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MERCREDI : Le procès de corruption qui s'ouvre en Inde peut-il éclabousser le Swatch Group ?

La fureur du dragon et la passion du sucre, la mode virtuelle et le monde des jeans, l'inspiration antique et le trentenaire du plastique, la montre de la Rolls-Royce et les deux montres de Justin Bieber  : c'est l'actualité plurielle des montres, de ceux qui les font et de ceux qui les portent...   ▶ LES QUESTIONS DE CES SMS DU MARDILes réponses après la trentenaire ci-dessous...❏❏❏❏ SMARTWATCH : comment sortir du dilemme marketing entre le vrai gadget et …


La fureur du dragon et la passion du sucre, la mode virtuelle et le monde des jeans, l'inspiration antique et le trentenaire du plastique, la montre de la Rolls-Royce et les deux montres de Justin Bieber  : c'est l'actualité plurielle des montres, de ceux qui les font et de ceux qui les portent...

 
 
▶ LES QUESTIONS DE CES SMS DU MARDI
Les réponses après la trentenaire ci-dessous...
❏❏❏❏ SMARTWATCH : comment sortir du dilemme marketing entre le vrai gadget et la fausse montre ?
❏❏❏❏ SLYDE : comment transformer une mécanique virtuelle en une collection de mode virtuelle ?
❏❏❏❏ SUGAR : est-ce que la pub De Grisogono, qui est une ode au sucre, fait grossir ?
❏❏❏❏ MOKUME-GANE : Kees Engelbarts est-il sculpteur, décorateur ou forgeron horloger ?
❏❏❏❏ IN-DIX-CRÉTIONS : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité, dix actualités du jour (l'exosquelette des heures qui s'écoulent en courroies croisées, la sculpture Anticythère, la montre de la nouvelle Rolls-Royce, la folie denim, les deux montres en or de Justin Bieber, la Swatch du 1er mars 1983, le supposé scandale de corruption en Inde, les enchères en 2013, etc.)...
 
 
 
KEES ENGELBARTS
Une micro-sculpture pour exprimer la fureur du dragon...
◉◉◉ Le plus spectaculaire de nos décorateurs horlogers est un sculpteur autant qu'un forgeron : il est capable de travailler des métaux selon la technique japonaise traditionnelle du mokume-gane, un travail du métal dans le style damas, mais qui fait ressortir des motifs de veinures colorées qui ressembleraient un peu à la ronce de noyer en ébénisterie d'art. Sa spécialité reste la micro-sculpture, le plus souvent sur des thèmes traditionnels comme le dragon, dont il emplit le cadran, mais aussi le mouvement et même la couronne, comme dans la pièce unique ci-dessus. Les aiguilles participent de la même frénésie décorative. Avec les jeux d'oxydation contrôlée et l'or rose du boîtier (48 mm), on est dans le chef-d'oeuvre de poignet...
 
 
 
 
▶ DE GRISOGONO SUGAR
La Sugar fait-elle gagner ou perdre des calories ?
◉◉◉ Les lèvres sont un appel à la gourmandise, et l'ambiance sexy de ce clip gourmand est en soi un régal joaillier : encore une jolie réussite, qu'on parle de la montre (signée Fawaz Gruosi) ou de la vidéo, réalisée avec peu de moyens, mais néanmoins très efficace. L'idée graphique est celle qui a guidé la création de la montre : un sucre sur des lèvres de femmes. Explications pour ceux qui auraient manqué un épisode : Business Montres du 10 février...
 
 
 
▶ SLYDE
25 euros pour rester dans les tendances de la mode...
◉◉◉ Pour 25 euros, t'as plus rien ! Si, une application Slyde pour changer les couleurs de sa montre mécanique virtuelle et rester tous les jours aux couleurs de la mode et des tendances du jour. On trouve tout ça à la boutique Slyde (Slyde shop), et bien d'autres dispositifs pour varier les plaisirs de l'heure, avec ou sans complications. Premier concept de haute horlogerie virtuelle et première marque à avoir délibérément brisé le tabou de l'électronique associée à la notion de tradition mécanique, Slyde commence à se faire remarquer au poignet...
 
 
 
 
 SMARTWATCH
Une montre-gadget ou un gadget-montre ?
◉◉◉ Le feuilleton médiatique iWatch contre iWatch est décidément inusable. Alors que paraissent les premières "revues" de la Pebble Watch américaine [cette montre connectée lancée sur Kickstarter, où ses créateurs ont récolté 10 millions de dollars], Samsung laisse percer le bout de l'oreille sur sa prochaine montre connectée Galaxy. Dans les deux cas, les réactions sont symptomatiques : tiens, un co-téléphone ou un co-écran téléphonique qui ressemble à une montre ! Tiens, un second écran de téléphone qui peut servir de montre ! La smartwatch n'est pas encore une montre : elle relève toujours du gadget électronique additionnel, enrichi d'une fonctionnalité originale puisque portée au poignet. Dans les deux cas, la proposition est technologiquement convaincante, mais sociétalement mal positionnée, puisque dans l'incapacité de créer un nouveau standard qui surmonte l'antagonisme montre-téléphone. Pourtant, c'est bien dans le lancement d'un méta-objet connecté qu'est la clé stratégique de l'avenir pour une marque qui voudrait s'imposer sur ce marché : une vraie montre qui soit aussi un vrai auxiliaire téléphonique – ou un vrai objet dérivé téléphonique qui soit aussi une vraie montre. Pour se remettre les idées à l'endroit, un court reportage de la télévision suisse à ce sujet (intervention de Business Montres dans la présentation)...
◉◉◉ Voir également : "Les blogueurs sont-ils des blagueurs ?" (Business Montres du 14 février) ou "Pourquoi j'ai des doutes sur la iWatch Apple" (Business Montres du 12 février)...
 
 
 
◀▶ LES 10 INDISCRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉◉ EXOSKELETON : le nom de cette nouvelle déclinaison de la Devon Tread 1 [on sent le buzz monter pour la Tread 2] est à lui seul une promesse de non-conformisme. Le meilleur reste que la montre tient cette promesse : déjà un peu (beaucoup) bizarre avec ses heures, ses minutes et ses secondes affichées par courroies croisées (explication et démonstration en images : Business Montres Vision), cette Read 1 affiche sa complexité mécanique dans un boîtier en polycarbonate transparent que Scott Devon nous garantit à l'épreuve des balles ! Le bracelet est tout aussi intéressant sur le plan de l'esthétique industrielle  : il y a comme un frisson d'Alien (le film) dans cette Exoskeleton. C'est effectivement un exosquelette high-tech, qu'on retrouvera avec plaisir à Baselworld, où on pourra le comparer à la Devon Tread Steampunk (révélation pour les lecteurs : Business Montres du 23 novembre).
 
◉◉◉ ANTICYTHÈRE : la plus célèbre machine mécanique de l'Antiquité inspire à présent les créateurs contemporains, comme le sculpteur Curtis Olson (galerie J GO, Park City, dans l'Utah) – image en haut de la page, sous les titres. C'est, pour lui, une réflexion sur le temps et les anciennes technologies, par l'utilisation de matériaux naturels et la recherche d'effets architecturaux qui apportent de la densité à l'objet et qui en suggèrent la sédimentation historique tout en traduisant une complexité pas encore totalement élucidée. Pour Curtis Olson, des objets comme la machine d'Anticythère cassent le mythe de la marche linéaire de l'histoire, telle que nous la racontent les archéologues et les anthrolologistes...
 
◉◉◉ DAILY DREAM WATCH : temps de crise oblige, et pression sociale s'accroissant, la location des montres se développe, avec des succès mitigés. Nouvel intervenant français sur ce marché : Daily Dream Watch, qui propose des "montres de luxe" – ou supposées telles – à des prix un peu étonnants : 1 euro par jour pour une Chaumet, 85 euros par jour pour une Rolex Sea-Dweller ou pour une Seiko Sportura, 110 euros pour une Ralph Lauren Slim, 150 euros pour une Hublot Big Bang, Concept : rendre l'inaccessible accessible – moyennant quoi il faut laisser entre 3 000 euros et 10 000 euros de caution pour une seule journée de location [ça doit être un concept d'accessibilité inaccessible]...
 
◉◉◉ BUZZ : le ramdam horlo-automobile du jour, c'est la marque de la montre de bord du nouveau coupé sportif Rolls-Royce Wraith. Beau design, mais sans signature sur le cadran (ci-contre). Travail de tradition européenne ou chinoiserie ? À découvrir de plus près au prochain salon de l'Auto de Genève, qui nous promet d'autres surprises horlogères...
 
◉◉◉ DENIM : histoire de rester dans la note Jeans imposée cette semaine par Hublot, un passionnant survol historique de l'évolution des jeans depuis le XIXe siècle...
 
◉◉◉ EXCLUSIVITÉ : le sympathique site My Big Geneva publie "en exclusivité" une vidéo sur la nouvelle Spacecraft de RJ-Romain Jerome. Exclusivité d'autant plus partagé par 200 ou 300 sites à travers tout le web que cette vidéo est en ligne sur YouTube (accès libre) et, pour ceux qui veulent les commentaires, sur Business Montres Vision...
 
◉◉◉ ENCHÈRES 2013 : le classement des grandes maisons spécialisées dans la montre en 2012 (Christie's superstar, évidemment) et les pronostics de celui qui fait la pluie et le beau temps sur ce marché (Aurel Bacs superstar) pour le comportement des collectionneurs en 2013. Pas de souci, tout va bien ! (Business Montres du 20 février pour les résultats et Business Montres du 20 février pour les réponses d'Aurel Bacs)...
 
◉◉◉ DOUBLE : un homme de goût, ce Justin Bieber ! Il faudrait en faire un ambassadeur horloger : quand il sort en club, il porte deux montres en or – les filles n'en tombent que plus vite évanouies... Allez,Justin, encore un petit effort : on peut en porter une troisième autour du cou !
 
◉◉◉ SWATCH GROUP : à surveiller de près, aujourd'hui, l'ouverture à Dehli (Inde) du procès de la direction des Jeux du Commonwealth accusée de corruption. Un "CWG scam" qui impliquerait le Swatch Group, dont Christophe Bertaud, le patron de Swiss Timing, en Suisse, accusé d'avoir surfacturé les prestations de chronométrage au profit des autres accusés. Il ne s'est pas déplacé pour ce procès, le swatch Group s'estimant impliqué à tort dans ce scandale...
 
◉◉◉ SWATCH : une bonne idée graphique pour un anniversaire marquant ! La plus célèbre "Swiss Swatch" du monde fête cette année ses trente ans de succès commerciaux [on a gommé de l'histoire le lancement calamiteux de 1982, au Texas]. C'était le 1er mars 1983 : 12 modèles pour une collection positionnée entre 39 et 50 francs suisses – à peu près le prix actuel pour les modèles de base. Mieux que toute l'industrie, Nicolas Hayek avait compris deux choses : la montre suisse pouvait devenir un accessoire de mode [ on imagine les hurlements des puristes de l'époque] et la montre suisse devait être un bijou de technologies de production avancées (51 composants au lieu de 90 et une chaîne de production robotisée, unique au monde dans les années 1980. L'immense succès commercial de la Swatch (plus d'un million de pièces dès la première année) avait redonné un ballon d'oxygène à toute l'industrie et sauvé l'horlogerie suisse d'un naufrage imminent. La mécanique sauvée par le quartz ? Pas vraiment : disons plutôt la tradition suisse sauvée par la révolution de l'intelligence et de la volonté. Intelligence d'une vision appuyée sur la compréhension des nouveaux défis planétaires. Volonté de réarmement industriel et de priorité à la logistique sur la pure virtuosité mécanique [les manufactures se battaient toujours sur l'ultra-plat te l'hyper-précis]. Pour fêter ces trente années de succès, qui ont vu pas loin de 360 à 380 millions de Swatch débarquer sur le marché, une édition Est. 1983 qui reprend les années passées en ronde des minutes, avec une illustration du graphiste Lorenzo Petrantoni, vétéran du design Swatch (en haut de page, sous le sommaire). Le pied-de-nez (très hayekien), c'est que cette montre est mécanique et qu'elle joue à coeur ouvert – elle ne sera en vente que pendant le mois de mars...
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES...
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