GPHG 2021 #04 (accès libre)
Quels prix aurait-il fallu créer pour ce GPHG 2021 et pourquoi ils vont nous manquer ?
Il manque quelques prix dans les catégories officielles, notamment un prix officiel pour les montres connectées : la vieille garde des horlogers conservateurs fait de la résistance ! On pourrait aussi imaginer d’autres récompenses officielles à la disposition des membres du jury final…
❑❑❑❑ À RELIRE : Quelles sont les montres qui mériteraient d’entrer dans la compétition ? (première partie : les montres féminines – Business Montres du 6 mai, deuxième partie – Business Montres du 10 mai et troisième partie : Business Montres du 11 mai), avec nos suggestions et nos préconisations personnelles. Nos lecteurs peuvent également se reporter à nos pages « Repérages », dont nous avons déjà publié 41 séquences depuis le début de l’année (soit près de 280 nouveautés à découvrir)…
Il est urgent que les jurés du Grand Prix d’Horlogerie de Genève usent de leur droit d’auto-saisine pour créer, à leur initiative, au nez et à la barbe de la direction du GPHG, différents prix dont l’absence va déparer le palmarès 2021. Ils ont la possibilité réglementaire de le faire. Ils ont même le devoir d’envoyer des signaux forts à la communauté horlogère, en flirtant avec les contraintes d’un règlement intérieur assez flou pour admettre ces initiatives – qui peuvent même désigner des montres non officiellement inscrites par leurs marques [ce n’est pas formellement interdit par le règlement intérieur 2021]. Rien n’empêche d’ailleurs la direction du GPHG d’user de son autorité, tant que les inscriptions officielles ne sont pas closes, pour amender son règlement intérieur et y introduire de nouvelles dispositions pour rendre le palmarès final encore plus représentatif de ce qu’est l’horlogerie en 2021…
❑❑❑❑ PRIX DE LA MONTRE CONNECTÉE : même si les crétins de service vont répétant que les montres connectées ne sont pas des… montres [effectivement, les vélos électriques ne sont pas des vélos et les smartphones ne sont pas des téléphones], alors qu’elles occupent au poignet la place des montres traditionnelles, il serait temps que la communauté horlogère donne son avis sur ces smartwatches, dont la seule marque Apple vend chaque année deux fois plus d’exemplaires que toutes les marques suisses réunies. D’autant que, pour cette catégorie officielle qui reste à créer, les offres venues du vieux continent ne manquent pas : au moins dix-huit marques (Swiss Made, françaises ou européennes) pourraient se mettre sur les rangs, dans tous les styles et à tous les prix. C’est juste une question de volonté de la part des jurés : on ne peut ici que regretter que ce prix, optionnel en 2020, n’ait pas été confirmé en 2021…
❑❑❑❑ PRIX DU SOCIOFINANCEMENT : l’aventure Furlan Marri [un million de francs suisses souscrit sur Kickstarter] démontre que la biodiversité s’enrichit grâce aux réseaux de sociofinancement, l’exemple de Code41 confirmant la place grandissante des « communautés » dans la croissance des jeunes marques. Donc, que les marques soient inscrites ou non [il serait plus convenable qu’elles le soient], il devrait être possible pour les jurés de désigner la plus intéressante campagne de sociofinancement de l’année…
❑❑❑❑ PRIX DE LA GRANDE HORLOGERIE : il n’y a pas que les montres dans la vie, il y aussi les horloges, les pendules et tous les objets du temps qui œuvrent en trois dimensions et dans les grandes largeurs pour affirmer la légitimité d’une nouvelle horlogerie de volume. On songe ici aux productions d’un Miki Eleta aussi bien qu’à celle de la manufacture L’Épée 1839, mais également aux créations de MB&F, de Patek Philippe, de Jaeger-LeCoultre ou même de Mondaine. Et pourquoi pas des coucous suisses dans une compétition qui a toujours négligé cette horlogerie de volume, qui pourrait s’ouvrir aux penduliers et aux spécialistes des automates ?
❑❑❑❑ PRIX DE LA MONTRE DE L’ANNÉE : imaginons que se profile, d’ici à la fin de la présélection 2021, une montre tellement extraordinaire que tout le monde la considèrerait spontanément comme l’icône de l’année, sinon comme la future icône de la décennie, voire comme « la » montre du premier quart de ce siècle. Qu’elle soit ou non officiellement inscrite, il serait du devoir des jurés réunis pour la sélection finale de prendre l’initiative de designer ainsi la « montre de l’année », celle qui surclasserait toutes les autres en faisant l’unanimité pour elle. Tiens, au passage, puisque les années 2010 sont terminées, ne serait-il pas temps d’élire la » montre de la décennie » qui vient de s’écouler ? Peu importe que la marque concernée ait pris ou non la décision de concourir : quelle manufacture pourrait décemment se défiler si une de ses montres était choisie comme « montre de l’année » par la vox populi de l’académie et du jury final ? Quelle marque pourrait se permettre de braver ainsi en la méprisant l’opinion publique de la communauté horlogère. C’est inimaginable…
❑❑ À SUIVRE (dans quelques semaines) : Les recommandations « académiques » de Business Montres & Joaillerie pour ce GPHG 2021…
LES AUTRES SÉQUENCES
CONSACRÉES AU GPHG 2021
Les actualités de l’année pour le Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2021, avec les analyses, les tendances, les échos, les coulisses et les indiscrétions qui font mieux comprendre les enjeux et le palmarès final…
❑❑ #03 : Quelles sont les montres qui mériteraient d’entrer dans la compétition ? (troisième partie : Business Montres du 11 mai)
❑❑ #02 : Quelles sont les montres qui mériteraient d’entrer dans la compétition ? (deuxième partie : Business Montres du 10 mai)
❑❑ #01 : Quelles sont les montres qui mériteraient d’entrer dans la compétition ? (première partie : Business Montres du 6 mai)