MARDI : Quelques 20-discrétions de l'actualité horlogère à quinze jours de Baselworld – on y retrouve une Harley, une Maestoso Claret, un brevet Swatch et un Mickey connecté (entre autres)
Le 11 / 03 / 2014 à 11:57 Par Le sniper de Business Montres - 5052 mots
Vite fait, bien fait, ce qu'il faut savoir aujourd'hui pour rester connecté avec l'actualité des montres, qu'on parle de concepts baselworldiens, de nouveaux échappements à détente, de carpo-révolution et de débalancement chinois...
▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, ENQUÊTES,RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : Natacha Hertz claque la porte chez Piaget... ❏❏❏❏ FOOTBALL : qui lancera bientôt …
Vite fait, bien fait, ce qu'il faut savoir aujourd'hui pour rester connecté avec l'actualité des montres, qu'on parle de concepts baselworldiens, de nouveaux échappements à détente, de carpo-révolution et de débalancement chinois...
▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, ENQUÊTES,RUMEURS & MURMURES EN RÉSUMÉ (développements ci-dessous)...❏❏❏❏ CHAISES MUSICALES : Natacha Hertz claque la porte chez Piaget... ❏❏❏❏ FOOTBALL : qui lancera bientôt la montre officielle de la Nati (équipe nationale suisse ?) en route pour le Mondial brésilien ? ❏❏❏❏ LEINFELDER : enfin, un vrai mouvement 100 % allemand... ❏❏❏❏ SMARTWATCHES : même Mickey va s'y mettre... ❏❏❏❏ CHINE : après tout, ce n'est qu'une question de rebalancement... ❏❏❏❏ H. MOSER & CIE : compartiment fumeurs.... ❏❏❏❏ BOMBERG : rien n'est apparemment plus tendance que la montre de poche qui peut passer au poignet, et vice-versa... ❏❏❏❏ SWATCH GROUP : pourquoi revendre une pépite électronique du groupe au moment où le marché de l'électronique se réveille ? ❏❏❏❏ BELL & ROSS : c'était donc ça, la Harley-Davidson de Baselworld... ❏❏❏❏ EBERHARD & CO : d'Annunzio, le poète préféré du Duce, aura sa montre... ❏❏❏❏ SWISS MADE : si on en est à contester les maillots Made In Thaïland des footballeurs français, on va bientôt se poser des questions sur les boîtiers des montres suisses qui ne sont pas suisses... ❏❏❏❏ SWATCH : un Hajek peut cacher un Hayek, mais il faut le dire avec des fleurs... ▶▶▶ LES 20–DISCRÉTIONS DU JOURNotées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES (1) : petit tremblement de terre chez Piaget, qui voit Natacha Hertz – une des meilleures communicatrices du paysage horloger suisse (ex-Louis Vuitton, Balmain, Castelbajac, entre autres) – claquer brutalement la porte après douze ans de maison. Douze années qui auront tout changé dans l'histoire de la marque, propulsée aujourd'hui au meilleur niveau international, tant dans la joaillerie que dans l'horlogerie. Pas sûr que ce départ de Natacha Hertz (ci-contre) soit une bonne nouvelle pour Philippe Leopold-Metzger, le CEO de Piaget... ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES (2) : pour les relations presse de Bell & Ross (Paris), Virginie Leloutre (ex-Swatch Group France) entrera en fonctions après Baselworld pour remplacer Christel Kadian, cette dernière venant de faire son apparition au service de presse parisien de Van Cleef & Arpels. ◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES (3) : Régis Huguenin-Dumittan succède à Ludwig Oechslin à la direction du Musée international d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds. Il était jusqu'à ces derniers jours responsable du patrimoine chez Jaeger-LeCoultre. Ludwig Oechslin va pouvoir se consacrer à ses créations chez Ulysse Nardin, ainsi qu'à sa nouvelle marque Ochs & Junior... ◉◉◉◉ EBERHARD & CO : gonflée et pas forcément politiquement correcte, la montre-hommage au 150e anniversaire de la naissance de Gabriel d'Annunzio, grand soldat pendant la Première Guerre mondiale et grand poète, mais aussi homme de convictions politiques aujourd'hui un peu sulfureuses. Une situation mieux acceptée en Italie qu'en France, où Eberhard & Co soulèveraient instantanément l'indignation des ligues de vertu... ◉◉◉◉ LEINFELDER : une bonne raison de plus de faire le détour par le Hall 2.2 de Baselworld (visite guidée : Business Montres du 10 mars). La manufacture bavaroise Leinfelder Uhren (Munich) devrait y présenter son premier mouvement manufacture 100 % allemand – disons à 97 % produit en Allemagne pour être germaniquement très précis, et avec une facture très traditionnelle. C'est une première pour l'horlogerie allemande – y compris pour les marques du bassin horloger saxon. Sur le même stand (Hall 2.2, D47 : juste derrière Devon, en face de Picard-Cadet), ne pas manquer non plus la nouvelle montre à complications de la manufacture Lang & Heyne (Dresde)... ◉◉◉◉ SWATCH GROUP : alors que le Swatch Group poursuit devant les juges américains le distributeur Target Corp. pour violation des droits de propriété intellectuelle de Swatch sur certains modèles de montres qui auraient « inspiré » des montres vendues par Target, le groupe annonce la vente de sa société Oscilloquartz (instruments de fréquence) à un opérateur allemand. On peut se poser des questions sur ce démantèlement partiel de la division électronique et télécommunications du Swatch Group [certes, non profitable depuis des années], au moment précis où s'allume la bataille des smartwatches, avec un possible retour de l'électronique dans la belle horlogerie (Business Montres du 2 mars) : est-ce stratégiquement opportun ? À propos de ces smartwatches, dont on sait qu'elles ne-représentent-aucun-danger-pour-les-montres-suisses (doxa officielle du mainstream horloger), et donc qu'il n'est pas question pour l'industrie horlogère suisse de tenter une riposte sur ce terrain, un coup d'oeil sur le brevet Swatch Group ci-dessous aurait tendance à prouver qu'il existe des solutions en Suisse pour ce genre de produits (revoir également nos informations sur les bracelets composables du concept Blocks : Business Montres du 9 mars)... ◉◉◉◉ SMARTWATCHES : l'actualité dans ce secteur est presque aussi chargée que pour les nouveautés pré-Bâle. Pour suivre de près les lancements des uns et des autres, un site suisse, Smartwatchgroup, recense et ordonne l'offre actuelle, pays par pays, malheureusement sans trop ordonner, ni pondérer ces connaissances – mais c'est le seul portail un peu sérieux dans ce domaine. Pour comprendre à quel point la carpo-connexion (objets connectés de poignet) peut s'intégrer dans la vie quotidienne, on lire avec intérêt yun article de Business Week sur le tracking des visiteurs de Disneyland : « On est en train de changer les règles du jeu », et ce ne sont pas des Mickey qui préemptent ainsi notre avenir, puisqu'il est là question d'un investissement d'un milliard de dollars ! Macplus nous apprend également comment Intel a racheté Basis (traceurs d'activité biométriques), une marque dont Business Montres (30 novembre 2012) avait déjà signalé tout l'intérêt voici dix-huit mois : on parle ici de 100 à 150 millions de dollars. Après les lunettes connectées, Google semble désormais s'intéresser de très près aux smartwatches, en procédant à des rachats stratégiques dans ce domaine. Pendant ce temps, l'horlogerie suisse reprend en choeur : « Tout va très bien, Madame la Marquise ». À quelques exceptions près, dont celle du vieux sage Ernst Thomke (un des pères de la Swatch), qui s'inquiétait en octobre que « l'horlogerie suisse [soit] devenue prisonnière de sa réserve d'Indiens, celle du tout mécanique, du haut de gamme (...), des montres onéreuses voire inaccessibles que tout le monde veut alors que personne n'en a fondamentalement besoin » et qui déplorait que « tout ce segment [des montres connectées} va se développer loin de nos frontières, aux Etats-Unis, au Japon et en Corée du Sud »... ◉◉◉◉ PIERRE THOMAS : encore une petite marque courageuse, qui choisit de présenter son offre (mouvements suisses historiques réadaptés en montres contemporaines) au centre d'affaires du Ramada (3e étage), au lieu de se glisser parmi les exposants de Baselworld. Est-ce vraiment un bon choix tactique ? ◉◉◉◉ ENDETTEMENT INTERNATIONAL : franchement, est-ce que ça peut encore durer longtemps (source : Les Echos, France) ? 100 000 milliards de dollars tout de même, ce montant cumulé : «Il a été multiplié par 2,5 en à peine douze ans. Un niveau explosif qui risque de peser sur la croissance et qui complique la tâche des banques centrales »... ◉◉◉◉ CHINE : un article passionnant sur « Le rééquilibrage de l'économie chinoise » (source : Le Minarchiste, Québec). Cette analyse permet de comprendre pourquoi l'économie chinoise ne va pas bien, et comment elle aura du mal à aller beaucoup mieux dans les années à venir. Question de débalancement : « Le débalancement fondamental de l’économie chinoise est la faible part de la consommation dans le PIB. Ce débalancement résulte de politiques visant à maintenir les taux d’intérêt artificiellement bas, surtout sur les dépôts, ce qui résulte en une subvention aux grandes entreprises emprunteuses aux frais des ménages. Face à des revenus d’épargne moins élevés, les ménages doivent épargner davantage, ce qui finance les emprunts des entreprises qui investissent. Finalement, les ménages font face à des prix d’importations élevés en raison de la devise sous-évaluée, ce qui agit comme une subvention aux entreprises exportatrices. Le résultat net est que l’investissement est surreprésenté dans le PIB, tout comme le surplus de la balance commerciale, et ce aux dépends de la consommation des ménages ». Entre autres : « Le boum Chinois des années 2000 a été possible grâce à une main d’oeuvre peu dispendieuse. Pourtant, plutôt que d’être « labor-intensive », la croissance chinoise a plutôt été excessivement « capital-intensive ». Ainsi, l’avantage comparatif de la Chine n’a pas vraiment été le faible coût de la main d’oeuvre, mais bien le faible coût du capital grâce aux taux d’intérêt artificiellement bas. En fait, le coût réel des emprunts est plus souvent qu’autrement négatif en Chine. Les gagnants dans tout cela sont les banques, les entreprises exportatrices, les grandes entreprises qui ont accès au crédit bancaire (surtout en infrastructures et immobilier), et au sommet de la pyramide : l’élite politique du parti communiste ». ◉◉◉◉ H. MOSER & CIE : si on apeut apprécier le nouveau quantième perpétuel de la marque, qui ne s'est pas privé de verser dans le style contemporain (ci-contre), on appréciera tout autant le dialogue en toute franchise entre Laurent Picciotto et Edouard Meylan, le repreneur-sauveteur de la manufacture de Schaffhouse (Chronopassion), aux prises ci-dessous. Laurent Picciotto : « Quoi que l’on dise, le premier regard sera toujours déterminant. Mais ce que j’aime avec Moser, c’est que le deuxième, puis le troisième, le sont tout autant. Par exemple, ce moment où l’on comprend le fonctionnement du QP, probablement le seul du marché que l’on peut réellement initialiser en moins de deux minutes. Ou que l’on regarde le profil de boîte. Sans même parler du mouvement. On sent la mécanique sous les doigts. Lorsque l’on prend le temps de découvrir tout cela, on n’a en général plus besoin d’argumenter ». Edouard Meylan à propos des cadrans fumés livrés en exclusivité à Chronopassion (Business Montres du 4 mars) : « Malheureusement nous n’avons aujourd’hui que deux cadrans fumés dans la collection car il est compliqué de trouvé une couleur de base qui s’associe bien au fumé. Nous avons fait quelques essais avec des couleurs plus vives nous nous sommes dit que c’était prématuré de les inclure dans notre collection. Je me souviens que lorsque nous nous sommes vus à Baselworld en 2013, seuls nos nouveaux cadrans fumés les plus « funky » ont retenu ton attention, alors que nous n’avions pas prévu de les montrer ! Il a fallu aller les chercher au coffre pour te faire part des premiers prototypes, notamment sur les fumés bleu aqua et bleu roi. Il n’y a eu que deux précurseurs à faire le pari d’une commande, toi et le Japon. Toujours un temps d’avance ! »... ◉◉◉◉ BELL & ROSS : on a trouvé le chaînon manquant entre la mystérieuse Harley-Davidson annoncée pour Bâle (Business Montres du 10 mars) et l'horlogerie. C'est une concept signé Bell & Ross (en haut de la page et ci-dessous) et présenté furtivement au Festival automobile international (Paris), en décembre dernier (remerciements pour les images à Pixauto.net). Merci aux lecteurs perspicaces qui ont fait le lien. Voilà qui nous promet une montre B-Rocket dans les vitrines de Bell & Ross à Baselworld, où la moto devrait être exposée [ce ne sera pas la seule Harley-Davidson du salon, loin de là !]. D'ici là, Business Montres continue l'enquête : peut-être que les fabuleuses entrées d'air (pour leur design) visibles sur l'image ci-dessous ont inspiré les lignes de la montre... ◉◉◉◉ BESTMARQUES : le second marché (montres d'occasion, du parfaitement neuf au pas trop ancien) a beau être le tabou absolu pour les marques horlogères, il tend à s'organiser avec des déstockages ponctuels de modèles commerciaux cédés par des détaillants. On trouve déjà ainsi du TAG Heuer, du Bell & Ross ou du Perrelet à moins 30 % sur Bestmarques. Et ce n'est qu'un début encore timide : le jour où Venteprivée ou Auboncoin vont ouvrir les vannes, l'industrie horlogère – qui a tout fait pour surstocker ses détaillants – tremblera... ◉◉◉◉ MICHEL JORDI : infatigable, ce créateur ! On l'a connu avec la Clip dans les années 1980, puis avec ses Ethno Watch fleuries d'edelweiss, puis avec sa propre marque (les Twins dans les années 2000). À l'âge de la retraite, il revient sur le marqué avec son fils pour créer une collection marquée par l'esprit des papiers découpés traditionnels du Pays d'Enhaut. On le retrouvera au Palace de Baselworld (P05) pour une nouvelle séquence de cette passion horlogère qui le dévore... ◉◉◉◉ FOOTBALL : l'équipe nationale suisse – la Nati, comme on dit « sur nos monts, quand le soleil... » – vient de signer avec son nouveau « chronométeur officiel », qui nous proposera forcément une « montre officielle » de l'équipe. Qui a eu cette bonne idée ? ◉◉◉◉ BOMBERG : la marque « tendance » de Rick de la Croix (qui tient son salon à la House of Bomberg pendant Baselworld, côté nord de la Halle 2) mise sur la montre de poche Bolt68 pour compléter ses collections. Codes esthétiques de nouvelle génération couronne et poussoirs à 12 h), concept réversible (de la poche au poignet), mouvement optionnel (automatique Concepto ou quartz Ronda) et marketing « musclé » à la Bomberg... ◉◉◉◉ SWATCH : attention, un Hayek peut en cacher un autre, enfin presque (question de prononciation homonymique), puisqu'il s'agit de l'artiste Olaf Hajek, qui vient de signer une nouvelle série de Swatch Art, avec deux montres – Nature Man et Flowerhead – qui nous réconcilient avec le printemps. Les motifs fleuris sont une spécialité de cet artiste contemporain, qui lui-même mis en scène la composition ci-dessous... ◉◉◉◉ DROIT DE RÉ>PONS : alors que les attaques des détrousseurs de poignets se multiplient dans toute l'Europe, faut-il craindre une recrudescence des attaques dans les rues de Bâle, avec la plus importante concentration mondiale de belles marques, de belles montres et de gens qui portent les belles montres de ces belles marques ? Autant la police suisse semble armée pour parer aux attaques massives contre les halles, et donc aux menaces contre la sécurité des biens, autant la sécurité des personnes est plus aléatoire : même bas de plafond, les gangs spécialisées peuvent comprendre que la pêche sera miraculeuse à Bâle que partout ailleurs en Europe. Une chronique vidéo Business Montres Vision, avec un article Business Montres du 8 mars... ◉◉◉◉ SWISS MADE : une remarque en passant à propos du Swiss Made et des exigences croissantes de l'opinion – comme des autorités – à propos du respect de l'esprit et de la cohérence des appartenances géographiques. Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'indigne selon l'AFP de la fabrication à l'étranger (Thaïlande) des maillots Nike utilisés par l'équipe de France de football lors de la prochaine Coupe du monde en juin (ci-contre). Et il aura certainement le soutien de l'opinion sur ce dossier précis : comment admettre que le contenant ne soit pas en phase avec le contenu, le tout quand on prétend défendre une grande cause collective ? C'est tout aussi valable pour le Swiss Made, respecté par la lettre de la production suisse, mais pas forcément par son esprit communément admis – qui veut qu'une montre suisse soit fabriquée en Suisse, à quelques détails près : comment les consommateurs pourraient-ils accepter encore longtemps que 80 % des boîtiers des montres suisses exportées dans le monde [soit à peu près huit boîtiers sur dix] soient des boîtiers non-suisses importés d'Asie ou d'ailleurs ? Même si ces importations pour des montres marquées Swiss Made ne sont pas au sens strict illégales, ni clairement interdites par la réglementation, et même si le boîtier n'est pas, aux yeux du législateur suisse, une pièce déterminante de la suissitude de la montre, il y a de toute évidence une distorsion du Swiss Made et un forme d'escroquerie en bande organisée à tolérer de tels manquements à une règle élémentaire de bon sens... ◉◉◉◉ CHRISTOPHE CLARET : pour peu qu'elles aient un peu d'ambition, les montres de haute mécanique sont aujourd'hui de véritables manifestes de culture horlogère. Au cas où ses clients auraient des problèmes de mémorisation des innovations de la montre, Christophe Claret a décidé de tout marquer au dos de sa nouvelle Maestoso, présentée à Baselworld dans deux semaines (première image : Business Montres du 17 février). C'est écrit : « Échappement à détente pivotée avec force constante », soit un « mécanisme manufacturé par Christophe Claret ». Et il y a même le numéro des brevets. Vivement Baselworld pour découvrir ça, mais, en attendant, une petite vidéo de mise en bouche (Business Montres Vision, image ci-dessus)...
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