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GPHG 2016 #8 (accès libre)
Prix du public : pour qui dois-je voter en tant que fofolle fashionista forcément addict à la montre… de mode ?

Soixante-douze montres en compétition pour la finale du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, le 10 novembre prochain, mais un seul vote par personne pour le « Prix du public » – même si les marques encore en piste s’excitent sur les réseaux sociaux pour faire le plein de voix. Justement, quelles peuvent être les intentions de vote de ce public ? Examinons les différentes typologies d’électeurs en continuant par la fille branchée montres…


« Comme je ne cesse de roder sur les blogs montres dont les tenanciers sont tous d’horribles machos, j’ai une certaine revanche à prendre et je tiens à voter pour ce Prix du public en espérant qu’il récompensera – ce n’est pas si fréquent– une montre de femme. Ce serait encore plus logique cette année, grâce aux quatre femmes qui ont fait leur entrée dans le jury, dont Chantal Thomass. Une belle idée !

[NDLR : le Prix du public a été attribué quatre fois en quinze éditions à des montres féminines : selon le décompte Business Montres, il a récompensé Longines, Cartier, Maurice Lacroix et Breguet]

« Comme femme assez sensible à la mode et comme « likeuse » préférée de nombreux blogs féminins, j’élimine donc d’emblée les montres masculines. Ce qui ne laisse que vingt montres sur les soixante-douze encore en compétition. Business Montres a beau tenter de créer le buzz avec son histoire de prix moyen à 129 000 CHF pour les 72 montres pré-sélectionnées, et alors ? Tout luxe a son prix et je passerai bien à mon poignet cette incroyable manchette Chanel à 760 000 CHF, ce qui fait tout de même à peu près 700 000 euros (ci-dessous). Je ne voterai cependant pas pour cette Chanel, parce que je lui préfère la Monsieur de Chanel, qui n’est pas trop large pour mon poignet de fashionista et qui est follement classe, mais ce n’est pas forcément la montre pour laquelle je vais voter.

« Comme folle de montres, j’ai plutôt envie de me faire plaisir, mais les tentations sont fortes. Si je voulais me la jouer classique, j’opterais tout de suite pour la Piaget Limelight avec son bracelet milanaise (plus haut), mais je me verrais tout aussi bien avec la Serpenti en céramique de Bvlgari : j’en rêve depuis des années, mais, à moins de 10 000 CHF, ça devient un paradis relativement accessible pourvu qu’on ait le bon passeport (plus bas). Sinon, quoique ce ne soit pas une montre de femme, mais une montre que les femmes adorent piquer à leur homme, la nouvelle East West automatique de Tiffany and Co mériterait un prix…

« Comme je suis quand même une grande romantique, la mécanique enchantée de la Marguerite de Christophe Claret, avec ses messages d’amour cryptés a tout pour faire chavirer mon cœur jamais rassasié d’affection [existe-t-il encore des hommes capables de faire de tels cadeaux à la femme de leur vie ?], de même que je suis sensible au papillon enchanté de la Princess Butterfly de Graff, qui cache si précieusement le secret du temps qui passe. Si je me laissais vraiment aller, je dois avouer que la petite Cat’s Eye de Girard-Perregaux a tout pour plaire, la forme, les diamants, la petite touche mécanique – dommage, mais, tous comptes faits, les fameux « tourbillons », qui plaisent tant aux messieurs, finissent par m’ennuyer profondément. Ça tourne, et alors ?

« Comme j’ai fini par éliminer les trois-quarts des montres entre lesquelles j’hésitais, il ne m’en reste plus que trois ou quatre à l’heure du choix final. Si je m’écoutais, je pourrais d’ailleurs faire le contraire de ce que j’annonçais et choisir une « montre de mec », une vraie, dans le style Tudor, ou une plus rigolote, genre Louis Vuitton, mais je vais rester au rayon féminin. La Lady Leviti de Fabergé m’aurait amusé, avec sa Lune subliminale et se aiguilles « astrales », mais je ne suis pas sûr de pouvoir y lire l’heure quand j’en aurais besoin. J’ai trouvé ! Finalement, j’en reviens à la Serpenti de Bvlgari : c’est un bijou et c’est une montre, elle donne l’heure dans un style totalement original et elle peut sortir en jeans déchiré comme en tailleur Chanel. C’est elle (ci-dessus). Je la veux. Je vote pour elle… »


RELIRE NOS PRÉCÉDENTES ÉDITIONS

SUR LE GRAND PRIX D’HORLOGERIE DE GENÈVE 2016

# 1 : Ce qui a déjà changé pour ce GPHG 2016 (Business Montres du 25 juillet)

# 2 : Ce qui va changer cette année (Business Montres du 26 juillet)

# 3 : Ce qui aurait dû changer et qui ne l’a pas été (Business Montres du 27 juillet)

# 4 : Une pré-sélection qui rend le palmarès de cette année encore plus ouvert et encore plus imprévisible que jamais ! (Business Montres du 1er septembre)

# 5 : Cette pré-sélection n’est plus un concours de beauté : c’est un loto qui fait gagner les plus grosses étiquettes (Business Montres du 5 septembre)

# 6 : L’indécence du prix moyen des montres pré-sélectionnées n’est-elle pas le signe qu’il faut tout changer ? (Business Montres du 6 septembre)

# 7 : Prix du public : pour qui dois-je voter en tant qu’amateur de montres un peu conformiste et un peu couillon sur les bords (Business Montres du 11 septembre)


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