BUSINESS MONTRES x ATLANTICO
Quand les jours discourent et quand les ancres marinent : c’est l’actualité des montres en mode floréal
Mais aussi une tête au carré tropézienne, un peu de douceur dans la rigueur Bauhaus, une vocation nautique très saumonée, une plongeuse bronzée et une tyrannomontre qui s’en sort bien… Ci-dessous : des messages quotidiens pour une nouvelle symbolique du bonheur (Rolex)
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••• Une page Atlantic-Tac à retrouver, comme chaque vendredi, sur Atlantico, le premier portail d’informations générales indépendant parmi les pure players numériques du web francophone (4 millions de visiteurs mensuels), un site classé comme un des plus influents de l'écosystème français...
SEVENFRIDAY : Une douceur brutaliste…
Depuis qu’Alain Silberstein, la gloire internationale du design horloger français, a eu l’idée géniale d’axer autour des codes du Bauhaus son identité esthétique, le « style Bauhaus » est devenu le pont-aux-ânes des références horlogères, avec bien peu de réussites pour beaucoup de revendications. Parmi ces rares inspirations pertinentes, la nouvelle T1/08 de SevenFriday, l’atelier indépendant suisse qui marie habilement ses propres codes à quelques marqueurs génétiques du Bauhaus. On reconnaîtra ainsi au passage la simplicité très étudié des formes (ici, un carré adouci de 45 mm), le maniement des couleurs, franches et contrastées (ici, légèrement pastellisées pour accompagner en la soulignant la structure géométrique du cadran et de la lunette) ou le choix d’une typographie très épurée pour les chiffres. Le mouvement est automatique : pas d’aiguilles pour faire encore plus simple, mais un disque gradué en heures et en minutes qui défile sous un repère blanc au midi du cadran. Notez les formes géométriques simples qui ponctuent les angles de ce « carré coussin » pour repérer plus efficacement le temps qui passe ! L’ensemble est puissant au poignet, surtout avec ce bracelet métallique brossé, et on pourrait le juger brutal s’il n’était apaisé par le jeu des couleurs qui désamorcent la sévérité de cette rigueur (comptez dans les 1 100 euros pour profiter de cette touche de douceur dans une allure de brutalité horlogère). Bauhaus, pourquoi pas, encore qu’on puisse crier à la trahison de certains principes de cette « école » qui a marqué l’histoire du design au XXe siècle ? Forte présence au poignet, indéniablement !
HERBELIN : Rétronostalgie « industrielle »…
Tiens, toujours dans un style carré qui semble vouloir redevenir à la mode, faisons un petit retour en France avec par la nouvelle Cap Camarat Square de la maison familiale indépendante française Herbelin : c’est une mise au carré de la Cap Camarat traditionnelle, équipée désormais d’un mouvement automatique suisse : cette révision rétronostalgique – plus années 1980 que 1970 – s’inscrit dans un carré aux angles arrondis de 39 mm x 39 mm avec un très strict cadran noir finement strié où s’allument les reflets des index très soigneusement enrichis d’un composé luminescent. Quelques vis sur la lunette viennent compléter le style « néo-industriel » d’une montre qui sait rester étanche à cent mètres : les poissons autant que les urbains auront donc le loisir de l’admirer. Au poignet, elle passera d’autant moins inaperçue que son prix (un peu moins de 900 euros) reste particulièrement bien placé compte tenu de son originalité et de son identité. Chez Herbelin, on travaille en famille, mais aussi au pays, puisque toute la production est dessinée, conçue, réalisée, assemblée et contrôlée dans le Jura français (Franche-Comté), à portée de canon de la frontière suisse. On est loin du cap Camarat tropézien, mais c’est plus sûr pour une vocation horlogère…
BALTIC : Une plongée dans l’âge du bronze…
L’Aquascaphe de la maison indépendante française Baltic est désormais presque un « classique » de la nouvelle horlogerie, par son style relativement intemporel [on y compile en 39 mm de nombreux codes identitaires des plongeuses vintage] que par le narratif dont l’équipe de Baltic l’enveloppe. Il était fatal qu’on décline cette Aquascaphe en bronze, le « métal à la mode » chez les micro-marques de nouvelle génération. L’effet est encore plus saisissant avec le cadran « fumé » dans le goût chocolat foncé, qui contraste parfaitement avec les aiguilles, les chiffres [admirez le 3,6,9,12 des meilleures plongeuses littéraires] et les index, mais aussi avec l’alliage de bronze (cuivre aluminium CuAI8) dans lequel sont sculptés le boîtier, la lunette et la couronne. Bronze qui se patinera au fil du temps et en fonction du mode de vie du porteur, du climat dans lequel il vit et même des bases de son alimentation [le saviez-vous : le bronze ne se patine pas du tout de la même manière au poignet d’un New-Yorkais et au poignet d’un Japonais ?]. Si vous pensez trouver mieux que cette Aquascaphe en bronze pour moins de 625 euros, avec une qualité de fabrication égale, faites-nous signe !
VULCAIN : Une vague de fond saumonée…
Pour ce printemps, le chic du plus chiquissime des grands chics horlogers, c’est le cadran « saumon », plus ou moins tendre, plus ou moins fumé ou plus ou moins soleillé. C’est toujours troublant, ce tropisme panurgique qui voit toujours trop de marques abuser des mêmes gammes Pantone au même moment, sachant que les petits créateurs défrichent en chœur ce que les grandes marques consacreront avec un ensemble touchant lors des saisons suivantes. Voici donc la version « saumon » de la Skindiver de Vulcain, marque indépendante suisse qui semble relancée avec succès sur une orbite rétro-vintage tout ce qu’il y a de plus plaisante à l’œil [la « patte » magique du renifleur de bons filons horlogers qu’est le Français Guillaume Laidet n’est pas pour rien dans cette réussite]. C’est une montre sympathiquement nautique dans le goût des plongeuses traditionnelles (boîtier en acier de 38 mm, étanchéité à 200 m, mouvement automatique suisse), dont la lunette tournante crantée est enrichie d’un insert en céramique noire. Le prix a oublié d’être… suisse (environ 1 500 euros) pour une montre dont le Swiss Made est résolument irréprochable. Cette Skindiver s’offre même le luxe de n’être fabriquée qu’en série limitée (50 pièces). Maintenant, si vous aimez tant les cadrans saumon, dites-vous bien qu’à peu près toutes les montres des nouvelles collections Vulcain sont disponibles avec des cadrans saumon : mieux qu’une tendance, une vague de fond !
YEMA : Les gars de la Marine…
Sympathique initiative de Yema, la manufacture française en plein renaissance [il était temps !], qui a développé en partenariat avec la Marine nationale une Navygraf GMT capable de donner toutes les heures du monde aux « matafs » (matelots) et aux officiers de la « Royale ». Uniforme bleu, comme il se doit, et ancre de marine officielle sur la couronne vissée, avec un bracelet en sangle de parachute dont le code bleu et or qui rappellera les galons des uniformes de la Marine (options bracelet métallique ou bracelet caoutchouc disponibles : la boucle de ce bracelet est elle aussi gravée de l’ancre de la Marine). En 38,5 mm, le boîtier en acier est pile dans la tendance à la modestie de rigueur par les temps qui courent, avec un verre saphir en double dôme pour protéger le cadran sous lequel se cache un mouvement automatique « manufacture » – l’affichage GMT reste très classique, avec une quatrième aiguille (pointe jaune) et une lunette tournante graduée sur vingt-quatre heures. Le prix annoncé n’est pas un des moindres atouts de cette Navygraf, toujours livrée avec deux bracelets – à partir de 1 350 euros. Un détail un peu irritant : les Anglais de la Navy ayant toujours été les pires ennemis de la flotte française [qu’on se souvienne ici du « Merde pour le roi d’Angleterre ! » qui éclate dans la chanson du Forban !], il est gênant de voir baptisée « Navygraf » une montre dédiée à notre Marine nationale, dont tant d’équipages ont été envoyés par le fond dans nos combats contre la Navy de Sa Majesté britannique…
BON À SAVOIR : En vrac, en bref et en toute liberté…
•••• TYRANNOMONTRE : légère déception pour la première vente européenne d’un squelette composite de tyrannosaure T. Rex (nom de code : TRX-293 Trinity), dont le vendeur espérait beaucoup mieux que les 5,6 millions d’euros – soit l’estimation qu’on pouvait juger défensive [aux États-Unis, un précédent squelette avait été adjugé à presque 32 millions de dollars]. C’était une révélation Business Montres du 6 avril dernier et Atlantic-Tac vous en avaient parlé le lendemain. En revanche, la montre Urwerk UR-105 M Trinity, pièce unique associée à ce tyrannosaure, s’est parfaitement bien vendue au plus haut de son estimation (à peu près 125 000 euros) – soit une excellente adjudication. Moralité : mieux vaut investir sur une montre contemporaine que sur un prédateur âgé de 67 millions d’euros… •••• ROLEX : ne croyez jamais les perroquets qui vont répétant que la maison Rolex est d’un conservatisme aussi outrancier qu’indécrottable ! Première référence horlogère sur cette planète, la marque à la couronne nous présente cette année une des montres les plus insolentes de cette décennie 2020. Sur la base de la célèbre Oyster Perpetuel Day-Date, qui avait été, au temps de son lancement (1956), la première montre-bracelet capable d’afficher le jour de la semaine en plus de la date, cette nouvelle Day-Date (réf. 128238 pour les initiés, qui ne lui ont pas encore trouvé un sobriquet à la hauteur de sa disruption) affiche « Happy », « Eternity », «Gratitude», «Peace», «Faith», « Love », « Hope » à la place des traditionnels jours de la semaine. Tous les matins, à l’heure du réveil, ce sera la surprise : on espère que Rolex finira par traduire ces mots en français et dans les 26 langues, dont le latin, qui étaient jusqu’ici disponibles ! Mieux encore, chaque jour, on voit s’afficher à la place de la date (guichet à trois heures) un pictogramme figuratif (émoji) tout aussi émotionnel. Le tout est traité dans un puzzle d’émail champlevé, technique dont la maîtrise remonte à la fin de l’Antiquité et qui permet d’afficher sur le cadran des couleurs on ne peut plus tonique. Complément précieux : les index des heures sont autant de saphirs (taille baguettes) de six teintes différentes, sélectionnées en fonction de la couleur dominante des émaux du cadran. Comme Rolex ne peut guère réaliser qu’une seule de ces nouvelles Day-Date par jour (le prix n'est apparemment pas communiqué), on imagine déjà qu’il y aura des milliers d’appelés pour très peu d’élus qui pourront porter cet exceptionnel boîtier de 36 mm doté d’un mouvement automatique superlativement précis…
Coordination éditoriale : Eyquem Pons