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SALONS HORLOGERS : Le salon « Belles Montres » se trouve un nouveau super-actionnaire de référence

Non officiel et non autorisé, comme d'habitude, mais pas forcément hypothétique comme pourraient le croire les journalistes de Reuters...  Seul salon horloger de référence pour les amateurs français, Belles Montres devrait être racheté par l'hebdomadaire Le Point...  ▶▶▶ BELLES MONTRESLe magazine Le Point s'offre un salon-médiapour mieux recaler son offre publicitaire aux horlogers... 


Non officiel et non autorisé, comme d'habitude, mais pas forcément hypothétique comme pourraient le croire les journalistes de Reuters...

 Seul salon horloger de référence pour les amateurs français, Belles Montres devrait être racheté par l'hebdomadaire Le Point...

 
 BELLES MONTRES
Le magazine Le Point s'offre un salon-média
pour mieux recaler son offre publicitaire aux horlogers...
 
 
◉◉ Pour l'anecdote et le plaisir des neurones, qui est l'actionnaire de l'hebdomadaire Le Point ? C'est, bien sûr, François-Henri Pinault (groupe Kering ex-PPR) à travers sa holding Artémis. On doit donc admettre qu'il confirme avec le rachat de Belles Montres (via Le Point) une belle constance dans la volonté de percer dans l'horlogerie (Business Montres. Rachat non officiel et non autorisé, comme il se doit, dont on ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants : il semble cependant acquis que les deux fondateurs de Belles Montres, Alain Faust et Catherine Tobiasse (ci-dessus), accompagneront la transition. Objet de quelques rumeurs depuis le début de la semaine [il était question, notamment, d'un rachat à titre personnel par Cyrille Duval, le patron de la publicité du Point], plus ou moins officialisée par le journaliste Franck Declerck sur son compte Twitter, l'information agite beaucoup le microcosme horloger parisien. Autant la rendre publique.
 
◉◉ Non qu'elle soit stratégiquement bouleversante : en revendant le salon dont il avait été le créateur avec Catherine Tobiasse, Alain Faust prend acte de la difficulté, pour un indépendant, d'exister sur un pied d'égalité et de prospérer des marques intégrées dans des conglomérats de luxe aux stratégies mutantes. Le salon généraliste comme média horloger correspondait à une approche du marché aujourd'hui datée des années 2000 : il s'agissait de familiariser une nouvelle génération d'amateurs avec des marques dont ils appréciaient mal la pluralité et l'originalité. Instituer un creuset grand public où comparer les images et les offres avait du sens face à des aficionados pas encore experts et pas encore gavés d'Internet...
 
◉◉ Depuis la création de Belles Montres, en 2007, l'horlogerie a profondément reformaté son approche des marchés. Le centre de gravité de ses activités s'est décalé vers l'Asie, alors même que les marques intégrées dans les groupes ont affirmé des approches stratégiques qui favorisent la concentration sur les clients plutôt que la confrontation avec les concurrents : deux facteurs qui condamnaient, à terme, l'existence d'un salon généraliste de grandes marques à Paris. Chacun préfère cultiver sa petite image dans son petit coin. Pour avoir beaucoup poussé à l'ouverture de Belles Montres aux créateurs indépendants, devenues « Les Petits Suisses » grâce à Business Montres (10 décembre 2007), nous n'en sommes que plus libres de constater que leur présence devient elle aussi problématique alors que les grandes marques « locomotives » se retirent du salon sur la pointe des pieds : ces jeunes créateurs ne constituent pas une demande solvable, ni [pour l'instant] une alternative économique.
 
◉◉ Que peut devenir Belles Montres ? On en reparlera dans quelques jours : une inflexion stratégique s'impose, mais dans quelle direction ? Avec quel concept novateur ? Et avec quelles marques ? En ne s'appuyant que sur les grandes marques, un salon comme Belles Montres se met dans un état de dépendance logistique mortelle : ce sont ces marques, elles-mêmes enserrées dans des stratégies de groupes [exemple : les marques de Richemont organisant Watches and Wonders à Hong Kong] qui tiennent le couteau par le manche. En revanche, en pratiquant sa « révolution des contenus » et en jouant la base (les amateurs) contre les états-majors, Belles Montres prouverait sa nouvelle légitimité : Belles Montres doit remettre sa pendule à l'heure, ce que semble avoir compris la charmante et efficace Catherine Tobiasse (ci-dessous)...
 
◉◉ Il faudra également se poser la question du soutien des médias au salon Belles Montres, et notamment de l'appui du Figaro, maintenant que le salon n'est plus qu'un des outils de la plate-forme médias du Point. D'autant que, derrière Le Point, se profile le site L'Argus des Montres, récemment racheté par Le Point et concurrent direct de la plupart des sites de l'Internet horloger. Pourquoi feraient-ils la promotion d'un de leurs concurrent publicitaires ? Business Montres ne pratiquant pas l'exploitation marchande des annonceurs [concept 0 % publicité-100 % liberté], cette question de non-concurrence ne se pose pas. Notre seul critère d'appréciation restera celui qu'il a été depuis la première édition : ce salon et-il ou non utile, nécessaire et indispensable à l'industrie des montres ?
 
◉◉◉ On peut se poser cette même question de non-concurrence à propos de la participation des marques intégrées dans un groupe : pourquoi les marques de Richemont, du Swatch Group ou de LVMH viendraient-elles au secours d'un salon lancé par un des pseudopodes du groupe Kering, leur concurrent émergent ? Pas simple, la vie de Belles Montres dans les mois qui viennent...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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