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SIGNES EXTÉRIEURS DE DÉTRESSE (accès libre)
Qu’est-ce que ce président veut cacher en retirant sa montre sous la table ?

Emmanuel Macron est un drôle de zèbre, qui commence une interview télévisée avec une montre et qui termine cet entretien sans sa montre. Qu’avait-il donc à nous cacher ?


Au cours de ce passage à la télévision, on voit distinctement le président de la République passer ses deux mains sous la table (image ci-dessous de cet instant précis), sans raison évidente, et recommencer à faire ensuite des effets de manche, mais sans la montre qu’il portait en début d’entretien. Aussitôt, les réseaux se sont enflammés en pointant du doigt ce tour de passepasse et reconnaissant péremptoirement une montre « F.P. Journe à 80 000 euros ». D’où la stigmatisation d’un président anti-social qui pérorerait devant les caméras avec une montre dont la valeur équivaut à cinq ans de salaire minimum d’un travailleur moyen !

Effet de manche facile de la part des blogueurs imbéciles, sauf que la montre que le président a si maladroitement tenté de cacher n’est pas une F.P. Journe, mais sa Bell & Ross « habituelle » : une BR V1-92 trois aiguilles date, à cadran bleu soleillé, qui porte le logo tricolore du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République – les « flics de l’Élysée). Il porte régulièrement cette montre française – pas Made in France, mais presque (ci-dessous) ! – et on l’a vu en décembre dernier à son poignet lors de la finale de la Coupe du monde. Précision utile : il s’agit d’une montre qui n’est pas vendue dans le commerce et qui est réservée aux membres du GSPR (logo ci-dessus): les fonctionnaires de cette garde rapprochée présidentielle ont offert un exemplaire de cette Bell & Ross à leur protégé ! Prix public de l’équivalent « civil » de cette Bell & Ross : 2 400 euros. Doit même pas deux SMIG, ce qui n’a rien de choquant pour un président de République dont le gouvernement compte de nombreux ministres « millionnaires » en termes de patrimoine…

Explication possible : serait-il choquant, dans une République qui vit des soirées actuellement très agitées dans les rues, avec une répression policière impitoyable des incendiaires de poubelles et des black blocs barricadiers, d’avoir un président de la République qui arbore de façon ostensible un symbole fort de cet État policier : avec mauvais esprit, on pourrait dire qu’Emmanuel Macron parade avec un badge de police à son poignet ! En fait, il n’en est rien. On entend à plusieurs reprises, dans la vidéo de l’interview, le poignet du président taper bruyamment – à cause de la montre – sur la table qui résonne. Quelqu’un en coulisses a dû lui signaler, au cours de la prise de vues, qu'on entendait ce bruit parasite [il y a une décennie, c’était souvent le cas avec la Rolex Daytona qui pendouillait au poignet de Nicolas Sarkozy]. D’où le réflexe très professionnel du président Macron, qui a discrètement retiré sa montre en cours de route : c’était pour le confort sonore des téléspectateurs, pas pour cacher une quelconque F. P Journe au prix inavouable. Trop nulle, cette chasse aux sorcières sur les réseaux sociaux…


Coordination éditoriale : Eyquem Pons



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