celsius X VI II a réussi à mettre le pied dans la porte, et même à passer l'épaule (voir ci-dessus)...
 
□□□ CARL F. BUCHERER : comment fait-on pour proposer, sur acier, un chronographe "retour en vol" avec quantième perpétuel et phases de lune à 22 400 euros, quand il faut compter le triple ou le quadruple chez les concurrents plus huppés [comme ceux qui ont des noms doubles]? C'est le secret bien gardé de Carl F. Bucherer. En plus, le design de cette montre est plutôt soigné, tout comme les finitions...
 
 
□□□ LOUIS VUITTON : pour mieux verrouiller son territoire de référence (le voyage), Louis Vuitton investit l'espace et nous propose un superbe voyage en 3D sur la planète Mars (ci-dessous)...
 
 
□□□ HERMÈS : la famille Hermès (canal Guerrand-Hermès, une des trois branches propriétaires de la marque) vient de racheter 45 % du capital d'une des plus ancienne maisons de bijouterie-orfèvrerie françaises, Arthus-Bertrand. Après six générations, la famille passe donc la main à un PDG extérieur, Gil Piette, qui a lui-même pris 10 % du capital. Fondée en 1806, la maison Arthus-Bertrand se cherchait une nouvelle identité depuis plusieurs années. Cette reprise est à rapprocher de la récente session de la maison Augis 1830 aux Galeries Lafayette : les références traditionnelles françaises n'ont plus les moyens de leur indépendance...
 
□□□ DIDIER GUÉRIN : au chapitre de cette consolidation du marché français autour de structures dominantes, le rachat de la chaîne Didier Guérin par les Galeries Lafayette est passé un peu inaperçu dans les chaleurs de l'été. Chaîne de distribution de produits horlogers et de joaillerie principalement localisée en région parisienne (34 magasins au total), Didier Guérin emploie 280 salariés pour un chiffre d'affaires qui avoisine les 50 millions d'euros. De quoi concentrer un peu plus la distribution, en créant de partenaires capables de résister à la pression des marques et des groupes de luxe. Avec ce rachat, le pôle horloger des Galeries Lafayette (Louis Pion et Royal Quartz, notamment) fortifie sa position de premier réseau français, avec une part de marché un peu inférieure à 18 %...
 
□□□ PATEK PHILIPPE : étonnante permanence du "goût chinois" à travers les générations. Si elle ne manque pas dragons sur les cadran (en haut de page), la nouvelle boutique Patek Philippe de Shanghai (une "maison" dans un immeuble historique du Bund) propose aussi quelques pièces décorées avec des gravures en arabesques qui rappellent parfaitement les anciennes productions réalisées à Fleurier au XIXe siècle pour le marché chinois, comme ce tourbillon 10 jours en or rose. Inutile de préciser que c'est en série limitée...
 
 
□□□ ZENITH (1) : intéressante série limitée de cinq montres Pilot Montre d'Aéronef Type 20 pour la boutique monégasque Zegg & Cerlati. Letitane de la boîte a été noirci (DLC), le cadran étant soutaché d'orange, avec le logo de Zegg & Cerlati. La montre paraît du coup moins massive, par effet optique rétrécissant du noir, en dépit de ses dimensions généreuses (57,5 mm : Business Montres du 6 février dernier)...
 
□□□ ZENITH (2) : malgré ses déclarations politiques intempestives, Felix Baumgartner est pour plusieurs années encore l'ambassadeur de la marque (un entretien avec Jean-Frédéric Dufour dans Forumamontres)...
 
□□□ JAEGER-LECOULTRE : joli placement de montre dans Un plan parfait, la comédie de Pascal Chaumeil, qui vient de sortir dans les salles. Diane Krüger, "égérie" de Jaeger-LeCoultre, y reste fidèle à la marque avec une Reverso Duetto (ci-dessous). Moins puissant et spectaculaire que la Seamaster Planet Ocean exploitée par Omega dans Skyfall, mais sans doute plus subtil et plus prescripteur sur une cible féminine très européenne...
 
 
□□□ INDONÉSIE : étonnante statistique, avec le passage de l'Indonésie au neuvième rang des marchés mondiaux pour une marque comme Gc (sister brand haut de gamme et exclusivement Swiss Made de Guess). D'autres que les marchés suivants sont Singapour, la Thailande et la Chine. Autant dire que le potentiel de développement reste énorme, mais l'Indonésie se pose de plus en plus en pôle de croissance pour l'horlogerie suisse (Bangkok Post)...
 
□□□ MADE IN ITALIA : finalement, les entreprises italiennes n'ont pas pu (su) faire plier l'Union européenne, à qui ils demandaient un étiquetage particulier pour les produits fabriqués hors de l'Union, ce qui aurait permis à certaines industries, notamment dans le textile, de mieux résister à l'assaut des marchés à bas coût de main-d'oeuvre (en particulier asiatiques). Les industriels italiens se sentent trahis et abandonnés en rase campagne par leur gouverment (source :
 
□□□ VACHERON CONSTANTIN : la prochaine Année du serpent (zodiaque chinois) est plutôt stimulante pour les créateurs horlogers, l'ambivalence symbolique assurant à cet animal une place à part dans les mythologies européennes comme dans les cultures asiatiques. Positif en Asie et dans le monde pré-chrétien, le serpent se prête également à des évolutions graphiques qui ont toujours tenté les créateurs. Vacheron Constantin n'a pas résisté à la tentation pour sa collection des Métiers d'art, en y créant une série de "Légendes du zodiaque chinois" dont le serpent est la première figure emblématique. Il s'agit ici d'un serpent chinois, traité en relief par une association de techniques de décoration (sculpture, gravure, émail grand feu) : le réalisme est saisissant, la lecture de l'heure s'effaçant au profit d'un motif spectaculaire (heures, minutes, jour et date par guichets, pour dégager le coeur de la montre). Mouvement automatique "manufacture" Poinçon de Genève et série limitée à 12 pièces en or rose et 12 en platine, toutes gravées "2013" au verso (uniquement dans les boutiques Vacheron Constantin).
 
 
□□□ LONGUEURS DE PISCINE : les montres capables de décompter les longueurs de piscine sont vraiment une niche dans la niche nautique de la niche des montres techniques. C'est ce qui rend d'autant plus intéressant le tableau comparatif de six de ces montres (quatre marques) tenté par Poolmate. Sans être spécialiste, on a du mal à comprendre comment l'offre – apparemment techniquement proche – peut varier du simple au quintuple...
 
D'AUTRES ACTUALITÉS RÉCENTES...

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