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RETOUR SUR INFOS (accès libre) : Chers confrères, on a vous a couillonnés comme des gamins !

Ah, qu'elle était croustillante, cette histoire de Casio transformée en analyseur d'haleine pour une marque de vodka ! Mais que cette haleine semblait parfumée au montage viral et publicitaire ! Ce qui n'a pas empêché beaucoup de sites horlogers d'embrayer sur cette « information » et d'en faire des tonnes, sans le moindre recul. Parce que c'était du bidon, évidemment...  ▶▶▶ « ELLE CROYAIT QUE J'ÉTAIS JAMES DEAN »...« Américain d'origine, le fils de Buffalo Bill, alors admiration »... 


Ah, qu'elle était croustillante, cette histoire de Casio transformée en analyseur d'haleine pour une marque de vodka ! Mais que cette haleine semblait parfumée au montage viral et publicitaire ! Ce qui n'a pas empêché beaucoup de sites horlogers d'embrayer sur cette « information » et d'en faire des tonnes, sans le moindre recul. Parce que c'était du bidon, évidemment...

 
 « ELLE CROYAIT QUE J'ÉTAIS JAMES DEAN »...
« Américain d'origine, le fils de Buffalo Bill, alors admiration »...
 
◉◉ Merci à Alain Souchon pour les paroles de « Bidon » (1976, ci-dessus) : un peu de prudence et de flair, c'est peut-être, finalement, ce qui fait la différence entre les journalistes et les blogueurs. Jeudi, la nouvelle nous arrivait des Etats-Unis et elle était rigolote dans son principe : ça méritait bien un courte page « Rock'N'Horl », assortie de l'avertissement « Trop beau pour être vrai » (Business Montres du 13 juin), réitéré encore plus clairement dans notre relance sur Facebook : « Souffler n'est pas jouer. Pas claire, cette histoire de Casio qui teste l'haleine – et qui fleure bon le storytelling viral... » Autant dire : soyons plus que jamais circonspects, pour toutes sortes de raisons techniques et pratiques...
 
◉◉ Moyennant quoi, un certain nombre de chers et estimés confrères [ne soyons pas cruels et ne dénonçons personne, mais on a fait la liste], en particulier américains, ont foncé tête baissée dans le panneau, tartinant allègremment sur cette brillante idée pour les soirées trop arrosées. Jusqu'à ce que Casio sonne la fin de la récréation en faisant savoir que tout ça relevait de la plaisanterie. Campagne virale réussie : 76 400 occurences actuellement, à peu près toutes admiratives [pour ne pas dire toutes, sauf celles de Business Montres], dans toutes les langues, dont les dizaines de pages forment une sorte de « chemin de croix » – presque un pilori ! – pour tous ceux qui sont toujours trop pressés de poster n'importe quoi, sans le moindre recul critique. Si on avait voulu faire une expérience in vitro de la perméabilité du web horloger au moindre bidonnage, on ne s'y serait pas pris autrement. Quelqu'un sait-il si la ritournelle d'Alain Souchon a été traduite en anglais ? Ce qui nous rappelle une affaire plus ancienne...
 
◉◉ Quelques sites ont rectifié l'information, non pas en présentant leurs excuses [ce serait pourtant la moindre des choses], mais en se contentant de désannoncer une information qui n'avait pas été annoncée ! Affirmer que « Casio et Cîroc avaient annoncé » cette montre prouve à quel point ces sites sont toujours dans l'illusion : Casio et Cîroc n'ont jamais rien annoncé... Ces sites ont récupéré une info non sourcée à propos d'une possible G-Shock x Cîroc et la machine à brasser du vent s'est mise en marche. De vraies éoliennes, ces chers confrères !
 
 
 
 
 LET'S SLEEP AGAIN
Une « Somnimontre » qui a essayé de nous endormir...
 
◉◉ « Mais qu'est-ce que c'est que cette combine bizarre ? » : lancée en catimini sur le marché, Lets Sleep était une collection de montres qui s'auto-qualifiait de  « hors du commun » (Business Montres du 24 mai 2012).  Là encore, on pouvait deviner qu'il y a un loup derrière le flou : cette histoire de montre qui aide à s'endormir, dont les bénéfices étaient reversés aux « Malades du sommeil », n'était vraiment pas claire. Était-ce un nouveau coup tenté par un de ces multiples et désopilants Pieds-Nickelés qui enchantent la profession horlogère ? N'était-ce pas plutôt une opération de marketing viral ? Pour Business Montres, c'était l'heure du réveil ! « Les responsables de ce lancement en font trop. Ça encore trop le neuf et la peinture fraîche ! », écrivions-nous. Ce qui n'a pas empêché des dizaines de sites de relayer l'information...
 
◉◉ En fait, l'opération n'était pas virale, mais universitaire : elle était montée par des élèves de Supinfo (une école d'informatique) pour tester la réactivité d'un site Internet de promotion d'une montre nommée « Let’s Sleep » qui aurait permis de s’endormir instantanément. Un sujet d'études imposé à tous les campus de France. Le but de l'épreuve était de mettre à l’épreuve les capacités des élèves en termes de référencement sur le web, en confrontant tous les élèves de France (par binôme), pour établir le classement en fonction du positionnement de leur site dans les moteurs de recherche. San le faire exprès, l'article de Business Montres a évidemment dopé le référencement de l'équipe en question. On en retiendra comme leçon que tout ce qui apparaît sur Internet mérite une analyse critique, et non un copié-collé béat...
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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