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SAME PLAYER SHOOTS AGAIN : Le retour sur scène de la Manufacture contemporaine du temps (MCT)

Hier à l'agonie, MCT retrouve une nouvelle jeunesse... Avec une nouvelle propriétaire, une nouvelle direction, une nouvelle collection et une nouvelle tentative de repositionnement... Ce retour vers un marché profondément ébranlé par la crise n'est pas gagné d'avance...    ▷▷▷ Le premier septembre dernier, dans son homélie pour trente-trois marques disparues ou presque au cours de ces dernières années, Business Montres pronostiquait un "coma dépassé" pour la marque fondée en 2007 par Denis Giguet (aujourd'hui exfiltré chez Van Cleef & Arpels, après …


Hier à l'agonie, MCT retrouve une nouvelle jeunesse... Avec une nouvelle propriétaire, une nouvelle direction, une nouvelle collection et une nouvelle tentative de repositionnement...

Ce retour vers un marché profondément ébranlé par la crise n'est pas gagné d'avance... 

 

▷▷▷ Le premier septembre dernier, dans son homélie pour trente-trois marques disparues ou presque au cours de ces dernières années, Business Montres pronostiquait un "coma dépassé" pour la marque fondée en 2007 par Denis Giguet (aujourd'hui exfiltré chez Van Cleef & Arpels, après avoir été évincé en 2010). La marque avait disparu des radars l'année même où Denis Giguet triomphait à Baselworld avec son Opis 11 pour Harry Winston (2011). ▷▷▷ Entretemps, l'homme d'affaires gallois Davis Richards – actionnaire majoritaire initial, qui avait repris la totalité du capital marque lors de l'éviction de Denis Giguet – a réussi à revendre la marque neuchâteloise à une investisseuse (personne privée) des pays de l'Est, Ripsime Ambartsumyan, installée à Vandoeuvres, près de Genève, et représentante de puissants intérêts économiques en Russie ou en Biélorussie (FOSC du 17 octobre)...

▷▷▷ On peut donc considérer aujourd'hui que la marque a la tête hors de l'eau. De départ en départ, l'équipe était récemment réduite à sa plus simple expression, puisqu'il ne restait plus que Stéphane Widmer, horloger responsable de la R&D et des développements horlogers (ex-Vaucher passé par Vacheron Constantin), qui assurait le SAV des montres MCT en circulation. Tous les développements de la Sequential Two, version ronde de la Sequential One initiale (rappel ci-dessus et en haut) avaient été abandonnés depuis près d'un an – y compris le projet de mouvements qui devait être mis au point avec Manufacture de Montres normandes (maison elle aussi naufragée dans les remous de la précédente crise). ▷▷▷ Les nouveaux actionnaires ont désigné un responsable pour la relance de MCT : il s'agit de François Candolfi (ex-Léon Hatot, ex-Audemars Piguet, co-fondateur de la défunte marque Volna : ci-contre). Sa mission n'est pas impossible, mais elle n'est pas non facile. Il faudra, dans un premier temps, repenser tout le branding et tout le marketing d'une marque dont le lancement a plutôt laissé un bon souvenir aux grands détaillants de référence internationale, malgré tout un peu déroutés par l'évolution finale de la marque et par la rugosité de son repreneur. Il paraît évident que le repositionnement devra se faire à d'autres niveaux de prix que ceux de la stratosphérique MCT Sequential One, qui flirtait avec les 100 000 CHF ! Sur un marché horloger qui commence à ressentir la crise économique planétaire et qui est encore plus dominé par les grands groupes qu'il ne l'était en 2007, ce retour vers la distribution n'est pas gagné d'avance : il faudra manifestement un nouveau modèle économique... ▷▷▷ Il faudra ensuite relancer le développement d'une nouvelle génération de montres (probablement rondes), en retravaillant le mouvement initial, dont le concept "séquentiel" (affichage digital séquentiel) avait soulevé les applaudissements des amateurs. Le principe de l'affichage séquentiel des heures et des minutes rétrogrades ne devrait pas être remis en cause. Un nouveau designer devrait succéder à Eric Giroud (qui avait signé la première collection) pour mener cette mission de restylage de la ligne Sequential. Là encore, la voie est étroite pour respecter – sans la trahir – l'ancienne image créative et originale de MCT, tout en définissant les codes d'une renaissance et les bases d'une relance. L'objectif est de parvenir à présenter une nouvelle collection à Baselworld...

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