À DÉCOUVRIR EN VITRINE #38-2020
Sept montres qui parviennent à nous parler autrement du temps qui passe
Trente-huitième séquence de découverte de l’offre horlogère proposée au dernier trimestre 2020. Après une rentrée qui s’est ouverte sous la menace d’une chronapocalypse incontrôlable, le millésime 2020 commence à prendre forme. Certaines nouveautés méritent le détour : voici les sept montres de la semaine, racontées du point de vue des marques et commentées avec la délicieuse et la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette impayable langue de bois de la communication horlogère. Dans tous les styles et à tous les prix, à prendre ou à laisser, pour les garçons comme pour les filles, c’est toujours intéressant de savoir ce qui se mitonne sur les marchés. Sept propositions, une par jour de la semaine (« Quand on aime, on ne compte pas ») et par ordre alphabétique de marque : Angelus, Ba111od, Hublot, Locman, Richard Mille, Roger Dubuis et Rolex…
RICHARD MILLE RM 72-01 (Within)
À chaque création son univers. Un espace à part entière, né de la fusion de l’esprit et des sens. Singulière mais intemporelle, la RM 72-01 Chronographe Lifestyle Maison se place à la croisée des mondes de la haute horlogerie, de la danse et de la musique. Mouvement du temps, des corps, des notes. La nouvelle égérie Richard Mille, métronome des émotions, est une œuvre qui place le meilleur de la technique au service de l’élégance. Et qui présente une création maison : le premier chronographe flyback (retour en vol) développé dans son intégralité en interne. Le résultat d’un travail à temps plein mené par une équipe dédiée pendant trente mois. La nouvelle RM 72-01 bat la mesure, un rythme à trois temps mis en avant par trois chiffres, le 3, le 8 et le 11. Trois temps pour trois nouveaux compteurs qui attirent d’emblée tous les regards. Les aiguilles dansent en cadence au sein de ces trois échelles de temps stylisées (bleu pour la petite seconde, orange pour les minutes, vert pour les heures) coordonnées par une roue à 6 colonnes. La liaison des minutes et des heures est ici désolidarisée de la roue des secondes, ce chronographe flyback comprenant un mécanisme d’embrayage double à pignons oscillants breveté par la marque. « Ce pignon, qui vient s’insérer dans la denture ou qui en sort, a été doublé. Il y en a désormais un pour les minutes et un autre pour les secondes. Ce système n’est pas encombrant comparé à un embrayage vertical difficile à loger au beau milieu du mouvement », précise Salvador Arbona, directeur technique mouvement. Le fonctionnement du chronographe n’influence donc que très peu la réserve de marche. Le calibre CRMC1 reste ainsi relativement fin, seulement 6,05 mm d’épaisseur, malgré les 425 composants qui le constituent. Le chronographe affiche des performances optimales. Doté de compteurs 24 heures et 60 minutes placés respectivement à 5 heures et 2 heures, il démontre ainsi qu’un chronographe ne sert pas à mesurer seulement des temps courts. Ce mécanisme d’une précision extrême, entièrement pensé, façonné et assemblé aux Breuleux dans les ateliers de la marque, apparaît au travers d’un dos ajouré, l’une des signatures Richard Mille. Ce modèle – disponible dans quatre versions, or rouge 5N, titane et céramique blanche ou noire – au mouvement à remontage automatique, offre une réserve de marche de 50 heures, chronographe enclenché ou non. Une montre au réel confort d’utilisation, résolument architecturale, imprégnée de mécanique pure, aux finitions main soignées et pensée pour un porter quotidien.
Seuls des artistes de renom tels que le chorégraphe Benjamin Millepied et le compositeur Thomas Roussel pouvaient incarner, techniquement et artistiquement, un projet si ambitieux. À l’instar de Richard Mille, ces deux créateurs hybrides ont construit leur œuvre autour d’un imaginaire unique et d’une obsession pour l’accord parfait et le mouvement harmonieux à travers le film W I T H I N. Qu’il s’agisse de ballet ou un orchestre symphonique, Benjamin Millepied et Thomas Roussel s’appuient tous deux sur l’héritage et les traditions de leurs arts respectifs pour en livrer des visions contemporaines. Ils façonnent ainsi des pièces uniques, capables d’exprimer la quintessence de leur discipline à travers leur sensibilité. C’est cette hybridation de la science avec l’émotion qui les a incités à épouser le nouveau projet de la Maison horlogère. Pour leur œuvre commune, W I T H I N, Benjamin Millepied est passé derrière la caméra, au milieu du désert de Joshua Tree, au cœur de la roche et du sable. Un environnement minéral et épuré renvoyant à la noblesse et à la beauté des matériaux utilisés par Richard Mille pour ses montres. Dans ce décor d’absolu, les danseurs déploient une chorégraphique parallèle et cyclique qui égrène les secondes, associant avec intensité temps et espace. Cet environnement mystérieux, où l’humanité semble renouer avec ses origines, ne pouvait qu’inspirer Thomas Roussel. À partir du sample du chronomètre de la montre, le compositeur insuffle un tempo, un rythme musical à l’énergie brute et échevelée des danseurs. Il enveloppe ce tourbillon de vitalité autour d’une musique des origines, répétitive et mystérieuse. Une composition interprétée par les cinquante musiciens du prestigieux London Symphony Orchestra au sein du studio d’enregistrement de l’église St Luke’s à Londres. A elle seule, la RM 72-01 Chronographe Lifestyle Maison réussit ainsi à incarner ce mouvement originel.
HUBLOT Big Bang Ferrari 1000 GP
Alors que le Championnat du monde de Formule 1 fête cette année son 70e anniversaire, la Scuderia Ferrari disputera son 1 000e Grand Prix le week-end du 13 septembre. Une célébration qui se joue à domicile puisque la course se tiendra sur le circuit italien du Mugello. Véritable monument du sport automobile, la Scuderia Ferrari, fondée en 1929, est la seule écurie ayant participé à tous les Championnats du monde de Formule 1 depuis la création de cette compétition en 1950. Les origines de la collaboration entre Hublot et la Scuderia Ferrari remontent à 2011. Une collaboration forte, tant sur le plan humain que technique, a donné vie à une série de modèles incarnant la quête perpétuelle d’innovation, d’excellence et de performance – autant de valeurs qui unissent le destin des deux Maisons. Un véritable « Art de la Fusion », qui découle aujourd’hui sur la présentation de la Hublot Big Bang Ferrari 1000 GP. Une montre qui se décline en deux versions rendant hommage à la glorieuse histoire de la Scuderia Ferrari tout comme à sa maîtrise actuelle des technologies les plus pointues. Elle est déclinée en deux versions limitées à 20 exemplaires chacune, soit 20-20 – un clin d’œil à cette année et à la 1 000e course que la marque s’apprête à disputer.
La première des deux éditions met à l’honneur la légende du cheval cabré et représente l’héritage de la marque. Réalisé en or blanc poli, son boîtier de 45 mm de diamètre arbore sur son fond la gravure « Limited Edition x/20 ». La montre est livrée avec deux bracelets facilement interchangeables grâce à l’ingénieux système One Click, un brevet exclusif développé par Hublot. Le premier se pare de cuir de pécari – à l’instar des gants de conduite que portaient autrefois les pilotes – surpiqué d’une couture blanche, sur une base de caoutchouc noir pour plus de solidité et de confort. Sur la même base caoutchouc, le second bracelet se pare de cuir Schedoni noir embossé avec une surpiqûre noire. La seconde édition représente le présent et l’avenir de la Scuderia Ferrari. D’un diamètre de 45 mm, son boîtier se pare de céramique carbone. Un matériau, à la fois très dur et immensément résistant, et ce pour une raison évidente : il est à 100 % identique à celui utilisé pour les disques de frein des monoplaces. Une technologie de pointe développée conjointement par Hublot et la Scuderia Ferrari. Cette seconde version est équipée d’un bracelet tissé en SuperFabric ainsi que du second bracelet en cuir Schedoni noir embossé surpiqué de fil noir sur une base de caoutchouc noir. Les deux éditions sont animées par le mouvement manufacture Unico Hublot - moteur, faudrait- il dire ici - intégrant un chronographe flyback avec roue à colonnes et offrant une réserve de marche de 72 heures. Le mécanisme peut être admiré à travers la glace du fond du boîtier sur laquelle est apposé un logo « 1000 GP ». Chacune d’entre elles sera présentée dans un écrin doté d’un rotor, un dispositif mécanique rotatif qui remonte automatique le mouvement de la montre. Une contre-boîte abrite une paire de gants de conduite signés l’un de la main de Charles Leclerc et l’autre de celle de Sebastian Vettel, les deux pilotes actuels de la Scuderia Ferrari. Les véritables tifosi désireux d’acquérir les deux modèles se verront eux récompensés par un coffret spécial, à double effet rotor, abritant deux pochettes de voyage - une pour chacune des montres - ainsi qu’une paire de gants de conduite également signés des deux pilotes et exposée sous verre.
LOCMAN Tonneau Sport Anniversary
La collection Tonneau Sport, qui a été le premier grand succès de Locman, est de retour vingt ans après son premier lancement. Le nouveau millénaire venait à peine de commencer lorsque Locman a choisi de présenter une ligne de montres en Aluminium en complément des collections déjà établies par la marque. Un modèle novateur et révolutionnaire, sur lequel la société italienne de l'île d'Elbe misait tout. Un boîtier bombé, des bracelets colorés et une énergie qui, en quelques mois, sont devenus un grand succès international. Des icônes pop comme Elton John, Madonna, Sharon Stone ou encore David Beckham se faisaient photographier par les magazines les plus glamour de l'époque en arborant la Tonneau Sport. Une montre à l'esprit cosmopolite et empreinte de fierté italienne qui a conquis un large public, également grâce à un prix abordable et compétitif. En peu de temps, Locman est devenue un véritable symbole du Made in Italy dans le monde entier au travers d'une affirmation encore gravée dans la mémoire de tous : « Italians do it better » (les italiens le font mieux).
Aujourd'hui, avec la même énergie, la collection Anniversaire 2020 Tonneau Sport fait flotter plus que jamais le drapeau du rêve italien, alliant grand style et créativité. Avec ses graphismes innovants et une nouvelle conception de boîtier, la Tonneau Sport Anniversary devient une montre intemporelle, jeune et contemporaine. La collection est déclinée en deux mouvements, quartz analogique et chronographe ; décliné chacun en 8 coloris. Les cadrans se distinguent par leur design iconique en blanc ivoire, noir et bleu avec des finitions colorées contrastées et le drapeau italien à 6 heures, rappelant l'ADN de la marque. Les bracelets, disponibles en différentes couleurs pop et chaudes, sont en cordura, un matériau doux, hydrofuge et hautement résistant aux rayures et aux déchirures. Ils ont aussi une doublure en cuir pour assurer une plus grande sensation de douceur. Le boîtier anatomique en aluminium est pourvu de facettes élégantes qui rendent ce modèle emblématique et lui apporte un beau dynamisme. L'excellent savoir-faire et le design entièrement italiens font de cette montre un must-have. Les boutons poussoirs chrono en acier confèrent une plus grande stabilité et le grand verre minéral avec traitement saphir incurvé lui donne une résistance et une transparence maximales. Avec son fond vissé et son étanchéité jusqu'à 50 mètres, la Tonneau Sport Anniversary est la montre parfaite pour un look chic et décontracté.
ROLEX Datejust 31 2020
Rolex présente quatre nouvelles déclinaisons en version Rolesor gris (combinaison d’acier Oystersteel et d’or gris 18 ct) de son Oyster Perpetual Datejust 31. Surmontée d’une lunette sertie de 46 diamants taille brillant, la première d’entre elles s’habille d’un cadran aubergine finition soleil, décoré d’un chiffre romain VI lui-même serti de diamants. Les trois autres déclinaisons arborent respectivement un cadran vert menthe finition soleil, laqué blanc ou dark grey finition soleil et sont munies d’une lunette cannelée réalisée en or gris 18 ct. Les aiguilles et les index ou chiffres romains de ces quatre nouvelles déclinaisons sont eux aussi en or gris 18 ct. Les reflets de lumière sur les cornes et les flancs de car- rure mettent en valeur les formes raffinées de leur boîtier Oyster de 31 mm de diamètre. Ces nouvelles déclinaisons sont équipées du calibre 2236, un mouvement à l’avant-garde de la technologie horlogère. Comme toutes les montres Rolex, l’Oyster Perpetual Datejust 31 bénéficie de la certification Chronomètre Superlatif, qui garantit ses excellentes performances au poignet. La Datejust de Rolex est l’archétype de la montre classique, tant par son esthétique indémodable que par ses fonctionnalités. Née en 1945, elle est la première montre-bracelet chronomètre, automatique et étanche à afficher la date dans un guichet à 3 h sur le cadran, réunissant toutes les innovations apportées jusqu’alors par Rolex à la montre-bracelet moderne. La Datejust a traversé les époques en conservant ses codes esthétiques immuables et définitivement reconnaissables. Combinaison d’or 18 ct et d’acier Oystersteel sur une montre Rolex, le Rolesor est une véritable signature de la marque depuis 1933, date à laquelle le nom a été enregistré. C’est la rencontre de deux métaux : l’un, noble et précieux, fascine par son éclat et son inalté- rabilité ; l’autre, réputé pour sa résistance à la corrosion, assure robustesse et fiabilité. Des caractéristiques qui reflètent parfaitement le mélange d’élégance et de performance des montres Rolex.
Sur les nouvelles déclinaisons en version Rolesor gris de la Datejust 31, la lunette est en or gris 18 ct, tandis que la couronne de remontoir, la carrure, le bracelet et le fermoir sont en acier Oystersteel. Exemple de robustesse et d’élégance, le boîtier Oyster des nouvelles déclinaisons de la Datejust 31 est garanti étanche jusqu’à 100 mètres de profondeur. Sa carrure est travaillée dans un bloc massif d’acier Oystersteel, un alliage particulièrement résistant à la corrosion. Son fond bordé de fines cannelures est hermétiquement vissé à l’aide d’un outil spécial ; seuls les horlogers habilités par Rolex peuvent ainsi accéder au mouvement. La couronne de remontoir Twinlock, munie d’un système de double étanchéité, se visse solidement sur le boîtier. Quant à la glace, surmontée de la loupe Cyclope à 3 h pour une meilleure lecture de la date, elle est en saphir pratiquement inrayable. Totalement étanche, le boîtier Oyster protège ainsi de manière optimale le mouvement qu’il abrite. Les nouvelles déclinaisons de la Datejust 31 sont équipées du calibre 2236, un mouvement entièrement développé et manufacturé par Rolex. Concentré de technologie, ce mouvement mécanique à remontage automatique a fait l’objet de plusieurs dépôts de brevet. Il offre des gains fondamentaux en matière de précision, d’autonomie, de résistance aux chocs et aux champs magnétiques, de confort d’utilisation et de fiabilité. Le calibre 2236 est doté du spiral Syloxi, breveté et produit par la marque. Ce spiral en silicium est jusqu’à dix fois plus précis qu’un spiral traditionnel en cas de chocs, et sa géométrie brevetée garantit la régularité de la marche dans toutes les positions. Le mouvement dispose également d’une roue d’échappement paramagnétique en nickel-phosphore. L’oscillateur est monté sur des amortisseurs de chocs haute performance Paraflex, développés et brevetés par Rolex, qui confèrent au mouvement une résistance aux chocs accrue. Le calibre 2236 est animé par un module de remontage automatique par rotor Perpetual et bénéficie d’une réserve de marche d’environ 55 heures.
BA111OD Chapitre 1
Dessinée par un designer suisse et produite entièrement en Asie par des partenaires de l’industrie horlogère suisse réputés, la montre BA111OD reprend l’essentiel des codes de la haute horlogerie suisse : mouvement automatique avec double oscillateur et 47 rubis, verre saphir bombé avec double revêtement antireflets, finitions Côtes de Genève et index appliqués. Le boîtier de 43 mm en acier 316L offre une subtile alternance de finitions brossées et polies. Le mouvement a été sciemment pivoté d'une heure dans le sens horaire pour donner à la montre une asymétrie immédiatement reconnaissable. Les quatre niveaux sur fond transparent renforcent l’exceptionnel rendu 3D. La couronne arbore les armoiries de la famille Baillod, dont le célèbre Chevalier défendit héroïquement le pont de Thielle au 15ème siècle. Une fresque orne d’ailleurs fièrement la salle principale du Château de Neuchâtel, au pied duquel siège la marque. Le bracelet en cuir naturel est équipé d’une boucle déployante. A découvrir en 3D et en réalité augmentée sur 3D.ba111od.com. Toutes les montres BA111OD sont numérotées et chacune d’elle passe par un contrôle de qualité final effectué au siège à Neuchâtel. Le service après-vente est également assuré à Neuchâtel. Chaque montre bénéficie d'une garantie internationale de 2 ans. Elles sont expédiées aux quatre coins du monde ou remise par Thomas Baillod lui-même au siège. A suivre : le Chapitre 2 s’écrira au féminin tandis que le Chapitre 3 présentera des complications maison inédites…
BA111OD est un concept horloger unique, à 360° centré sur le client. Il englobe la marque éponyme ainsi que son système de distribution à travers une communauté d’Afluendors connectés via une application dédiée. Un écosystème où tout le monde gagne, qui lui a permis d’atteindre un chiffre d’affaires de plus CHF 330 000 francs suisses, en quelques mois, sans passer par la case Kickstarter, sans investissement ni marketing, en pleine crise du Covid. BA111OD, dont le nom est volontairement imprononçable, a été lancé officiellement le 11.10.2019 à 11 : 10 exactement sur LinkedIn. BA111OD est un concept disruptif basé sur l’intérêt mutuel de tous les intervenants, qui fusionne la vente physique et digitale (« phy-gitale ») et entend répondre aux défaillances du système traditionnel, dépassé à l’ère du digital. C'est un écosystème qui englobe une marque horlogère et sa distribution à travers une communauté d’« Afluendors » connectés via une application dédiée. BA111OD n’aurait jamais vu le jour si les marques horlogères et les détaillants approchés au début de l’aventure avaient été intéressés à mettre en œuvre le nouveau mode de distribution proposé par Thomas Baillod, son fondateur. Face à une fin de non-recevoir polie, il décide finalement de créer sa propre marque pour démontrer la viabilité et la puissance de son concept. « J’ai dû lancer une marque pour tester mon système de distribution. C’est mon laboratoire », résume-t-il. BA111OD est aujourd’hui une start-up suisse basée à Neuchâtel, qui chapeaute une marque et un système de distribution inédit devenus indissociables. Les bureaux se trouvent au pied du château. Elle embauche et fait travailler des partenaires locaux et livre quotidiennement les clients dont plus des deux-tiers sont basés en Suisse romande.
ROGER DUBUIS Excalibur Superbia
Fierté et excès au cœur de l’esprit Roger Dubuis. Une dualité qui lui permet d’explorer sans relâche de nouveaux territoires et de dévoiler l’autre facette de sa « personnalité » : une singularité radicale. En effet, animé par une quête obsessionnelle de plaisir, de liberté et d’hédonisme, la Maison fait de ces caractéristiques les piliers de son ADN. En résulte une série de garde-temps stupéfiants et résolument contemporains pour lesquels la marque met la technique au service de l’esthétique, fidèle à sa devise « dare to be different ». Dernière démonstration en date, l’Excalibur Superbia est un exemple d’extravagance et de modernité qui ne manquera pas de mettre en émoi les sens des amateurs d’hyper horlogerie les plus avertis. Roger Dubuis se rend ainsi coupable du plus sérieux des sept péchés capitaux : la Fierté, ou Superbia en latin. En lien avec la vanité et la prise de risque, Superbia traduit aussi une addiction obsessionnelle à l’adrénaline, de celle que l’on retrouve chez Roger Dubuis. Transporté par une volonté de vivre hors normes, Roger Dubuis a créé l’Excalibur Superbia, emblème par excellence d’une clientèle qui voit la vie comme jeu dont il faut tirer le meilleur parti. Parfaite illustration de la fierté et de l’excès absolu de la Maison, l’Excalibur Superbia est conçue en or blanc enrichi de palladium et sertie de très exactement 600 diamants blancs et saphirs bleus. Cet écrin (idéal) au comble de l’extravagance accueille le calibre iconique de Roger Dubuis : un nouveau mouvement à double tourbillon volant, le RD108SQ, inspiré de sa version légendaire lancée en 2005, premier calibre à double régulateur relié par un différentiel, travaillé en volume et décoré d’une étoile incrustée de diamants. Le RD108SQ, qui célèbre le statut de pionnier de Roger Dubuis dans le domaine des grandes complications maîtrisées par quelques rares horlogers, transforme le double tourbillon volant en une signature iconique.
« Le diable » est dans les détails », comme le sait si bien Roger Dubuis. En attestent les multiples surprises dévoilées par cette dernière incarnation d’hyper horlogerie. Avec l’Excalibur Superbia, Roger Dubuis redéfinit encore une fois les règles du jeu comme nul autre auparavant. L’Excalibur Superbia entre au panthéon des premières mondiales de par son excès, qui ne résulte ni de son alliage ni de son nombre de pierres. Ce qui le rend véritablement audacieux : chaque pierre incrustée sur le rehaut, la lunette, le boîtier et la couronne est taillée en forme de tétraèdre et assemblée grâce à un serti invisible sur les surfaces incurvées. D’une difficulté extrême, ce serti invisible est quasiment impossible à réaliser sur une surface courbe. Non seulement aucun joaillier ou horloger n’a jamais osé sertir une pièce d’une telle façon, mais personne n’a jamais été assez fou ou ambitieux pour le faire sur une montre masculine. Jusqu’à présent. Pour créer ce chef-d’œuvre d’une grande complexité, les maître-artisans de la Manufacture de Genève ont imaginé une structure qui retient les pierres de l’intérieur, la Maison souhaitant absolument éviter la présence de matière entre les pierres. Pour compliquer encore davantage les choses, chacune des pierres scintillantes de l’Excalibur Superbia est taillée en tétraèdre, une forme qui requiert une maîtrise exceptionnelle car son extrême finesse augmente significativement le risque de casse. Impossible n’est pas pour Roger Dubuis, toujours à l’affut d’un nouveau défi. Ainsi, la Manufacture ne s’est pas contentée de tailler chaque pierre en tétraèdre, mais a imaginé un motif pour que chacune des 238 pierres qui orne le boîtier de l’Excalibur Superbia ait une forme propre et singulière. Pour couronner le tout, les artisans chevronnés de la Manufacture ont dû parfois positionner les pointes des pierres se croisant en un même endroit pour concevoir le motif. Le défi lancé aux sertisseurs de Roger Dubuis ne s’arrête pas là. La dernière prouesse de l’Excalibur Superbia réside dans les rainures – étape finale indispensable pour réaliser le serti invisible des pierres préalablement taillées en triangle. Un exercice si difficile qu’environ 30 minutes sont nécessaires à un sertisseur pour créer une seule rainure, soit 900 heures pour cette seule opération sur les trois côtés des 600 diamants, auxquelles s’ajoutent 420 heures pour sertir le boîtier et la lunette – sans compter la taille des pierres ! Le processus complet nécessite trois fois plus longtemps que pour un même boîtier orné de pierres taille baguette. En prime, fidèle à son goût pour la complexité, Roger Dubuis utilise ce procédé minutieux sur la surface incurvée de l’Excalibur Superbia.
ANGELUS U41
Graphique, la structure du mouvement de U41 définit son apparence. Dans un boîtier titane de 42 mm, U41 expose son architecture. Jeux de noirs et de transparence, l’armature est minimaliste et graphique. La dimension technique se confond avec la signature esthétique en un point de convergence optimal entre stabilité, design et ergonomie. Ainsi, le réseau de platines et ponts ajourés dessine et décide de l'identité de U41. D'un côté, la connaissance approfondie d’Angelus dans la conception et la création de calibres à complication et squelettes. De l'autre, la recherche d’un style engagé, accompagné d'un porter au poignet confortable et proportionné. Montre sportive, U41 signe cette vocation avec un bracelet en caoutchouc sculpté, une lunette crantée, une boîtier en titane et à un mouvement ramené à l'état de « résille » métallique. Angelus a voulu une montre légère et résistante. Ce besoin impérieux de solidité suppose une architecture de mouvement capable de résister aux chocs, de les amortir sans casser, ni se déformer. Un compromis entre flexibilité et rigidité. En fixant tous les éléments principaux tels que roues et barillet entre deux platines, le mouvement présente une stabilité maximale.
Le calibre A-300 est de type squelette et a été conçu comme tel. Afin d'offrir le meilleur rapport solidité structurelle/ajourage, Angelus a choisi un design des platines et ponts en « doubles poutres ». L’ouverture qui sépare les deux bras de ces éléments porteurs est entrecoupée par les rubis qui reçoivent les axes de mobiles. Tous ces composants sont traités ADLC noir amenant contrastes et reliefs. Les mouvements Angelus présentent fréquemment des autonomies de 90 heures. Cette durée est autorisée par une vitesse d'oscillation du balancier de 3 Hz. Mais celle du calibre A-300 a été fixée à 4 Hz pour 60 heures de réserve de marche. Cette fréquence plus élevée protège la précision de marche contre l'influence des chocs, avec comme contrepartie la diminution de la durée de marche. Un compromis qui prolonge logiquement les choix techniques qu'Angelus a fait pour U41. U41 se propose en deux versions, l’une habillée de nuances d’orange et l’autre de bleus illuminés de jaune sur l’aiguille des minutes et la minuterie. Un Super-LumiNova blanc se retrouvent sur les aiguilles de heures et des minutes. Les bracelets caoutchouc s’harmonisent aux couleurs dominantes. Malgré son intensité technique et sa velléité sportive, U41 reste de taille raisonnable. Un boîtier de 42 mm de diamètre pour une épaisseur de 10 mm. Angelus voulait tout concilier, le fond et la forme. U41 y est parvenue.